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Actu-Environnement

Barrage de Sivens : Ségolène Royal veut s'assurer d'une gestion durable de la ressource en eau

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a nommé lundi 8 septembre une mission d'expertise afin d'évaluer la qualité du projet controversé du barrage de Sivens dans le Tarn, en matière de préservation de la ressource aquatique.

Aménagement  |    |  R. Boughriet
Barrage de Sivens : Ségolène Royal veut s'assurer d'une gestion durable de la ressource en eau

Ces experts interviennent alors que ce projet public, porté par le conseil général du Tarn, est le théâtre d'échauffourées entre militants écologiques et forces de l'ordre depuis plusieurs mois.

Ce projet de barrage vise à soutenir l'étiage du Tescou, un petit affluent du Tarn. Il a été déclaré d'utilité publique en octobre 2013. Il prévoit de créer une retenue d'eau de plus de 40 hectares notamment pour permettre aux agriculteurs d'irriguer leurs cultures à Lisle-sur-Tarn.

"Depuis de nombreuses années, Le Tescou rencontre des situations d'assèchement estival qui perturbent à la fois sa qualité biologique et les activités économiques", indique le Conseil général qui défend ce projet "d'intérêt général".

La zone humide du Testet "détruite"

Le futur barrage prévoit de stocker 1,5 million de m3 d'eau, au pied de la forêt de Sivens, à une dizaine de kilomètres de Gaillac. Mais les écologistes dénoncent le déboisement de 13 hectares de la zone humide du Testet, "joyau de biodiversité où vivent 94 espèces protégées", a prévenu Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

D'après l'AFP, le déboisement de la zone a débuté le 1er septembre sous forte protection des gendarmes. La justice a autorisé le 5 septembre l'expulsion de militants occupant l'une des parcelles de la forêt de Sivens.

Ce projet, mené en partenariat avec le Département du Tarn-et-Garonne, a reçu "l'ensemble des autorisations nécessaires de la part de l'Etat", rappelle le Conseil général. Son utilité publique est "reconnue à tous les niveaux" et sa réalisation (dont le coût est estimé à 8,4 millions d'euros) doit être financée pour près de 80% par des contributions de l'Union européenne et de l'Agence de l'eau.

11 mesures compensatoires d'atteintes à l'environnement

L'impact du projet sur l'environnement "a été évalué et fait l'objet de mesures de compensations largement adaptées : déplacement des espèces, reconstitution de zones humides boisées, travaux d'amélioration sur le cours d'eau en aval de la retenue", affirme le Conseil général.

Selon la préfecture du Tarn (1) , 11 mesures compensatoires ont été mises à la charge du maître d'ouvrage afin de rétablir l'état de conservation de l'ensemble des espèces impactées.

"L'une de ces mesures, en particulier, est destinée aux espèces effectuant tout ou partie de leur cycle de vie en zone humide". Elle vise à la reconstitution de 19,5 ha de zones humides "suite à la destruction des 13 ha de zones humides. Le ratio de compensation est donc de 150%", précise la préfecture. Seront notamment préservés les habitats d'espèces telles que la Cordulie à corps fin, l'Agrion de Mercure et la Lamproie de Planer.

La ministre de l'Ecologie opposée à toute agriculture "intensive"

En déplacement à Rochefort (Charente-Maritime) le 7 septembre, Ségolène Royal a demandé à ce que le Conseil général du Tarn "vérifie que les conditions que le ministère met sur les retenues de substitution soient remplies". La ministre "sera particulièrement attentive à ce que le projet permette d'assurer une gestion durable de la ressource en eau et ne participe pas au développement d'une agriculture intensive", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Mme Royal a nommé deux experts "en accord" avec Thierry Carcenac, président socialiste du Conseil général du Tarn, a-t-elle souligné. Leur mission sera de "favoriser le dialogue" et de vérifier "les garanties d'une gestion durable de la ressource en eau". Il s'agit de Philippe Quevremont, ingénieur général des ponts, des eaux et forêts et de Nicolas Forray, inspecteur général de l'environnement, membres du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). Ces derniers évalueront "l'ambition" du projet de territoire et "les mesures compensatoires" visant à préserver la biodiversité du site.

