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Les nouveaux étiquetages pour les produits bio ou "sans OGM" s'appliquent au 1er juillet

L'eurofeuille, le logo européen destiné aux denrées alimentaires biologiques, et l'affichage des différentes mentions "sans OGM" entrent en vigueur au 1er juillet.

Agroécologie  |    |  P. Collet
Les nouveaux étiquetages pour les produits bio ou "sans OGM" s'appliquent au 1er juillet

Le 1er juillet marque la fin de la période transitoire de deux ans pour la mise en conformité de l'étiquetage des produits issus de l'agriculture biologique. "Le nouveau logo biologique de l'Union européenne (UE) sera obligatoire sur toutes [ndlr : souligné par la Commission] les denrées alimentaires préemballées biologiques qui ont été produites dans les États membres de l'Union et respectent les normes en vigueur", rappelle la Commission européenne, précisant qu'il "restera facultatif pour les produits biologiques non emballés et importés".

La présence sur les emballages, à côté de l'"eurofeuille" européenne, de logos nationaux, régionaux ou privés est possible. Par ailleurs, le numéro de code de l'organisme de contrôle et le lieu de production des matières premières agricoles devront figurer "dans le même champ visuel que le logo".

Introduit en juillet 2010, le logo européen est connu de 24 % des citoyens, rapporte la Commission, se référant à un rapport Eurobaromètre relatif à l'attitude européenne à l'égard de la qualité et de la sécurité alimentaires et des campagnes, "qui sera bientôt publié".

Quatre mentions sans OGM

Le ministère français de l'Ecologie rappelle pour sa part que conformément au décret du 30 janvier 2012 relatif à l'étiquetage des denrées alimentaires issues de filières qualifiées "sans OGM", il sera possible d'apposer diverses mentions sur les produits agroalimentaires respectant certaines conditions. Un étiquetage jugé complexe et peu lisibles par Inf'OGM mais qui satisfait l'association de protection des consommateurs CLCV même si elle estime que beaucoup reste à faire, notamment au niveau européen.

Concrètement, la mention "sans OGM" s'appliquera aux ingrédients végétaux pour lesquelles il existe une espèce OGM sur le marché de l'UE et ne contenant pas plus de 0,1% d'ADN génétiquement modifié issu d'une contamination accidentelle. Seuls le maïs et le soja sont donc concernés.

Les mentions "nourris sans OGM 0,1%", pour la viande, ou "issus d'animaux nourris sans OGM 0,1%", pour le lait et les œufs, pourront être apposées aux ingrédients provenant d'animaux alimentés par des végétaux "sans OGM".

L'étiquetage "nourris sans OGM 0,9%" ou "issus d'animaux nourris sans OGM 0,9%" s'appliquera de la même manière aux ingrédients provenant d'animaux qui ne sont pas nourris avec des OGM mais pour lesquels l'alimentation n'est pas labélisée "sans OGM". Pour mémoire, l'UE prévoit un affichage "avec OGM", lorsque le taux d'ADN génétiquement modifié dépasse 0,9%.

Enfin, l'étiquette "sans OGM dans un rayon de 3 km", s'applique aux ingrédients issus de l'apiculture (miel, pollen, gelée royale) issus de ruches installées pour lesquelles aucun champ OGM n'est répertorié dans un rayon de trois km. Cet étiquetage ne sera valable que pour une année.

"Ces allégations apparaîtront le plus souvent dans la liste des ingrédients, ou lorsque l'ingrédient mis en avant représente plus de 95 % de la denrée, dans le champ visuel principal de l'emballage", indique le ministère.

Réactions2 réactions à cet article

Bonjour,
Apres 50 ans d'agriculture intensive et planifiée sous l'influence de l'industrie chimique issue des deux guerres mondiales 14-18 puis 39-45, nous entrons dans une nouvelle ère, un palier, l'aboutissement d'une époque, celle de la coexistence agricole entre des cultures GM et non GM. Or les faits le montrent, cette coexistence est impossible sauf à accepter que les taux de présence de traces d'Ogm augmentent. Puisse que l'UE prévoit un affichage "avec OGM", lorsque le taux d'ADN génétiquement modifié dépasse 0,9% nous lirons bientôt "avec Ogm" pour des produits issus pourtant d'une agriculture biologique mais contaminés par l'agro-industrie et qui auront de fait perdu leur label.
Quelle place la production intensive de plantes génétiquement modifiées, laisse-t-elle à l'agriculture même conventionnelle?
Si l'enjeu est de nourrir la planète, est-ce rationnel de laisser s'uniformiser l'agriculture alors que les agriculteurs et les paysans ont de tout temps adapter les variétés aux terroirs, aux sols et aux climats. L'enjeu est indissociable d'une réappropriation de l'agriculture par les agriculteurs et les paysans, indissociable de l'arrêt immédiat de la privatisation du vivant et de l'emploi des pesticides particulièrement les néonicitinoïdes.
Enfin, les gens, partout, doivent comprendre que cela passe aussi par la réduction de la part carnée de notre alimentation. Soja et maïs Gm sont produits pour nourrir du bétail.
Quel avenir pour l'apiculture?

phil | 03 juillet 2012 à 18h32 Signaler un contenu inapproprié

On entend souvent dire que l’Union européenne a le « meilleur » système d’étiquetage au monde : cela est vrai à plus d’un titre, mais certaines denrées, comme les produits issus d’animaux nourris aux OGM (viande, lait, œufs...), ou les plantes issues de certaines autres biotechnologies, restent tout de même non identifiées. Or, les plantes transgéniques (PGM) actuellement sur le marché - soja et maïs principalement - servent essentiellement à nourrir les élevages. La nouvelle réglementation française permettra donc aux éleveurs qui font le choix du « sans OGM » de valoriser ces produits auprès du consommateur. A contrario, les consommateurs pourront supposer qu’en l’absence de cette étiquette, les produits animaux seront issus d’élevage n’excluant pas les PGM des rations alimentaires. Ils disposent donc désormais d’un outil qui les aide à faire le choix de consommer avec ou sans OGM.

Inf'OGM | 13 juillet 2012 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié

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