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L'architecture bioclimatique intéresse Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet

Intéressés par le thème de l'habitat et de l'économie durables, c'est notamment avec une maison bioclimatique que Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont choisi, fin juillet, de débuter leurs visites de terrain.

Energie  |    |  C. Seghier
   
L'architecture bioclimatique intéresse Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet
   
Gourmand en énergie (43% de l'énergie consommée en France), le Bâtiment est à lui seul responsable de 20% des émissions de gaz à effets de serre, dont 64% pour le seul secteur résidentiel ! Chaque année, plus de 220.000 maisons individuelles sont construites en France, aux conceptions encore trop timides sur le plan environnemental. Pourtant, de nombreux ménages, aujourd'hui de plus en plus sensibilisés à la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre et aux économies d'énergie sont prêts à saisir l'opportunité de bâtir une maison qui assure un confort optimal, économise l'énergie consommée, participe pleinement à la lutte contre le réchauffement climatique tout en préservant les ressources naturelles.

C'est pour faire face à cette demande que Gaz de France et Villa Soleil, en partenariat avec des industriels du secteur* et le soutien de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) ont réalisé une première maison environnementale, inaugurée en juin 2006. Simplicité traditionnelle et respect des principes bioclimatiques, intégration de solutions techniques à faible impact sur l'environnement et dispositifs verts astucieux, caractérisent cette bastide traditionnelle de 148 m2 habitables avec 5 chambres, destinée à un usage locatif. Implantée en lotissement dans la périphérie de Bourg-lès-Valence dans la Drôme, la construction privilégie le confort de ses occupants et la chasse au gaspillage grâce à une consommation énergétique réduite de moitié. Le défi ? Bâtir une maison bioclimatique et environnementale performante, facilement reproductible pour être adaptable à tous types de projets individualisés, explique Laurent Beaugiraud, PDG de Villa Soleil, soucieux que cette démarche exemplaire puisse être proposée aux quelques 200.000 acquéreurs d'une maison neuve chaque année. Le coût de ces solutions environnementales représente de 7 à 9% du prix de la vente de la maison estimé à 280.000 euros (80.000 pour le terrain et 200.000 pour la maison seule).

À titre de parrain de la maison bioclimatique, Nicolas Vanier, aventurier, explorateur, écrivain et cinéaste, s'était déplacé à Valence le 21 septembre 2006 pour visiter cette maison et rencontrer ses locataires. Sous l'impulsion de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'État chargée de l'écologie et Jean Louis Borloo, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, sont partis la visiter fin juillet à l'occasion de leur premier déplacement de terrain dans le Gard et la Drôme sur le thème de l'habitat et de l'économie durables.

Pour profiter au mieux des ressources naturelles et se protéger des agressions climatiques, la maison tient compte des atouts et contraintes du site. Son implantation est ainsi optimisée sur le terrain avec des orientations Sud Est/Sud-Ouest. Afin d'éviter les déperditions énergétiques, les volumes architecturaux sont compacts et le cellier sert de tampon entre le garage et l'espace de vie chauffé. Les surfaces optimales des ouvertures (plus de 17 % de la surface habitable) et leur distribution (80 % des ouvertures orientées au Sud) permettent de profiter de la lumière et des apports solaires. À noter, les ouvertures du séjour sont en opposition. Les baies vitrées sont équipées de volets roulants double paroi en aluminium avec isolation intégrée. Les plus exposées sont dotées de brises soleil de 1,20 m de largeur, de manière à bénéficier du soleil d'hiver tout en se protégeant de la chaleur estivale. Le débord de toit est partout de 0,60 m et la baie de la cuisine comporte un auvent. Enfin, pour éviter la réflexion de la lumière, les terrasses sont décalées des ouvertures.

Les solutions techniques retenues visent un faible impact sur l'environnement. Ainsi, l'isolation thermo-acoustique des planchers, des plafonds et des murs, est renforcée par de la laine de verre, tandis que des rupteurs de ponts thermiques en assurent la continuité aux jonctions pour permettre de traiter 70 % des habituelles déperditions à cet endroit. Les fenêtres coulissantes en aluminium comportent des vitrages peu émissifs avec lame argon. Quant au contrôle de l'air intérieur, il est assuré par un système de puits canadien couplé à une VMC double flux. Principe : la ''températion'' géothermique utilise la température du sous-sol qui varie entre 12°C et 15°C, pour rafraîchir ou réchauffer de plus ou moins 3 à 5°C l'air neuf insufflé dans chaque pièce de la maison. À cet effet, l'air extérieur circule dans des tuyaux (35 m) rigides et lisses, enterrés à 1,80 m de profondeur. Un système by-pass favorise une prise d'air directe sur l'extérieur et la mise hors-gel.

L'installation de 4 m 2 de capteurs solaires en toiture du garage et d'un chauffe-eau solaire individuel permet de satisfaire gratuitement 70 % des besoins en eau chaude sanitaire des occupants. Le complément et le chauffage de la maison sont assurés par une chaudière gaz naturel à condensation et des radiateurs chaleur douce. Alimentés avec de l'eau à basse température, ces appareils - légèrement surdimensionnés par rapport à des radiateurs classiques - induisent une condensation plus importante à la chaudière, donc un meilleur rendement et des économies d'énergie supplémentaires ! En outre, leur chaleur plus homogène supprime pratiquement tous écarts de température entre le sol et le plafond.

On sait qu'un degré de chauffage supplémentaire équivaut à une augmentation de près de 7 % de la consommation. C'est pourquoi l'installation est équipée d'un thermostat d'ambiance et d'un régulateur extérieur qui agit sur la modulation du brûleur pour les applications planchers chauffants et radiateurs. Les mitigeurs thermostatiques à double cran d'arrêts, sont là pour réduire sensiblement la consommation en eau potable. Par ailleurs, la maison est livrée avec des ampoules faible consommation et le système de préchauffage des eaux du lave-linge et du lave-vaisselle par le solaire entraîne une moindre sollicitation de la résistance électrique des appareils.

