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Actu-Environnement

Benoît Hamon veut rassembler la gauche autour de son projet écologique

L'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon est devenu ce dimanche le candidat du PS à la présidentielle. Il fait de l'écologie une pierre angulaire de son programme et appelle au rassemblement de toute la gauche.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

Benoît Hamon est le vainqueur du second tour de la primaire de la gauche avec plus de 58% des suffrages exprimés le 29 janvier. L'ancien ministre de l'Education nationale a devancé son rival Manuel Valls, l'ex-locataire de Matignon, et sera le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017.

Après l'annonce de sa victoire, les premiers mots de Benoît Hamon ont été d'appeler au rassemblement avec le camp de son concurrent socialiste alors qu'ils ont défendu des positions très différentes y compris sur l'environnement.

Car M. Hamon a placé l'écologie au premier plan de son programme (1) quand elle était quasi-absente de celui de l'ex-Premier ministre. Il souhaite faire de la transition énergétique et de "la dette" environnementale sa priorité : "Notre économie a besoin d'un nouveau modèle de développement qui ne fonde pas toute sa réussite sur la croissance de la richesse économique, mais qui s'engage résolument dans la transition écologique, respectueuse de la biodiversité, de notre santé et de notre cadre de vie", a réaffirmé le candidat.

Sortie du diesel et interdiction des perturbateurs endocriniens

M. Hamon veut ainsi sortir du diesel d'ici 2025 pour lutter contre la pollution de l'air et souhaite mettre fin à l'avantage fiscal accordé au diesel. Quand l'ancien Premier ministre mise seulement sur une accélération de la convergence de la fiscalité de l'essence et du diesel qui a été engagée, avait déclaré M. Valls le 25 janvier, lors de leur débat télévisé entre les deux tours.

M. Hamon veut également interdire "immédiatement les pesticides dangereux et les perturbateurs endocriniens" pour leur nocivité. "Le bilan du gouvernement va dans le bon sens sur ce thème, mais on n'a pas été assez loin sur les produits phytosanitaires", estime-t-il, en encourageant à être "plus ferme" avec les lobbies industriels. De son côté, M. Valls a notamment déclaré qu'il fallait "une plus grande transparence sur les particules fines", et que la "santé environnementale" devait être "une des grandes priorités pour les années qui viennent".

Non à Notre-Dame-des-Landes

Benoît Hamon entend aussi "suspendre la déclaration d'utilité publique" de l'aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes. "Je considère aujourd'hui qu'au regard des données, des études produites par le ministère de l'Environnement, ce chantier crée plus de discorde et de désordre qu'il n'apportera de perspectives économiques", avait-il expliqué lors du débat télévisé. Cet aéroport continue de diviser le parti socialiste quand Manuel Valls réaffirme vouloir le construire, en soulignant le "oui" au référendum local de l'été 2016 : "Il y a eu un vote et moi je ne veux pas que nous reculions".

Renforcer les investissements verts

Manuel Valls est également contre la fiscalité écologique que défend Benoît Hamon. L'ex-Premier ministre refuse d'instaurer "davantage d'impôts" mais est favorable à une taxe carbone sur les produits américains si "Donald Trump revient sur la COP 21". Benoît Hamon veut, lui, mettre "la finance au service de la transition écologique pour trouver les 60 milliards d'euros nécessaires sans attendre le bon vouloir du marché". Il souhaite instaurer une TVA différenciée pour les produits à faible empreinte carbone "afin de les rendre plus attractifs". "Je rendrai la fiscalité incitative pour guider l'épargne des Français vers des investissements verts", a-t-il ajouté.

Les deux socialistes sont en revanche d'accord pour maintenir l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste et la réduction de la part de l'énergie nucléaire à 50% en 2025. Benoît Hamon veut également créer une aide pour "permettre aux citoyens de s'équiper en matériel de production d'énergie renouvelable domestique". Il propose aussi de faire installer des bornes de recharge électrique sur tout le territoire et de financer la recherche pour l'autonomie des batteries pour voiture électrique. Il souhaite en outre lancer un programme d'investissements agricoles pour continuer de développer le bio ainsi que l'agro-écologie. M. Hamon plaide également en faveur d'un plan "massif" d'investissements dans la rénovation énergétique des bâtiments. Il veut également lancer un plan national "zéro déchet" qui comprendra la lutte contre l'obsolescence programmée et contre le gaspillage alimentaire.

Une alliance avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon est-elle possible ?

Dimanche 29 janvier, dans son discours, Benoît Hamon a réaffirmé vouloir rassembler "tous les socialistes" mais aussi "la gauche et les écologistes". Partageant une vision commune de l'écologie, il a appelé le candidat Europe Ecologie Les Verts Yannick Jadot et le fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchonconstruire ensemble une majorité gouvernementale cohérente et durable pour le progrès social, écologique et démocratique".

Dans une tribune (2) parue ce lundi 30 janvier dans Libération, plusieurs personnalités du monde universitaire et de la société civile demandent à ces trois prétendants à l'élection présidentielle de présenter une candidature d'union, au-delà des enjeux personnels.

1. Consulter le programme écologique de Benoît Hamon
https://www.benoithamon2017.fr/thematique/pour-un-progres-social-et-ecologique/#ecologie
2. Consulter la tribune parue dans Libération
http://www.liberation.fr/debats/2017/01/30/hamon-jadot-melenchon-un-candidat-mais-pas-trois_1544997

Réactions1 réaction à cet article

On aimerait voir apparaître dans ce programme d' autres thèmes écologiques comme la protection de l'animal domestique ou sauvage (on se souvient des autorisations données pour la destruction du loup) ), on souhaiterait voir la sauvegarde des sites affirmée et structurée , voir définie une agriculture naturelle .
Enfin pourquoi ne pas évoquer la place des associations protectrices de la nature et leur rapport avec l'Etat ?
Les politiques n'ont de l'écologie qu'une conception étriquée .

sirius | 31 janvier 2017 à 15h58 Signaler un contenu inapproprié

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