L'espace agricole français représente 53% du territoire métropolitain et abrite une part importante de la diversité biologique. Selon une étude publiée le 15 janvier par l'UICN, en partenariat avec la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, qui a porté sur l'analyse d'une cinquantaine de signes de reconnaissance agricoles, les cahiers des charges de produits d'élevages (fromages, viandes, lait…), intègrent fréquemment des mesures de maintien de l'élevage à l'herbe, mais un seul des référentiels étudiés précise que la flore de ces herbages doit être naturelle (non semée).
Encourager la biodiversité dans les marques, labels et certifications
Si aucun des signes étudiés ne présente de cahier des charges ''intégrant pleinement la préservation de la biodiversité'', des pratiques favorables à la biodiversité sont néanmoins présentes dans ces référentiels, ''pratiques ayant souvent un lien avec la qualité gustative du produit'', souligne l'UICN.
Parmi ces mesures figurent l'interdiction du recours aux produits phytosanitaires de synthèse (Agriculture Biologique), mais également d'autres pratiques moins répandues comme le maintien de prairies à forte biodiversité (L'Eleveur & l'Oiseau), l'enherbement total des vergers (AOC Poiré-Domfront) ou le maintien d'arbres de hauts-jets (Marque Parc Fromages et produits laitiers du Morvan).
''Plusieurs référentiels de signes de reconnaissance agricoles, officiels ou privés, intègrent des engagements favorables au maintien de la biodiversité. Preuve qu'il est économiquement possible de prendre en compte cet enjeu dans les exploitations agricoles et d'assurer des produits de qualité tout en préservant la nature'', souligne le rapport.
En cette ''année internationale de la biodiversité'', l'UICN et la Fédération des Parcs naturels régionaux appellent à intégrer davantage dans les démarches existantes de valorisation des produits et productions, la promotion de pratiques plus favorables au maintien et au développement de la biodiversité. ''L'intégration de la biodiversité dans les pratiques agricoles est un enjeu majeur, et les signes de reconnaissance agricoles pourraient devenir les fers de lance d'une évolution de ce secteur'', ont-ils souligné.