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L'appel d'offres pour l'éolien offshore sera ouvert fin 2011

Attendu depuis août 2010, l'appel d'offres pour l'éolien offshore sera ouvert fin 2011, a annoncé Nicolas Sarkozy mardi. 3 GW de projets seront désignés en 2012 pour un développement sur la façade Atlantique et dans la Manche d'ici 2015.

Energie  |    |  S. Fabrégat
   
L'appel d'offres pour l'éolien offshore sera ouvert fin 2011
   

Lors de son déplacement à Saint-Nazaire sur les chantiers de construction navale, mardi 25 janvier, Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement prochain de l'appel d'offres sur l'éolien offshore pour une puissance totale installée de 3.000 mégawatts (MW). Quelque 600 éoliennes de 5 MW devraient ainsi être installées pour un investissement estimé à 10 milliards d'euros. Cinq zones de développement ont été retenues, situées sur la façade Atlantique et la Manche. La ministre de l'Ecologie, interrogée à l'Assemblée nationale, a détaillé les sites retenus : Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

L'appel d'offres sera ouvert au deuxième trimestre 2011, a indiqué le président de la République, et les candidats seront départagés en 2012 pour une mise en service des parcs en 2015.

Eolien offshore : le retard français

La France ne possède pour l'heure aucun parc éolien offshore alors que 1.136 turbines sont déjà installées dans les eaux européennes (2.964 MW). La loi Grenelle 1 prévoit l'installation de 6.000 MW d'éolien en mer d'ici à 2020. Pour encadrer leur développement, l'Etat a demandé, au printemps 2009, aux préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur de mettre en place pour chaque façade maritime française une instance de concertation et de planification afin de définir les zones propices au développement de l'éolien offshore. Deux appels d'offres de 3.000 MW chacun devaient suivre.

Annoncé pour août 2010, le premier appel d'offres pour l'éolien offshore était très attendu par les industriels de la filière. Mais le gouvernement craignait qu'il ne se concrétise par des importations, ''au détriment'' de l'emploi industriel français, et a donc planché sur des critères visant à favoriser l'emploi français. ''Notre objectif est de faire émerger une filière nationale performante pour construire ces moyens de production et également se projeter à l'export'', a souligné Nicolas Sarkozy, expliquant que cet appel d'offres avait été reporté pour que ''les industriels du secteur se structurent''. Le chef de l'Etat a estimé que cette nouvelle filière industrielle devrait permettre de créer 10.000 emplois en France. ''La qualité des projets industriels sera un élément très important du choix'', a-t-il insisté.

Certains projets restent dans l'incertitude quand d'autres s'organisent

L'incertitude demeure pour les projets en cours et déjà bien avancés, à l'instar du parc prévu au large de Veulettes-sur-mer en Seine-Maritime, seul parc sélectionné par l'appel d'offres de l'Etat lancé en 2004, ou celui des Deux-Côtes. Si la Compagnie du Vent, promoteur du parc des Deux-Côtes, se dit confiant et poursuit les études, le sort du projet développé par Enertag est suspendu à une procédure administrative.

Certains autres s'organisent. Le 19 janvier dernier, EDF Energies nouvelles et Alstom Power ont annoncé la signature d'un contrat pour répondre conjointement à l'appel à projets du gouvernement. EDF EN s'engage ainsi à équiper ses parcs français de turbines fabriquées par Alstom.

Réactions10 réactions à cet article

Les firmes ENERCON, SIEMENS et VESTAS – D, GAMESA – E, GM -USA remercient l’Etat Français qui va leur accorder un large budget pour réaliser le projet d’éolien off shore de la Manche, qui ne nous servira à rien car, avec notre parc nucléaire, nos barrages hydrauliques, et deux futurs EPR nous seront autonomes en électricité et nous pourrons même en exporter. Et, surtout, livrer sur le marché mondial des réacteurs nucléaires qui correspondent bien à notre « savoir faire » reconnu.Assorti hélas de querelles d’ego entre les dirigeants de la filière
Alors que, non seulement nous ne fabriquons aucune éolienne de puissance, toutes importées, mais nous payons les utilisateurs sous forme de subventions ou plutôt de RENTE sur 20 ans : 2 fois le coût du nucléaire pour l’éolien terrestre, et 3 fois en « off shore », en consommant pour le socle de chaque éolienne de 5 MW : 150 t de béton en terrestre et 300 t en mer (non recyclable). Et, comme elles fonctionnent par intermittence, on doit lancer des centrales fossiles pour assurer une continuité électrique, d’où des émanations indirectes de CO 2 dont on ne nous parle jamais.
Toujours la politique du saupoudrage alors que 2 projets prioritaires s’imposent :
La mise au point du réacteur de 4ème génération (surgénérateur) et le stockage de l’électricité, avec développement des nanomatériaux.

