Depuis plusieurs semaines, la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans est au cœur d'une rumeur politico-médiatique. L'annonce du Premier ministre Jean-Marc Ayrault de financer la transition énergétique grâce aux gains financiers du parc nucléaire a été interprétée comme une approbation gouvernementale à la prolongation de cette durée de vie.
Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a précisé devant l'Assemblée nationale le 15 octobre que le gouvernement n'avait pris aucune position en ce sens et a rappelé que cette décision devra être prise sous réserve des avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Si l'ASN a confirmé qu'EDF avait déposé un premier dossier, son président Pierre-Franck Chevet a rappelé dans un entretien accordé au Monde que "l'Etat et EDF devront respecter les consignes de l'ASN, attendues au mieux pour 2015. Rien ne pourra donc être véritablement décidé auparavant".
Rappelons également qu'une fois que l'ASN aura donné son feu vert sur le principe, chaque réacteur devra être évalué. L'allongement de leur durée de vie sera sans doute conditionné à des investissements conséquents en matière de sûreté.