Le ministère de l'Agriculture soumet à consultation publique (1) jusqu'au 10 avril le projet de nouvel arrêté encadrant la lutte contre la chrysomèle des racines du maïs. "Au vu de l‘évolution réglementaire européenne", le texte vise à abroger l'arrêté ministériel du 28 juillet 2008 modifié (2) instaurant des mesures nationales de lutte obligatoire contre le ravageur. Cet arrêté donnait la possibilité de définir des zones de confinement, c'est-à-dire des zones où la présence de l'insecte a été mise en évidence au cours de trois années consécutives et où l'éradication n'était plus envisageable. L'arrêté prévoyait deux mesures de lutte obligatoire : des traitements larvicides et la rotation des cultures.
Mais, en décembre 2013, le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale de la Commission européenne a exclu la chrysomèle de la liste des organismes classés "en quarantaine" au niveau européen. La directive d'exécution 2014/19/UE de la Commission européenne du 6 février 2014 "a modifié le statut de cet organisme en le supprimant de la directive 2000/29/CE", précise le ministère.
"Cette évolution réglementaire fait suite au constat que la chrysomèle du maïs est aujourd'hui établie sur une grande partie du territoire de l'Union", explique le ministère de l'Agriculture. "Si aucune mesure ne permet plus désormais d'espérer son éradication ou confinement, des moyens de contrôle efficaces et durables peuvent par contre être mis en œuvre pour réduire au minimum l'impact de cet organisme sur le rendement du maïs, notamment par une rotation des cultures", assure le ministère.