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Assises de l'eau : acteurs publics et privés souhaitent une meilleure gouvernance pour le secteur

Elus et entreprises espèrent beaucoup des Assises de l'eau. Au centre de leurs préoccupations : les questions de financement et de gouvernance. Une partie des acteurs publics a déjà mis son "carton jaune" aux Assises.

Eau  |    |  F. Rousset
Environnement & Technique N°383
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°383
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Alors que la première phase des Assises de l'eau prendra fin le 17 juillet prochain, le secteur public et les acteurs privés de l'eau, qui ont participé aux groupes de travail, saluent cette initiative et semblent formuler les mêmes propositions. Cette première phase, qui a débuté en avril, se centrait sur les enjeux liés aux réseaux d'eau et d'assainissement. La deuxième phase, qui aura lieu d'août à novembre, portera sur la problématique des ressources en eau.

Arrêter les prélèvements sur les agences de l'eau

Au cœur de ces Assises : les enjeux de financement. La Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) pointe le "sous-investissement chronique" qui caractérise la gestion de l'eau en France. Alors que six milliards d'euros de budget y sont dédiés chaque année, elle réclame une rallonge de deux milliards, à répartir entre l'Etat, les services de l'eau et les consommateurs finaux. "C'est à l'Etat de montrer l'exemple en arrêtant de pratiquer des prélèvements sur les agences de l'eau – qui s'élèvent à 200 millions d'euros par an -, en supprimant le plafond mordant et en diminuant la TVA sur l'assainissement 5,5%", assène Frédéric Van Heems, nouveau président de la FP2E. Des propositions partagées par France eau publique (FEP), qui représente les gestionnaires publics de l'eau. Ces derniers insistent sur la nécessité de la pérennisation des agences de l'eau, dont ils redoutent la suppression.

Pour la FP2E, le consommateur final, "qui bénéficie d'un rapport qualité-prix de l'eau exceptionnel en France", doit aussi accepter de payer son eau 10% plus cher, "ce qui n'aurait pas d'impact sur son pouvoir d'achat puisque la hausse équivaudrait au prix d'un pack d'eau minérale par mois". Son autre préoccupation : qu'il y ait de la confiance et de la transparence dans la gestion de l'eau. Elle préconise donc de développer la contractualisation entre l'Etat et les collectivités, l'Etat et les agences de l'eau, les collectivités et les financeurs et d'instaurer un contrat de confiance avec les consommateurs.

Ne pas tout miser sur le renouvellement du réseau

Du côté des élus, c'est l'importance accordée aux canalisations qui pose problème dans ces Assises. Ainsi, FEP alerte. "On met un carton jaune aux Assises car on va nous imposer de renouveler le réseau de canalisations au détriment d'autres problèmes", craint Christophe Lime, son président. Les acteurs privés sont moins radicaux sur ce point. Il faut selon Frédéric Van Heems "plus que doubler le renouvellement des tuyaux". Néanmoins, la fédération pense aussi que les discussions sont trop tournées vers cette problématique alors que d'autres sujets importent. "Les ouvrages de captage et les usines de potabilisation, les usines de traitement des eaux usées, ou les ouvrages de stockage nécessitent eux aussi des investissements", déclare Tristan Mathieu, délégué général de la FP2E.

Donner plus de poids à la gestion locale

En termes de gouvernance, le niveau local doit primer pour les acteurs de l'eau, y compris en matière d'innovation. La FP2E souhaite ainsi que les barrières tombent entre public et privé afin de pouvoir travailler ensemble. Le public est en revanche réticent à des partenariats avec le privé et revendique ses réussites. "Il ne faut pas croire que tous les services de l'eau et de l'assainissement vont mal en France. Un certain nombre de services est en décrochage mais ce n'est pas la règle en France", pointe Célia Blauel, adjointe à la mairie de Paris en charge des questions relatives à l'eau.

Pour les deux types d'acteurs, les objectifs principaux restent la qualité de l'eau et la préservation de la ressource. La deuxième phase des Assises dédiée à ces thèmes fera là encore peut-être l'objet de débats.

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