Reyne | 26 janvier 2011 à 14h09 Signaler un contenu inapproprié

Quand je lis cette reaction, je me dis que je suis vraiment anti-progres, ce n'est pas croyable, je cite "La mise au point du réacteur de 4ème génération (surgénérateur) et le stockage de l’électricité, avec développement des nanomatériaux." telles sont les priorités à votre goût... sympa, développons le risque technologique/industriel, ca créé de l'emploi ??

Caroline | 26 janvier 2011 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

La France autonome en électricité grâce au nucléaire? Ah Ah Ah!
Ok elle produit son électricité sur son territoire, mais la matière première, le combustible nucléaire, lui n'est pas Français! Il vient notamment d'Afrique (du Niger), d'Australie et du Canada. Il est soumis à un prix de marché et à de très fortes tensions géopolitiques. Et a force de vouloir vendre (rassurer vous on y arrive pas pour l'instant) des EPR aux autres pays du monde, Chinois et Indiens notamment, il vont nous bouffer toutes nos réserves d'Uranium. Et le prix du nucléaire ne sera plus du tout le même!
La seule autonomie énergétique ne peut venir que des renouvelables. L'éolien notamment qui constituera une rente pour le pays, tout comme le nucléaire, lorsque les installations seront amorties (10ans) et qu'il n'y aura aucune variation du prix de l'électricité, car le vent est gratuit et le restera (je l'espère...)!

Jacques Beauregard | 27 janvier 2011 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

Je suis l'avis de Caroline. Le nucléaire...sincèrement on se focalise sur des énergies qui il est vrai, sont extrêmement rentables mais présentent un niveau de risque incroyablement élevé. Les évènements passés nous le rappellent assez. le nucléaire: énergie extrêmement productive, rentable, nous laissant une certaine dépendance... mais pourtant d'où provient l'uranium et son produit concentré, le yellow cake? Et quelles sont les conséquences de sont exploitation et de sa production dans les pays sources?
Où se trouve la dépendance? et l'aspect durable de cette énergie? Les déchets sont retraités il est vrai, mais partiellement, donc on les stocke. Une énergie propre à nos yeux...
Du béton dans les mers, non recyclable! argument de choc! Des travaux ont montrés que les récifs artificiels ont un impact positif sur le développement des écosystèmes dans les zones nues. Et après tout, les zones d'implantation des éoliennes ne pourraient elles pas constituer des zones refuges pour les organismes marins?
Nous avons peu de recul sur l'éolien offshore, mais l'image négative est à pondérer au regard des autres typologies d'énergies... que l'on se fait un bonheur d'exporter par ailleurs!

Benjamin | 27 janvier 2011 à 09h29 Signaler un contenu inapproprié

Partie 1
Bravo !!!
Non content d'avoir défiguré certain de nos plus beaux paysages sur le continent, voilà que c'est au tour de la mer. Ces moulinettes disgracieuses ne sont en aucune manière la réponse industrielle aux besoins en énergie propres, d'autant plus que la France, grâce à son mode de production par le nucléaire de l'électricité, est le meilleur élève de l'Europe en ce qui concerne les rejets de CO2. (À comparer avec l'Allemagne, le Danemark, et autres pays où sévissent les intégristes verts !)
Partant sur la consommation énergétique de la France en 2008, un simple calcul permet de démontrer que si cette demande d’énergie devait être fournie par les seules éoliennes, l'intégralité du territoire en serait couverte à raison de 4 à 11 machines à l'hectare. (Je rappelle que 1 ha est un petit carré de 100 m de coté...) De plus, comme la constance n'est pas la qualité première du vent, elles ne sont productives en moyenne que 25 % du temps. (Ce qui démontre le caractère démagogique des 3 GW annoncés…) J'ajoute que l'hiver, période de basses pressions, il n'y a pas ou peu de vent ! Et qui est-ce qui compense pendant que ces braves éoliennes nous jouent les divas ? Bingo, la seule forme de production d'énergie à même de réagir instantanément, le thermique, gaz, fuel, charbon... (L'hydraulique lui, est déjà saturée) Bonjour le CO2 !!! ( Ma réaction étant trop longue, je dois la tronçonner, donc, à suivre)

