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Actu-Environnement

Jean-Louis Borloo présente les orientations du MEDAD

À l'occasion de son premier grand rendez-vous médiatique en qualité de n°2 du gouvernement, Jean-Louis Borloo a voulu se montrer résolument orienté vers l'action, en se basant sur les méthodes chiffrées et éprouvées lors du Plan de cohésion sociale.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
   
Jean-Louis Borloo présente les orientations du MEDAD
   
Après quelques semaines de rodage, le ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables (MEDAD) est aujourd'hui en ordre de marche. C'est par ses mots que Jean-Louis Borloo a débuté son premier grand rendez-vous médiatique qui lui permettait de présenter les grandes lignes de sa politique et ses orientations. La révolution industrielle, le productivisme, l'époque où les énergies fossiles étaient éternelles, est aujourd'hui révolue, a-t-il indiqué aux côtés de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, mais sans Dominique Bussereau, secrétaire d'état chargé des Transports, en déplacement. Voici venu le temps de l'action, a-t-il averti tout en précisant que ce ministère tiendrait les engagements pris par le Président de la République, Nicolas Sarkozy et qui répondent à une triple exigence : celle de la responsabilité vis-à-vis des Français qui ont pris conscience des urgences actuelles et qui attendent qu'on les guide et qu'on les accompagne, celle de la compétitivité économique car les économies qui n'ont pas pris le virage écologique sont condamnées à moyen terme à disparaître et celle de la solidarité vis-à-vis des plus démunis, premières victimes de la raréfaction des ressources. L'objectif affiché : que la France soit en pointe sur ce combat !

Rappelons que le numéro 2 du gouvernement, qui obtient donc un super-ministère, sera responsable du développement durable et l'environnement, de l'énergie et des matières premières, de la sécurité industrielle, des transports et leurs infrastructures, de l'équipement, de l'aménagement foncier et rural, de l'urbanisme et la construction et de l'aménagement et du développement du territoire. Il obtient aussi la responsabilité de la mer, même si la pêche reste rattachée à l'agriculture.

Le défi est grand pour Jean-Louis Borloo qui n'est qui plus est pas spécialement spécialiste en la matière : imposer l'environnement au rang de priorité majeure et faire cohabiter de manière transversale des secteurs aux intérêts souvent divergents.
Pour ce faire, la structure du MEDAD sera organisée autour de cinq pôles : lutte contre le réchauffement climatique, transports, biodiversité, aménagement durable et prévention des risques techniques et sanitaires. L'écologie qui relevait jusqu'alors d'un ministère sans réelle capacité d'action, cantonné souvent dans un rôle d'incantation ou d'interdiction, se trouve désormais sous l'autorité d'un ministre qui détient un vrai pouvoir de décision dans tous les domaines qui la concernent, a souligné le successeur d'Alain Juppé.

Comme nombre de ces prédécesseurs, mais qui n'avaient finalement que peu d'influence, Jean-Louis Borloo a fait le vœu d'un Etat exemplaire sur le plan environnemental. Je serai le garant de cette exemplarité et d'abord dans ce ministère qui doit être plus exemplaire que les autres. Le MEDAD assurera d'ailleurs aussi l'expertise de toutes les politiques publiques. Il aura notamment la responsabilité de vérifier, avant qu'elles ne soient décidées, que toutes les commandes publiques de l'Etat et des établissements publics répondent bien aux critères du développement durable.

Sur la méthode, Jean-Louis Borloo a indiqué vouloir procéder avec la même méthode que pour la mise en œuvre de son Plan de cohésion sociale, avec des objectifs et des sous-objectifs quantifiés et des comités de suivi et d'évaluation.

La fédération France Nature environnement (FNE) qui espérait jeudi, dans un communiqué, que le MEDAD se donne les moyens d'une véritable politique de l'environnement et de la protection de la nature et disposera d'un budget à la hauteur de ses ambitions, n'a pu encore avoir de réponse chiffrée, puisque interrogé sur le budget dont il disposait, Jean-Louis Borloo s'est montré évasif mais confiant. Nous sommes très détendus sur l'aspect budgétaire, a-t-il confié.

Le calendrier est toutefois fixé : un travail sera engagé sur les cinq prochaines années avec un premier rendez-vous au mois d'octobre prochain : le « Grenelle de l'environnement », qualifié par Nathalie Kosciusko-Morizet de premiers travaux pratiques de la charte constitutionnelle de l'environnement. Cette négociation, demandée par le Président de la République, doit aboutir à un plan d'action de 20 à 30 mesures concrètes et quantifiables.
L'objectif est d'obtenir un accord le plus large possible des participants car le consensus est la condition de l'efficacité, a prévenu Jean-Louis Borloo. Concrètement, les propositions vont être élaborées par six groupes de travail qui se pencheront chacun sur un thème : la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, l'instauration d'un environnement respectueux de la santé, l'adoption de modes de production et de consommation durables, la construction d'une démocratie écologique, la promotion de modes de développement écologique favorables à la compétitivité et à l'emploi. Les groupes de travail seront composés de 40 membres répartis en 5 collèges de 8 membres. Ces collèges ont pour vocation de représenter tous les acteurs du développement durable : l'Etat, les collectivités locales, les ONG, les employeurs et les salariés. Un premier point d'étape devrait être effectué autour du 14 juillet. Il va falloir travailler vite, y compris en juillet et août, a estimé la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie car la deuxième phase, en septembre, sera consacrée à la consultation du grand public et des acteurs locaux. Un site Internet permettra aux Internautes de réagir aux propositions des groupes qui seront mises en ligne. Des assises régionales, dont au moins une outre-mer, seront également organisées.

L'ensemble de ces mesures pourrait par ailleurs servir de socle à des initiatives françaises aux niveaux européen et international. Nous entrons dans une période d'évaluation du protocole de Kyoto et de préparation de l'après-Kyoto […]. La France a une responsabilité majeure pour faire de l'après Kyoto un véritable virage dans l'histoire de l'humanité, a déclaré jean Louis Borloo. Il y a fort à parier que Nicolas Sarkozy souhaite se voir renforcé et légitimé par ces mesures proposées au niveau national lors des négociations internationales à venir. La France assumera en effet la présidence de l'Union européenne au second semestre 2008, après la conférence de Bali prévu en décembre prochain, qui réunira les parties à la convention et au protocole de Kyoto et pendant la conférence de Poznan, en Pologne, prévue pour décembre 2008.

En attendant le Grenelle de l'environnement, le ministre d'Etat, s'est toutefois déjà fixé pour objectif de reporter au moins un quart du trafic routier vers le rail et la voie fluviale d'ici cinq ans. Il a également promis un grand chantier thermique au niveau du bâtiment. Dans le domaine de l'air, Nathalie Kosciusko-Morizet a quant à elle annoncé que les niveaux de particules feront l'objet de seuils d'information et d'alerte comme il en existe pour d'autres polluants comme l'ozone. Un projet de circulaire, qui demandera aux préfets de mettre en place une information renforcée du public sur les niveaux de pollution par les particules, avec des recommandations sanitaires associées est d'ores et déjà en préparation. Ce projet sera prochainement mis en consultation auprès des acteurs concernés, dont bien sûr les associations de surveillance de la qualité de l'air, en vue d'une finalisation et d'une diffusion aux préfets dans les plus brefs délais, avait déclaré, le 21 juin dernier à Dunkerque Nathalie Kosciusko-Morizet, devant l'assemblée générale des présidents des associations de surveillance de la qualité de l'air.
Par ailleurs, elle a annoncé la création du parc naturel marin de la mer d'Iroise, premier du genre, attendu depuis 1999 et destiné à protéger un espace maritime d'environ 3.500 km2 à la pointe de la Bretagne, du nord d'Ouessant au sud de Sein. Le décret devrait être prochainement publié au Journal officiel.

Réactions42 réactions à cet article

Une première mesure concrète

Afin d'en finir avec une situation désastreuse et dangereuse pour l'avenir énergétique du pays, la première mesure concrète pourrait être l'annulation de la construction de l'EPR.



Mais surtout, ce combustible va sérieusement manquer à partir de 2015 et sa production mondiale atteindra un plafond une dizaine d'années plus tard, avant de diminuer de façon inexorable.

La seconde mesure concrète serait de lancer un grand programme pour les énergies renouvelables, en particulier l'éolien et le photovoltaïque, à la hauteur de ce qui se fait en Espagne et en Allemagne.

Pour cela, il faut transférer l'essentiel des fonds considérables de la recherche nucléaire vers la recherche en énergies renouvelables et stockage d'énergie (le reste étant pour essayer de résoudre le problème des déchets radioactifs, en échec depuis soixante ans).

Le développement d'entreprises industrielles dans le secteur des énergies renouvelables doit aussi être entrepris à grande échelle, en mobilisant dans des entreprises à capitaux mixtes les moyens financiers du privé, de l'Etat, des régions, des départements et des grandes villes.

Robert | 30 juin 2007 à 21h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Une première mesure concrète

Pouvez vous me dire si c 3 mille 500 km2 le parc marin ou si c 3,5 km carré
Par ce que si c'est 3 virgule 5 kmcarré c'est du foutag de gueule ce parc. je vous en remercie

titeuf | 02 juillet 2007 à 16h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Une première mesure concrète

Bonjour,

Il s'agit bien évidemment de 3500 km2.

Cordialement

David Ascher

David Ascher | 02 juillet 2007 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié
L'eau et l'énergie

Je suis heureux de la décision de la création du parc naturel marin de la mer d'Iroise destiné à protéger ce fabuleux espace maritime à la pointe de la Bretagne, du nord d'Ouessant au sud de Sein. Je suis convaincu que cette création peut cohabiter avec l 'exploitation des énergies iimportantes issue des hydroliennes et des courants sous marins. Il me semble en effet essentiel est de privilégier prioritairement et rapidement les productions d'énergies renouvelables qui peuvent s'avérer rentables à court et moyen terme comme les pompes à chaleur, le voltaïque, le thermosolaire, les piles à combustible et les éoliennes. Cela ne veux pas dire qu'il faut condamner nécessairement le nucléaire. Pariculièrement si une réalisation comme l'EPR de Flamanville qui pour une fois laisse la rivière tranquille et refroidi son réacteur à l'eau de mer peut servir de tremplin à ITER et sa fusion nucléaire.
Mais il faut raison garder, raisonnons plus dans l'immédiat, Nos chercheurs ont leur limites. L'énergie se trouve sous nos pieds. Particulièrement l'énergie thermique, il suffit d'aller la chercher. Chacun d'entre vous peut être son propre producteur de kWh thermique.
L'existence de nappes aquifères à proximité de nos rivières en est la garantie. Une trop grande dépendance vis à vis des sources d'énergies est néfaste non seulement à notre environnement, elle l'est aussi pour notre porte feuille. Comme le disait Allègre '' la vérité scientifique met parfois beaucoup de temps à être acceptée'' ou mieux encore cette phrase d'Einstein (qu'il a d'ailleurs reprise dans son nouveau livre) et qu'il aurait pu écrire en pensant à la France : Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé.
A bonne entendeur salut
Jean Grossmann

balendard | 03 juillet 2007 à 21h27 Signaler un contenu inapproprié
carte du parc de la mer d'Iroise

3500 km² ! cela représente tout de même un carré de 60 km de coté. savez vous ou l'on peut trouver une carte qui délimite ce parc naturel ? s'agi-il d'un parc régional ou national?
Merci beaucoup à celui ou celle qui me procurera cette info

balendard | 04 juillet 2007 à 05h51 Signaler un contenu inapproprié
Réserve naturelle de la mer d'Iroise

Je suis heureux de la décision de création du parc naturel marin de la mer d'Iroise destiné à protéger ce fabuleux espace maritime à la pointe de la Bretagne, du nord d'Ouessant au sud de Sein. J’espère que cette création peut cohabiter avec l’exploitation des énergies importantes issue des hydroliennes et des courants sous marins mais que, par contre, elle empêchera d’immerger les déchets radioactifs sur toute la surface de ce parc naturel de 3500 km² qui représente tout de même un carré de 60km de coté. Il me semble en effet essentiel de privilégier prioritairement et rapidement les productions d'énergies renouvelables qui peuvent s'avérer rentables à court et moyen terme comme les pompes à chaleur, le voltaïque, le thermo solaire, les piles à combustible, les éoliennes et pourquoi pas les énergies marémotrice profondes et les puissances considérables qu’elles mettent en jeu. Cela ne veux pas dire qu'il faut condamner nécessairement le nucléaire. Il est vrai que l’étape d’un surgénérateur nucléaire comme l'EPR de Flamanville et la construction en série qui va suivre permettra à la France d’accroître son indépendance énergétique. Mais cette course en avant est un peu effrayante pour un non initié de la manipulation des chaînes atomiques. Peut-on dire que ce type de surgénérateurs est une étape indispensable ou un tremplin vers ITER et sa fusion nucléaire ? Je n’en sait rien, ce que je peux dire c’est que la construction du premier réacteur industriel de ce type – si l’on considère que super phénix était expérimental - laisse la rivière tranquille. Autant le réchauffement de nos rivières pouvait être préjudiciable à l’activité microbienne étant donné leur milieu confiné, autant le réchauffement local de l’eau de mer ne devrait pas avoir de conséquence sur l’environnement. Mais il faut raison garder, pourquoi ne pas mettre en valeur dans l’immédiat des énergies plus proche de l’homme et de son environnement. La mise en service d’une pompe à chaleur ou d’un four thermo solaire présente moins de risque. Les technologies à mettre en œuvre pour rentabiliser une hydrolienne dans le raz Blanchard semblent plus à notre portée. Beaucoup de ces sources d’énergie peuvent être rapidement rentables. Il y a urgence à traquer le CO² qui serait généré par la combustion des produits fossiles tels que le gaz ou le pétrole (qui entre parenthèse pollue parfois la mer). Cela va coûter très cher, le prix des combustibles fossiles va en conséquence augmenter drastiquement. Cette urgence est une raison de plus pour agir dans l’immédiat. Nos chercheurs ont leurs limites, peut-on leur reprocher de ne pas trouver ? La fusion nucléaire n’est pas pour demain. L'énergie se trouve sous nos pieds. Particulièrement l'énergie thermique, il suffit d'aller la chercher. Chacun d'entre vous peut être son propre producteur de kWh thermique voir même son propre producteur de kWh électrique avec le voltaïque. Moins de dépendance vis à vis des énergies conventionnelles issue des produits fossiles voilà la solution de demain.
Les piles à combustibles qui peuvent fournir à la fois des kWh électrique et thermique seraient-elles les championnent de demain, difficile à dire. En tout cas, si l’on considère uniquement le kWh thermique, la proximité de nappes aquifères à proximité de nos rivières et le meilleur rendement des pompes à chaleur qui en résulte est un facteur que les constructeurs de pompe ne devraient pas négliger. Une trop grande dépendance vis à vis du pétrole et même du gaz est néfaste non seulement à notre environnement, elle l'est aussi pour notre porte feuille.
Comme le disait Claude Allègre dans son nouveau livre ‘’ Ma vérité sur la planète’’ ; < la vérité scientifique met parfois beaucoup de temps à être acceptée> ou mieux encore cette phrase d'Einstein et qui correspond si bien à la France : < Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé >

Si quelqu’un de sympa et de bien informé peut me communiquer les limites de la réserve naturelle de la mer d’Iroise et me dire s’il s’agit d’un parc régionale ou national, il sera bientôt rajouté sur cette carte
Merci

Jean Grossmann

balendard | 04 juillet 2007 à 07h28 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Une première mesure concrète

soyez sympa d'écrire en français, et non pas en sms.
merci
parce que c'est assez pénible à lire
(je ne suis pas "vieille" mais bon, je pense que tout le monde doit pouvoir vous lire sans déchiffrer)

nathalie | 05 juillet 2007 à 08h15 Signaler un contenu inapproprié
La France en pointe !

"L'objectif affiché : que la France soit en pointe sur ce combat ! "

C'est bien vu lorsque l'on sait que chaque année, l'état français paie des sommes colossales correspondant à des pénalités pour non respect et non transposition des directives européennes en matière environnementale...

Mais ne parlons pas trop vite, laissons faire et voyons ce Grenelle comme un premier pas vers du mieux !

Cécile | 05 juillet 2007 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié
Question de crédibilité

Avant toute chose une question se pose, et la réponse est facilitée si on est lecteur fidèle du Canard enchaîné : et si on sait donc ce qu'en pense M. Sarkozy du bonhomme et de cette nomination

"M. Borloo est-il crédible" ?

Heureusement qu'il (y) a NKM !!!!