En cohérence avec la qualité environnementale de la maison et les exigences de ses occupants, le garage est équipé d'un robinet de remplissage pour un véhicule roulant au gaz naturel (GNV). Ce fluide présente de nombreux avantages : ce n'est pas un dérivé du pétrole ; les ressources sont abondantes ; et pour ouvrir une station-service chez soi, il suffit de se brancher au réseau et de compresser le tout à 200 bars ! En outre, le gaz naturel qui ne s'enflamme qu'à 650 °C, supprime le risque d'explosion spontanée. Plus léger que l'air, il s'échappe sans former de couches inflammables en cas de fuite. Enfin, le GNV pollue peu, même s'il s'agit encore d'un carburant fossile.

Bien sûr, il est toujours possible de faire plus et mieux pour préserver notre planète et son propre confort, fait remarquer Laurent Beaugiraud. Au stade de la conception de la maison, on aurait pu opter pour des matériaux écologiques supplémentaires comme la terre cuite, le chanvre, les plumes de canard, ou bien pour une citerne de récupération des eaux de pluies qui économise davantage d'eau potable, par exemple ! Mais cette maison exemplaire se devait d'être aisément reproductible.

Grâce à sa conception, la maison atteint un niveau de protection contre la surchauffe d'été équivalent à une sensation de rafraîchissement de 4 à 5°C par rapport à une maison conventionnelle. Soit une cotation bioclimatique 3*** pour le confort été/hiver correspondant à 170 points en référentiel Gaz de France. De plus, avec 70 % des besoins en eau chaude sanitaire couverts par l'énergie solaire et un montant de 300 €/an de gaz naturel pour le chauffage et le complément en eau chaude, la facture des occupants est estimée à moins de 1 €/jour. Une aberration demeure cependant : les locataires de cette maison et le propriétaire n'ont pas pu bénéficier du crédit d'impôt réservé aux habitations principales. A l'occasion de sa visite, Jean Louis Borloo a promis d'y réfléchir ! Etendre aux propriétaires bailleurs le bénéfice du crédit d'impôt pour les investissements en économies d'énergie fait d'ailleurs partie des 30 propositions, sélectionnées par le débat web sur la maîtrise de l'énergie organisé de mars à juillet par l'ADEME et SOPINSPACE, qui seront transmis au Ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables pour alimenter les travaux lancés par Jean-Louis Borloo dans le cadre du « Grenelle Environnement ».



*Partenaires industriels : ACOVA, ALDES, BANACRIL, CHAFFOTEAUX & MAURY, DELTA DORE, ISOVER, KP1, RAMON SOLER, SAINT GOBAIN GLASS, avec le Cabinet d'études thermiques BASTIDE ET BONDOUX (69).
Partenaires institutionnels : ADEME, Association Maisons de Qualité, Gaz de France, UCI-FFB (Union des constructeurs immobiliers-Fédération Française du Bâtiment).

Réactions27 réactions à cet article

Ou comment fausser un raisonnement

Cet article m'inspire une première réflexion : Qu’on présente cette réalisation comme « exemplaire » me chagrine un peu quand on connaît les objectifs à atteindre en matière énergétique pour l’ensemble du bâtiment en France. La seule vraie voie d'avenir est la maison qui ne consomme plus d'énergie. Je dis bien "qui ne consomme plus" et non qui produit suffisamment d'énergie pour compenser sa propre consommation. Cette maison existe quasiment déjà partout ailleurs en Europe : c'est la "maison passive". Mais comment voulez-vous développer ce concept en France si le bébé est récupéré par les lobbies énergétiques ? Voyez-vous Gaz de France vous expliquer qu'on peut très facilement se passer de ses services en construisant passif ??? On tronque donc volontairement le raisonnement en laissant à penser qu'avec beaucoup de réflexion et de persévérance, on "pourrait", - si le gouvernement alignait les sous - penser à diminuer les consommations énergétiques des maisons, - vous rendez-vous compte - au moins par deux, voire peut-être par trois, ce qui serait, il faut bien le dire, révolutionnaire, quand les constructeurs suisses, autrichiens ou allemands proposent depuis des années déjà des maisons passives sur catalogue. Ce raisonnement tronqué est le même qui prévaut chez les vendeurs de matériels de chauffage, qui cultivent adroitement la conviction qu'un sol est par définition mal isolé, et donc froid, pour placer leur plancher chauffant et tout ce qui va avec. Et il ne vient pas à l'esprit du citoyen lambda, qu'on a soigneusement lobotomisé pendant des décennies, de se dire que peut-être que si le sol est le restant de la maison était suffisamment isolé, alors il pourrait économiser l'achat d'un plancher chauffant et de la chaudière et des m2 qui vont avec, ses factures d'énergie sur la durée de vie de la maison, l'entretien de tout ce bastringue et de la réfection et le remplacement de la chaudière à échéance régulière !

Je relève également un certain nombre de points qui me semblent mériter commentaires :

- « une première maison environnementale »
Quelle révolution ! Vous voulez sans doute dire « la première maison sur le terrain sur lequel elle est construite ». On a vraiment l’art des grands mots et des déclarations marketing en France !

- « À titre de parrain de la maison bioclimatique, Nicolas Vanier, aventurier, explorateur, écrivain et cinéaste, s'était déplacé à Valence le 21 septembre 2006 pour visiter cette maison »
Quelle gloire : la prochaine maison que je réalise, je fais venir Nicolat Hulot pour lui montrer mes grandes baies tournées au sud !
J’ai encore et toujours du mal à comprendre comment on peut transformer en argument de vente ce qui fait, ou plutôt – devrait – faire, partie du travail de base de tout concepteur de maison un tant soit peu sérieux et conscient de ses responsabilités. Comme si un constructeur automobile revendiquait de construire des voitures qui tiennent la route ou si un fabricant de machine à laver mettait en avant le fait qu’en plus, ses machines arrivent à laver du linge !!!
Le bioclimatisme ne coûte rien. Un constructeur qui ne construit pas sur les préceptes du bioclimatisme devrait être contraint de payer à ses clients les surconsommations d’énergies occasionnées par son absence de savoir-faire.

