Cet ajustement, qui correspondra à une baisse de 12% des tarifs, doit être officialisé par la publication d'un arrêté au Journal officiel - le sixième en matière de tarif photovoltaïque depuis le début de l'année 2010. Il ne concerne pas les installations des particuliers d'une puissance inférieure à 3 kilowatts crête (soit environ 30 mètres carrés de panneaux) : le tarif demeurera à 58 centimes d'euros par kilowattheure, assurent les deux ministères.
Fin 2008, la puissance cumulée du parc photovoltaïque installé en France était de 81 mégawatts (MW), et sera de 850 MW à la fin de l'année, estime le gouvernement. Les projets déposés à ce jour représenteraient plus de 3 000 MW. ''La France est donc très largement en avance sur la mise en oeuvre des objectifs du Grenelle Environnement (1 100 MW installés fin 2012 et 5 400 MW en 2020)''.
Dans un document publié le 19 juillet dernier, le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) estimait de son côté que le volume de projets en attente susceptibles de se réaliser n'était ''que'' de 1.600 mégawatts (MW), à ajouter aux 270 MW déjà raccordés. Coût pour la CSPE : 850 millions d'euros par an.
L'ajustement tarifaire à la baisse annoncé lundi 23 juillet n'est que ''la première étape d'une adaptation nécessaire du système de régulation des tarifs'' d'achat, selon le gouvernement. Le Meeddm et Bercy prévoient une concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur cet automne. Ils laissent entendre qu'un quota de 500 MW photovoltaïques autorisés par an pourrait être fixé.