SPRIKITIK | 05 juillet 2007 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Une première mesure concrète

Merci à David Ascher qui confirme sa surface ( 3500 km2).
Ce ne serait donc pas un ‘’foutage de gueule de parc’’. Pour m’en convaincre, il faut tout de même espérer que les limites fixées en sont temps par Michelin pourront être légèrement repoussées pour englober les magnifiques promenades à pied sur les anciens sentiers douaniers (SD) entre la pointe de St Mathieu et Argenton ainsi que celle de la pointe du Raz entre Primelin et la Pte de Leydé. Quant à celle dans la baie de Douarnenez entre Men Coz et Pentrez elles étaient heureusement déjà incluses dans le périmêtre Michelin. Il est important que le MEDAD fixe rapidement les limites de cette réserve naturelle de la mer d’Iroise et classe celle-ci en tant que Parc Naturel Régional à mieux de National.


Si vous voulez prendre connaissance de tous les parcs régionaux et nationaux français, il vous suffit de frapper parc
Dans le moteur de recherche (la paire de jumelle)

Bonne lecture

balendard | 05 juillet 2007 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:Une première mesure concrète

Et les hydroliennes y avez vous pensé?
Quand je pense à cette énergie qui dort dans le calme (relatif) des profondeurs particulièrement en mer d'Iroise entre Ouessant et la pointe de Corsen ainsi qu'entre Aurigny et le cap de la Hague dans le fameux Raz Blanchard. Les courants sous marins y sont puissants et peuvent générer des puissances considérables par rapport à au voltaïque ou aux éoliennes. Elles peuvent rivaliser en puissance avec un surgénérateur comme celui de Flamanville. Certes il y a du travail pour la recherche dans ce domaine, mais les problèmes d'étanchéité et de corrosion sont plus faciles à résoudre que la manipulation des noyaux atomique.Quand je pense que l'on a bouzillé nos rivières pour produire 10% de l'électricité consommé en France! La mer avenir de la terre, peut-être.... La mer réserve d'énergie, sûrement.
Vous avez pour finir peut-être raison pour Flamanville, mais le projet est tellement avancé...... quel gâchi. Cela me fait penser au barrages à clapets sur nos rivières et à la sécurité du touriste nautique. Ils ont été construit sans concertation avec les usagers de la rivière. on voit le résultat . Ne pourrait-on pas laisser le citoyen lambda exprimer ses revendications. Pouvez vous m'expliquer pourquoi l'énergie est un domaine réservé aux initiés ou le particulier n'a pas droit de regard?

Jean Grossmann

balendard | 05 juillet 2007 à 13h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Question de crédibilité

Douter de soit c’est déjà envisager la défaite.
En tout cas NKM connait pas

Il est un peu naturel que des organismes comme la Fédération France Nature Environnement, Greenpeace, les Amis de la Terre et la Fondation Nicolas Hulot s’inquiètent sur la volonté, l'autorité et la capacité réelle de Jean-Louis Borloo à répondre aux urgences environnementales. Ce n’est pas parce que le MEDD est devenu le MEDAD que tout va changer.
Comme le faisait justement remarquer la revue ‘’Le Monde’’ en mars 2006, la qualité de l'eau est l'un de ces sujets lancinants que chaque gouvernement trouve dans sa corbeille, à son arrivée, et qu'il transmet à son successeur sans avoir résolu le problème. Malheureusement, l'eau est un exemple de confrontation brutale entre intérêts économiques et impératifs de protection.
Pour résoudre le problème de l’eau, il suffit de reconnaître que l’on ne peut être à la fois le président converti à l'écologie imposant l'intégration dans la Constitution d'une charte de l'environnement et proposant pour la France « d'ici dix ans, une eau de totale qualité dans la nature » et dans le même temps être le président en symbiose avec le monde agricole, autorisant une utilisation abusive de nitrates et pesticides. Concernant l'environnement et la santé cette dernière décision était évidemment à l’opposée du résultat recherché. (Bhopal et les pesticides ça ne vous dit rien)
J’écoutais à la télé qu’au lieu d’investir massivement dans les techniques de dépollution, il était préférable de supprimer la source même de cette pollution. Voilà effectivement la bonne solution pour votre porte feuille. La nature est généreuse et saura vite se recaler toute seule. Les agriculteurs, qui polluent beaucoup, paient très peu. Savez vous quelle est la part supportée par les ménages pour assurer cette dépollution ; elle passerait de 85 à 82% du poids des redevances alors que la celle payée par les agriculteurs est passé de1% à 4%. Je me suis souvent demandé pourquoi certains produits issus de l'agriculture tels que les radis, les choux, la salade,les fruits, sont deux à trois fois moins chers en Allemagne qu'en France et souvent de meilleure qualité. Une belle salade en Allemagne coûte 35 cts, une botte de radis 25 à 35 cts, un chou blanc 95 cts le kg. Je vous invite à comparer ces prix avec ceux que vous payez dans votre ‘’super’’ marché.
Lier l'octroi d'aides publiques au respect de l'environnement est sûrement la bonne solution. C’est celle retenue par la nouvelle politique agricole commune européenne. Une ‘’petite’’ amende est en passe de nous le rappeler.
Il serait possible qu'en 10 ans l'agriculture biologique, et donc durable, soit le mode de production agricole majoritaire en France. Cela n’est possible que si une majorité de citoyens de notre pays le décide.

Mais revenons à la crédibilité de JL Borloo.

Je suis preneur de son "audit carbone" car je n’arrive toujours pas à savoir quelle est la quantité de carbone généré par la combustion de 100m3 de fioul. Que l’état montre l’exemple avec les bâtiments publics c’est bien, mais nous, les français moyen qui dépensons une quantité incroyable de fioul pour nous chauffer, allons nous devenir les responsables de la pollution des mers par les rejets et les marées noires ? Je suis très heureux d’apprendre que l’ouverture à la concurrence ne se traduira pas par une réduction du champ des missions de service public car le travail à effectuer est d’autant plus important que notre retard. Concernant les concessions hydrauliques EDF, dont une partie arrive à terme.

Balendard

balendard | 06 juillet 2007 à 06h37 Signaler un contenu inapproprié
Respect des objectifs

Notre nouveau ministre d'Etat se fixe donc comme objectifs
- De réduire de 25% le trafic routier au bénéfice du rail et de la voie fluviale d'ici cinq ans,
- D’engager un grand chantier thermique au niveau du bâtiment

Je réponds bravo pour notre environnement et l’air vicié de nos villes. Surtout s’il y arrive.

Pourquoi ne parle-t-il pas des aides qui pourraient être consenties aux constructeurs pour faciliter l’émergence en France de petites voitures électriques à usage des villes vendues aux particuliers.

Je vais vous raconter à ce sujet une histoire incroyable si elle est vraie :
En 1996, les premières voitures électriques de série, les EV1, fabriquées par Général Motors, apparurent sur les routes californiennes. Elles étaient rechargeables dans son garage, silencieuses et nerveuses ; de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes! Elles ne produisaient aucun gaz de combustion et n’avaient d’ailleurs pas de pot d’échappement. Dix ans plus tard, ces voitures du futur avaient complètement disparu! Elles ne pouvaient pas être achetées, mais uniquement louées et les contrats de location ne furent tout simplement pas renouvelés. Général Motors récupéra, de gré ou de force, toutes les EV1, malgré l’opposition de nombreux utilisateurs satisfaits et les voitures furent détruites !
En 1997, Nissan présente son modèle électrique Hypermini au salon de Tokyo. La ville californienne de Pasadena l’adopte comme véhicule professionnel pour ses employés. Ceux-ci l’apprécient beaucoup, en particulier pour sa maniabilité. En Août 2006, le contrat de location arrive à expiration. La ville de Pasadena essaie de racheter les véhicules mais Nissan refuse, récupère ses voitures et les détruit.
En 2003, Toyota qui est maintenant le 1er constructeur mondial, décide d’arrêter la production de la RAV4 EV. Cette 4X4 électrique est pourtant un bijou technologique très apprécié par les utilisateurs. En 2005, les contrats de location arrivent à terme. Toyota s’apprête à récupérer tous ses véhicules afin de les détruire mais l’association DontCrush (NeCassePas) entre en action pour tenter de sauver les RAV4 EV. Cette association met Toyota sous pression pendant 3 mois. Finalement VICTOIRE! Toyota fait marche arrière et autorise les locataires de la RAV4 EV à acheter le véhicule.

Curieusement alors les techniques sont éprouvés, Toyota l’a d’ailleurs prouvé avec la Prius, les modèles électriques sont massacrés en masse et ceux à combustion sont bien protégés: En juin 2001, Jeffrey Luers, 23 ans, activiste américain pour la défense des forêts, en a fait la triste expérience. Il a été condamné à 22 ans et 8 mois de prison pour avoir brûlé 3 SUV (un SUV, c’est un camion qu’on fait passer pour une voiture).
Il voulait exprimer par ce geste la menace que représente ce monstre ultra polluant pour notre planète

Je réponds aussi bravo pour ce grand chantier thermique au niveau du bâtiment car cette action a un lien étroit avec notre environnement et l’air vicié de nos villes. Surtout si ce projet arrive à son terme.

Je n’ai qu’un souhait concernant ce projet c’est que l’état ne se contente pas de montrer l’exemple avec quelques réalisations dans le domaine public. Il faut que les services publics œuvrent véritablement pour aider le citoyen ‘’ayant son bac’’ à comprendre ce qu’il faut faire, en termes simples et compréhensibles. Il est possible maintenant de réduire voire pratiquement supprimer l’achat de fioul et même de gaz pour se chauffer. Pourquoi s’en priver. On dit que la combustion de combustibles fossiles tels que le gaz et le pétrole utilisés pour le chauffage est autant responsable de la pollution de l’air dans nos villes que la voiture. Et bien la aussi, agissons !
Alignons nous sur le prix du gaz allemand qui est deux fois plus cher qu’en France et nul doute que les pompes à chaleur (PAC) vont faire leur apparition en France comme elles l’ont fait en Allemagne, en Suisse et au Canada.
Nous avons la chance d’avoir en France de nombreuses rivières et un sous-sol favorable à l’installation de PAC à sonde verticale sur nappe phréatique à proximité de ces rivières. En raison de la température de l’ordre de 10 à 12°C régnant dans la nappe phréatique ces PAC ont un rendement excellent. Elles peuvent restituer une énergie thermique gratuite importante par rapport aux kWh électrique consommés. Elles peuvent aussi en terme de puissance ‘’sortir’’ des niveaux allant de 20 à 500 kW couvrant les besoins en chauffage allant d’un petit logement à un gros immeuble. Pourquoi nous en priver. De plus au lieu de rejeter de l’eau chaude en accélérant la prolifération microbienne comme le fait l’EDF avec ses centrales nucléaires elles rejettent de l’eau froide. La chaleur favorise en général les réactions chimiques. Elle favorise aussi l’activité biologique, microbienne et bactériologique ; activités souvent consommatrices d’oxygène qui peuvent conduire à la pollution des eaux. Une eau sans oxygène devient très vite une eau polluée.
Les débit d’eau pompés dans la nappe ne sont pas importants en regard des puissances thermiques fournies
(environ 2 l/mn par kW thermique restitué). De plus, cette eau un peu plus froide, probablement moins calcaire que l’eau du robinet peut servir à arroser gratuitement votre jardin.
Quand on sait que le prix d’achat du fioul est plus élevé que le remboursement du prêt servant à financer la pompe à chaleur et ses frais d’exploitation (sur environ 6 à 7 ans) Cela devrait faire réfléchir.

Merci
Balendard

Balendard | 06 juillet 2007 à 08h28 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Question de crédibilité

En tout cas NKM connait pas


Bin, faut réfléchir un tout petit petit peu !

Un indice : ça a un rapport avec la dame à côté de lui sur la photo

SPRIKRITIK | 06 juillet 2007 à 09h22 Signaler un contenu inapproprié
Facilité ferroviaire pour le transport des canoës

Je profite du fait que notre nouveau ministre d'Etat Jean-Louis Borloo se fixe comme objectifs de réduire de 25% le trafic routier au bénéfice du rail pour lui rappeler qu’en 1950 les canoës et les kayaks pouvaient voyager en bagages accompagnés ou être envoyés quelques jours avant le départ en ‘’grande vitesse’’ , en ‘’petite vitesse’’ ou encore en ‘’vitesse unique’’. Les ‘’billets de canoë’’ permettaient même à l’époque de revenir d’un point autre que le point de départ pour certaines destinations avec des conditions très avantageuses. On partait le soir en wagons couchettes et le lendemain matin frais et dispos on chariotait de la gare d’arrivée au pont le plus proche. Pas d’autoroute, pas de pollution, pas de fatigue, pas de navette, pas d’amende pour excès de vitesse, pas de risque d’accident, pas de… etc. Le problème de l’époque est que rien n’avait été aménagé pour fixer les embarcations, les canoës et les kayaks étaient empilés les uns sur les autres et dans les gares de triage, particulièrement dans le mode petite vitesse, il y avait parfois un peu de casse. Les lettres de réserve en recommandé lors d’avaries trop fréquentes ont probablement indisposées la SNCF qui a brutalement augmenté ses prix.

Balendard | 21 août 2007 à 17h27 Signaler un contenu inapproprié
Energie thermique non fossilec

J’ai lu qu’un bon millier d'experts publics et privés sont réunis jusqu'au vendredi 31 août 2007 à Vienne (Autriche) à l'invitation de l’UNFCCC pour y définir les engagements contre le changement climatique après 2012, date d'expiration du protocole de Kyoto. Selon un rapport l'ONU, le simple maintien en 2030 des émissions de gaz à effet de serre au niveau actuel nécessitera des moyens considérables. Des investissements de l’ordre de 150 milliards d'euros seraient en effet nécessaires à l'échelle mondiale d'ici à 2030 pour maintenir les émissions mondiales de gaz à effet de serre au niveau actuel. Cette somme nécessaire à la lutte contre les changements climatiques représenterait 0,3 à 0,5% du produit intérieur brut (PIB) de la planète et 1,1 à 1,7% de l'investissement mondial.
Je serais heureux de savoir sur quelles bases ces chiffres ont été calculés.

Je suis convaincu en ce qui me concerne qu’une approche rationnelle de la production d’énergie thermique destinée au chauffage des habitations collectives (immeubles) et individuelles (maisons) irait dans le bon sens et permettrait de réduire la note. Monsieur Claude Mandil, encore président exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie à l’OCDE et qui va bientôt prendre sa retraite, nous avait d’ailleurs déjà prévenu il y a quelques mois : il est urgent de mettre en œuvre dans la pratique et sans attendre des moyens autres que la combustion des produits fossiles (pétrole, gaz, charbon) pour produire de l’énergie.