- « À noter, les ouvertures du séjour sont en opposition »
C’est du bioclimatisme ça ? Si je comprends bien, cela signifie que le séjour est traversant et que, il est ouvert au sud, il est également ouvert … au nord, ce qui est totalement contraire aux préceptes bioclimatiques de base, qui stipulent justement – comme cela est d’ailleurs justement évoqué dans le texte, que la maison devrait être le plus possible fermée de ce côté !

- « Les solutions techniques retenues visent un faible impact sur l'environnement. Ainsi, l'isolation thermo-acoustique des planchers, des plafonds et des murs, est renforcée par de la laine de verre ».
Je voudrais qu’on m’explique en quoi le fait d’isoler une maison avec de la laine de verre (qui est de plus sans doute tout sauf un matériau sain) peut passer pour révolutionnaire et justifier le déplacement d’un ministre ? Cela fait trente ans qu’on « renforce » l’isolation des parois avec de la laine de verre ! A ma prochaine maison, je fais déplacer le Président de la République et le Parlement Européen.
De plus, si le texte ne donne pas plus de précisions, c’est qu’on doit retrouver les sempiternels 100mm posés par l’intérieur, qui sont « cautère sur jambe de bois ». Si l’isolation avait consisté en 200mm posés par l’extérieur, le constructeur ne se serait pas gêné pour le mentionner.

- « Les fenêtres coulissantes en aluminium comportent des vitrages peu émissifs avec lame argon ».
Les menuiseries sont déjà, même lorsqu’elles sont déjà thermiquement ultra-performantes (menuiseries de maisons passives) le point faible de l’isolation d’une maison. Quel intérêt de se vanter d’utiliser des vitrages à l’argon si on utilise des menuiseries en alu qui, rupteur thermique ou pas, restent des gouffres énergétiques tant à la fabrication que fonctionnelle ment parlant en constituant de magnifiques ponts thermiques ?

- « Le complément et le chauffage de la maison sont assurés par une chaudière gaz naturel à condensation et des radiateurs chaleur douce. Alimentés avec de l'eau à basse température, ces appareils - légèrement surdimensionnés par rapport à des radiateurs classiques - induisent une condensation plus importante à la chaudière, donc un meilleur rendement et des économies d'énergie supplémentaires ! En outre, leur chaleur plus homogène supprime pratiquement tous écarts de température entre le sol et le plafond. »
Je croyais qu’on parlait d’économies d’énergie. Si, pour que le système arrive à fonctionner normalement, on est obligé d’en surdimensionner certains éléments, c’est qu’il y a une faille dans le raisonnement. Qu’on me dise que le client n’avait pas les moyens de se payer un plancher chauffant et que la solution des radiateurs, même surdimensionnés, était moins onéreuse, je l’aurais – peut-être – accepté. Mais afficher ce genre d’argutie relève de la mauvaise foi, surtout lors qu’on en rajoute une couche en osant affirmer que ce système supprime les écarts de température entre sol et plafond. Arrêtez-le donc une demi-heure en plein hiver et vous m’en direz des nouvelles. Ca fait un siècle qu’on chauffe – très mal – nos maisons sous-isolées avec des radiateurs. C’est la première fois que j’entends dire que des radiateurs arrivent à réchauffer des parois à ce point. Je pensais jusqu’ici qu’ils réchauffaient surtout l’air contenu dans la pièce.

« Bien sûr, il est toujours possible de faire plus et mieux pour préserver notre planète et son propre confort, fait remarquer Laurent Beaugiraud. Au stade de la conception de la maison, on aurait pu opter pour des matériaux écologiques supplémentaires comme la terre cuite, le chanvre, les plumes de canard, ou bien pour une citerne de récupération des eaux de pluie qui économise davantage d'eau potable, par exemple ! Mais cette maison exemplaire se devait d'être aisément reproductible. »
Des matériaux écologiques « supplémentaires » ? Supplémentaire veut dire qui vient en plus de l’existant. Où est-il dans le texte est-il fait référence à des matériaux écologiques ? Les menuiseries alu sans doute ?
En quoi cette maison est-elle alors « exemplaire » ? Que le constructeur la présente comme telle, cela va de soi. Que le journaliste perde son quant-à-soi et reproduise mécaniquement des propos prédigérés, c’est moins acceptable. La meilleure preuve qu’elle l’est pas « exemplaire » est fournie par l’auteur lui-même qui reconnaît qu’il est possible de faire « plus et mieux ». Dans ce cas là, on ne déplace pas un ministre pour lui dire qu’on n’est pas allé jusqu’au bout du raisonnement !
Enfin en quoi le fait d’utiliser des matériaux sains n’est-il pas reproductible ??? Vous avez épuisé les stocks ? Même question pour la cuve de récupération des eaux de pluie. Tiens ! Je vais tenir le raisonnement suivant à mes clients : « Vous voudriez une cuve de récupération des eaux de pluie ? Dommage, J’en ai déjà installé une dans une de mes maisons cette année. Vous arrivez trop tard. Vous savez, c’est difficilement « reproductible » ce genre de chose ! ».

- « La facture des occupants est estimée à moins de 1 €/jour »
« Estimée ». L’avantage d’une estimation, c’est qu’on ne s’engage pas ! La seule vraie valeur qui permette de comparer valablement la performance énergétique, et au constructeur de réellement s’engager sur la qualité de son travail, c’est le kWh/m2.an consommé. Où est cette valeur ? La construction a-t-elle fait l’objet d’un véritable calcul thermique. Visiblement non. On a navigué au petit bonheur la chance. On tourne toujours autour du pot en France sans jamais s’engager sur rien. On affiche la consommation d’une automobile en litres au cent kilomètres, pas en euros estimés par plein !