Le but est de définir un projet permettant "de concilier la sécurisation d'une activité agricole raisonnée et la préservation de la ressource aquatique et des milieux naturels", a souligné Mme Royal. Thierry Carcenac a exclu tout moratoire en assurant que ce projet "répond pleinement aux objectifs" du ministère. "Carcenac s'entête à poursuivre ces travaux. On demande le réexamen du projet sur les impacts environnementaux réels et la suspension des travaux [de défrichement, ndlr] jusqu'à leurs conclusions", a déclaré à l'AFP le porte-parole des opposants au barrage Ben Lefetey.

"Si rien n'est fait, avant la fin de la semaine, la dernière zone humide du nord du Tarn sera irrémédiablement détruite au profit d'une poignée d'exploitants maïsiculteurs subventionnés par le contribuable à hauteur de 200.000 € chacun", a de son côté alerté ce mardi 9 septembre le syndicat agricole Confédération paysanne.

1. Consulter la note publiée le 16 mai 2014 par la préfecture du Tarn intitulée La retenue d'eau de Sivens : un projet environnemental exemplaire
http://www.tarn.gouv.fr/la-retenue-d-eau-de-sivens-un-a2511.html

Réactions20 réactions à cet article

Pourquoi les élus locaux soutiennent ils toujours et systématiquement :
1) des projets dévastateurs pour l'environnement !
2) des projets servant les intérêts d'une infime minorité
3) des projets bien sur financés par des contribuables qui sont de plus en plus las de voir ces destructions et vont les payer par leurs impôts ?

Est ce pour satisfaire leur égo, pour le plaisir de dépenser de l'argent qui ne leur appartient pas que ces élus font cela?
Sont ils disons intéresses financièrement par ces projets ?

Je me pose bien des questions au sujet de cette soit disant démocratie locale .
Ces élus font appel lors des élections au civisme de leurs électeurs.
Entre deux élections ils font un bras d'honneur à leurs électeurs !
La démocratie locale en France est inexistante !

jms | 09 septembre 2014 à 16h13 Signaler un contenu inapproprié

Et pendant ce temps-là, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse diffuse un Film d’animation sur l’adaptation au changement climatique dans le domaine de l’eau (http://www.eaurmc.fr).
On y trouve lit entre autre : "ouvrons les obstacles aux poissons", "libérons les rivières", "reconnectons les zones humides avec la rivière"...
Nous marchons sur la tête, une fois de plus, avec ce barrage de Sivens !
Pourquoi s'obstiner envers et contre tout à développer des cultures gourmandes en eau (ce n'est pas un mystère que le maïs exige énormément de ce liquide vital).
Je ne comprends pas cette nature humaine du profit pour le profit qui me rend malade !

Odile | 09 septembre 2014 à 16h30 Signaler un contenu inapproprié

Ce projet a franchi tous les obstacles bureaucratiques, y compris les écologiques et pseudo-écologiques. Une minorité agissante – y compris par des méthodes enfreignant la loi – s'y oppose...

Et Madame la Ministre leur donne des gages. L'incivisme promu au plus haut niveau de l'État.

C'est tout simplement lamentable.

Wackes Seppi | 09 septembre 2014 à 19h09 Signaler un contenu inapproprié

Sans prendre parti pour ce projet j'observe que comme toujours à chaque fois que l'on crée un barrage il y a une opposition. L'ennui est que c'est SYSTEMATIQUE, que le cout du projet est TOUJOURS fortement augmenté par de nouvelles exigences et/ou une bataille judiciaire et que ce sont tous les contribuables qui payent pour satisfaire les exigences de quelques opposants. Le barrage n'est qu'un exemple parmi d'autres comme les autoroutes, les lignes électriques, le chemin de fer et la liste est sans fin...
En fait il devrait exister un organisme national fédérant ces opposants par principe qui leur permettrait d'être à la fois plus efficaces et mieux connus du public.

ami9327 | 09 septembre 2014 à 23h17 Signaler un contenu inapproprié

""En fait, il devrait exister un organisme national fédérant ces opposants par principe qui leur permettrait d'être à la fois plus efficaces et mieux connus du public.""

