L'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) et la fédération française du bâtiment (FFB) dénoncent le "revirement" du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui, le 27 avril sur RTL, a remis sur la table la possibilité d'appliquer un bonus-malus sur la taxe foncière ou lors de la vente des logements, en fonction de leur performance énergétique. Ce bonus-malus ne figure pas dans le plan définitif de rénovation énergétique des bâtiments, dévoilé le 26 avril, par le ministre. En novembre dernier, le plan initial indiquait que le gouvernement avait lancé une mission chargée d'analyser différentes mesures incitatives ou réglementaires visant en particulier les propriétaires bailleurs, pour booster les rénovations des passoires thermiques, en concertation avec les parties prenantes. Sur RTL, Nicolas Hulot a confirmé que le bonus-malus "est toujours à l'étude". Le gouvernement tranchera sur "le meilleur dispositif avant l'été", a-t-il annoncé.
Le 27 avril, l'UNPI a aussitôt fait part de son opposition à cette mesure. "Oui à l'incitation, non au malus !", fustige Jean Perrin, son président, dans un communiqué. "Les propriétaires n'ont pas tous la capacité financière permettant de payer des travaux obligatoires, d'autant que le retour sur investissement n'est pas immédiat et les aides financières prévues insuffisantes pour certains ménages."
La FFB juge également cette mesure "peu efficace". Celle-ci "pénaliserait avant tout les territoires déjà en difficulté, où le coût d'une rénovation énergétique équivaut à une part très importante du prix d'un logement", avertit la FFB, dans un communiqué, le 3 mai.