En conclusion, il est facile de faire de l’esbroufe avec peu de chose et la présentation ci-dessus montre bien que le marketing permet de faire passer n’importe quelle idée pour révolutionnaire, même lorsqu’elle est archi-évidente, archi-connue, voire même contraire dans son essence au but revendiqué. Le plus fort reste tout de même d’avoir réussi à déplacer un ministre d’état et un explorateur médiatiquement connu pour faire de la pub pour ça !

suzzarini jf | 23 août 2007 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Ou comment fausser un raisonnement

Bien sûr... on peut faire mieux...

Mais si la maison est reproductible c'est encore mieux non ? Faire une maison tip top et exemplaire à tout point de vue n'est pas très productif si c'est une vrai galère d'en faire des identiques.

Oublions pas que Phenix (autre autres…) vend à la chaîne des milliers de maisons pourries. Moi je préfère faire mieux quitte à ce que cela ne soit pas parfait et qui concurrencent ce genre de maison en kit qu'un urluberlu qui fait un prototype unique de maison parfaite. Oublions pas que nous sommes 60 millions de Français...

Daaaavid | 23 août 2007 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié
bcp de faux un peu de vrai

Pour faire rapide ... les solutions dont il est questions dans l'article restent partielles et souvent insuffisantes mais soyons POSITIF :
c'est plutôt une bonne chose de parler de puits canadiens, d'ouvertures au sud etc etc. ..même si ça fait longtemps que ces solutions sont connues des gens un peu branchés !
Quitte à faire du MARKETING nos MINISTRES pourraient peut-être consulter de VRAIES SPECIALISTES et visiter diverses solutions plus variées dans les techniques, les coûts (autoconstruction, énergies locales comme la biomasse, etc.)
Reste la question des FINANCES :
il y a déjà quelques incitations significatives (cf l'ADEME ou les points info énergie pour plus de détails sur les aides diverses, chauffe-eau solaire etc.) mais il semble que le coût soit un des obstacles les plus sérieux, sauf à pouvoir trouver la solution de l'équation court terme - LONG TERME, INVESTISSEMENT et FONCTIONNEMENT,
sans oublier que "gagner de l'argent" reste le moteur le plus puissant de beaucoup d'activités.
Alors qui développera un puits canadien qui ne consomme pas de gaz et si peu d'électricité !

Raphaël | 23 août 2007 à 11h39 Signaler un contenu inapproprié
Re:Ou comment fausser un raisonnement

Nous sommes dans l'ère de la communication.

La conception bioclimatique, les économies d'énergie ou d'eau sont en vogue dans les médias qui se plaignent encore et toujours de la hausse du prix du carburant à la pompe tout en fustigeant les transports en commun pour leur insécurité ou pour les nuisances temporaires occasionnées par les travaux nécessaires à la construction des lignes de TCSP.

La France n'a pas encore franchi le cap des apparences sur le thème du développement durable contrairement à l'Allemagne, la Suisse ou la Suède. Seuls quelques initiés (de plus en plus nombreux heureusement) s'intéressent vraiment et arrivent à décripter ces communiqués de presse vantant les prouesses d'exemples autoproclamés exemplaires.

Maintenant que la construction durable est mise en lumière, (et les avantages fiscaux annoncés) les vendeurs de vents vont se multiplier, ce qui sera fort préjudiciable pour le clients lambda et pour notre société quand on connait les défis qui nous attendent...

mstivala | 23 août 2007 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

C'est drôle, je m'y connais un peu en maison bioclimatique, et franchement je trouve que vous fustigez tous beaucoup le constructeur évoqué dans l'article à tel point que cela fini par me paraitre louche.

N'y aurait-il pas un peu de jalousie entre professionnels ?

Bioclim' | 23 août 2007 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié
SANS CHARTE TROP DE CONFUSIONS

une nouvelle maison bioclimatique ; pourquoi pas ! Mais sur quels critères, références etc...
Sans une charte de l'habitat écologique et bioclimatique commune on pourra continuer à faire de tout au nom de n'importe quoi.
Un habitat bioclimatique pour le respect de la planète doit absolument tenir compte également de l'énergie grise des matériaux utilisés, de la durée de vie de ces matériaux, ainsi que la capacité à les recycler au moindre cout.
Ne prendre en considération que les épaisseurs des matériaux ne veut rien dire. Le cas d'une maison du Sud de la France qui arrive à obtenir le label "maison passive", avec du simple vitrage.
La base du bioclimatisme est avant tout l'orientation sur le terrain. Dans ce cas comment faire un vrai habitat bioclimatique sur des terrains de lotissement ou les orientations des ouvertures se doivent avant tout de respecter les routes d'accès avant de suivre la course du soleil.
Cela fait 20 ans que je fais de l'habitat bioclimatique et écologique et j'aime découvrir à chaque fois les articles qui nous présentent un nouveau style d'habitat écologique.
Si au moins les journalistes étaient capables d'analyse et discernement ce qui doit être la base de leur métier plutôt que de faire du publi-reportage, les choses avanceraient autrement mieux.
N'oubliez jamais qu'une maison faites en collaboration entre architecte et artisan revient toujours moins cher que le contrat d'un constructeur et ce à garanties égales.
Un habitat bioclimatique ne doit pas être présenté comme un prix avant construction, mais bien comme un investissement amorti sur la période d'emprunt.
Faire de la maison à 100 000 euros type BORLOO c'est bien sauf si tous les mois on a 300 euros de charges d'énergies.
Faire de la maison à 100 000 euros en bioclimatique et en matériaux écologiques c'est sans problème mais à chacun ses compétences.
Il ne faut pas confondre les "écologistes" au sens noble qui se battent depuis des années pour faire comprendre l'importance d'un habitat sain et peu consommateur avec
les "Ecomalins" qui surfent sur la vague du réchauffement climatique.
Si le surcoût de votre habitat bioclimatique dépasse 7 ans d'amortissement c'est qu'il y a un problème en amont du projet.
Jf broggio