ça s’appelle les VERTS.

ils sont connus mais pas efficaces. Car vu qu'ils s'opposent à tout par principe, ils ne peuvent pas se mettre d'accord entre eux sur une politique commune.

dolgan | 10 septembre 2014 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

@ami9327

Je suis d'accord avec vous, pour chaque projet il y a une opposition, nous avons tous des avis différents donc ça me semble logique.
Ceux qui sont d'accord avec le projet n'ont rien à rajouter (sinon un +1 depuis leur réseau social). Ceux qui vont s'exprimer pour contre-argumenter, ce sont ceux qui ne sont pas d'accord, la fameuse opposition systématique.

"En fait il devrait exister un organisme national fédérant ces opposants par principe qui leur permettrait d'être à la fois plus efficaces et mieux connus du public."

Ca ressemble à de la démocratie votre idée (j'aime bien) mais pourquoi créer un organisme supplémentaire puisqu'il il existe DEJA une procédure participative : demandons directement l'avis à la population ! Faisons un suffrage, un référendum ! Mais nos élus ne nous ont pas posé la question... "Entre deux élections ils font un bras d'honneur à leurs électeurs !" (jms)

Alors le peuple peut-il exiger un référendum d'initiative populaire ? Et bien non ! Cela n'est pas prévu dans la constitution.

Le peuple est t-il si bête qu'il n'a pas prévu une loi pour s'autoriser à donner son avis ? En fait, ce n'est pas le peuple qui écrit sa constitution mais nos dirigeants...

"Je me pose bien des questions au sujet de cette soit disant démocratie locale. La démocratie locale en France est inexistante !"
D'accord également avec vous jms. Vous pouvez consultez le site d'Etienne Chouard pour la mise en place d'une constitution citoyenne et y participer !

Zugzwang | 10 septembre 2014 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

« En fait il devrait exister un organisme national fédérant ces opposants par principe qui leur permettrait d'être à la fois plus efficaces et mieux connus du public. »

(ami9327, 9 septembre 2014 à 23h17)

« ça s’appelle les VERTS. »

(dolgan, 10 septembre 2014 à 10h16)

Ce serait leur faire trop d'honneurs, à mon sens. Les « verts », divisés en chapelles, sous-chapelles, cellules, etc. et en idéalistes (quelques-uns), opportunistes (beaucoup), ne sont pas en pointe.

Les opposants par principe sont en revanche superbement organisés par un réseau dont l'importance et l'efficacité échappent à beaucoup d'observateurs.

C'est aussi leur force, face à l'opinion publique – que le réseau manipule allègrement avec ses complices dans les médias – et des autorités couardes, défaitistes et, dans le cas des politiques, intéressés par leur sort personnel plutôt que l'intérêt de la Nation.

Wackes Seppi | 10 septembre 2014 à 10h55 Signaler un contenu inapproprié

Les opposants ont la faiblesse de vouloir protéger à long terme la richesse de la nature. Ils se heurtent aux intérêts financiers immédiats des lobbys ,ici ,l'agriculture intensive et ses ajouts chimiques,ailleurs le lobby du BTP promoteurs des éoliennes et autres barrages inutiles.

sirius | 10 septembre 2014 à 20h02 Signaler un contenu inapproprié

La démocratie, c'est quand la majorité décide. C'est accepter le vote de la majorité. Il semble qu'ici la majorité est POUR le barrage.

Le pb, c'est qu'en France la légitimité politique est devenue tellement faible, que personne ne veut plus entendre parler de démocratie puisque nos dirigeants se comportent comme des monarques en simulant la démocratie.

Alors tout le monde se croit légitime, même en minorité (comme nos dirigeants) et tout le monde s'oppose a tout, tout le temps, partout !

Ce cirque prendra fin quand nous aurons un rédigeant qui aura donné une ligne claire, un objectif au pays et que la classe politique aura été purgée (et je pèse mes mots), d'un certain nombre de parasites a l'aura de plus en plus médiatique et néfaste dans les esprits malades de la république française.

La France a tjrs passé les caps difficiles par des flots de sang, et plus le temps passe, plus la probabilité d'une guerre civile, d'une scission entre toutes les régions du pays s'accroit.
La montée de l'extrême droite en témoigne et risque bien de signer la mort de l’Europe qui nous saigne a blanc chaque jour qui passe, en même temps que la mort de la France ...