Je n’ai malheureusement pas les moyens de dépenser 500 EUROS pour assister courant septembre à 4 heures de conférences à la Porte de Versailles aux réunions « Ecobuilding 2007 » et notamment celle traitant de l’efficacité énergétique environnementale des Bâtiments.
Je le regrette car j’avais très envie d’échanger des idées que je considère être nouvelles concernant une méthode permettant de réduire la note. Je met à tout hasard ma proposition d’échanges techniques sur votre site mais sans trop y croire car je viens de m’apercevoir que mes propositions d'échanges précédentes n’ont reçues aucune réponse.

balendard | 29 août 2007 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:L'eau et l'énergie

L'eau des rivières et les pompes à chaleur (PAC)

Une caractéristique importante des pompes à chaleur sur nappe phréatique (PAC à eau) est d'utiliser l'eau à environ 12 °C provenant d'un pompage à faible profondeur dans un sous sol alluvionnaire et de rejeter l'eau de cette source dite froide à une température encore plus froide. C'est le cœur même de la PAC dans un cycle thermodynamique presque idéal, utilisant les propriété entropiques et enthalpiques de fluides caloporteurs modernes capable d’assurer les transferts thermiques, qui permet d'obtenir ce résultat. Le fonctionnement conventionnel d'une PAC génère un flux thermique capable d'assurer le chauffage des maisons individuelles ou des immeubles. Comme les miracles n'existent pas il faut naturellement apporter de l'énergie pour assurer le cycle thermodynamique du fluide caloporteur. Cette énergie est électrique et a naturellement un coût. Un compresseur, entraîné par un moteur électrique comprime le fluide caloporteur pour assurer le cycle thermodynamique. Il augmente par exemple la pression du fluide caloporteur alors qu'il est en phase gazeuse avant qu'il ne passe à l'état liquide dans le condenseur. Ces transferts thermiques sont d'autant plus intéressants et économiques pour l'utilisateur que la différence de température entre la source froide et la source chaude est faible. Cette particularité de la pompe à chaleur est importante pour l'utilisateur car elle conditionne en grande partie son coût d'exploitation. Elle privilégie l'eau par rapport à l'air en temps que fluide utilisé pour la source froide. L'eau lorsqu'elle est pompée dans le sous sol a une température sensiblement constante de 12°C et ceci même en hivers. L'air ambiant au contraire peut avoir une température négative ce qui augmente la différence de température entre les sources froide et chaude et affecte le rendement de la PAC. Avec les pompes à chaleur à eau moderne, la température de rejet de l'eau vers le sous sol ou dans la rivière est de l'ordre de 4° C, voir même inférieur. (au Canada les températures de rejets sont même probablement inférieures puisque ces techniques sont utilisées pour consolider le sous sol par gélification en complément du chauffage) Les débits d'eau mis en jeu ne sont pas importants en regard des débits souvent disponibles dans nos nappes aquifères et très faibles par rapport au débit de la rivière.
Les puissances thermiques mise en jeu sont loin d'être négligeables. La puissance thermique générée par un débit d'eau de 4 l/s (15 m3/h) dont la température chute de 8°C est de 250 kW. (Chaleur spécifique de l'eau : 1 calorie/gramme et °C) Cette puissance est suffisante pour chauffer un gros immeuble avec des coûts d'exploitation réduit par rapport à celui de l'énergie produite à partir de la combustion des produits fossiles. A l'encontre des centrales nucléaires qui se servent de l'eau de la rivière pour refroidir le réacteur et qui rejette de l'eau tiède dans celle-ci, le gros avantage d'une PAC à eau – lorsqu'elle est utilisée pour le chauffage - est l'abaissement de la température de l'eau de la rivière lorsque l'eau sortant de l'évaporateur est rejetée directement dans la rivière. A l'inverse de la chaleur, le froid diminue en général l’activité microbienne et bactériologique. En diminuant ces activités il réduit la consommation d’oxygène qui en résulte ce qui conduit à une diminution de la pollution des eaux.
On trouve maintenant sur le marché des constructeurs qui proposent des PAC à eau dans des gammes de puissance allant de 20kW à 500 kW couvrant la plupart des besoins individuels et collectifs en chauffage. La raison pour laquelle la technologie des pompes à chaleur sur nappe phréatique ou aspirant plus simplement l'eau de la rivière n'est pas plus développée en France est probablement financière. Le fait que le prix du gaz soit indexé sur le pétrole va conduire à augmenter sensiblement le prix du gaz et être une incitation au développement des PAC à eau en France. L'avance de l'Allemagne sur la France dans ce domaine s'explique probablement par le fait que le gaz est 2 fois plus cher en Allemagne qu'en France. Ces technologies étant relativement nouvelles, l’utilisateur final, qui doit se transformer en Maître d’œuvre pour faire aboutir le projet, était jusqu'à maintenant peu enclin à jouer le rôle de cobaye car l’incitation financière était trop faible. De plus, il ne suffit pas que la technologie d’un produit soit aboutie pour qu'il soit utilisé. Ces pompe à chaleur sur nappe phréatique mériteraient en tout cas à être mieux connu. Claude Allègre n'avait pas tort de dire dans son dernier livre que, en France, la vérité scientifique met beaucoup de temps à être acceptée. On dit souvent que la consommation de produits fossiles en France se partage à part sensiblement égales entre les besoins liés au chauffage des habitations et ceux de la consommation des moteurs thermiques assurant le transport routier.
A défaut de fournir de l'énergie mécanique, et a fortiori de l’énergie électrique puisqu’elles en consomme, la capacité des PAC à eau de délivrer économiquement des puissances thermiques importantes adaptées au besoin du chauffage urbain en n'envoyant que très peu de gaz nocifs dans l'atmosphère comparativement à la combustion des produits fossiles est très intéressante pour notre environnement.
En complément des principaux avantages: faible coût d'exploitation et relative indépendance de l'utilisateur sur le plan énergétique, elle présente des petits avantages comme celui de pouvoir arroser gratuitement son jardin avec l'eau de retour de la source froide moins calcaire plutôt que de payer au prix fort l'eau du robinet. Elle nous donne aussi un opportunité de régénérer notre sous sol qui en a bien besoin en filtrant éventuellement l'eau avant de la réinjecter dans celui-ci ou de rejeter cette eau dans la rivière.Il est certainement de notre intérêt de nous rapprocher de pays en avance sur nous dans ce domaine. La Suisse, l'Allemagne et le Canada font partie de ceux-là. Ils sont de plus proches de nous sur le plan affectif. Allons nous comme Astérix attendre que le ciel nous tombe sur la tête.
Un peu de théorie concernant le rendement de la PAC à eau


La structure générale d’une PAC soumise à deux sources de chaleur (dite ditherme) est donnée ci – dessous.
Grâce à l’énergie électrique We fournie à ce système, on absorbe à la source froide (qui est à la température Tf) l’énergie thermique Wf et on rejette à la source chaude (à la température Tc > Tf) l’énergie thermique Wc.
En isolant le système constitué par la PAC, le bâtiment et son sous sol, on peut dire en raison du principe de la conservation de l'énergie que l'énergie thermique Wc dissipée par l'immeuble est égale à la somme des énergies thermiques provenant du sous-sol Wf majoré de l'énergie électrique We d’entraînement du compresseur de la PAC.
Wc = Wf + We 1)

Le COP de la PAC est par définition le rapport entre l'énergie thermique (gratuite) et l'énergie électrique (payante) W d'entraînement du compresseur
COP = Wc / We 2)

Pour bien comprendre le synoptique simplifié de fonctionnement d'une PAC eau/eau ci-dessus visiter le site AFPAC
En supposant que la machine ainsi considérée décrit un cycle thermo dynamiquement idéal (en principe réversible), l’application du second principe1) au système ditherme, permet d’écrire : Wc / Tc = Wf / Tf (égalité de Clausius) ou Wc / Wf = Tc / Tf 3)
en considérant les équations 1) et 3) 2) s'écrit
COP = Wc / We = ( Wf + We) / We = ( Wc / (Tc / Tf ) + We) / We = Wc/ We / Tc / Tf) + 1 = COP / (Tc / Tf ) + 1
COP - COP / (Tc / Tf) = 1 ou COP ( 1 - 1/ Tc/Tf) = 1
ou COP = 1/ ( 1 - 1/ Tc/Tf) 4)
La figure ci-contre est la transposition graphique de la formule 4) ci-contrre.
Le tracé en noir est effectué pour Tf = 12°C et Tc = 70°C
Elle prouve l'importance qu'il faut apporter à la différence de température entre la source froide et la source chaude.
Le COP des PAC modernes sont en pratique nettement supérieurs aux valeurs indiquées dans cette courbe qui n'a d'autre objectif que de mettre en évidence une tendance. Bien qu'issue de théories anciennes basées sur le principe de la machine de Carnot et de fluide caloporteur tel que l'eau initialement utilisée pour les locomotives elle prouve que le rendement d'une pompe à chaleur est amélioré lorsque la température de l'eau pompée augmente ou inversement lorsque la température du circuit de chauffage diminue (utilisation de radiateurs à grande surface de chauffe ou planchers chauffants basse température). Les progrès effectués récemment avec les fluides caloporteurs modernes* permettent d'arriver à des COP de 4 (voir 5 pour les PAC de forte puissance) avec un chauffage au sol basse température. La réutilisation des radiateurs muraux des immeubles anciens est également envisageable pour la raison qu’ils étaient largement dimensionnés avant 1975.
La température requise à la source chaude étant plus élevée le rendement est alors sensiblement affecté.
Voir le site des élèves et professeurs du lycée Paul Langevin traitant des critères de choix des fluides frigorigènes modernes (page 43)
Comprendre ce qu'il faut faire.
Forage ou pas forage? Ou forer? Autant de questions qui se posent
Le débit nécessaire pour assurer les échanges thermiques dans la pompe à chaleur sur nappe libre ne sont pas très importants (environ 2 l/mn par kW thermique restitué). Il y a des régions plus favorables que d'autres pour assurer la pérennité du débit. Les nappes aquifères sont continus dans les zones hachurées de la carte ci-dessous (Source Géothermie perspectives). Elles sont donc plus favorables que les zones non hachurés ou les aquifères peu profonds sont discontinus. La proximité de la rivière apporte une garantie supplémentaire et les débits disponibles sont généralement supérieurs au besoin. Il existe même dans le sud ouest du bassin aquitain et dans le bassin parisien des zones ayant des aquifères raisonnablement profonds sans discontinuité favorables à la géothermie grande profondeur avec des températures pouvant excéder 70°C.

Données Géothermie perspectives

La pesanteur régit la circulation de l'eau souterraine des nappes libres qui s'écoulent lentement vers l'aval par effet gravitaire. Il est raisonnable de penser que le sens d'écoulement des nappes phréatiques suit le profil moyen de la rivière. Dans le cas de méandres tels par exemple ceux de la basse Seine on peut s'interroger si l'écoulement se fait en suivant le profil moyen de la rivière ou si des écoulements locaux ayant des directions différentes peuvent s'établir. Ce point est important par le fait que le forage de la source chaude doit être effectué en amont de telle sorte que l'eau plus froide rejetée par la pompe à chaleur ne vienne pas diminuer le rendement de la pompe.

Cas des maisons individuelles en zone rurale
(puissance thermique 20 à 50 kw)
Ce qu'il ne faut pas faire
Il est important de ne pas trop rapprocher le forage de la source chaude (eau aspirée à environ 12 à 14°C alimentant la PAC) et celui de la source froide (eau rejetée dans le sous-sol à environ 4°C). Pour les raisons évoquées ci-dessus, il faut également veiller à ce que la source chaude soit bien en amont de l'écoulement d'autant que le niveau de la nappe à tendance à baisser localement autour du point de pompage..
Contrairement à la plupart des pays européens, les pompes à chaleur géothermiques vendues en France (particulièrement en zone rurale lorsque l'on a un grand terrain) sont pour l'essentiel à capteurs enterrés horizontaux. Est-ce par crainte de ne pas trouver suffisamment d'eau dans le proche sous sol ?, cette solution probablement plus économique à implanter en raison du coût des deux forages verticaux entraîne pourtant des coûts d'exploitation et une consommation électrique plus importante en raison d'un COP plus faible.

Ce qu'il peut être intéressant de faire
Si l'habitation est à proximité de la rivière l'eau plus froide peut être rejetée directement dans la rivière, le drainage d'un canal ou dans un ruisseau contiguë au terrain ce qui réduit d'autant les frais d'installation. (elle peut aussi servir à arroser économiquement le jardin) On peut aussi utiliser l’eau de la rivière pour faire fonctionner une pompe à chaleur. Selon le débit prélevé par la pompe, le débit d’étiage du cours d’eau et le type de cours d’eau (domanial ou non), cet usage peut être soumis à déclaration ou à autorisation et assujetti à une redevance du domaine public (rivières domaniales).
Pour plus de renseignements, se renseigner à la direction départementale de l’agriculture et de la forêt. C’est auprès d’elle que se font les démarches nécessaires.
On peut penser que la redevance est symbolique étant donné que la pompe à chaleur en rejetant une au plus froide dans la rivière participe à la défense de son écosystème.

Ce que l'on peut faire
Pour une grande propriété sur un grand terrain et lorsque la maison est éloignée de la rivière la solution à deux forages verticaux peut être envisagée en raison de l'excellent rendement (COP de 4)



Cas des immeubles en zone urbaine
(puissance thermique jusqu'à 500 kw)

Ce que l'on peut faire
En zone urbaine, le terrain est rare. Lorsque la surface l'immeuble est situé sur un jardin la surface de terrain requise pour les forages verticaux est généralement compatible avec la pompe à chaleur.
Le débit utile pour générer une puissance thermique de 300 kW suffisante pour chauffer un gros immeuble est de l'ordre de 50 m3/h 1)
Le rendement des pompes à chaleur forte puissance est excellent rendement
(Un COP de 5 est envisageable pour avec les planchers chauffants basse température)

1). Lors de l'implantation d’un parking sous terrain au lieu dit ‘’Parchamps’’ à Boulogne Billancourt 92100 dans un méandre de la Seine (voir figure 1 ci-dessus), il a fallu prévoir 4 forages verticaux avec dans chacun d'eux une pompe de 500 m3/h, soit un débit total de 2000 m3/h pour abaisser la nappe phréatique sur une surface de l’ordre de 2500 m² avant injection d’un béton d’étanchéité. (information communiqué par un ingénieur Bouygues)
On ne peut que regretter qu'à l'occasion de telles réalisations, les municipalités ne pensent pas à laisser en place certains de ces forages pour utilisation ultérieure aux fins du chauffage des immeubles situés à proximité.

Désolé que les figures ne passent pas ce qui rend le texte plus difficilement compréhensible
Balendard

Anonyme | 24 octobre 2007 à 23h00 Signaler un contenu inapproprié
Economiser l'énergie

Participation à l'étude thermique d'une habitation

Il est important de ne pas gaspiller l'énergie thermique Wc délivrée par la chaufferie d’un immeuble. L'étude du bilan thermique d'une habitation en transitoire est très instructive sur la façon dont nous gaspillons actuellement l'énergie thermique nécessaire au chauffage des habitations.

En régime transitoire l'énergie thermique Wc délivrée par la pompe à chaleur est utilisée à deux fins.
La première est utilisée pour réchauffer l'air ambiant à l'intérieur de l'habitation, l'autre compense les pertes par dissipation thermique dans les parois. Au fur et à mesure que cet air se réchauffe une partie d'autant plus grande de la puissance consommée est dissipée vers l'extérieur par conduction au travers des murs des fenêtres et des plafonds terrasses. Lorsque l'on atteint le régime permanent la température de l'air ambiant n'augmente plus et la puissance fournie par la chaudière est - en l'absence de ventilation - entièrement dissipée par conduction au travers des parois.

Le principe de la conservation de l'énergie permet donc d'écrire que pendant un temps dt l'énergie fournie par la chaudière a été utilisée à deux fins :

- La première a servi à élever de dθ la température du volume d'air V à l’intérieur de l’habitation soit
Vc dθ c étant la chaleur volumique de l'air en joule/m3 et °C ( sensiblement 104 joule/m3 et °C)
- La deuxième a été rayonnée vers l'extérieur et a pour valeur ζ S θ dt
(ζ étant le coefficient de déperdition des parois en Watt/m² et °C et S la surface des parois)

On a donc P étant la puissance de la chaudière en watt

Pdt = Vc dθ + ζ S θ dt 1)
La formule 1) permet de d’étudier le comportement de l’habitation en régime transitoire
En transformant cette équation et en intégrant on peut trouver comment varie la température de l'air des appartements en régime transitoire, par exemple l'élévation de cette température après un temps t quelconque. On peut en effet la transformer en une équation différentielle linéaire du premier ordre et degré, à coefficients constants.

On peut démontrer ainsi que la température maximum obtenue pour un temps t = l’infini est indépendante de Vc, tandis que la constante de temps du transitoire est égale au rapport donnée par le rapport Vc / ζ S . Cette étude basée sur le principe de la conservation de l'énergie devrait en toute logique donner d'excellents résultats proches du comportement thermique des habitations1). Un simple enregistrement des températures en régime transitoire lorsque l'on arrête ou lorsque l'on met en marche la chaudière serait aussi très instructif sur la qualité de l'isolation du bâtiment. Le rapprochement entre les mesures effectués et la théorie permettrait certainement de mieux maîtriser notre consommation énergétique et d'éviter les gaspillages actuels.


Application numérique simplifiée pour un gros immeuble

Hypothèses
Prenons le cas d’un grand immeuble assez mal isolé thermiquement comprenant une centaine de petits appartements de 60m² nécessitant une puissance P = 150 kW (154 Watts) pour atteindre une température maximum θmax = 20°C dans les appartements avec une température de 0°C extérieur.
Le volume d'air des appartements est estimé à V= 15 600 m3 (hauteur de plafond 2,6m) et une surface totale des parois (terrasses, murs, surfaces vitrées et sous sol) S en m² estimé de l’ordre de 4700 m² .
Connaissant la chaleur volumique de l'air c de 1,250 kilojoules/ m3 et °C on se propose de trouver les gradians maximums de montée en température et de chute de température en régime transitoire quand on met la chaudière en marche ou lorsqu’on l’arrête ainsi que le coefficient de déperdition moyen* des parois ζ en Watt/m² et °C de cet immeuble. * Les coefficients de déperdition ζ des parois vitrées et des murs sont en pratique différents.


A ) Gradian maximum de montée en température en régime transitoire.