enoch | 23 août 2007 à 13h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

Dans ce cas là, si j'en crois d'autres commentaires émis sur ce même article, je ne devrais pas être le seul à devoir paraitre louche à votre goût ! C'est drôle, car je me targue justement d'avoir également quelques compétences en matière de bioclimatisme et de conception de maisons à réellement basse consommation (MINERGIE et PASSIVHAUS) et c'est justement la raison pour laquelle j'ai pris la liberté de rédiger ce billet d'humeur. Il s'agit visiblement d'une pure opération marketing de la part de généreux sponsors qui cherchent à se donner à bon compte une image écologique, dussent-ils prendre quelques libertés avec leur propre conscience. Mais ce faisant, permettez-moi de penser et de dire clairement que ce faisant, ils ne rendent service ni à la profession qui a bien besoin de secouer ses vieux oripeaux ni aux futurs acheteurs qui plus tard se rendront compte qu'ils ont été abusés par des discours partiels et partiaux. A la réflexion, votre commentaire me parait louche : ne seriez vous pas fabricant ou vendeur de laine de verre ou de pompes à chaleur ?!!!

suzzarini jf | 23 août 2007 à 15h17 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

Du gaz et de la laine de verre, il est clair que ce n'est pas le top. St Gobain et Gaz de France le savent. Nous le savons aussi. Ils savent que nous savons et tout le monde sait que tout le monde sait.
Or, puisque le marketing est une arme, utilisons la!
elle est où la bonne maison de base qui va bien, modulable et passive ? Vous en connaissez une ? Qui sais en faire une ? Qui sais isoler par l'extérieur ?
Dans ma région, une ligne de TGV est en train de naitre, mais il n'y a personne pour faire le boulot.
de même, où donc sont-ils les maçons et artisants qui ont l'état de l'art dans leur mains ? Combien d'entre-eux (qui ne sont pas proche de la retraite) vont s'y mettre ?

C'est bien beau de faire sa maison bioclimatique (la mienne 54.5 kwh/m²/an et un dos fracassé), Mais c'est parcequ'on aime ça !

la matière grise qui sert à nos maison doit servir aux pavilloneurs lambda.
Il n'y a que la norme et la loie imposant des critères drastiques qui feront avancer les choses. Alors vive la RT2010 ! vive la visite du ministre dans une maison avec 80% des ouvertures au sud, une double flux et des panneaux solaires !
C'est un pas qui va dans le bon sens.

Qu'on apprene aux jeunes à faire de bonne maison, (comme de la bonne cuisine d'ailleurs), et vous verrez que la laine de bois, les panneaux aérosolaire, hérisson, murs trombes et tout le toutim suivrons.

ceux qui râlent trop se font du mal...

Bonne chance dans vos projets

wazayman | 23 août 2007 à 18h25 Signaler un contenu inapproprié
puits canadien

en effet ce systeme n'est pas déductible des impots sur le revenu ce qui est bien dommage.Il faut esperer qu'il sera maintenant pris en compte d'autant que les dépenses d''investissement semblent inférieures aux autres systemes
merci de prendre en compte mes remarques et de les faire connaitre aux ministres concernés

gv | 23 août 2007 à 21h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

Merci de prendre soin de ma santé. Vous avez raison, ce n'est sûrement pas bon pour ma santé. Mais ceux qui habitent mes maisons savent également que c'est parce que je suis un râleur éternellement insatisfait que j'ai trouvé les solutions dont ils bénéficient tous les jours. Alors, rien que pour ça ...
Je constate d'ailleurs que sur d'autres forums d'autres râleurs du même acabit ont poussé le même cri sur le même sujet. Ca me console donc de savoir que je ne suis plus seul à râler et que nous allons désormais pouvoir râler tous ensemble de plus en plus fort jusqu'à ce que les choses bougent enfin réellement! En toute modestie...

suzzarini jf | 23 août 2007 à 21h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

Qu'est-ce qui empêche de faire une maison, sinon parfaite (la perfection n’est pas de ce monde), du moins la plus aboutie possible techniquement ET reproductible. Et surtout, pourquoi serait-ce une galère que de travailler professionnellement sas se moquer du client ? Accepteriez-vous donc d’acheter une automobile pas aboutie, à la sécurité aléatoire, aux performances variables, à la consommation fluctuante suivant le numéro sur lequel vous tomberiez, bricolée dans un fond de garage par un meccano génial autoproclamé constructeur automobile ? Votre employeur accepte-t-il facilement et vous paye-t-il pour un travail approximatif, une présence aléatoire, des résultats épisodiques ? Probablement pas. Pourquoi dans ces conditions accepteriez-vous tout cela de la part d’un constructeur de maisons revendiquant le titre de « professionnel » ? Le montant du budget que chacun investit dans sa maison n’est-il pas un argument suffisant pour justifier que le bien dont il se porte acquéreur soit le plus abouti possible ?
Seul un produit conçu à partir de concepts de type industriels peut répondre à cette exigence de performance identique pour tous. Et contrairement à la conviction malheureusement bien ancrée (à raison) dans l’esprit de nos compatriotes, « préfabriqué » n’est absolument pas synonyme de « basse qualité ». On peut bien sur construire de la cabane en planche en série, et à une époque, certains ne s’en sont pas privé. On peut aussi construire du très haut de gamme. C’est même à mon avis le seul moyen de proposer réellement un produit au top (Je ne parle pas d’architecture qui est un élément parfaitement subjectif mais de qualité technique). Les constructeurs des pays voisins l'ont bien compris qui grâce à une industrialisation poussée arrivent à proposer des produits d'une qualité insoupçonnable chez nous à des prix qu'il serait impossible de tenir dans le cadre d'une construction artisanale. Ce qui ne les empêche pas, pour répondre à l'avance aux esprits chagrins dont le seul argument constructif en la matière est le risque d'uniformisation de la construction, de proposer également du produit sur mesure. Je répondrai simplement à cette critique d’uniformisation en faisant constater aux critiques la très grande variété architecturale de nos lotissements à la française ! Alors ? Vaut-il mieux des lotissements constitués de maisons de pavillonneurs uniformes à la qualité incertaine et aléatoire ou des mêmes réalisées industriellement, à la qualité garantie, aux performances quantifiées et certifiées, assorties de garanties constructeurs sérieuses et de services après-vente disponibles et efficaces parce que conçues par des professionnels dignes de leur métier et de la confiance qu’on met en eux ? Préférez-vous une garantie-constructeur de 30 ans comme la propose les allemands ou une dommage-ouvrage payée au prix fort chez un assureur, qui vous permettra au mieux, en cas de désordre, de vous payer un expert et un avocat ?
Lorsque je conçois une maison pour un client, elle est par essence unique puisque conçue en fonction d’un environnement donné et d’un cahier des charges spécifique. Il n’empêche que je la conçois comme si je devais en réaliser 50 identiques, car c’est la seule manière d’assurer à mon client que je serai effectivement en mesure de tenir les promesses de performances qui l’ont convaincu de me faire confiance.
Il nous faut si nous voulons sortir du Moyen-âge et du règne du « ça ira bien comme ça pour ce que les gens y connaissent », nous guérir du mythe de la « bonne maison de maçon ». Il n’y a plus ou il n’y aura bientôt plus de bons maçons. Le mot « artisan » au sens noble s’est malheureusement vidé d’une bonne partie de sa substance. Et la maison du XXIème siècle intègrera par force de plus en plus des valeurs qui font notre quotidien dans tous les autres domaines et sur lesquelles nous n’imaginons pas de revenir : qualité de conception, transparence, engagements qualité, disponibilité, fiabilité, tranquillité, …