Les chantres de l'électricité intermittente réclament des barrages au lieu des centrales a charbon (dont ils n'ont pas conscience la plupart du temps), mais les protecteurs de la biodiversité s'y opposent ! C'est un combat perdu d'avance toussssa

Un commentaire un peu politique pour changer...

Atomicboy44 | 10 septembre 2014 à 20h07 Signaler un contenu inapproprié

« Les opposants ont la faiblesse de vouloir protéger à long terme la richesse de la nature... les lobbys... »

(sirius, 10 septembre 2014 à 20h02)

C'est extraordinaire. Un système bureaucratique ultra-tatillon a délivré « l'ensemble des autorisations nécessaires de la part de l'Etat ». L'utilité publique du barrage est « reconnue à tous les niveaux ». Il « doit être financée pour près de 80% par des contributions de l'Union européenne et de l'Agence de l'eau ». L'impact du projet sur l'environnement « a été évalué et fait l'objet de mesures de compensations largement adaptées... » « 11 mesures compensatoires ont été mises à la charge du maître d'ouvrage afin de rétablir l'état de conservation de l'ensemble des espèces impactées. »

Mais les « opposants ont la faiblesse... ». La faiblesse par l'action violente. La faiblesse par le refus obstiné des principes qui régissent notre société.

Et Madame la Ministre qui, d'une certaine manière, approuve l'action violente et la déstabilisation de notre société.

L'indigence civique dans les plus hautes sphères de l'État.

Wackes Seppi | 11 septembre 2014 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

On vise encore une fois à côté de la plaque!
Il faut pas faire un barrage onéreux pour permettre aux agriculteurs de Salvagnac d'irriguer comme ils le font depuis l'après guerre, mais changer notre politique agricole! Le maïs n'est PAS fait pour être cultivé chez nous, et surtout pas pour nourrir des animaux! Il faut se réadapter à notre terroir!


@Wackes Seppi
Parce que pour toi notre société fonctionne très bien comme elle est et ne doit pas être "déstabilisée"?!? :o
Regarde autour de toi, rien ne va, on fait n'importe quoi, et l'ensemble de notre monde politique est inutile, tourne en rond, et satisfait personne en dehors des multinationales...

@Zugzwang
Totalement d'accord!
Il est temps de redonner le pouvoir au peuple et pour cela de changer la constitution comme veut le faire Etienne Chouard.
La vraie démocratie passe par le tirage au sort des citoyens qui vont guider le pays, et par des référendums réguliers sur tous les sujets qui nous concernent directement!

Benjalblin | 11 septembre 2014 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié

On peut être tout seul et avoir raison.
Inversement, une opinion majoritaire n'a jamais donné l'assurance de la vérité.
C'est pourquoi le débat démocratique doit précéder le vote démocratique.
Et puis choisir au mieux des intérêts. Mais des intérêts de qui ? De l'humanité ? De la nature ? De la vie prise dans son ensemble ? Et quelle est la responsabilité de l'homme dans tout cela ?
Bien difficile de trancher, en vérité !

Jean-Claude Herrenschmidt | 11 septembre 2014 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

Alors que plus de la moitié des zones humides ont disparu en France, on continue le massacre. Que valent vraiment écologiquement ces « zones humides » crées artificiellement ? Sont elles pérennes ?

Marre aussi de ces enquêtes publiques qui ne servent à rien, où les commissaires ont déjà les conclusions rédigées avant et où les avis et arguments déposés ne sont absolument pas pris en compte. On attaque le fond de la piscine mais on continue de creuser !

Pour info, avis majoritairement défavorables lors de l'enquête publique mais avis favorable du commissaire. C'est beau la démocratie en action, où quand une poignée d'agriculteurs intensifs profite de la faiblesse des autorités et fait main basse sur le patrimoine commun pour leur intérêt personnel. Pourquoi investir dans des systèmes d'irrigation économes en eau quand il suffit de gueuler et menacer pour avoir un nouveau barrage ?

Gaet | 11 septembre 2014 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

Il y a des gens qui me tutoient sur ce site que (les gens) je n'ai pas le déshonneur de connaître...

« Parce que pour toi notre société fonctionne très bien comme elle est et ne doit pas être "déstabilisée"?!? :o »

Inutile de multiplier les signes de ponctuation ! Mon propos a justement consisté à constater que notre société ne fonctionne plus, avec justement, par exemple, une ministre irresponsable.

