Le conseil municipal de Varades (Loire-Atlantique) a voté à l'unanimité le 6 septembre la fixation de la valeur limite d'exposition aux ondes électromagnétiques des antennes relais à 0,6 volt par mètre (V/m) sur le territoire de la commune ''au nom du principe de précaution".
Le maire PS de la ville Dominique Tremblay a décidé de suivre les prescriptions de la Résolution du Conseil de l'Europe, publiée en mai 2011, qui préconise notamment de "fixer un seuil de prévention pour les niveaux d'exposition à long terme aux micro-ondes en intérieur, conformément au principe de précaution, ne dépassant par 0,6V/m, et de le ramener à moyen terme à 0,2 V/m".
Cette décision ''comporte la mise en œuvre de moyens autonomes de mesures pour les contrôles'' des niveaux d'exposition, a indiqué l'association Robin des Toits qui s'est félicitée de cette décision. La ville de Pantin (Seine-Saint-Denis) a déjà abaissé les niveaux d'exposition à 0,6V/m, a rappelé l'association.
Dans le cadre du Grenelle des ondes, de nouvelles expérimentations de diminution de la puissance à 0,6V/m de plusieurs antennes dans 17 quartiers pilotes (y compris Paris, Courbevoie, Strasbourg, Saint Denis ou La Rochelle) sont également prévues à l'automne.
Moratoire sur les antennes relais à Montreuil
La commune de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a, de son côté, décidé d'aller plus loin en instaurant un moratoire à l'installation de nouvelles antennes relais de téléphonie mobile sur son territoire au ''nom du principe de précaution pour la protection de la santé des Montreuillois''. Dans une lettre datée du 2 août dernier, le maire de la commune Dominique Voynet (Europe Ecologie les Verts) informe les opérateurs d'opposer ''un refus systématique à toute demande d'autorisation d'installation d'une nouvelle antenne relais de téléphonie mobile (…) et de surseoir immédiatement à toute installation ou modification sur le parc déjà existant''.
Alors que les seuils fixés par la réglementation française vont de 41 à 61 V/m, la ville de Montreuil – qui ne figure pas parmi les communes candidates à l'expérimentation- ''conteste le bien fondé de ces normes (…) car elles ne correspondent plus à la réalité des connaissances actuelles sur les effets potentiellement nocifs des ondes électromagnétiques sur la santé", estime Mme Voynet. L'OMS a classé en mai dernier les champs électromagnétiques liés à l'usage du téléphone mobile comme "cancérogènes possibles pour l'homme''. Un rapport faisant suite au Grenelle des ondes, publié le 31 août dernier, relève en France "des niveaux d'exposition entre 0,1 et 5 Volt/mètre" qui restent inférieurs aux seuils réglementaires, dans le cadre de premières expérimentations.
Les villes de Bordeaux (Gironde), Wattrelos (Nord) ou Hérouville-Saint-Clair (Calvados) ont également pris des arrêtés visant l'installation des antennes relais de téléphonie mobile, selon Robin des Toits.