suzzarini jf | 24 août 2007 à 12h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:puits canadien

bonjour,
non ce n'est pas dommage que ça ne soit pas subventionné: ça marche, et le rendement est très bon!

bernard | 24 août 2007 à 21h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:SANS CHARTE TROP DE CONFUSIONS

Bonjour,
Totalement d'accord.
Je vois que vous parlez de charte dans le titre de votre message. Savez-vous s'il existe un projet de rédaction de charte sur les constructions bioclimatiques ?
Cordialement,

Anonyme | 28 août 2007 à 22h20 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:SANS CHARTE TROP DE CONFUSIONS

Bonjour,

L'Association PHASE (Promouvoirl 'Habitat Autonome Sain et Ecologique) à mis en place une charte en 10 points.
En gros il s'agit de donner des objectifs d'efficacité énergétique (type maison passive sur la base de Minergie Plus E.) de garantir l'innocuité des matériaux utilisés, et de créer un passeport de l'habitat remis au futur propriétaire lui indiquant les éléments précédents mais aussi la durée de vie des matériaux.
Effectivement la durée de vie des laines minérales étant plus limitées dans le temps que celles issus de l'agriculture, nous avons trouvé nécessaire d'en avertir le futur propriétaire afin qu'il connaisse les coûts de gestion et d'entretien de sa maison.
Par ailleurs nous privilégions la qualité du travail architecte/artisan plutôt que le principe constructeur. si on fait le comparatif rapport qualité prix il n'y a pas photo.

jfbroggio | 29 août 2007 à 07h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonneme

C'est pas une question de râler c'est une question de réalité. Faire une maison passive uniquement en saupoudrant quelques réalités conceptuelles ne peut être considérer comme un pas en avant, mais comme une main mise sur un cconcept pour lequel beaucoup se battent depuis des année.
Toute maison bioclimatique et écologique (au sens des matériaux sains utilisés) est reproductible.
Ce qui n'est pas et ne peut l'être c'est une maison catalogue difficilement adaptable à l'intégration environnementale.
Alors effectivement certains peuvent nous reprocher de critiquer, mais je pense qu'il est temps vraiment que ceux qui oeuvrent dans l'habitat écologique comme nous l'entendons se réunissent derrière une charte d'activité et de résultat.
Quant au problème du manque d'artisans, de maçon, de charpentier etc...si il est vrai pour l'habitat écologique et bioclimatique il l'est également pour lhabitat conventionnel.
Et là c'est peut-être le problème de certains qui n'ont pas envi de travailler ou de se salir les mains pour gagner leurs vies, mais là c'est un autre problème.
jf broggio

jfbroggio | 29 août 2007 à 08h10 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonneme

Je suis d'accord avec tout ce que vous écrivez, même si effectivement il ne suffit pas de râler, il faut également agir, et proposer des solutions nouvelles et écologiques, et économiques.
Moi aussi je rêve d'une maison écologique, passive, récupération d'eau, pas de laine de verre, j'irai même jusqu'aux toilettes sèches, etc. Mais avec un budget global de 140000 euros, terrain compris, et travaillant au coeur d'une ville, comment réaliser mon projet???
Alors je ne vois que trois solutions :
1 . Me marier avec un homme riche (et écolo et généreux et gentil etc ) Très aléatoire....
2 . Se grouper autour d'un écovillage pour des achats en communs et de l'entraide ( je sais faire des tas de choses mais pas construire une maison!!!) Projet en cours...
3 . Attendre patiemment que nos ministres obligent nos promoteurs immobiliers à construire en série des maisons écologiques "reproductibles", à des prix enfin abordables. L'espoir fait vivre...
A moins que vous n'ayez une autre solution???

lacath54 | 01 septembre 2007 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié
On peut toujours rêver