Et on peut aussi constater à l'hystérie de certains commentaires que le mal est profond.

Wackes Seppi | 11 septembre 2014 à 14h12 Signaler un contenu inapproprié

Pour revenir sur un point des procédures légales .
On voit le plus souvent les commissaires enquêteurs prendre le parti des aménageurs ,au mépris des avis opposés, même si ces derniers sont nettement majoritaires et fournissent des arguments rigoureux.
Une des raisons est à chercher dans le mode de sélection de ces personnes :elles viennent en majorité des corps des techniciens ,soit de l'Equipement ,soit d'autres secteurs liés à la construction.Leur pratique professionnelle ,leur information,leurs relations ,tout les incite à aller dans le sens des projets présentés.
Refuser est pour eux ,littéralement contre nature !En outre un C-E. qui s'opposerait trop souvent aux programmes se verrait vite privé de mission.

sirius | 11 septembre 2014 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

@Jean-Claude Herrenschmidt,

"On peut être tout seul et avoir raison.
Inversement, une opinion majoritaire n'a jamais donné l'assurance de la vérité."

Oui, mais personne n'a trouvé de meilleure système politique que la démocratie pour l'instant. or il me semble que dans une démocratie, après avoir entendu les avis des différents bords politiques, c'est la majorité qui tranche.
Comme je le disait plus haut, le pb en France c'est la légitimité de nos dirigeants qui est discutée et discutable. Il faudra tout casser pour reconstruire autrement, c'est toujours comme ça que que nos systèmes politiques ont changé plus qu'a la marge en France.

"Et puis choisir au mieux des intérêts. Mais des intérêts de qui ? De l'humanité ? De la nature ? De la vie prise dans son ensemble ? Et quelle est la responsabilité de l'homme dans tout cela ?"

Pour ma part, je trancherait pour les intérêts de l'humanité, parce que les autres sont liés a celui-ci puisque sans les autres l'homme n'est pas grand chose. En cela nous devons être responsables et trancher du mieux possible et réviser régulièrement les décisions.

Pour ce qui concerne un barrage, il faut voir aussi que si il détruit un peu de biodiversité (et encore, ici, c'est a voir), il en crée aussi. Un Lac de retenue fait revenir des oiseaux disparus depuis longtemps. Des amphibiens, des insectes, des algues ...etc En général, ces lac sont bordés d'arbres et de chemins pédestres ...etc
Des opposants de NDDL las bas, je doute qu'ils discutent

Atomicboy44 | 11 septembre 2014 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

@Wackes Seppi

Toutes mes excuses pour le tutoiement, c'est impulsif quand je suis sur un forum et qu'on utilise tous des pseudos. Ceci-dit, il y a vraiment pas de quoi se vexé...

@Atomicboy44

"Oui, mais personne n'a trouvé de meilleure système politique que la démocratie pour l'instant. or il me semble que dans une démocratie, après avoir entendu les avis des différents bords politiques, c'est la majorité qui tranche."

Justement, le système politique qui dirige le monde actuellement n'a de démocratie que le nom! La démocratie, c'est le pouvoir entre les mains du peuple. Or, tout le monde, chez soit, chaque jour, peut facilement faire le constat de son absence totale de pouvoir en découvrant les décisions aberrante du jour...
Le système qui nous gouverne est une oligarchie, tenue par des élus qui ont recherché le pouvoir, qui le garde longtemps, et par conséquent en profite.
Il existe une vrai démocratie possible, en changeant notre constitution qui instituerait le tirage au sort pour un court mandat de n'importe quel citoyen! Je vous invite à voir la ou les vidéos d'Etienne Chouard sur le sujet, et notamment sur la démocratie Athénienne :
Etienne Chouard : Le tirage au sort comme bombe politiquement durable contre l'oligarchie FR