Pour l'obtenir il suffit d'écrire que l'énergie fournie par la chaudière au début de la chauffe part uniquement en élévation de la température de l'air (température suffisamment proche de la température extérieure dans les appartements pour que la déperdition par les murs soit négligeable). Soit P dt = V c dθ ou dθ / dt = P/ Vc = 154 / 16 000 x 1250 = 0,014 °C/seconde (0,84°C/mn) soit une constante de temps du transitoire t égale à 20/0,014 = 1428 s
Si la chaudière est mise en marche alors que la température dans les appartement est égale à la température extérieure de 0°C la température maximum de 20°C dans les appartement est sensiblement atteinte après un temps de montée en température de 4 t = 95 minutes soit environ 1h ½
La connaissance de la constante de temps du transitoire t =Vc /ζ S = 1428 s permet de calculer le coefficient de déperdition moyen des parois ζ = Vc / t S = (16 000 x 1250) / (1428x4700)  3 watt /m² et °C


B) Gradian maximum de chute de température lorsque l'on arrête la chaudière (régime transitoire)
Pour l'obtenir il suffit d'écrire que lorsque l'on coupe la chaudière alors que l'on avait atteint la température maximum de stabilisation θmax = 20°C l'énergie dissipée par les murs continue à être égale momentanément à celle qui était fournie par la chaudière avant la coupure. Soit en faisant P = 0 dans la formule 1) Vc dθ + ζ S θmax dt = 0
dθ / dt = - ζ S θmax / Vc = 3 x 4700 x 20 / 15600 x 1250 = - 0,014 °C/seconde on retrouve (en valeur absolue) le même gradian maximum au début du refroidissement. Ce résultat est d’ailleurs conforme aux résultats obtenus en intégrant la relation 1). Les deux formules permettant de calculer comment la température à l’intérieur de l’habitation varie en fonction du temps en phase de réchauffement (on met en marche la chaufferie ) où de refroidissement ( on l’arrête ) prouvent que la constante de temps du transitoire est la même dans les deux cas. Au bout d’un temps de l’ordre de 4 t = 95 minutes soit environ 1h ½ la température dans les appartements est sensiblement égale à la température de 0°C extérieure ce qui laisse peut de temps pour réparer la chaudière ! En pratique l'inertie thermique des murs augmente notablement ce temps, surtout dans le cas ou l’on réalise une isolation par l’extérieure

Le lecteur intéressé par le sujet et les calculs des fonctions exponentielles peut consulter le site rivieres.info

Balendard

Anonyme | 25 octobre 2007 à 05h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Economiser l'énergie

C'est toujours balendard qui fait observer que l'éditeur primaire utilisé par le MEDAD ne permet pas de faire passer valablement les informations techniques

150 kW n'est pas égal à 154 watts mais à 15 puissance 4 watts. Même remarque pour la chaleur spécifique de l'air

Anonyme | 25 octobre 2007 à 06h21 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Question de crédibilité

C'est toujours Balendard qui n'a pas reçu de réaction suite à son dernier message. Il vous raconte une petite histoire qui prouve l’importance de la crédibilité !

J’ai visité le salon de la copropriété il y a quelques jours à la porte de versailles. Un immense stand moderne mais tout vide sur les énergies renouvelables a attiré mon attention. Notre copropriété possède en effet un immeuble datant de 1968 sur les Hauts de Seine comprenant une centaine de petits appartements consommant bon an mal an 150 m3 de fioul. Sans rentrer dans les détails on arrive à une consommation énergétique moyenne annuelle de l’ordre de 250 watts/m² nettement supérieure aux normes actuelles. Avec l’évolution prévisible du prix du fioul, bonjour les dégâts !

Je suis content d’entamer une petite discussion avec le responsable du stand qui a assisté au Grenelle de l’environnement. Il représente pour moi l’autorité en la matière. Il me demande d’emblée quelles sont nos malheurs. Je lui explique que nous souhaiterions évoluer vers les énergies renouvelables mais qu’après une pré étude sur le chauffage au bois avec pellets afin d’automatiser le processus de chauffage, nous nous sommes vu interdire ce type de chauffage par le préfet de région. Ce type de chauffage pollue l’air. Je lui explique alors que n’étant pas du bon coté dans notre commune nous n’avons pas pu bénéficier de la cogénération et du chauffage urbain. Je lui explique aussi que même si nous parvenions, au prix d’un gros effort financier, à réduire notre consommation énergétique de 30 à 40% en procédant à des travaux préliminaires d’isolation de l’immeuble, nous craignons que le solaire thermique ne soit pas suffisamment puissant pour fournir l’eau du sanitaire sauf à imposer une douche dans chaque appartement ce qui semble difficile à obtenir de la part des copropriétaires !

Lorsque je l’informe que notre immeuble à la chance d’être sur une nappe libre où l’eau abonde et que nous serions favorable à une pompe à chaleur à eau en raison de son excellent rendement, il me fait part du fait que cela n’est pas autorisé par la Drire (organisme s’occupant de la réglementation au niveau des forages) et que « ce type de pompe à chaleur qui rejette de l’eau chaude dans le sous sol n’est pas intéressante » (sic). A ma question lui demandant pourquoi cette interdiction, pas de réponse. Il ne sait pas pourquoi. Le ton monte un peu et je lui dit qu’il est interdit "d'interdrire" sans bonne raison.

Si la raison de la Drire est de vouloir protéger les nappes libres, je crains que cette interdiction n'aille à l'encontre de leur souhait. En tant qu’utilisateur, je me refuse à utiliser la solution en circuit fermé avec eau glycolée et je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi la France est la seule nation en Europe à utiliser ce procédé. Elle a un moins bon rendement et en cas de fuite le risque de répandre du glycol dans le sous sol n'est pas négligeable. Les autre pays pompent et rejettent dans le sous sol une eau qui est d'ailleurs filtrée et renvoyée un peu plus propre et surtout plus froide dans le sous sol (bonjour la crédibilité du bureau central pour les énergies renouvelable!) ce qui est naturellement favorable à la régénération de notre sous sol qui en a bien besoin. La Suisse pays quasi irréprochable coté propreté (L'eau de la rivière Limatt en aval du lac de Zurich est potable!) utilise ce type de circuit où l’eau froide sortant de la PAC est renvoyée dans le sous sol. On ne peut tout de même pas draguer tout le Rhône se désolait notre ministre de l'environnement à la suite du problème du Pyralène! Le circuit ouvert est donc au contraire une opportunité de régénérer plus rapidement le sous sol alluvionnaire de nos rivières très pollué actuellement et probablement encore pour longtemps. Un filtre est d'ailleurs imposé par le constructeur de la PAC sur le circuit de pompage. Cette interdiction de la Drire condamne cette solution en zone urbaine alors que c'est précisément en ville que le problème de l'air est le plus souvent crucial. Je ne vois pas de raison d'interdire cette solution. D'autant que les échangeurs à Plaques à contre courant qui assurent le transfert thermique entre la source froide et le fluide caloporteur au niveau de l'évaporateur isolent parfaitement les deux fluides (Directeur technique et ingénieur hydraulicien, j'ai utilisé ce type d'échangeur pendant une vingtaine d'années dans des circuits hydrauliques qui fonctionnent dans des conditions de température autrement plus sévères et je n'ai (je touche du bois) jamais rencontré d'eau dans l'huile pendant cette longue période. De plus ces échangeurs sont faciles à nettoyer.

Incompétence,, crédibilité, intérêt caché ? manipulation ?

Anonyme | 27 octobre 2007 à 06h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Energie thermique non fossilec

Les petits lutins et la production d'énergie

J'ai rencontré dernièrement les petits lutins thermiques qui s’occupent de notre immeuble.
Ils m'ont demandé mon avis sur cette phrase « L’énergie est notre avenir »

Je leur ai tout de suite répondu que selon moi cette phrase était lourde de sens. Lourde de sens quant à la qualité de cet avenir. Je leur ai expliqué que l’énergie était actuellement au coeur de nos préoccupations environnementales. Je leur ai dit que nous nous interrogions sur le bien fondé de continuer à utiliser la combustion des produits fossiles dits "non renouvelables" tels que le charbon, le pétrole, le gaz pour produire l’énergie indispensable à notre confort quotidien ? Je leur ai expliqué que l’on s’accordait à penser que la combustion de ces produits génère des gaz nocifs nuisibles à notre environnement, qu’ils sont sales et dangereux, difficiles à transporter, qu’ils deviennent petit à petit plus rares et donc plus chères ce qui diminue de ce fait notre pouvoir d’achat. Cet entretien a été pour moi l’occasion de leur demander pourquoi, selon eux, alors qu’une énergie propre se trouve au dessus de nos têtes et sous nos pieds, nous ne les avions pas encore totalement abandonnés.

Les petits Lutins thermiques sont très avisés.

Je pensais qu’ils allaient évoquer la lenteur des progrès de la science, la difficulté à trouver de solutions nouvelles, le fait que l'on ne peut pas reprocher à un chercheur de ne pas trouver. Rien de tout cela, Il m’ont pour finir fait savoir que – selon eux - la réponse tenait en deux mots : l'argent et le profit
Ils m’ont dit que la masse monétaire considérable engendrée par leur commercialisation, les profits engendrés par leur vente au particulier étaient tels que l’équilibre de notre budget national en dépendait. Ils m’ont expliqué qu’à force d’attendre nous étions devenus tellement dépendants de ces produits que nous ne pouvions plus les abandonner brutalement, que la mutation vers des énergies dites renouvelables et par nature moins polluantes ne pouvait donc se faire maintenant que progressivement.

En les écoutant parler, je pensais déjà que notre seule chance de sortir de cette terrible impasse était de profiter de la complémentarité des techniques. Je réalisais que pour défendre leurs intérêts, chacun des principaux protagonistes situés au cœur de cet immense commerce, plus malins que nous, l’avait compris bien avant nous. Pour ce faire et en complément de leur propre technique il avait soigneusement choisi un compagnon qui leur fasse le moins d’ombre possible.

L’électricité, « la grenouille qui a faillit se faire plus grosse que le bœuf », a choisi une technique extrêmement difficile à mettre en œuvre et où elle excelle maintenant, la manipulation des chaînes atomique, et un valet de toute petite taille : le voltaïque. Sûr de ses bons services, elle le rémunère - pour l’instant* - largement. Sa dépendance vis a vis de la rivière est moindre et elle n’a plus besoin d’elle qu’en cas de pépin.

Le gaz quant à lui hésite, il a un problème. Un problème complexe d’ailleurs, comment faire, parfois propane, parfois butane, parfois gaz naturel, il est fort de sa puissance et pourrait se suffire largement à lui même pendant de nombreuse décennies mais pour son prestige, il lui faut un partenaire de petite taille qui lui donne une connotation écologique sans trop nuire à ses intérêts. Comment faire, l’électricité décidément en avance sur son temps l’a pris de cours, en terme de petitesse, en choisissant le meilleur du solaire et il ne lui reste donc plus que le thermique. Il est bien conscient qu’il prend un risque mais que choisir d’autre ?

Le pétrole et la pompe à chaleur sont restés célibataires. Ils ne se rencontrent pas souvent. A vrai dire la pompe à chaleur n’a pas l’intention de faire équipe avec le pétrole ce qui explique pourquoi leur contacts sont si espacés. Le pétrole de son coté, commence à douter sérieusement de la pérennité de sa puissance et choisirait bien un partenaire, mais lequel ? Il sent déjà qu’il est trop tard.
Quant à la pompe à chaleur, ses capacités d’adaptation lui permettraient de cohabiter avec son voisin célibataire mais elle ne l’aime pas. Propre par nature, elle considère qu’il est décidément trop sale. Sûre de son avenir, elle a cependant un problème immédiat : elle a le besoin urgent d’un support sur lequel elle puisse s’appuyer provisoirement. Elle a donc décidée que si elle fait un jour un effort de rapprochement avec son voisin esseulé, ce sera provisoire.

* Il est probable que cette rémunération va lentement diminuer, en effet si j'ose m'exprimer ainsi, le soleil risque de faire petit à petit de l'ombre au nucléaire. Compte tenu de la distance de l'orbite qui nous sépare du soleil et de la puissance de son rayonnement, la terre reçoit à chaque instant une puissance de 7,7 x 1014 Kw soit sauf erreur de ma part l'équivalent de 160 millions de centrales nucléaires de 1000 Mw. De plus il n'est même pas besoin d'aller chercher cette énergie : elle arrive toute seule. Dommage que la surface manque dans les villes. Avec un coût d'installation de l’ordre de 3 € par kW il y aurait certainement quelque chose à faire.

Jean Balendard | 10 décembre 2007 à 04h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Energie thermique non fossilec

POSITIF ou NEGATIF?

D’après un récent article, le Grenelle de l’environnement s’est fixé pour objectif de produire une part non négligeable d’énergie positive pour le chauffage des logements neufs en 2020.
J’espère que les logements anciens ne seront pas laissés pour compte.

Mais que faut-il comprendre par positif ou par négatif?

Je propose que l’énergie obtenue à partir des combustibles soient considérée comme négative.

On peut en effet classer sans se tromper classer les produits fossiles dits "non renouvelables" tels que le charbon, le pétrole, le gaz dans la catégorie des combustibles. Ces combustibles ne devraient plus être considérés comme indispensables pour produire l’énergie nécessaire à notre confort quotidien.

La combustion de ces produits génère en effet des gaz nocifs nuisibles à notre environnement.
Ils sont sales (le transport du pétrole en mer pollue parfois celle-ci) ou dangereux (le gaz explose parfois dans nos villes) difficiles à transporter, et ils deviennent petit à petit plus rares et donc plus chères ce qui diminue de ce fait notre pouvoir d’achat.. Seul le bois considéré en tant que combustible bénéficie d’une connotation écologique. Il n’est pourtant pas à l’abri de tout reproche. En tant que combustible, sa combustion génère aussi des gaz nocifs peu compatible avec l’air un peu trop vicié de nos villes. Son utilisation pourrait conduire à une certaine déforestation peut compatible avec l’élimination du CO² souhaitée par les défenseurs de l’effet de serre. De plus sa livraison dans les rues déjà trop encombrées de nos quartiers poserait problème.

Quant à l’énergie positive, je propose donc que ce soit tout simplement celle ne nécessitant pas de brûler un combustible pour produire l’énergie thermique ou électrique nécessaire à notre confort quotidien.
L’énergie électrique produite par les turbines à eau de nos barrages hydraulique ou par les hydroliennes en fait partie. Celle produite par les éoliennes aussi. Celle provenant du soleil également, qu’elle soit électrique avec le photovoltaïque ou thermique avec le thermo solaire. L’énergie thermique générée par les pompes à chaleur en bonne partie également. Cette dernière forme d’énergie, exclusivement thermique, peut provenir de l’air ambiant mais surtout de l’eau qui circule souvent sous nos pieds dans le sous sol alluvionnaire de nos rivières. Mais pour produire l’énergie thermique nécessaire au chauffage de nos maisons et de nos immeubles les pompes à chaleur on besoin d’un complément d’énergie électrique. Ce complément est assez faible en valeur relative puisque que 1 kW électrique payant peut produire à moindre frais 3 kWh thermique avec l’air et jusqu’à 6 kWh avec l’eau. Le résultat de 6–1 étant plus grand que zéro, la pompe à chaleur produit donc une énergie globalement positive. Le complément électrique est toutefois important en valeur absolue et nul doute que le développement des pompes à chaleur va augmenter notre dépendance à l’électricité et au nucléaire.

Positif ou négatif ?

Le nucléaire ne brûle aucun combustible ne pollue pas l’air ambiant. Le gaz qu’il rejette est une inoffensive vapeur d’eau. Il peut donc - de mon point de vu - être classé dans la famille des énergies dites positives. C’est surtout l’aspect militaire du nucléaire qui est négatif. Ceux qui considèrent l’énergie nucléaire comme négative sont parfois guidés dans leur jugement par l’existence de déchets radioactifs. Ces déchets vont heureusement aller en décroissant au fur et à mesure que les technologies évoluent.

La pile à combustible n’a pour tord que son nom. Elle est en effet considérée - à juste titre - comme un moyen d’avenir en raison de son excellent rendement énergétique et son caractère non polluant.
Les progrès sont tels que l'on envisage d’utiliser la production électrique des piles à combustibles pour faire fonctionner des voitures
C’est moins une combustion qu’une réaction chimique mettant en jeu l’hydrogène et des catalyseurs qui permet à la pile à combustible de produire à la fois du courant électrique et de la chaleur.
La pile à combustible en dépit de son nom doit être classée dans la partie positive. Faut-il la renommer ?

balendard | 25 janvier 2008 à 07h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Energie thermique non fossilec

Je m'envoi donc en quelque sorte des messages à moi-même puisque aucun interlocuteur ne réagit à mes messages. J'ai un peu l'impression de m'enfoncer dans un cul de sac.

Il y a une chose qui me frappe dans cette volonté qui semble habiter beaucoup d'entre nous de produire enfin une énergie propre non fossile pour ses besoins personnels de chauffage ou de production d'eau chaude sanitaire avec les pompes à chaleur :

- Il y a d'une part les nombreux livres vantant les avantages de cette technique pour le pouvoir d'achat de l'utilisateur, l’effet de serre et les gaz nocifs avec de nombreuses réalisations dans les maisons individuelles des particuliers,
- et d'autre part, un système complètement bloqué pour les immeubles et les équipements collectifs anciens.