Il ne suffit pas de râler, effectivement. Aussi, cela fait dix ans maintenant que je propose des maisons à basse consommation d'énergie, au début inspirées de ce qui se fait à l'étranger et, depuis peu, systématiquement labellisées MINERGIE ou PASSIVHAUS et un peu moins que je mets l'accent sur l'écologie des matériaux, au fur et à mesure de mes prises de conscience (on ne nait pas parfait et on ne l'est jamais. C'est ce qui permet le progrès). J'ai pu me permettre cette politique car jusqu'ici j'ai travaillé seul et accepté de me serrer la ceinture lorsque je ne trouvais pas de client en phase avec mes exigences personnelles, ce que je n'aurais probablement pas pu faire si j'avais eu des salariés à payer !
Je pense donc avoir suffisamment donné de moi et de mon énergie ces dernières années pour avoir le droit d'exprimer un avis personnel qui ne fasse pas forcément plaisir !
Vous comprendrez que je puisse avoir un avis assez désabusé sur la construction française et sa capacité à sortir de sa médiocrité lorsqu'ayant à longueur de discours proposé des prestations en accord avec ce qui se fait partout ailleurs chez nos voisins, vous vous entendez systématiquement répondre : "c'est très bien ce que vous proposez, mais chez Ducon en face, on m'a dit que ça ne servait à rien. Alors j'ai signé chez Ducon, parce que chez Ducon, c'est moins cher que chez vous". Tant que le français n'aura comme critère de jugement que le prix au m2 (achetez-vous votre voiture au kilo ?), il restera le jouet de soit-disant "constructeurs " qui ne construisent rien et dont la seule préoccupation consiste à faire de la marge. Tant que le français n'aura comme référence que la "bonne maison de maçon" (agglo de 18 + 10cm de laine de verre + placo + menuiseries plastiques et convecteurs électriques) et depuis peu la "bonne maison de charpentier", il ne trouvera jamais sur le marché des vrais constructeurs professionnels lui proposant de vrais produits dotés de vraies prestations et de vrais engagements de qualité. Désolé, mais on ne peut (pour le moment) pas avoir 25cm de fibre de bois au prix de 10cm de laine de verre. On ne peut pas avoir une VMC double-flux avec récupération de chaleur connectée à un puits canadien au prix d'une absence de ventilation (ouvrez les fenêtres, ça vous coûtera moins cher et surtout, ça nous évitera de vous faire envoyer dans le mur à vouloir vendre un truc dont nos concurrents s'acharnent à prouver l'inutilité). On ne peut pas avoir une maison avec 30 ans de garantie constructeur au même prix qu'une cabane en planches de 27 (C'est dans les murs et ça ne se voit pas) + dommage-ouvrage. Etc ...
Alors je râle, oui ! Et vous, vous ne râlez pas, lorsque de soit-disant professionnels qui occupent tout le marché vous prennent pour le pigeon à plumer ? Vous ne râlez pas lorsque vous avez acheté fort cher un produit pour lequel vous désespérez de retrouver les promesses qu'on vous a faites au moment de la vente ? Vous ne râlez pas lorsqu'on vous prend de puis des décennies pour un ou une imbécile ? Moi, si ! Moi, je râle lorsque je vois des tailleurs de bois s'afficher sans vergogne "constructeurs de maisons passives" alors qu'ils ne savent même pas comment on calcule le coefficient d'isolation d'un mur et exposent des coupes de murs avec 10 cm d'isolant (expérience vécue au dernier salon bois de Grenoble). Moi, je râle lorsque sur trente dossiers d'appels d'offre lancés dans la nature, il me revient une seule réponse, les 29 autres n'ayant même pas eu ni le courage ni l'honnêteté de répondre qu'ils étaient incapables de réaliser ce que je leur demandais, et que je sais que ces gens-là vont continuer à alimenter le marché à plus de 50% en maisons même pas conformes à la règlementation thermique 2000 (j'ai bien dit 2000 et pas 2005 !). Oui, je râle lorsque je vois des "charpentiers" expliquer sans sourciller à des clients confiants que les capteurs solaires, "ça ne marche pas" (Y vont pas m'emmerder avec leur connerie de capteurs. Chuis charpentier, moi !). Moi, je râle lorsque je vois qu'en France on veut bien tout, à condition que ce soit gratis et que papa l'état et maman la sécu s'occupent de tout, qu'on avance qu'à coup de baffes et de coups de pieds au cul, de règlements, de lois et de taxes. Oui, je râle lorsque je vois que la France se prend encore pour la lumière du monde et refuse de voir que pendant qu'elle se repose sur ses lauriers flétris, les autres avancent et nous passent devant, et, qu'en plus, elle irait jusqu'à le leur reprocher ! Oui, je râle et je pense avoir quelque raisons légitimes de râler, parce que je suis Français, malgré tout fier de l'être et que j'ai honte lorsque, ne trouvant pas sur place, je vais tenter de convaincre des constructeurs étrangers de venir investir chez nous et que leur réponse commence invariablement par : "Mon pauvre Monsieur ...". Comment autrement expliquer que les constructeurs des pays voisins s'exportent mutuellement les uns chez les autres une multitude de constructions alors que nous sommes incapables d'en exporter une (ben oui, essayez d'exporter un maçon à plus de 50 km de chez lui !!!), sinon par une médiocrité telle que personne ne veut de nous ailleurs et que personne ailleurs n'envisage sérieusement de s'installer chez nous (provisoirement je vous rassure. Rappelez-vous ce qui c'est passé il y a trente ans dans l'automobile avec les Allemands et les Japonais. L'histoire se répète, mais les expériences passées n'auront servi à rien).
Mais il faut savoir ce qu'on veut : lorsqu'on veut absolument le produit dernier cri sans y mettre le prix , on ne se plaint pas lorsqu'on se fait avoir ! Or ça fait trente ans que le français achète des maisons sans y mettre le prix. Il a ce qu'il mérite. A lui de devenir majeur et de se poser les bonnes questions.
Si je pouvais, ou si quelqu'un d'autre pouvait sortir des maisons passives de qualité à 100000 €, il y a longtemps que ça serait fait. En tant que professionnel, je serais complètement masochiste de refuser de faire des affaires, non ? Désolé, je ne sais pas faire. Personne ne sait faire.Personne ne saura jamais faire une BMW au prix d'une Lada. Et je ne suis pas du genre à faire de fausses promesses. J'ai la faiblesse de respecter mes engagements.

suzzarini jf | 01 septembre 2007 à 11h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:On peut toujours rêver

Bonjour, je suis d'accord avec beaucoup de choses qui sont dites.

