Reuters rapporte que l'opérateur électrique Kansai a présenté ce vendredi 28 octobre 2011 les premiers résultats de l'audit de sûreté des réacteurs nucléaires japonais. Le deuxième producteur du pays a remis à l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) son rapport concernant le réacteur 3 de la centrale d'Ohi, au centre du Japon sur la façade maritime ouest.

L'opérateur a d'ores et déjà indiqué qu'il lui serait difficile de répondre à la demande cet hiver sans ce réacteur d'une puissance de 1.180 mégawatts. Reste que la remise du rapport n'est que la première étape d'un long parcours qui s'achèvera "dans plusieurs mois", selon les termes utilisés par Yukio Edano, le ministère de l'Industrie.

L'opérateur Shikoku devrait être le deuxième à remettre ses premiers résultats aux autorités.

Changement de règles ?

Depuis la catastrophe de Fukushima, les réacteurs japonais sont arrêtés les uns après les autres pour maintenance sans possibilité de redémarrage une fois les opérations prévues effectuées. En effet, les autorités locales, qui doivent être consultées avant tout redémarrage, s'y opposent. Actuellement, seuls 10 réacteurs fonctionnent sur les 54 dont dispose le pays.

A ce sujet, Yukio Edano a ouvert la porte à un changement des règles en vigueur. "Il est impossible pour les autorités locales et pour notre peuple d'évaluer rationnellement le niveau de confiance [nécessaire au redémarrage des réacteurs]", a-t-il estimé, ajoutant que "nous, hommes politiques, sommes responsables de rendre un tel jugement".

La situation actuelle des réacteurs nucléaires japonais et la réaction qu'aura la population lors du premier redémarrage sont observées avec attention par de nombreux acteurs japonais et étrangers.