Il existe pourtant sur le marché des composants de grosses pompes à chaleur sur nappe libre ayant des puissances suffisantes pour assurer le chauffage d'un immeuble.
Le sous-sol des villes, souvent édifiées près des fleuves et des rivières est souvent propice à la fourniture de l'eau indispensable au fonctionnement de ce type de PAC.
La PAC sur nappe aquifère, que l'on pourrait baptiser aquathermique, a en plus un meilleur rendement que les PAC aérothermiques utilisant l’air ou géothermiques utilisant uniquement le sol.
On sait que le retour d’investissement est plus court pour les immeubles anciens plus difficiles à isoler que les constructions neuves. On commence à comprendre que ce type de PAC peut aussi participer à la dépollution du sous sol alluvionnaire de nos fleuves qui en a bien besoin (comme par exemple sur le Rhône)
Elle évite la livraison des camions de fioul dans les rues bien encombrés de nos ville… etc
Les radiateurs des immeubles anciens sont largement dimensionnés et il est admis et prouvé scientifiquement qu’ils peuvent souvent être réutilisés en l’état avec la pompe à chaleur.

Bref, sachant que ce type de PAC peut s'intégrer dans le contexte d'un immeuble on se demande pourquoi les propriétaires d’appartements ne pourraient pas se chauffer aussi économiquement que ceux possédant une maison ? C’est pourtant précisément dans les villes ou l’air est un peu plus vicié qu’à la campagne que ce ce genre de réalisation prend tout son sens.

Pourquoi ?
Peur du nouveau ? Syndics frileux ? Syndrome de la grenouille dans l’eau tiède d’Al Goore ?

Parfois, Je me demande si Einstein ne pensais pas un peu à la France lorsqu’il écrivait
« il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé »

Balendard

balendard | 20 février 2008 à 05h28 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Energie thermique non fossilec

"Pour aller moins loin"

Je lisais dernièrement un article technique sur un petit guide technique à usage des responsables de copropriétés et des syndics. Ce guide intitulée "Le bilan énergétique simplifié" est édité sous la signature conjointe de l’ARC (association des responsables de copropriété), de l’Ademe et de l’Anah, du conseil régional de l’Ile de France, et d’un agent immobilier : Le groupe Foncia. Il était question dans cet article de l’avantage que l’on peut tirer d’un circuit dit « bouclé » pour éviter qu’une personne n’ai à soutirer toute une colonne d’eau froide avant d’avoir de l’eau chaude. En pratique, dans notre immeuble, le problème est inversé, nos tuyauteries d’eau chaude sanitaire et d’eau froide sont parfois dans la même gaine isolante - ce qui vous en conviendrez n’est pas très intelligent – et cela nous oblige parfois à perdre pas mal d’eau chaude avant de pouvoir disposer d’eau froide bonne à boire. Bref cet article concernant les pertes thermiques sur le circuit d’eau sanitaire m’a intéressé pour la raison que nous dépensons grosso modo 200 litres de fioul – Dieu nous pardonne - pour produire quelque 1000 litres d’eau chaude à 60°C pendant la période estivale lorsque l’immeuble se vide et que tout le monde ou presque est vacances.
Je n’avais pas très bien compris en quoi consistait ce circuit « bouclé » J’ai donc communiqué à mes amis les lutins thermiques la copie de la page 21 de ce manuel pour en savoir plus (Article intitulé "pour aller plus loin")

Leur réaction a été très vive, ils m’ont dit qu’ils feraient bien de retourner à l’école. Qu’il fallait renommer l’article « pour aller moins loin ». Qu’ils confondaient puissance et énergie. Qu’ils oubliaient de mentionner la chaleur spécifique de l'eau de 1 calorie/gramme et °C, base du calcul, ainsi que l'équivalent mécanique de la calorie de 4,18 joules et qu’en conséquence, ils arrivaient à un résultat faux. On peut se tromper de 10 à 20% m’ont-ils dit mais de 300% cela fait beaucoup. Bref ils étaient furieux.
Il faut dire que les lutins thermiques se sont fixés pour tâche de favoriser le passage progressif des énergies fossiles vers celles qui ne le sont pas. Ils m’ont souvent expliqué combien leur tâche était difficile. Pour y parvenir, il leur fallait, tout d’abord établir une cohabitation entre les différentes techniques de production d’énergie mais aussi entre les différents acteurs, syndics, copropriétaires, conseillers syndicaux, organismes, conseils régionaux et départementaux. Ils leur fallaient aussi expliquer ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire en s’appuyant sur des bases scientifiques prouvées et exactes.
Ils m’ont expliqué qu’ils souhaitaient être présent chaque fois qu’un conflit commence à naître et que ce n’était pas avec de tels articles que l’on allait apaiser les relations déjà bien difficiles entre les copropriétés et les syndics. Ils m’ont chaleureusement remercié de les avoir tenus au courant.

Balendard

Anonyme | 25 février 2008 à 08h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Energie thermique non fossilec

Toujours Balendard qui s'enfonce dans son cul de sac

Nous avons un projet de pompe à chaleur sur nappe dans notre copropriété.
Les promesses d’aides régionales faites à l’origine du projet ont servi de catalyseur et entraînées une étude technique préliminaire longue et difficile de près de deux ans. Cette étude a prouvée que le projet est fiable techniquement.

Ces promesses d’aides régionales représentaient sensiblement 50% de notre investissement.
Fort de ce constat, notre comité d'étude a envoyé dernièrement un courrier à notre service comptable en l’informant que le projet semble aussi financièrement acceptable pour notre copropriété.

Quelques jour plus tard je suis informé que L’ADEME n’aide plus les copropriétés au titre de la subvention régionale.

Je vais probablement arrêter de m’investir dans ce projet sur lequel j’ai tant travaillé et tout va s’arrêter.

On peut douter qu’il y ait la moindre coordination entre tous ces services et ces organismes qui gravitent autour de ces énergies renouvelables.
Quant il s’agit de passer aux actes tous s’arrête.
La région, le département, la commune qui est responsable, on s’y perd.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les aides seraient consenties aux propriétaires d’une résidence principale lorsque celle-ci est une maison individuelle et refusées aux propriétaires d’un appartement. Mais peut-être le MEDAD pourrait-il me l’expliquer ?

Anonyme | 01 mars 2008 à 06h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Energie thermique non fossilec

C'est toujours Balendard qui vous communique ce plaidoyer personnel pour les pompes à chaleur aquathermique en ville

Beaucoup d'entre nous souhaite produire une énergie propre non fossile et moins onéreuse pour ses besoins personnels de chauffage ou de production d'eau chaude sanitaire. La pompe à chaleur aquathermique est un moyen d'y parvenir. Pourtant force est de constater qu'un déséquilibre s'est établi entre le particulier et les collectivités, entre les maisons individuelles à la campagne et les immeubles en ville:

· Il y a d'une part les nombreux livres vantant les avantages de cette technique pour le pouvoir d'achat de l'utilisateur, l’effet de serre et les gaz nocifs avec de nombreuses réalisations et une activité industrielle soutenue dans le cadre des particuliers et leurs maisons individuelles,

· Il y a d'autre part, un système complètement bloqué sans aucune littérature technique pour les immeubles et les équipements collectifs anciens. Alors que la construction neuve est en passe d'être encadrée par une réglementation thermique performante, le parc des bâtiments existants, qui constitue pourtant un immense gisement de réduction des émissions de gaz à effet de serre est laissé pour compte. Aucune littérature sur le sujet, alors que cela représente un marché considérable. L’Ademe, qui délivrait avec le concours de la Région des aides pouvant atteindre 50% de l’investissement et qui a toujours été un défenseur fervent de notre environnement s’est récemment retiré du processus d'aide pour les copropriétés.

Il existe pourtant des sociétés industrielles engagées dans le tertiaire capables de mettre en oeuvre de tels systèmes. Il existe aussi sur le marché des composants, de grosses pompes à chaleur sur nappe ayant des puissances suffisantes pour assurer le chauffage d'un immeuble. De plus, le sous-sol des villes, souvent édifiées près des fleuves et des rivières, est souvent propice à la fourniture de l'eau indispensable au fonctionnement de ce type de PAC. La PAC sur nappe aquifère, que l'on pourrait baptiser aquathermique, a en plus un meilleur rendement que les PAC aérothermiques utilisant l’air ou géothermiques utilisant uniquement le sol. Peu utilisée pour les maisons individuelles en raison du coût du forage, elle devient rentable pour les immeubles, le coût du forage étant réparti sur de nombreux copropriétaires. L'énergie, difficile à transporter - on s'en est aperçu pour la cogénération - est prélevée à proximité de l'immeuble. On sait aussi que le retour sur investissement est plus court pour les immeubles anciens pour la raison qu’ils sont plus difficiles à isoler après coup que les constructions neuves. On commence également à comprendre que ce type de PAC peut aussi participer à la dépollution du sous sol alluvionnaire de nos fleuves qui en a bien besoin (comme par exemple sur le Rhône).

Ce mode de chauffage éviterait la livraison des camions de fioul dans les rues bien encombrés de nos villes. Autre point favorable, les radiateurs des immeubles anciens sont la plupart du temps largement dimensionnés et il est admis, voir prouvé scientifiquement, qu’ils peuvent souvent être réutilisés en l’état avec la pompe à chaleur. lorsque l'isolation de l'immeuble est préalablement amélioré.*

Bref, sachant que ce type de PAC peut s'intégrer dans le contexte d'un immeuble ancien, on se demande pourquoi les propriétaires d’appartements ne pourraient pas se chauffer aussi économiquement que ceux possédant une maison ? C’est pourtant précisément dans les villes ou l’air est un peu plus vicié qu’à la campagne que ce genre de réalisation prend tout son sens.

Pourquoi ? Peur du nouveau ? Syndrome de la grenouille dans l’eau tiède d’Al Goore, Laissez allez des conseils syndicaux? Approche trop particulière d'un problème collectif **? Prise de conscience insuffisante des avantages de cette solution par les municipalités?

C'est probablement l'accumulation de toutes ces raisons qui entraîne cet état de fait.





*Dans le cas contraire le remplacement des radiateurs en place par des radiateurs ayant une plus grande surface de rayonnement peu s'avérer rapidement rentable compte tenu de l'amélioration du rendement de la pompe à chaleur.

balendard | 07 mars 2008 à 05h50 Signaler un contenu inapproprié
Le pollueur et notre environnement

On parle de plus en plus d'un "droit à polluer" où le bénéficiaire devrait "acheter" ce droit. Il s'agirait non pas d'une pénalité financière mais d'une compensation payée à la collectivité pour les dommages causés à celle-ci par cette pollution. On espère ainsi revenir à l'équilibre en affectant uniquement ces rentrées fiscales à la réparation de ce qui a été détruit. Y parvient-on vraiment? Le coût parfois très élevé de la dépollution permet d'en douter.

Avant qu'il ne soit trop tard, il est peut-être temps de réaliser qu'il est parfois préférable de supprimer la source de pollution plutôt que de financer une dépollution de plus en plus coûteuse. Supprimer une source de pollution suppose donc qu'une part non négligeable de cet argent soit affecté à la recherche avec le but unique de permettre au bénéficiaire du "droit à polluer" d'exercer une activité comparable avec des technologies non polluantes.

Lorsque la pollution cesse, la nature a heureusement la merveilleuse faculté de reprendre ses droits. Elle le fait plus ou moins vite. Une ville polluée par les gaz d’échappement se régénère rapidement après un coup de vent. Dans ce cas on ne peut pas parler de frais de dépollution et les rentrées fiscales provenant du "droit à polluer" des 4x4 en ville devraient être affectés uniquement au développement d’une voiture électrique urbaine de petite taille.

Le temps de régénération du sous-sol alluvionnaire de nos rivières lorsqu’il est pollué au PCB ou par des métaux lourds est malheureusement infiniment plus lent. Ces produits à longue durée de vie se fixent d’autant mieux sur les alluvions que les vitesses d’écoulement des nappes libres sont beaucoup trop lentes pour entraîner ces produits vers l’aval. De ce fait notre sous-sol ne se régénère qu’extrêmement lentement. Dans ces cas extrêmement graves de pollution, il ne s’agit naturellement plus d’un "droit à polluer" . Cette pollution, peut-être déjà à l'état latent en place depuis la deuxième guerre mondiale s'est développée sournoisement dans notre sous-sol. La recherche des causes et une prise de conscience des erreurs du passé est essentielle dans ce genre de pollution. La poursuite des responsables aussi, particulièrement lorsqu'ils sont solvables. Lorsque le coupable est l'état, c'est chacun d'entre nous qui devra participer au financement. La logique voudrait que la pénalité financière infligée au pollueur soit proportionnelle au dommage causé.

Il est inadmissible que l'on puisse s'empoisonner en mangeant du poisson pêché sur la basse Seine*.
Il n'est pas acceptable que les pécheurs - qui payent pourtant au prix fort le "droit de pêcher" - ne puissent se livrer à leur activité favorite sur le bas Rhône

On espère pouvoir aider la nature et diminuer le temps de régénération du sous-sol alluvionnaire de nos rivières avec la phytoremédiation. Cette technique génétique démultiplierait la capacité naturelle des plantes à dépolluer les sols gorgés de polluants. Les nitrates, pesticides ou autres métaux lourds seraient transférés par les racines vers les branches et le feuillage de certaines plantes.
La pompe à chaleur sur nappe qui fourni une énergie thermique globalement "positive" pourrait aussi participer à cette régénération. Malheureusement, sur certaines rivières comme la basse Seine et le Rhône entre Lyon et la mer, il est maintenant presque trop tard. Pour ces cas extrêmement graves de pollution on a compris trop tard qu’il fallait de supprimer la source de pollution. Il sera très difficile de réparer les erreurs passées.

Faut-il rappeler le premier alinéa de notre constitution 1) Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé

balendard | 25 avril 2008 à 07h55 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:L'eau et l'énergie

C’est le même Balendard qui revient sur le rendement d’une pompe à chaleur.
Il fait observer que la formule 4) donnant le COP d’une pompe à chaleur
COP = 1/ ( 1 - 1/ Tc/Tf) = Tc / (Tc - Tf) obtenue à partir de l’égalité de Clausius Wc / Wf = Tc / Tf
Tc étant la température de la source chaude et Tf celle de la source froide (en °F ) peut être démontrée par une autre méthode en considérant que la pompe à chaleur se comporte comme une machine thermique régit par le cycle de Carnot et l’équation des gaz parfaits PV = RT.
Lorsque le cycle de Carnot se déroule dans le sens antihoraire la pompe à chaleur reçoit de l’énergie mécanique lors du fonctionnement. Cette énergie correspond à la surface délimitée par les deux courbes isothermes et adiabatiques du cycle de Carnot. Ce cycle simplifié correspond au cycle d’une pompe à chaleur qui fonctionne en machine frigorifique. On a d’après l’équation des gaz parfaits Wc = PcVc = RTc et Wf = PfVf = RTf où R est la constante universelle des gaz parfaits ( 8,314 472 J•K-1•mol-1).
Le principe de la conservation de l'énergie permet d'écrire que
Wc = Wm + Wf (en d'autre terme au cours d'un cycle, l'énergie thermique Wc envoyée par la pompe à chaleur vers la source chaude est égale à celle reçue par celle-ci en provenance de la source froide Wf majorée de l'énergie mécanique nécessaire à l'élaboration du cycle Wm) L’énergie mécanique fournie par le compresseur est donc égal à
Wm = Wc - Wf = = PcVc - PfVf = R (Tc - Tf) et on retrouve bien que le COP représentatif du rendement de la pompe à chaleur est égal à
COP = PcVc / Wm = Tc / (Tc - Tf)

Application numérique

Dans le cas d’une pompe à chaleur aquathermique (sur nappe libre) où la température à la source froide est proche de Tf = 10 °C (ou 283°F) le COP théorique représentant le rapport entre l’énergie thermique gratuite récupérée à la source chaude et l’énergie électrique payante varie en fonction de la température de la source chaude Tc

Pour Tc = 30°C Centigrades (303°F) COP théorique = 15,2
Pour Tc = 40°C Centigrades (313°F) COP théorique = 10,4
Pour Tc = 50°C Centigrades (323°F) COP théorique = 8,1
Pour Tc = 60°C Centigrades (333°F) COP théorique = 6,7

Rien n’étant parfait sur ce bas monde, pas même les gaz, les rendements obtenus par les constructeurs de pompes à chaleur aquathermiques (appelées aussi sur nappe libre) sont sensiblement inférieurs à ces valeurs. Ces calculs prouvent cependant l’intérêt que l’on devrait porter à ces techniques en raison de leur excellent rendement pour la production d’énergie dite « positive »
Balendard fait toutefois observer que dans le domaine de l'énergie la démocratie participative ne présente un intérêt pour la collectivité que si les élus ont la volonté politique de passer aux actes.