Mais ne pourriez pas faire plus court, svp?

Tous les lecteurs de ce forum sont d'accord avec le fait que nous sommes en retard sur nos voisins, que les solutions économes sont souhaitables et possibles, qu'il ne manque que la volonté politique et un changement culturel.

Je pense que si nos ministres vulgarisent la chose, tant mieux. A nous de gérer le frein pour que ça avance dans la bonne direction. Il y a quelques années, il s'agissait de mettre le moteur en route. Aujourd'hui, c'est parti (lentement, mais sûrement). Alors, fétons le, et accompagnons les "nouveaux écolos" dans leur démarche d'économie. Et asseyons nous sur notre fierté d'"ancien écolo", de pionnier.

Et arrêtons de râler, svp, fêtons le retour du soleil et les vendanges en ce début de mois de septembre (ne serais-ce pas les valeurs pour lesquelles nous nous battons?).

Joyeusement,

Vincent
(trop jeune pour avoir été pionnier)

PS: peut-on sauver le monde le cul devant un ordinateur?
(si non, merci de passer à l'étape suivante)

Vincent | 05 septembre 2007 à 22h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:On peut toujours rêver

"peut-on sauver le monde le cul devant un ordinateur?
(si non, merci de passer à l'étape suivante) "

Très bonne idée, jeune homme !. Tirez le premier, puisque je n'ai rien fait jusqu'ici !

suzzarini jf | 05 septembre 2007 à 22h59 Signaler un contenu inapproprié
un pas en avant pour nos élus

bonjour
je suis consultant énergie et batiment
je les félicite donc pour le déplacement qui leur a permis de voir ce batiment économe, de le visualiser, d'imaginer sa multiplication
cette démarche psychologique est nécessaire à notre pays qui ne croit pas à la réalisation de tels batiments ou même plus performants
l'enjeu concerne à la fois les 700000 entreprises du batiment comme le grand public
des interventions publiques authentiques et judicieusement choisies de la part de notre ministre ainsi que de sa secrétaire d'état dont je connais la motivation sont indispensables
modestement
christophe ghesquière

astrocg | 13 septembre 2007 à 19h28 Signaler un contenu inapproprié
Re:maison passive

Vous êtes constructeur de maisons passives ? J'ai pris en route quelques messages sur un blog... vous importé des maisons passives ?

Du peu que j'ai lu, je partage votre opinion .
Merci

Christine | 22 octobre 2007 à 15h34 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:maison passive

Je conçois des maisons à basse consommation d'énergie (conformes au label MINERGIE suisse) et des maisons passives (conformes au label PASSIVHAUS allemand) que je fais réaliser par des partenaires suisses ou allemands, et maintenant que les choses comment à évoluer dans le bon sens, par un partenaire français.

suzzarini jf | 22 octobre 2007 à 15h39 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:maison passive

Vous êtes installé dans quelle région ?
Et la maison passive en Suéde ? existe t-elle pour l'auto constructeur cette maison passive ?
Est -il possible d'acceder à ce niveau d'isolation sur une maison déja existante ? ou trouver les matériaux necessaire ? merci

christine | 22 octobre 2007 à 15h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:maison passive

- Je suis en Haute-Savoie et j'interviens principalement sur le nord des Alpes mais je suis en train de mettre au point avec un fabricant un partenariat qui, je l'espère, pourra me permettre d'intervenir à peu près partout en France, pour peu, bien sûr, que l'opération soit réaliste et rentable pour toutes les parties.

- Maison passive et auto-construction ? C'est un peu comme si
vous me demandiez si, sans connaissances, il vous serait possible de construire dans votre garage une voiture capable de gagner les 24 heures du mans. Essayez toujours ...

- La maison passive (ou même à basse consommation) n'existant qu'à dose homéopathique en France, trouver les matériaux, les concepts et les gens capables de la mettre en œuvre relève du parcours du combattant. Le contraire serait étonnant !

suzzarini jf | 22 octobre 2007 à 16h11 Signaler un contenu inapproprié
exemple realisation a 200 000€ (auto construction)

Dans le meme budget que la maison présentée dans cet article, en auto-construction partielle, je débute un chantier d'une maison à ossature bois et murs en paille, bioclimatique, passive, pour une surface de 550 m2 brute et 240m2 habitables

sebsebien | 29 octobre 2007 à 15h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

VOtre énergie est la seule bonne réponse à cet article. Vous m'épargnez l'heure que j'aurai mis à dire 99% de votre réponse. Merci pour cette brise d'oxygène, nous ne sommes pas nombreux mais pas seuls non plus.
Je fais des maisons depuis plus de 20 ans, et développe actuellement une réelle solution, càd passive et à prix populaire et qui ne fera ni rire ni pleurer dans 100 ans. La solution est de tout repenser, en réalignant correctement les priorités, et évidemment en intégrant le savoir-faire évident que vous décrivez et que les opportunistes font mine de découvrir, voire d'inventer. Les très bons architectes ou constructeurs font du bioclimatique depuis plus de 50 ans, et le bon sens populaires depuis des siècles.. C'est une question de liberté et de choix d'aller à l'essentiel, de simplifier à l'extrème, etc.
La maison est une ressource essentielle, un facteur social essentiel, et elle sont toujours construites par une structure sociale corporatiste proto-féodale, maffieuse dans une trop grande proportion, suivant des principes contraires à la physique et au bon sens, et donc pour un coùt économique malhonnête et pour un coût écologique aberrant.
J'aimerai partager avec vous. Mon adresse privée est nsa@4com.net
Bon vent, et ne compromettez sur rien...

Anonyme | 02 septembre 2008 à 12h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Ou comment fausser un raisonnement

"des maisons depuis 20 ans" ....je voulais écrire "des maisons passives depuis 20 ans".
N.

Anonyme | 02 septembre 2008 à 12h35 Signaler un contenu inapproprié

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