Quarante huit milles décès sont liés à la pollution aux particules fines chaque année en France. En 2016, les pics de pollution et les chiffres de l'agence Santé publique France ont sensibilisé l'opinion publique à l'importance de la pureté de l'air ambiant. L'arrêté du 26 décembre 2016 vient ainsi répondre à un enjeu de santé publique et environnemental majeur. Il définit, dans chaque région, les zones administratives qui serviront de périmètre aux acteurs chargés d'observer et de prévoir la qualité de l'air ambiant. Les associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air (Aasqa) s'en chargeront pour les polluants atmosphériques réglementés. Le travail est coordonné au niveau national par le laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air (LCSQA).
Les domaines d'étude de chaque association sont répartis en trois catégories. Tout d'abord, les "zones à risques – agglomération" (ZAG), qui comportent une agglomération de plus de 250.000 habitants (ZAG Paris, ZAG Rouen, ZAG Marseille-Aix…). Ensuite, viennent les "zones à risques – hors agglomération" où la qualité de l'air règlementaire n'est pas respectée ou est susceptible de ne pas l'être (ZAR Laval, ZAR Reims, ZAR Pays-de-Savoie). Les "zones régionales" concernent le reste du territoire de la région.
La surveillance de certains taux de pollution est obligatoire pour tous les membres de l'Union européenne (UE). Les directives 2004/107/CE et 2008/50/CE et plus récemment la directive NEC révisée imposent aux Etats d'évaluer la présence de nombreux polluants comme le cadmium, l'arsenic, le dioxyde d'azote ou encore de plomb dans l'air. Lorsque les seuils sont dépassés, des mesures d'amélioration de la qualité de l'air doivent être mises en place par les autorités publiques.