Balendard | 22 mai 2008 à 07h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:L'eau et l'énergie

LES CHAINES ALIMENTAIRES et ENERGETIQUES

J’ai fait part dernièrement aux Lutins de mon intérêt pour les chaînes alimentaires des espèces vivantes dans les cours d’eau et dans la mer. Lorsque je leur ai que la nuit, le zooplancton, se rapproche de la surface pour se nourrir de phytoplancton qui a besoin de la lumière du soleil en raison de son origine végétale (photosynthèse)et que j’étais fasciné de savoir que le jour, il migrait vers les profondeurs pour échapper à ses prédateurs, ils en ont profité pour évoquer l’énergie et la présence de plusieurs chaînes énergétiques.
Ils ont insisté sur le fait que certaines chaînes énergétiques préservaient plus notre environnement que d’autres. Ils m’ont assuré aussi que certaines d’entre elles risquaient d’affecter dangereusement notre environnement et de rompre les chaînes alimentaires nécessaires à notre survie. Les Lutins thermiques sont mathématiciens par obligation, et pour me convaincre, ils ont attirés mon attention sur une formule
(Tc-Tf)/Tc ] x [Tc/(Tc-Tf)] = 1
Ils n’ont pas eu de mal à me convaincre qu’elle était exacte algébriquement
J’ai observé que le deuxième terme Tc/(Tc-Tf) représentait l'efficacité de la pompe à chaleur fonction des températures des sources chaude et froide (COP = énergie thermique produite que divise l'énergie mécanique consommée) mis en évidence précédemment. En y regardant de plus près et en faisant appel à mes vieux souvenirs sur le cycle de Carnot et l’équation des gaz parfaits PV=RT, je me suis rendu compte que le premier terme (Tc-Tf)/Tc correspondait à l'efficacité d'une machine thermique du genre locomotive à vapeur ou turbine à gaz où le cycle de Carnot se fait dans l'autre sens par rapport à celui d’une pompe à chaleur et où la machine fourni de l’énergie mécanique au lieu d’en recevoir.
En effet d’après l’équation des gaz parfaits Tc correspond bien à l'énergie consommée PcVc=RTc et
Tc -Tf à l'énergie mécanique produite égale d'après la conservation de l'énergie à l'énergie consommée diminuée de ce qui est malheureusement perdu dans la nature et qui est d’après ce qui suit loin d’être négligeable soit PcVc - PfVf = R (Tc -Tf).
Lorsque je leur ai dit après cette intense réflexion que leur formule me faisait penser à deux machines thermiques ayant les mêmes températures aux sources chaude Tc et froide Tf, la première fournissant de l'énergie mécanique (style turbine à gaz) l'autre en recevant (style pompe à chaleur) ils m’ont dit que j’avais raison. Lorsque j’ai comparé l'efficacité de ces deux machines par le calcul en leur communiquant les résultats de mon calcul* ils m’ont encore donné raison en me recommandant toutefois d’être prudent. Ils m’ont fait observé que rien ne prouve que l’on puisse créer une machine thermique fournissant de l'énergie mécanique ayant les mêmes températures Tf et Tc aux sources froides et chaude que celles d’une pompe à chaleur. Ils m’ont confirmé que la température était bien représentative de l’énergie et liée à la vitesse des molécules d’après la formule
v²moy = 3kT avec k=constante de Boltzmann = constante des gaz parfaits R / nb d'Avogadro = 1.38.10^-23 Joules/K . Dans la machine thermique fournissant de l’énergie mécanique on élève la température à la source chaude pour accélérer les molécules pour récupérer un peu plus d'énergie mécanique alors que dans la pompe à chaleur on abaisse au contraire la température de la source chaude pour diminuer l’énergie mécanique que l’on doit payer. Du point de vue physiologique c'est la température qui est importante m’ont-ils dit et un peu d'énergie mécanique c'est souvent beaucoup de température. Pour les êtres vivants une variation d’une dizaine de degrés centigrades est très importante. Ils ont pour finir fait observé que dans le cadre de l’amélioration de notre environnement il fallait se méfier de deux types de chaines énergétiques en raison de leur mauvais rendement :
- Celles produisant de l’énergie mécanique ou électrique à partir de la combustion des produits fossiles.
- Celles conduisant à produire de l’énergie thermique à partir de l’énergie électrique en utilisant l'effet joule.

*Résultat de mon calcul effectué à titre d’exemple pour Tc = 70°C ( 343 °F) Tf = 10°C ( 283 °F)
Une machine thermique recevant de l'énergie mécanique du type pompe à chaleur a une efficacité ou de
COP = 343 / (343 - 283 ) = 5,7. La machine thermique délivrant de l'énergie mécanique a une efficacité de 1/COP = 0,175 la première machine étant grosso modo 30 fois plus efficace que la deuxième. (5,7/0,175)

balendard | 05 juin 2008 à 08h39 Signaler un contenu inapproprié
CRIME ECOLOGIQUE

Bonjour.Le magnifique lac de BEAUMONT sur OISE 95260: 13 Hectares , 30 metres de profondeur , au milieu d'un site boise de 25 Hectares , contenant plus de 500 especes animales et vegetales , dont plus de 150 rares ou protegees , est menace de mise en decharge BTP , decision en toute illegalite de certains elus locaux , au mepris de la loi sur l'eau et du plan de reabilitation des milieux aquatiques dans les villes. En esperant que cette decision totalement incoherante , mettant la sante publique en danger par infiltrations des nappes souterraines et du fleuve OISE ne puisse devenir un crime sans precedant pour la region "SEINE-NORMANDIE" , merci de votre attention devouee . Sinceres salutations .

jerome | 12 juin 2008 à 17h20 Signaler un contenu inapproprié
100 m3 de fuel

Environ 250 tonnes de CO².

gece | 17 juillet 2008 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié
Financement des travaux

L’idée simple d’octroyer un prêt à long terme à taux zéro sans limitation de ressource dans le bâtiment afin d’assurer le financement des gros travaux d’isolation et d’installation de chaufferies modernes par les économies de combustible est incontestablement une bonne idée. D’autant que cette idée peut s’appliquer au marché le plus important, celui des habitations anciennes. Le remboursement du prêt étant financé par les économies réalisées sur les achats de combustibles, le pouvoir d’achat de l’emprunteur pendant la période de remboursement n’est pas modifié ce qui devrait rassurer les banques sur la capacité de ce dernier à rembourser son emprunt. Les banques philanthropes n’existant pas encore, une aide leur serait accordée par le gouvernement en compensation de leur service. Cette dépense de l’état sera, on peut le penser, compensée par la création de nombreux emplois et une relance du BTP. Moyennant une isolation préalable, les économies réalisées sur l’achat du combustible avec une chaufferie moderne par rapport à une ancienne chaufferie au fioul ne sont pas négligeables. Un foyer fiscal dépense en moyenne environ 2000 € par an en fioul. Il faut en effet prévoir environ 2 m3 de fioul par an à 1 € le litre pour une petite maison individuelle moyennement isolé ou pour un appartement dans un immeuble ancien peu isolé (notre immeuble de 72 appartements datant de 1968 consomme 150 m3 de fioul par an). La dépense annuelle par foyer fiscal peut en effet passer de 2000 € à 840 € (cas d’une chaufferie au gaz à condensation) et même à 500 € (cas d’une chaufferie mixte pompe à chaleur aquathermique + gaz).
Les économies annelles sur les achats de combustibles représentent donc respectivement 1160 et 1500 € pour chacune de ces deux solutions. Fixer le montant maximum de ce prêt à 30 000 € par foyer fiscal est un montant qui semble raisonnable compte tenu des frais très élevés engendrés par ces investissements qui sont d’autant plus lourds que les économies d’énergie sont importantes. (cas des chaufferies modernes à bas d’énergie renouvelables). Dans de notre immeuble de 72 appartements cela conduit à un investissement total de 30 000 x 72 = 2,16 millions d’€ qui devrait pouvoir couvrir l’investissement le plus lourd correspondant à une chaufferie mixte collective pompe à chaleur aquathermique + gaz pour l’essentiel à base d’énergie renouvelable. Il est clair que ce nouveau dispositif n’a toutefois une chance d’aboutir que si la période de remboursement du prêt est suffisamment longue. Particulièrement si l’on souhaite voir se développer les solutions de chauffage moderne intéressantes pour les gaz à effet de serre (GES) mais nécessitant le plus gros investissement. Si une telle disposition devait être adoptée, ce qui est à craindre, les caisses de l’état étant paraît-il vides, est que les aides fiscales (crédit d’impôt) et régionales passent petit à petit sous silence (Qu’il s’agisse des maisons individuelles ou plus récemment des copropriétés avec les immeubles, les aides régionales ne sont déjà plus attribuées par l’Ademe). Il est vrai que par ailleurs le calcul de ces aides étaient tellement compliqués qu’elles étaient mal comprises et en conséquence rarement appliquées. Dans le cas ou l’on supprime toutes les aides qui existaient par ailleurs, on peut dire que le dispositif ne peut être véritablement opérant que si la durée du prêt en années est égal au montant du prêt que divise l’économie annuelle sur l’achat de combustible. Ce calcul correspond bien au souhait de Jean-Louis Borloo d’assurer le financement des travaux par les économies de combustible.
Cela correspond à prêt échelonné sur 30 000/1500 = 20 ans




pour le montant maximum de 30 000 €. Comme on le voit ce sont des prêts à très long terme qu’il faudra consentir. L’adoption d’une chaufferie avec chaudière au gaz à condensation ne change guère la durée du prêt. L’investissement de départ est certes comparativement plus faible mais l’économie réalisée sur les achats de combustible l’étant également, la durée du prêt est à peine diminuée. Ce qui est à craindre sont les limitations qui risquent, comme cela est trop souvent le cas, compliquer inutilement un système présentant l’avantage de la simplicité. Il ne faudrait pas en effet que ces limitations bloquent un dispositif qui va incontestablement avoir l’avantage de relancer le secteur du bâtiment qui en a bien besoin actuellement. Il ne semble pas à priori que le souhait de plafonner à 300 € par m² habitable soit en soit une mauvaise idée puisque cela conduit en fait à admettre qu’une famille peut vivre harmonieusement dans 100 m² habitable. Pourquoi prêterions nous plus de 30 000 € à un riche foyer fiscal qui vit dans 400 m² et qui n’a probablement pas besoin d’aide ? Dans le cas des immeubles et des copropriétés ou les décisions d’investissement ne peuvent être que collectives et ou il est si difficile de trouver un consensus on peut toutefois espérer que cette limitation ne va pas contribuer à suspendre tout investissement pour des motifs futiles. Cas par exemple des propriétaires bailleurs n’occupant pas le logement ou celui ou le logement n’est pas l’habitation principale de l’occupant mais sa résidence secondaire. On peut aussi raisonnablement espérer que le calcul de la surface habitable inclura les parties communes des immeubles, ces volumes doivent en effet être isolées et chauffées au même titre que les surfaces de vie. Il ne faudrait pas que dans le cas des immeubles anciens qui représentent de loin le plus gros marché d’économie de GES ces limitations éventuelles condamnent les coûteuses solutions du type pompe à chaleur compte tenu de leur grand intérêt pour notre environnement.

balendard | 07 septembre 2008 à 16h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Financement des travaux

Pas de réaction
C'est donc à nouveau Balendard qui reformule son article sur le financement.

Jean-Louis Borloo souhaite assurer le financement des gros travaux d’isolation et d’installation de chaufferies modernes par les économies de combustible réalisées. Pour y parvenir la simple idée d’octroyer un prêt à long terme à taux zéro sans limitation de ressource afin d’assurer le financement des travaux est incontestablement une bonne idée. D’autant que cette idée peut s’appliquer au marché le plus important, celui des habitations anciennes. La seule façon d’être certain que le pouvoir d’achat de l’emprunteur ne change pas pendant la période de remboursement de l’emprunt est que d’une part « la durée du prêt en années soit égal au montant du prêt que divise l’économie annuelle sur l’achat de combustible », et que d’autre part les économies réalisées sur les achats de combustibles soient réelles de telle sorte que remboursement du prêt soit assuré. Le pouvoir d’achat de l’emprunteur pendant la période de remboursement n’étant pas modifié, les banques devraient être rassurées sur la capacité de ce dernier à rembourser son emprunt. Les banques philanthropes n’existant pas encore, une aide leur serait accordée par le gouvernement en compensation de leur service. Cette dépense de l’état serait, on peut le penser, compensée par la création de nombreux emplois et une relance du BTP qui en a bien besoin. Moyennant une isolation préalable, les économies réalisées sur l’achat du combustible avec une chaufferie moderne par rapport à une ancienne chaufferie au fioul ne sont pas négligeables. Un foyer fiscal dépense en moyenne environ 2000 € par an en fioul. Il faut en effet prévoir environ 2 m3 de fioul par an à 1 € le litre pour une petite maison individuelle moyennement isolé ou pour un appartement dans un immeuble ancien peu isolé (notre immeuble de 72 appartements datant de 1968 consomme 150 m3 de fioul par an).
La dépense annuelle par foyer fiscal peut en effet passer de 2000 € à 840 € (cas d’une chaufferie au gaz à condensation) et même à 500 € (cas d’une chaufferie mixte pompe à chaleur aquathermique + gaz). Comme on le voit, les économies annelles sur les achats de combustibles ne sont pas négligeables puisqu’elles représentent respectivement 1160 et 1500 € pour chacune de ces deux solutions.

L’application de la formule ci-dessus « la durée du prêt en années D soit égal au montant du prêt M que divise l’économie annuelle E sur l’achat de combustible soit D = M/E » permet de calculer D connaissant les deux autres paramètres. Si M= 13 500 € et E = 1500 € D est égale à 13 500 /1500x = 9 ans. Comme on le voit ce sont des prêts à long terme qu’il faudra consentir. L’adoption d’une chaufferie avec chaudière au gaz à condensation ne change guère la durée du prêt. L’investissement de départ est certes comparativement plus faible mais l’économie réalisée sur les achats de combustible l’étant également, la durée du prêt est à peine diminuée.

Ce qui est à craindre sont les limitations qui risquent, comme cela est trop souvent le cas, compliquer inutilement l’ensemble et bloquer un dispositif qui présente incontestablement l’avantage de la simplicité et de relancer le secteur du bâtiment qui en a bien besoin actuellement.

Compte tenu des frais très élevés engendrés par ces investissements, fixer le montant maximum de ce prêt à 30 000 € par foyer fiscal est important mais semble acceptable. L’investissement est en effet d’autant plus lourd que les économies d’énergie sont importantes. (Cas des chaufferies modernes à bas d’énergie renouvelables). Associer la limitation ci-dessus à une nouvelle limitation de 300 € /m² le semble également puisque cela conduit en fait à admettre qu’une famille peut vivre harmonieusement dans 100 m² habitable. Pourquoi prêterions-nous plus de 30 000 € à un riche foyer fiscal qui vit dans 400 m² et qui n’a probablement pas besoin d’aide ?
On peut espérer qu’il n’y aura pas de limitations inutiles (par exemple propriétaires bailleurs n’occupant pas le logement ou celui ou le logement n’est pas l’habitation principale de l’occupant mais sa résidence secondaire). On peut aussi raisonnablement espérer que le calcul de la surface habitable inclura les parties communes des immeubles, ces volumes doivent en effet être isolées et chauffées au même titre que les surfaces de vie.

Pour un prêt aussi élevé il est toutefois clair que ce nouveau dispositif n’a toutefois une chance d’aboutir que si la période de remboursement du prêt est suffisamment longue. Dans le cas d’une chaufferie moderne à énergie positive où E = 1500 € un tel emprunt conduit en effet à une période de remboursement très élevée de 30 000/1500 = 20 ans ! Si l’on devait plafonner la période de remboursement par exemple à 12 ans, il n’en est pas de même. Dans ce cas le montant de l’investissement ne devrait pas dépasser 12 x 1500 = 18 000 €’ pour que le pouvoir d’achat de l’emprunteur pendant la période de remboursement ne soit pas modifié. Une telle limitation dans la période de remboursement conduirait donc l’emprunteur à revoir le montant de l’emprunt à la baisse risquant de condamner les solutions les plus intéressantes pour notre environnement mais malheureusement plus onéreuses.

Dans le cas des immeubles et des copropriétés ou les décisions d’investissement ne peuvent être que collectives et ou il est si difficile de trouver un consensus on ne peut que se féliciter de ces nouvelles dispositions qui pourraient faciliter l’apparition de solutions modernes d’isolation et de chauffage dans les villes et simplifier le dispositif actuel d’aides fiscales (crédit d’impôt) et régionales. Ces dernières sont déjà passée sous silence et ne sont déjà plus attribuées par l’Ademe qu’il s’agisse des maisons individuelles ou plus récemment des copropriétés avec les immeubles. Il est vrai que le calcul des aides régionales étaient tellement compliqués qu’elles étaient mal comprises et en conséquence rarement appliquées.

