Natureparif, l'agence pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France, a publié le 10 mai son bilan de l'état de santé de la biodiversité dans la région francilienne. Et celui-ci est plutôt alarmant. En effet, les espèces présentes dans la région auraient vu leurs effectifs diminuer de façon importante.
"Les analyses ont porté sur trois grands groupes d'espèces (les oiseaux, les papillons et les plantes) et s'appuient sur des données récoltées par près de 200 observateurs volontaires de 2002 à 2014", souligne Natureparif. Résultat : "La région a par exemple perdu 1/5e de ses oiseaux en 13 ans", constate Natureparif.
Cette perte de biodiversité est plus accentuée dans les milieux agricoles, où Natureparif fait état d'une perte de plus de 30% des oiseaux, 20% des plantes et 18% des papillons.
Elle serait notamment due à la disparition des refuges naturels pour le vivant et à une uniformisation des espèces présentes dans les milieux agricoles, urbains et forestiers. Ces abris naturels ont un impact direct sur la faune, notamment chez les papillons, dont les populations résistent mieux lorsque les exploitations sont bordées de haies.
Signal encourageant en revanche du côté de la biodiversité urbaine : l'évolution des bonnes pratiques en matière de gestion écologique aurait porté ses fruits puisque le rapport constate une augmentation de 90% en sept ans des espèces de plantes présentes dans les "interstices urbains", c'est-à-dire les trottoirs, les murs et les toits. Pour Natureparif, "l'érosion de la biodiversité n'est pas une fatalité et peut être inversée, notamment en l'intégrant dans les politiques publiques".