Le bisphénol A (BPA) induit des anomalies sur l'oreille interne (1) d'embryons de certains vertébrés, révèle une équipe de chercheurs dirigée par Vincent Laudet de l'Institut de génomique fonctionnelle (CNRS/ENS de Lyon/Université Lyon 1), en collaboration avec des chercheurs de l'Inserm, du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'INRA. Ils ont mis en évidence, lors de recherches sur les impacts du BPA sur le développement embryonnaire, cet effet ''complètement insoupçonné'' sur des œufs de poisson zèbre et de xénope, une sorte de grenouille.
On connaissait déjà l'impact de cette molécule sur les récepteurs hormonaux. Le BPA est d'ailleurs classé reprotoxique de catégorie 3, c'est-à-dire jugé préoccupant pour la fertilité de l'espèce humaine en raison d'effets toxiques possibles mais non démontrés sur la reproduction.