Benjalblin | 11 septembre 2014 à 18h54 Signaler un contenu inapproprié

Je ne m'attendais pas déclencher pareils échanges!
Pour revenir a ce barrage il est assez clair qu'il n'est pas vraiment nécessaire puisqu'il servirait, selon ce qu'en disent les opposants, à faciliter et étendre la culture du maïs. Cette plante est trés exigeante en eau et il conviendrait de ne la cultiver que dans les milieux naturellement propices. Nous avons bien assez d'autres cultures possible pour cela. De plus les grains ne contiennent que bien peu de protéine et beaucoup de glucides. Les animaux n'ont que faire d'une telle alimentation déséquilibrée.
Pour revenir au problèmes de l'opposition systématique si j'ai evoqué la création d'une organisation nationale de lobbying c'est pour des raisons pratiques: possibilité d'un abondant service juridique pour casser les décisions. Puisque dans la plupart des cas chaque organisation locale d'opposants doit "partir de zéro" a la recherche des différentes possibilités existantes. Dans l'exemple de ce barrage on voit le nombre de recours déposés et on mesure la complexité de la tâche. Ensuite on pourrait établir le montant du surcout si les projet abouti quand même. Cette information est trés utile pour faire prendre conscience a tous des conséquences . A tous signifie aussi bien aux initiateurs des projets (parfois mal préparés) et aux opposants ET AUX AUTRES qui n'avaient pas d'opinion.

ami9327 | 18 septembre 2014 à 16h18 Signaler un contenu inapproprié

Vous faites bien de préciser «  selon ce qu'en disent les opposants ».

C'est un argument débile ! Mais percutant chez les gens qui n'y connaissent rien !

L'eau va servir à l'irrigation de terres agricoles et à un maintenir un niveau d'étiage satisfaisant de la rivière pendant l'été. Avec de l'eau qui, aujourd'hui, part à la mer en hiver sans être valorisée. L'irrigation ? Toutes les espèces cultivées peuvent en profiter.

Il n'y a pas de malédiction du maïs, même s'il est le premier candidat pour l'irrigation. C'est qu'il est une des plantes les plus efficaces pour la valorisation de l'eau.

Ce que vous écrivez, c'est la vulgate politicienne verte. Le maïs n'est exigeant que pendant une courte période, à cheval sur la floraison. Il est clair qu'il souffre aussi de la sécheresse en dehors de cette période, mais, plante en C4, il reste plus efficace que la plupart des autres plantes.

« De plus les grains ne contiennent que bien peu de protéine... » C'est encore faux, même si le maïs en contient moins que le blé et qu'il soit déficient en certains acides aminés essentiels.

« Les animaux n'ont que faire d'une telle alimentation déséquilibrée » ? C'est tellement faux que la mouvance qui s'oppose au barrage reproche à l'élevage de reposer sur le maïs (et les tourteaux, notamment de soja, pour les protéines.

Wackes Seppi | 18 septembre 2014 à 21h33 Signaler un contenu inapproprié

@ami9327

Allez expliquer tout ça aux exploitants agricoles des environs. Dites leur que l'herbe et le foin c'est mieux que le mais pour engraisser des bovins. Dites leurs qu'il doivent accepter de perdre encore plus d'argent chaque année en ne vendant pas de bovins, pas de céréales, pas de poulets et SURTOUT faire face a la concurrence des brésiliens, des espagnols, des allemands, des hollandais, des italiens, des chinois ou des étasuniens qui vont bientôt les écraser a travers un traité transatlantique félon. A mon avis vous serez vilipendé illico-presto. Vous savez, taper sur nos agriculteurs éleveurs ne résoudra pas la mondialisation de l'agriculture et sa spéculation. Les pousser au suicide en leur disant que tout ce qu'il font depuis qu'ils sont dans leur ferme n'est pas raisonnable et qu'ils emmerdent tout le monde alors que Bruxelles leur demande de produire plus et accepter les quotas honteux sur le lait qui les ruinent chaque fois qu'ils vont transpirer en salle de traite.

Pour le reste, vous proposez ni plus ni moins que le blocage généraliser du pays, alors que, comme je l'écrivait plus haut, le pb c'est la légitimité du pouvoir. Les peuples d’Europe n'ont plus la main sur leurs destins, mais taper sur une profession qui peut nourrir le pays et exporte de nombreux produits agricoles reconnu sur toute la planète n'a aucun sens. Le nombre de suicide des agriculteurs en France (il faudrait voir en Europe) est gigantissime, pas besoin d'en rajouter en stigmatisant.

Atomicboy44 | 19 septembre 2014 à 01h14 Signaler un contenu inapproprié

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