Balendard | 09 septembre 2008 à 15h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:CRIME ECOLOGIQUE

merci Jérome
je rajoute une note sur le site des rivières de france

Balendard | 09 septembre 2008 à 16h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Energie thermique non fossilec

Toujours Balendard qui avait jusqu'ici l'impression de s'enfoncer dans un cul de sac.
Je dis bien "qui avait" puisqu'enfin un vote va avoir lieu prochainement au parlement pour valider, je l'espère, les travaux du Grenelle concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES). J'ai effectué dernièrement le calcul des quantités de GES qui serais émis par mon immeuble selon les solutions envisageables pour moderniser notre vieille chaudière au fioul Je vous livre les résultats obtenus (valeurs en tonnes).
à partir des informations qui sont semble-t-il validées par l'Ademe (0,486 kg de CO2 par kWh produit avec le fioul)

Fioul 700 tonnes
Gaz 218 tonnes
Gaz + solaire 191 tonnes
PAC aquathermique + gaz 41 tonnes
Géothermie pas de GES
Electricité 180 tonnes
Le calcul est effectué sut la base d’un nouveau besoin énergétique de 1 MkWh au lieu de 1,5 (150 m3 de fioul) suite à une isolation préalable de notre immeuble avant implantation d'une nouvelle chaufferie.

Ces résultats sont importants. La volonté de l'Europe de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 devraient en toute logique provoquer une aide financière de l'état proportionnelle au gain en GES

balendard | 18 octobre 2008 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié
le chauffage et la copropriété

L'EGOISME INDIVIDUELLE

Il est intéressant d’examiner quel peut être le comportement des copropriétaires avec les deux conceptions actuelles les plus courantes que sont le chauffage collectif sous forme de chaudières et le chaUuffage individuel avec des convecteurs électriques. Il est également instructif d’examiner quel devrait être le comportement des copropriétaires en cas de conversion du chauffage collectif par chaudière vers une chaufferie moderne à base de pompe à chaleur aquathermique dans la mesure où elle est plus facilement envisageable compte tenu de l’existence des radiateurs ou des planchers chauffants.

1) Avec les modes de chauffage conventionnels

- Le chauffage collectif et les tantièmes fixes :
Un système discutable(voir inadapté) imaginé par les pouvoir publics :
Supposons que :
- L'immeuble consomme Q kWh et que la dépense correspondante soit D €
- Regardons le cas d'un Copropriétaire ayant 2% des tantièmes.

Selon son comportement personnel :

Il essaye d’être plus économe que ses voisins. Par exemple, il remplace ses anciennes fenêtres à simple vitrage par des double vitrage et il ferme le radiateur de la chambre quitte à ajouter une couverture la nuit pour dormir.
Il réduit ainsi la dépense de l'immeuble de X €.
Il ne bénéficie que de 2% de l'économie réalisée

Il est négligent, il n’a pas encore remplacé ses fenêtres simple vitrage, il ouvre celles-ci en hiver et en mi saison pour ventiler son appartement en oubliant de fermer ses volets roulant la nuit pendant l’hiver alors qu'il souhaite imposer une température de 23 °C dans son appartement.
Il augmente la dépense de l’immeuble de X €.
Il ne supporte que 2% du gaspillage.

Le résultat est clair : l’ignorance, l’égoïsme, la négligence ou l’imprévoyance de l’individu augmente les charges globales de la copropriété

- Le chauffage individuel : Un système par nature injuste dans l'ancien:
Un copropriétaire a la chance de posséder un appartement situé dans un étage intermédiaire orienté coté sud avec double vitrage et des voisins aux étages supérieure et inférieure ainsi que sur la périphérie occupant perpétuellement leur logement et ne s’absentant qu’au mois d’août pour les vacances d’été. Bénéficiant de cet environnement favorable ses radiateurs électriques sont pratiquement toujours éteints (ou ma chaudière individuelle à gaz à l’arrêt).
Sa dépense chauffage est très faible.

Un locataire a la malchance de louer un appartement de surface comparable mais orienté vers le nord équipé de simple vitrage avec des voisins aux étages supérieure et inférieure ainsi que sur la périphérie souvent absent et coupant leur chauffage individuel pendant leur absence.
Sa dépense chauffage est très importante.

Le résultat est clair, bien que l’on ne dépense que ce que l’on consomme - ce qui de prime abord semble juste - une copropriété avec chauffage individuel peut engendrer en réalité des injustices importantes fonctions des circonstances, de son environnement immédiat ainsi que du mode d’occupation


2) Avec une PAC aquathermique

Pour tirer avantage de l’implantation éventuelle d’une pompe à chaleur aquathermique dédiée au chauffage dans un immeuble neuf ou ancien à usage d’habitation et réaliser des économies conséquentes, il est nécessaire de se plier à certaines règles lors de la mise en œuvre et de la conception du système ainsi que pendant son utilisation. Autant la mise en œuvre que son utilisation ne peuvent être valables que si la notion de "partie privative" est bannie du vocabulaire et s'efface devant l'intérêt de la collectivité. La preuve en est le meilleur résultat obtenu sur les HLM comparativement aux copropriétés en terme de déperdition thermique. Gérés collégialement avec une plus grande centralisation de l'exécutif, la décision de poser des doubles vitrages, 1ère étape incontournable du processus de modernisation est prise plus facilement. En Allemagne les fenêtres et porte fenêtres sont gérées comme un bien commun, seul leur entretien étant considéré comme privatif ce qui facilite la mise en œuvre de telles systèmes dans les copropriétés.

L’installateur doit aussi se plier à certaines règles concernant la conception.

Conception

Contrairement aux chaudières à gaz, au fioul ou au bois, qui peuvent être surdimensionnées sans conséquence, la pompe à chaleur doit être dimensionnée au plus juste avec une faible surpuissance par rapport aux besoins énergétiques (de 10 % à 20 % maximum) et il est de ce fait nécessaire d’effectuer l’estimation des déperditions thermiques de l’habitation avec une meilleure approximation que dans le passé.

Une chaudière au fioul peut en effet fonctionner avec un facteur de marche réduit (temps de fonctionnement du brûleur faible par rapport au temps d’arrêt de celui-ci) alors que la pompe à chaleur doit au contraire fonctionner le plus longtemps possible avant d’être éventuellement arrêtée pour les besoins de la régulation. Le temps du cycle ne devra pas être inférieur à 30 minutes (Par exemple deux démarrages par heure avec un temps d'arrêt de 10 minutes) ce qui revient à dire que le compresseur d’une pompe à chaleur doit fonctionner au moins un ¼ d’heure avant d’être arrêté pour la raison qu’il faut un temps non négligeable, pouvant aller de plusieurs dizaines de secondes à quelques minutes dans le cas des grosses pompes à chaleur ayant une quantité plus importante de fluide caloporteur, pour que les pressions de fonctionnement s'établissent et que le détendeur régule correctement le débit de réfrigérant. Pendant cette phase transitoire, le COP est inférieur à celui du régime établi. Si le thermicien prend trop de marge, il peut en résulter un fonctionnement de la pompe à chaleur avec des temps de marche trop courts préjudiciables à son rendement.

L’idéal serait que le compresseur fonctionne en permanence sans période d’arrêt avec une puissance s’adaptant exactement au besoin. Dans l’état actuel de la technique, cette solution qui permet d'envisager une plage de puissance variable de 10 à 100% bien que peu répandue semble souhaitable. Elle est réalisable en utilisant des moteurs électriques à vitesse variable pour entraîner le compresseur et éventuellement la pompe immergée de l'exhaure. Elle présente l'avantage de supprimer les phases d'arrêt du compresseur, d'améliorer en conséquence le rendement. Elle permet de supprimer le ballon tampon indispensable avec la régulation "on - off". Avec ce type de régulation, ce ballon tampon a pour fonction d’augmenter l’inertie thermique du circuit de chauffe et d’assurer un temps de fonctionnement suffisamment long du compresseur Moyennant l’adjonction de ce ballon, on observe que si la pompe à chaleur n'est pas surdimensionnée, les montées en température sont lentes, la régulation de la température aisée, et le confort meilleur avec des dépassements de consignes faibles.

Afin d’améliorer le rendement d’ensemble et compte tenu de la difficulté d’isoler dans l’ancien « après coup », il peut être souhaitable en cas d'hiver très froid de prévoir une relève de la PAC par le gaz avec une chaufferie mixte gaz-pac.

Si la pompe à chaleur ne parvient pas à elle seule à chauffer correctement l’immeuble et que la température ambiante plafonne par exemple vers 17°C dès qu’il fait très froid dehors, il convient de ne pas confondre puissance et température :

· Soit cette pompe à chaleur n'est pas assez puissante, ce qui ne lui permet pas d'atteindre une température d'eau suffisante, dans ce cas, elle ne s'arrête jamais de fonctionner.

· Soit le débit d'eau dans le circuit de chauffage est insuffisant, dans ce cas, la machine s'arrête régulièrement et la température de départ du condenseur est maximale pour la raison que les radiateurs ou les planchers chauffant, n'étant pas correctement alimentés, n'arrivent pas à extraire la puissance fournie par la pompe à chaleur.

Autre possibilité, les radiateurs sont trop petits et auraient besoin d'une température d'eau supérieure à celle que la pompe à chaleur ne peut fournir dans de bonne condition de rendement.

Utilisation

Dans l’intérêt commun, des comportements nouveaux pourraient être utilement recommandés par le conseil syndical aux copropriétaires souvent ignorants des techniques nouvelles. Il est en effet de l'intérêt de la copropriété de respecter certaines règles.

Ces nouveaux comportements n’affectent heureusement pas le mode de vie et le confort des copropriétaires :

D’une façon générale, et quelque soit le mode de chauffage, la demande de chauffage d’un bâtiment est déterminée principalement par son enveloppe, son volume, et son environnement. Cette remarque est particulièrement importante dans le cas de la pompe sur nappe. Le fait de ne pas chauffer certains appartements n’apporte aucun avantage. Cela réagit même négativement sur la consommation et le comportement de la pompe à chaleur. Si par exemple 50% des copropriétaires sont absents et ferment les robinets à l’entrée de leurs radiateurs cela ne conduit pas à diviser par deux les frais de chauffage. Au contraire, les dépenses d’énergie pour la pompe à chaleur vont augmenter pour la raison que les pertes thermiques du bâtiment devront être couvertes avec la moitié de la surface de chauffe donc avec une température d’eau dans les radiateurs plus élevée ce qui est préjudiciable au rendement de la pompe à chaleur. De plus, en cas d’humidité dans un immeuble, l’humidité du bâtiment passe des locaux chauffés vers ceux qui ne le sont pas. La conséquence est la formation de moisissures sur les murs des pièces non chauffées près des fenêtres.

On se plaint peut être trop souvent que les charges imposées par son syndic sont trop élevées sans réaliser que les dépenses de combustible représentant environ 30% à 50% des charges courantes pourraient être considérablement plus faibles.

En conclusion

Les comportements et les égoïsmes individuels peuvent coûter cher aux copropriétaires.

Il est en effet important de réaliser que les dépenses de combustible représentent environ 30% à 50% des charges charges courantes dans une copropriété, voire plus. A-t-on raison de se plaindre auprès de son syndic que les charges sont trop élevées même s'il est honnête ? Certainement oui s’il ne collabore pas efficacement avec le conseil syndical à l’élaboration du bilan thermique simplifié. Mais certainement non si les copropriétaires n’adoptent pas une attitude plus collective qui permettrait également de déduire notablement les frais de chauffage dans la copropriété au profit de leur pouvoir d’achat.

balendard | 27 mars 2009 à 08h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:le chauffage et la copropriété

C'est encore Balendard
merci de lire
L'EGOISME INDIVIDUEL

balendard | 27 mars 2009 à 09h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:L'eau et l'énergie

La rivière et l’énergie

Depuis les années 50, la rivière a commencé à devenir un peu trop dépendante de l’énergie. Le monde du canoë-kayak français a alors, bon gré mal gré, laissé sacrifier la plupart de ses rivières pour satisfaire un légitime besoin en énergie. Que la rivière participe dans la mesure de ses moyens à l’effort commun soit, mais pas en fournissant à elle seule la plus grande partie de l’énergie propre du pays, pas en acceptant qu’elle devienne une chasse d’eau hydrologique avec ses irrégularités de débit dangereuse pour la baignade et la pêche. Il n’est pas acceptable qu'une rivière comme le Rizzanese, ni d'ailleurs aucune autre rivière soit sacrifiée à une dépendance excessive au chauffage électrique alors que des solutions combien plus intelligentes pour l’avenir touristique de la Corse existent. Allons nous, suite à une incroyable imprévoyance politique énergétique réécrire l’histoire. Pour faire face aux défis énergétiques de l’avenir, la France ne doit pas se sentir condamnée à bétonner ses vallées et à faire passer dans des tuyaux 90% du débit de ses plus belles rivières.

"La rivière au fil de l’eau" pour le plaisir du touriste nautique, du promeneur pédestre ou du pécheur longeant ses berges certainement.
"Les barrages au fil de l’eau" avec leurs nuisances pour le tourisme et l’écosystème constitué par la rivière pour produire une quantité d’énergie qui va vite devenir négligeable en regard des besoins futurs, certainement pas.

Il est grand temps que l’on profite mieux de notre environnement pour mettre en place des chaînes énergétiques différentes. Concernant le chauffage des habitations, pourquoi ne pas produire l’énergie thermique directement avec les panneaux thermo solaires ou les pompes à chaleur sans passer par la filière électrique et le désastreux rendement de l'effet Joule. Pour la fourniture de l'énergie électrique, pourquoi ne pas investir massivement dans le voltaïque afin de satisfaire les besoins en éclairage. Pourquoi..........Pourquoi tant d'imprévoyance? Le long terme en France serait-il une succession de courts termes ?

La rivière n'appartient à personne. Elle appartient à tout le monde et c'est peut-être cela le vrai drame. Cela pourrait être aussi sa dernière chance. Le monde du canoë-kayak espère que ces propositions seront entendues. Si aucune règle générale juste et équilibrée préservant la qualité de notre environnement, si aucune prise de conscience collective ne se manifeste sur la façon de gérer ce bien précieux, il sera trop tard. Il est déjà presque trop tard. Le spectacle est trop souvent affligeant pour le touriste nautique, le promeneur pédestre ou plus simplement pour celui qui aime l’harmonie naturelle d’un cours d’eau. Les sentiers de grande randonnée en bordure des rivières qui pourraient être des lieux de promenade très agréables, se contentent la plupart du temps de traverser la rivière et s'en éloigne rapidement en raison du danger potentiel que représente les barrages et les lâchers d'eau artificiels intempestifs.

Concernant la navigation, les nouveaux barrages à clapet, extrêmement dangereux, ont été implantés sans concertation aucune avec les usagers de la rivière et maintenant que le mal est fait, rien n'a été prévu pour l'aménagement des barrages existants alors que des solutions recevables ont déjà été proposées en 1979. Certes, l'implantation de glissières permettant de contourner les barrages les plus dangereux fait l'objet d'un vaste projet, mais force est de constater que beaucoup trop de barrages, pourtant particulièrement dangereux, ne sont pas encore équipés alors qu'ils sont parfois localisés sur des parcours touristiques attirant étrangers et amoureux du tourisme nautique itinérant.
Ces réalisations, loin d'être terminés, se font encore au coup par coup, parfois suite à un accident mortel. Faut-il rappeler que ces réalisations qui permettent aux canoéistes de descendre la rivière en toute sécurité permettent aussi aux saumons de la remonter.

La rivière peut encore nous apporter beaucoup, y compris pour la fourniture d'énergie, mais d'une façon différente qui n'affecte pas le tourisme et la sécurité. Nous devons prendre conscience qu'il peut être de notre intérêt de mieux utiliser la nappe phréatique en bordure des rivières pour la production d'énergie thermique, réaliser que sur les rivières de haute montagne à régime glacière rien n'empêche à priori de développer des microcentrales sous réservent qu'elles s'intègrent parfaitement à notre environnement et qu'elles soient utilisées intelligemment au rythme journalier de la rivière en oubliant cette incroyable et absurde notion de "débit réservé".

La rivière n'appartient à personne, elle appartient en fait à tout le monde et c'est peut-être cela le vrai drame. Cela pourrait être aussi sa dernière chance. Ils espèrent que ces propositions seront entendues. Si aucune règle générale juste et équilibrée préservant la qualité de notre environnement, si aucune prise de conscience collective ne se manifeste sur la façon d'assainir le sous-sol de nos rivières et de gérer ce bien précieux, il sera trop tard. Il est déjà presque trop tard. Il reste heureusement quelques merveilleuses rivières en France mais trop souvent le spectacle n’est pas seulement affligeant pour le touriste nautique, il l’est aussi pour le promeneur pédestre et plus simplement pour ceux qui aiment encore l’harmonie naturelle d’un cours d’eau.

