Si les collectes sont optimisées pour réduire les coûts et la consommation de carburant, le ramassage des ordures n'en reste pas moins responsable de nombreuses nuisances parmi lesquelles le bruit, les émissions de gaz a effet de serre (CO2) et autres polluants atmosphériques (particules fines notamment).
Motorisation alternative
Pour remplacer les moteurs diesel, les initiatives se multiplient a l'image du développement des bennes a ordures (BOM) au GNV depuis plusieurs années, voire plus récemment des motorisations hybrides, mais aussi de modes de collecte alternatifs des déchets ménagers à l'image de la collecte hippomobile.
Aujourd'hui c'est au tout électrique de faire ses preuves sur le terrain puisque le premier véhicule démonstrateur de collecte 100% électrique vient d'entrer en fonction à Courbevoie (Hauts-de-Seine). D'une capacité de 16 tonnes d'ordures ménagères, le véhicule de collecte embarque 35 batteries Lithium Ion (Li-ion) à température régulée. Avec 8 heures d'autonomie, pour 6 heures de recharges, la benne de collecte peut faire 2 tournées dans la journée, soit environ 50 kilomètres, le tout dans un silence presque absolu.
Ce qui ne va d'ailleurs pas sans poser quelques problèmes de sécurité vis-à-vis des passants inattentifs qui ne sont pas alertés par le raffut traditionnel des BOM. Si Sita, la filiale déchet-propreté sous la responsabilité de laquelle les nouvelles bennes sont mises en service, rappelle la vigilance particulière des conducteurs, l'effet de bord devrait être très vite corrigé avec l'adoption de petits avertisseurs radars sonores.
Finalement, la vraie question reste celle du coût et de la durée de retour sur investissement : une BOM électrique coûte en effet 20% à 30% plus cher qu'un modèle traditionnel.