Tireman | 27 janvier 2011 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

Partie 2 :
Pourquoi donc, à votre avis, ceux qui se font les promoteurs de ces disgracieuses et dispendieuses moulinettes, ont ils aussi des intérêts dans tous les autres moyens de production d'énergie..., y compris le nucléaire ? Gag !!!
Ces engins n'ont qu'un seul but, c'est d'engraisser les lobbies qui en vivent, et ce, au détriment du consommateur.
Loin de me définir comme "anti-écologiste", j'essaye de développer un écologisme raisonné et raisonnable, hors des "dogmes" des grands "gourous médiatiques". (Je ne nomme personne, mais suivez mon regard !).
78 % de notre énergie électrique nous est fournie par les centrales nucléaires, et ce sans CO2. Ces centrales, totalement révisées tous les dix ans, ont aujourd'hui une espérance de vie de 50 ans. Le problème du retraitement de la partie encore radioactive des déchets est actuellement en cours de réalisation, par un process de réutilisation, ce qui réduit d'autant le coût d'exploitation, et évite à terme la problématique de la durée de stockage du résidu final.
Du moment que cette infrastructure existe, et qu'elle donne satisfaction, au nom de quoi devrions-nous l'abandonner ?
Au long terme, il est probable que la fusion nucléaire remplacera l'actuelle fission nucléaire, ce qui mettra une fin définitive au problème de retraitement des déchets, et de notre dépendance énergétique. (à suivre)

Tireman | 27 janvier 2011 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

Partie 3 :
On peut évoquer aussi le photovoltaïque, qui a un impact paysager moindre que les éoliennes. Mais lui aussi est handicapé par son caractère aléatoire.
Curieusement, il est peu fait mention du géothermique. Je parle de la géothermie très profonde, à très haute température, appelée aussi géothermie haute énergie. Pour faire court, c'est une source d'énergie contenue dans des réservoirs naturels localisé généralement à plus de 1500 m de profondeur, et dont la température est supérieure à 150 °C. Grâce à ces températures élevées, il est possible de produire de l'électricité et de faire de la cogénération. (Production conjointe d'électricité grâce à des turbines à vapeur, et de chaleur avec la récupération des condensats de la vapeur.) Par rapport à d'autres énergies renouvelables, la géothermie de profondeur (haute et basse énergie), présente l'avantage de ne pas dépendre des conditions atmosphériques (Soleil, pluie, vent). C'est donc une source d'énergie quasi-continue, car elle est interrompue uniquement par des opérations de maintenance sur la centrale elle-même, ou sur le réseau de distribution. Les gisements géothermiques ont une duré de vie de plusieurs dizaines d'années (30 à 80 ans en moyenne). Une centrale est en fonctionnement expérimental à Soultz-Sous-Forêt, près de Strasbourg.
Fin de mon exposé. Tireman.

Tireman | 27 janvier 2011 à 10h35 Signaler un contenu inapproprié

Puisqu'il est question de 300 t de béton pour le socle de chaque éolienne, je suppose qu'il est prévu de les aménager intelligemment, de façon à créer des récifs artificiels pour la faune marine ??

Francis | 27 janvier 2011 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié

Je travaille en ce moment sur un chantier d`installaTION D`EOLIENNES OFFSHORE en mer du nord pour les Anglais et je ricanne doucement quand je vois le savoir faire british/hollandais. Concernant le sujet je doute que nos entreprises francaises soient capables de gerer de tels chantiers...
Ma crainte est que, lors des appels d`offres - forcement europeens - nous ne puissions chiffrer correctement les imperatifs (logistiques, infra structures, techniques...) a cause de notre manque d`experience en la matiere. Il ne s`agit pas de repondre a la question `pouvez vous le faire ?` mais plutot `A quel prix nous proposez vous votre projet ?`
A cette derniere question les Hollandais, les Brits, les Norvegiens auront le dernier mot car ils ont accumule suffisamment d`experience dans l`installation de sites offshores ( en terme d`imponderables inherents dans ce type de projets) pour pouvoir chiffrer au juste prix les appels d`offres. J`imagine deja notre champion national `La compagnie du Vent` batailler a l`installation des mono-piles, perdre du temps a installer les `export-lines` et finalement demander une ralonge financiere car le devis etait mal chiffre !
Le temps perdu ne se rattrape jamais

Maitre Daudet | 07 février 2011 à 10h14 Signaler un contenu inapproprié

Article intéressant mais il faut actualiser.
Les appels d'offre pour la première tranche (3 GW) d'éolien offshore ont été réceptionnés au début 2012.
Par ailleurs il faut aussi, en plus des avantages, dire les inconvénients de l'éolien off shore : risque de faire fuir les touristes, diminution de la valeur de l'immobilier, coût élevé (100 euros mini par MWh).

Pierrot89 | 17 février 2012 à 09h50 Signaler un contenu inapproprié

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