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Actu-Environnement

La gestion technique des bâtiments valorise l'efficacité énergétique des ouvrages

Dédiée au pilotage de tous les équipements techniques et électroniques d'un bâtiment à vocation non résidentielle, la GTB permet de générer jusqu'à 30 % d'économies d'énergie, tout en optimisant le confort des occupants

Energie  |    |  F. Ascher
Dédiée au pilotage de tous les équipements techniques et électroniques d'un bâtiment à vocation non résidentielle, la GTB permet de générer jusqu'à 30 % d'économies d'énergie, tout en optimisant le confort des occupants.

La façon dont les bâtiments sont gérés, a un impact direct sur la consommation énergétique, a déclaré Jean-Christophe Visier, département Energie, Santé, Environnement, du CSTB, analysant les dernières innovations qui seront présentées à Batimat*. Et plus on s'approche d'ouvrages basse consommation, plus l'importance de disposer d'une GTB devient grande !

Une telle installation permet en effet, de visualiser, surveiller et piloter l'état d'un bâtiment dans son ensemble (alarme, température, défaut, marche/arrêt, etc). Sont concernés la production de chaud, froid, climatisation, la ventilation, les courants forts et les courants faibles, les ascenseurs, la plomberie, le contrôle d'accès, la sécurité, l'éclairage, les stores, etc. S'ajoutent d'autres paramètres comme la maîtrise de l'énergie pour gérer les consommations en frigories, calories, kiloWatts et même en eau, améliorer le confort des occupants et assurer le suivi des contrats de performances.

Si on lui préfère la domotique dans le résidentiel, on n'imagine plus un bâtiment du secteur tertiaire sans GTB , explique pour sa part Philippe Detourbe, responsable du Département GTC-Automatisme de Axima Contracting (Groupe Suez). D'autant que le coût de l'électronique et de l'informatique a fortement chuté !Par rapport à un bâtiment non géré, cet outil permet de gagner jusqu'à 30 % d'économies d'énergie, notamment dans les immeubles de bureaux, les hôpitaux, les écoles, l'hôtellerie, les centres commerciaux, l'industrie, voire dans les navires à passagers.

Même dans une petite mairie, quelques automates et un superviseur suffisent à gérer au mieux les énergies, poursuit le spécialiste des automatismes. En plaçant une programmation horaire du chauffage et en vérifiant les points de consignes (ce que l'on souhaite obtenir), on peut faire en sorte de descendre le bâtiment en température la nuit et de le remonter avant l'arrivée des occupants. On peut aussi limiter les consommations de frigories l'été en commençant à climatiser à partir de 25°C ou 26°C. Ou décider dans un immeuble de bureaux, de mettre en œuvre des capteurs de présence, une coupure automatique de l'éclairage avec des systèmes de relance pour ceux qui restent plus tard le soir, etc.

À cette efficacité énergétique liée à la partie automatisation se greffe un intérêt financier, souligne Philippe Detourbe. D'abord, l'investissement dans un outil centralisé est rapidement amorti par la réduction du nombre d'exploitants. Ensuite, la détection rapide du moindre défaut technique revêt un aspect préventif. Enfin, les équipements techniques s'avèrent trop complexes à gérer aujourd'hui, sans centralisation des informations, courbes de suivi et historiques d'alarmes !

Dès lors que l'on veut mixer les équipements, la principale contrainte du système tient aux protocoles qui vont circuler sur le réseau de communication, a rappelé Philippe Detourbe. En effet, beaucoup de constructeurs proposent des ''langages'' propriétaires. Moins onéreux à l'achat initial, ce type de système oblige à poursuivre avec le même fournisseur en cas d'extension de GTB, afin que les automates se comprennent. C'est pourquoi les demandes s'orientent de plus en plus vers des bus de communication standardisés et ouverts comme BACnet (conforme à la norme EN-ISO 16484-5/-6 et NF), qui favorisent une interopérabilité entre les produits de différents constructeurs sur un même réseau. À noter également, une demande forte pour une connexion directe des automates sur le précâblage informatique du bâtiment avec utilisation du réseau Ethernet.

Afin de pérenniser les investissements des utilisateurs finaux, un autre facteur entre en ligne de compte : la garantie de qualité des produits commercialisés. Jusqu'à présent, aucune norme ne permettait d'évaluer leur performance, a fait remarquer l'ingénieur du CSTB. Cette lacune est en passe d'être comblée !Plusieurs industriels européens se sont regroupés au sein de l'association Eubac (European Building Automation Controls Association), afin de mettre en place un référentiel de caractérisation. Les premières certifications Eubac ont été délivrées en juillet dernier, a précisé Jean-Christophe Visier. Et certains thermostats pour chauffage et climatisation peuvent d'ores et déjà être valorisés au titre de la réglementation thermique 2005 !Autant dire que les prochaines réglementations thermiques devraient conférer toute sa place à la gestion technique des bâtiments.

*Batimat, du 5 au 10 novembre 2007, Paris Expo - Porte de Versailles.

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