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Actu-Environnement

Réduire les coûts de traitement de l'amiante pour accélérer la rénovation énergétique

Parmi la nouvelle salve de mesures visant à relancer la construction, Sylvia Pinel annonce un plan relatif à l'amiante dans le bâtiment. L'objectif ? Une réduction du coût des travaux de rénovation énergétique.

Risques  |    |  L. Radisson

Face à la crise du bâtiment, le gouvernement n'en finit pas d'annoncer des mesures de relance de la construction. Après le plan présenté le 25 juin dernier, complété par de nouvelles annonces fin août, la ministre du Logement a annoncé jeudi 4 décembre que le gouvernement consacrerait 70 millions d'euros à trois "chantiers majeurs" portant sur la transition numérique du bâtiment, la qualité de la construction et l'amiante dans le bâtiment.

Pourquoi un plan consacré à l'amiante ? Tout simplement parce que le grand chantier de rénovation énergétique lancé par le gouvernement en mars 2013 conduit les entrepreneurs à engager des travaux de traitement de cette fibre cancérogène utilisée pendant longtemps comme matériau ignifuge et isolant dans le bâtiment. "Ces sujétions entraînent des surcoûts importants, notamment suite à l'évolution récente de la réglementation. Il est donc essentiel de trouver des solutions pour baisser les coûts, afin de ne pas ralentir les rénovations énergétiques", explique le ministère du Logement.

Un décret, publié en mai 2012, a pris en effet plusieurs mesures destinées à renforcer la protection des travailleurs exposés à l'amiante : modification des méthodes de contrôle de l'empoussièrement, suppression de la distinction entre amiante friable et non friable, nouvelles exigences de certification des entreprises et, surtout, division par dix de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) à compter du 1er juillet 2015.

Robotiser les chantiers

Sylvia Pinel annonce par conséquent un plan sur trois ans, doté de 20 millions d'euros, visant à développer des technologies permettant de réduire les coûts et délais de détection, de mesure et de traitement de l'amiante, mais aussi la pénibilité pour les ouvriers.

La ministre annonce pour 2015 un programme de recherche et développement (R&D) pour la détection et le retrait de ce matériau des bâtiments. "Confié à des organismes de recherche, dont le CSTB, et piloté par un comité rassemblant l'ensemble des acteurs concernés, ce programme portera par exemple sur le développement d'outils de détection portatifs ou encore de la robotisation sur les chantiers", précise-t-elle. Le développement de ces nouvelles technologies passera par des appels à manifestation d'intérêts (AMI) qui seront lancés au cours de l'année prochaine.

Un prêt bonifié pouvant atteindre 10.000 € par logement

Ce plan vient en complément du nouveau prêt bonifié destiné à financer les travaux liés à l'amiante, annoncé fin septembre par Sylvia Pinel. "Alors qu'aucun financement spécifique ne permettait jusqu'à présent de prendre en charge ce type de travaux, ce prêt sera extrêmement avantageux puisqu'il sera bonifié au même niveau que l'éco-prêt logement social (taux inférieur au taux du livret A)", vante le ministère.

Distribué par la Caisse des dépôts et plafonné à 10.000 euros par logement, il pourra bénéficier à 40.000 logements chaque année, a ajouté Mme Pinel.

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