La montée de l'Allemagne dans le classement d'Ernst & Young intitulé Renewable Energy Country Attractiveness Indices s'est faite aux dépens du Royaume-Uni qui se voit relégué en cinquième position mondiale. Selon l'analyse du cabinet, les dernières propositions présentées par le gouvernement concernant les procédures de permis de construire des projets éoliens n'ont pas rassuré les industriels. Le pays doit en effet faire face à un retard important dans ce secteur. Selon l'association de l'énergie éolienne britannique (BWEA), plus de 8 GW de projets sont en cours mais restent bloqués sur le plan administratif.
En Espagne, deuxième place européenne et quatrième place mondiale, la situation est inversée. Les dernières législations concernant les procédures d'installation des parcs éoliens offshore ont fait de la péninsule Ibérique une zone très attractive. En juillet 2007, le Conseil des Ministres espagnol a approuvé un arrêté royal définissant les procédures pour l'obtention des autorisations et des concessions administratives nécessaires à la construction et à l'extension des parcs éoliens offshore. Le nouveau texte reprend toute la réglementation nationale et l'intègre dans une seule procédure administrative qui se veut plus simple et adaptée à ce type d'installations. Actuellement 6,5 GW d'installation sont en cours d'instruction et le potentiel total pourrait s'élever à 38GW.
En première place, on retrouve les USA qui depuis deux ans restent le pays le plus attractif pour les investissements dans les énergies renouvelables. La Chambre des représentants a par exemple voté, en août dernier, une loi obligeant les fournisseurs d'électricité à tirer 15 % de leur production des énergies solaire et éolienne d'ici à 2020 et a validé l'extension des crédits d'impôts jusqu'en 2012. Plusieurs états sont allés plus loin comme l'Illinois et l'Ohio qui ont opté pour un objectif d'approvisionnement en énergies renouvelables de 25% d'ici 2025. Même si elles ne sont pas approuvées par l'administration fédérale, toutes ces avancées augurent du grand potentiel de développement que représentent les Etats-Unis pour les énergies renouvelables.
L'inde et la Chine se retrouvent également bien placés en troisième et sixième positions respectivement. L'Inde gagne un point dans le classement et s'est démarquée de l'Espagne grâce aux subventions et aux avantages fiscaux qu'elle octroie dans le domaine du solaires.
À la septième position, l'Italie tire bien son épingle du jeu, favorisée dernièrement par le renforcement du principe des certificats verts. Le certificat vert est un document attestant qu'une certaine quantité d'énergie, certifiée renouvelable par une instance indépendante, a été injectée dans le réseau électrique. Récemment, l'Italie a renforcé ce dispositif et s'est fixé l'objectif d'augmenter la production d'électricité renouvelable de 0,5% par an entre 2007 et 2012.
Sur les 25 pays pris en compte, la France arrive en huitième position ex aequo avec le Canada. L'hexagone a légèrement gagné en intérêt dans le secteur de l'éolien au regard de son potentiel et des nombreux projets qui devraient voir le jour dans les deux ans à venir. La définition des Zones de Développement de l'Eolien (ZDE) a également permis d'y voir plus clair.