Nota
Toutes fonctions confondues ; irrigation agricole, production électrique, réserves d'eau potable pour la saison sèche, maintien d'un niveau suffisant pour la navigation à l'étiage, zones de loisirs, amélioration de l'enneigement dans les stations de ski, ancien barrage prévus à l'origine pour le flottage du bois et vieux moulins désaffectés, il y a en France plus de 150 000 barrages de toutes tailles. Ils sont tellement nombreux que l'administration en perdrait le compte. Selon nos députés, le département du Gers à lui seul en compte plus de 2 800 dont 744 font plus de 10 mètres de haut, une centaine d'entre eux ayant une capacité supérieure à 15 millions de mètres cubes. Beaucoup ont atteint un degré de vétusté avancé et ceux qui n'ont plus de fonction sont parfois laissés à l'abandon et ne sont plus entretenus. Pour les barrages à faible hauteur de chute, le travail à réaliser au titre du droit de passage est tel qu'il semble préférable d'équiper en priorité les parcours présentant le plus grand intérêt touristique pour la raison qu'ils seront inévitablement les plus fréquentés. Sur ces parcours, les clubs locaux prennent maintenant conscience que toute activité doit préserver les ressources qu'elle exploite et réalisent combien il est important de balayer devant sa porte en nettoyant les rivières des détritus qui encombrent parfois son lit. Quant à l’obligation d’achat par l'EDF à un taux majoré de l'énergie électrique produite par les particuliers, pour valable et utile qu'elle soit en ce qui concerne l'énergie photovoltaïque et éventuellement les éoliennes, elle conduit, dans le cas des microcentrales localisées sur les petites rivières à usage touristique et non glacières, à une dégradation de la rivière et de son environnement au détriment de l'intérêt général.

balendard | 28 avril 2009 à 10h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:le chauffage et la copropriété

NOTRE NOUVELLE CHAUFFERIE COLLECTIVE

Dans le cadre de la mise en place d’une grosse chaufferie moderne à base d’énergie positive en remplacement de notre vieille chaudière au fioul dans notre immeuble, nous venons d’apprendre à l’occasion de l’établissement du bilan thermique de celui-ci que notre copropriété avait peu de chance d’obtenir le prêt PTZ (prêt à taux zéro) indispensable au financement de ces gros travaux. Le projet risque donc d’en rester là. En effet, comment un maître d’œuvre responsable, même s’il a une vue claire des aspects techniques de cette modernisation pourrait-il cautionner un tel projet si les réponses à ses préoccupations financières sont occultées par le fait que le législateur n’a malheureusement pas encore finalisé son travail. La mise en œuvre réelle du PTZ ne pourra intervenir qu’à cette condition.

Pour ne prendre qu’un exemple, prenons celui du problème des vitrages, qui, malgré les recommandations de l’ARC (Association des responsables de copropriété) sont encore considérés dans le droit français comme partie privative.
Que l’entretien de ces ouvertures soit privatif, pourquoi pas, mais comment ces mêmes vitrages, partie intégrante de l’enveloppe thermique de l’immeuble au même titre que les murs opaques et la toiture pourraient-ils être considérés comme privatifs, alors que la chaufferie moderne que l’on se propose d’installer est elle même collective !

Bien que cela puisse être utile, nous ne demandons pas à l’Ademe de rassurer les syndics dans le cadre de ces solutions nouvelles. Mais cet organisme ne pourrait-il pas jouer rapidement un rôle plus important pour conseiller et influer sur la législation actuelle afin de prendre exemple sur des pays en avance sur nous dans ce domaine comme l’Allemagne.
Les fenêtres devraient être considérées comme privatives uniquement pour l'entretien et non pour la rénovation. Les prêts PTZ ne pourront probablement rentrer en application dans les immeubles gérés en copropriété qu'à la condition de revoir des textes anciens et obsolètes. Au moment ou l’on se décide à accroître encore la fiscalité déjà très lourde sur les produits pétroliers au titre de la « contribution climat énergie » il serait peut-être temps de s’impliquer sur la façon dont l’on va redistribuer l’argent glané à cette occasion vers ceux encore peu nombreux qui souhaitent polluer un peu moins l’atmosphère.

La mise en œuvre réelle du PTZ ne pourra se faire que lorsque le législateur aura finalisé son travail permettant les décrets d’application. Alors seulement on commencera à voir une petite lumière au bout du tunnel .

Balendard | 30 juillet 2009 à 08h30 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:le chauffage et la copropriété

En tant que Maître d’œuvre soucieux du financement de son investissement, je suis convaincu et en passe de convaincre un Maître d’ouvrage qu’il est possible de chauffer un immeuble en région urbaine avec une chaufferie collective mixte associant le gaz et l’électricité en générant plus de 50% d’énergie renouvelable prélevé localement dans l’environnement. C’est à dire en définitive de transformer un immeuble de 1968 difficile à isoler en un bâtiment à énergie positive en avance sur son temps. Savez vous pourquoi ce projet risque de mourir comme un poussin dans son œuf alors qu’il pourrait servir de modèle et prouver qu’il est possible d’augmenter notre part d’énergie renouvelable (ENR) de 50% d’ici 2020 en améliorant notre pouvoir d’achat? Je vais tenter d’y répondre.

Lorsqu’un particulier équipé d’une vieille chaudière au fioul domestique dans sa maison individuel doit prendre la décision de savoir s’il remplace sa vieille chaudière au fioul par une pompe à chaleur le choix est simple, c’est oui ou c’est non. Les avancées technologiques et l’amélioration du pouvoir d’achat qui en résulte pour lui permettent de penser que c’est rapidement 50% d’individus qui répondront oui d’autant que l’octroi du PTZ avec le « bouquet de travaux » est clair dans le cas d’une maison individuel.

Lorsque les copropriétaires d’un immeuble commencent à réaliser l’intérêt d’une telle solution pour leur chauffage collectif avec 50% de oui et 50% de non en assemblée générale, ce qui est déjà une belle performance compte tenu de la frilosité du français moyen qui, on le comprend hésite à servir de cobaye, comment le projet pourrait-il s’orienter vers ces solutions modernes de chauffage, plus coûteuses en terme d’investissement de départ, si le législateur n’ayant pas finalisé son travail, la mise en œuvre réelle du prêt à taux zéro (PTZ) ne peut se faire.
Alors que l’on réalise enfin que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas et que les fenêtre privatives doivent être considérés comme un bien collectif dès lors qu’elles concernent l’intérêt de la collectivité, ce n’est certainement pas l’obtention de multiples prêts PTZ accordés individuellement à chaque copropriétaires qui va permettre d’obtenir le consensus si difficile pour ne pas dire presque qu’impossible à obtenir lors d’un votre en AG.
Il y a certainement des mécanismes financiers, même s’ils sont peut-être parfois complexes qui permettent d’octroyer un prêt PTZ collectif dans le cas d’un chauffage collectif.
Il faudra bien que la super fiscalité sur les produits pétrolier imposée aux particuliers au titre de la taxe carbone soient redistribuée à ceux la même qui font l’effort de changer leur comportement.

Le Medad est peut être très détendu sur l'aspect budgétaire, mais Balendard qui a envoyé une demande de PTZ à sa banque avec une relance il y a un quelques mois et qui n’a pas reçu de réponse est plutôt contracté.

balendard | 19 novembre 2009 à 06h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:le chauffage et la copropriété

Je commençais à m’endormir et être atteint du syndrome de la grenouille l’Al Gore dans l’eau tiède au moment ou le formidable discours de Davos de notre Président sur la moralisation de la finance à rouvert mes yeux qui commençaient à se fermer. Je n’avais trop rien jusqu’ici contre les banquiers. La phrase prononcée par ma charmante interlocutrice lorsque je lui ai annoncé ma décision d’ouvrir un compte chèque dans sa banque était rassurante « Monsieur Balendard, nous sommes très heureux de vous compter au nombre de nos clients. Surtout n’hésitez pas à faire appel à nous si vous avez un problème »

Mon tort a peut être été de vouloir faire appel à elle en lui signifiant au préalable que c’était pour un prêt à taux zéro. Il n’a eu plus d’entretien que de RV suite à cette demande. C’est alors que la phrase ci-dessus m’est revenu en mémoire et que mon opinion au sujet des banquiers a changée. Maigre consolation que de se dire : Pourquoi rencontrer cette charmante personne - trop charmante d’ailleurs pour que je dévoile ici le nom de sa banque ou son directeur - si c’est pour m’entendre dire………

« Nous sommes sincèrement désolé (sic) que la Présidente de votre conseil syndical soit obligée de se substituer à un automatisme défaillant pour modifier les paramètres de réglage de vos chaudières et économiser l’énergie et nous comprenons qu’il devient urgent pour vous de trouver les financements pour moderniser votre chaufferie, mais pourquoi prêterions nous à une collectivité telle qu’une copropriété puisque la société n’est pas organisée pour le faire alors qu’elle l’est pour que l’argent du contribuable soit placé à des taux plus intéressant pour nous ? La moralisation de la finance pour assurer le développement de l’industrie n’est pas notre affaire. Vous nous dites que les capacités de remboursement des copropriétaires de votre immeuble sont assurées puisque leur pouvoir d’achat n’est pas modifié pendant la période de remboursement et nous ne demandons qu’à vous croire sur ce point. Mais notre problème n’est pas de savoir si nous avons confiance ou non en vous, pas plus qu’il n’est de savoir si votre demande concerne une demande de prêts individuels fonction de la situation particulière de chaque demandeur ou d’un prêt global pour l’ensemble de votre copropriété. Notre problème est de décider si nous préférons prendre le risque de perdre de l’argent en boursicotant plutôt que d’être assuré de ne pas en gagner en donnant suite à votre demande.

Balendard | 28 janvier 2010 à 19h57 Signaler un contenu inapproprié
Le chauffage et la copropriété

Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui veulent tout casser, il y a tout un monde. Les premiers rechignent à effectuer la moindre dépense et mettent en pratique l’adage : « le long terme est une succession de courts termes » en ne dépensant qu'exceptionnellement qu'au coup par coup. Les seconds souhaitent un minimum de planification et sont prêt à attaquer en justice les premiers pour remettre leur immeuble à niveau.et freiner la dévaluation de leur patrimoine

Essayons de résoudre ce dilemme

On constate que pratiquement toutes les formes d’énergie, mécanique, hydraulique, ou thermique sont omniprésentes dans notre environnement. Mis à part l’énergie thermique de la géothermique profonde utilisée pour le chauffage on utilise rarement l’énergie sans la transformer. Une chose est certaine ; on ne changera pas l'énergie, "Elle restera mécanique, hydraulique, thermique" Ce qui changera c'est la façon dont on converti ces formes d'énergies entre elles en profitant des propriétés de la matière"

L’énergie potentielle contenue dans la matière qui se trouve dans cet environnement est non seulement disponible et abondante, elle est parfois, cerise sur le gâteau, gratuite et proche de nous. On constate aussi que la masse de la matière est omniprésente dans la plupart des formules physiques qui quantifient les différentes formes d’énergies que l’homme a réussi à produire à partir de son transfert ou de sa transformation,

Notre passé nous apprend par exemple qu’il a d’abord réussi à transformer cette matière en énergie thermique avec la combustion du bois ou des combustibles fossiles et plus récemment des ordures ménagères.

Un passé encore récent datant des années 50 nous apprend qu'en manque d’énergie, il a également réussi à transférer l’eau de la retenue des barrages vers l’aval pour transformer son énergie mécanique potentielle en énergie électrique en passant par la case hydraulique à l’aide des turbines hydroélectriques.

Insatiable énergétivore, l’homme s’est ensuite transformé en apprenti sorcier en manipulant les chaînes atomiques de la matière avec la fission puis la fusion nucléaire. Les français ont par exemple brillamment réussi, à l'occasion de ces manipulations à la faire « disparaître» en générant de l’énergie électrique après être passé par la case thermique. La célèbre formule E=mc² reliant la masse de la matière « disparue » et l’énergie est une preuve supplémentaire de l’omniprésence de la matière dans toute forme de production d’énergie.

En passant à nouveau par la case thermique et sous réserve d’obtenir un niveau de température suffisamment élevé, l’homme est également en passe de réussir à produire de l’énergie électrique avec la géothermie profonde et le solaire thermique, solutions assurément plus intelligentes que celles consistant à utiliser la combustion des combustibles fossiles pour faire tourner des turbines à gaz ou pire encore des moteurs diesels pour entraîner des alternateurs.

Ce qui est surprenant dans les chaînes énergétiques les plus récentes évoqués ci-dessus est le fait que l’on passe à chaque fois par la case thermique pour générer l’énergie électrique, quitte à revenir au thermique pour se chauffer par effet joule malgré la mauvaise efficacité d’un convecteur électrique.

Quant à l'énergie électrique fournie par le solaire voltaïque, les éoliennes et les futures hydroliennes elles ne passent pas par la case thermique, ce qui explique probablement en partie pourquoi le prix de l'électricité qu'elles fournissent est si élevé. Heureusement, elles ne représentent en France qu'à peine 2% du total de notre besoin global en énergie. Elles de devraient donc pas trop grever le prix de revient de l’abondante électricité nucléaire et hydroélectrique avec lesquelles elles sont confondues.

Le français a fait une grave erreur en laissant s'implanter le chauffage par effet joule dans les immeubles anciens mal isolés. La confusion règne encore sur la façon d’aborder la rénovation thermique d’un immeuble ancien. Il faut dire que la différence entre les déperditions thermiques d’une habitation ancienne ne respectant pour finir aucune norme et une habitation récentes respectant les nouvelles normes environnementales est considérable. La première peut entraîner une consommation annuelle de fioul démesurée voisine de 50 litres/m² (Habitation correspondant à 500 kWh/m²) alors que les déperditions thermiques de la seconde, comprenant une isolation particulièrement performante entraîne une consommation annuelle limitée à 5 litres de fioul /m² (voire 3). Espérer atteindre un tel niveau dans un immeuble ancien se situant sensiblement au milieu de la fourchette disons 300 kWh/m² habitable est naturellement inenvisageable sauf à tout démolir.

Considérons deux immeubles anciens de même taille mal isolés et ayant tous les deux le même coefficient de 270 kWh/m² Supposons que les appartements du premier immeuble sont équipés d’un chauffage individuel par convecteurs électriques alors que les appartements du second bénéficient d’un chauffage collectif par radiateurs hydrauliques avec chaudière.
On peut dire que les propriétaires du premier immeuble n'ont pas de chance.
Bien qu'ils consomment tous les deux la même quantité d’énergie primaire la "douloureuse" ne peut qu'être plus importante pour le premier par le fait qu'il subit le prix du kWh thermique le plus élevé : celui de l’électricité. Facteur aggravant et sauf à engager des dépenses très importantes et à entraîner une gène importante pour ses occupants, il n'a pas la possibilité de faire évoluer son système de chauffage vers les énergies renouvelable et de bénéficier de leurs avantages financiers.

D'ailleurs, même s'il réussissait à atteindre l'ambitieux « label » de 90 kWh/m², dans la rénovation de leur immeuble et à réduire leur note de chauffage, il ne pourrait prétendre pour autant bénéficier de charges plus faibles que celui qui a la chance d’être équipé d’un chauffage collectif par chaudière avec un complément énergie renouvelable et qui continue pourtant à vivre dans son immeuble mal isolé et son coefficient de 270 kWh/m².

Pour sortir de ce mauvais pas, l’homme doit donc accepter de reconnaître son erreur.

Une faculté trop longtemps ignorée de la matière peut en effet heureusement l'aider à produire une énergie thermique bon marché en grosse quantité. Et ceci paradoxalement avec une petite quantité de matière. Il s’agit cette fois de la faculté de la matière à générer un transfert thermique lorsque qu’elle change d’état en passant par exemple de l’état liquide à l’état gazeux et inversement. Cette faculté liée à ce qu'on appelle la chaleur latente de la matière ou enthalpie ne peut être comparée avec la quantité d’énergie thermique considérable pouvant être dissipée par la fission ou la fusion nucléaire de la matière lors de la perte de masse. Ces transferts d’énergie thermique peuvent cependant être assez importants pour assurer le chauffage d'un gros immeuble en raison de l’aspect cyclique de cette transformation. Il y a donc urgence à réaliser que l’énergie thermique contenue dans la matière provenant de cette dernière transformation est une solution intéressante pour le chauffage des copropriétés. Les quelques précurseurs qui ont eu le courage pour leur maison et à titre individuel de s’engager dans cette voie, trop longtemps négligée pour le chauffage collectif, ont été récompensé. De plus, au moment où l'homme se sent responsable, probablement à tord, du réchauffement climatique, cette dernière solution devrait le rassurer puisqu'elle présente l'intérêt de refroidir notre environnement en fournissant une énergie thermique propre et gratuite puisque prélevée dans son proche environnement.

Les quelques idées générales ci après éclaireront je l'espère, la situation complexe de l'énergie. Des solutions concrètes et économiques existent maintenant pour le chauffage collectif des immeubles en zone urbaine, L'émergence d'une prise de conscience de la copropriété et de son syndic dans le domaine du chauffage durable est possible, elle passe dans le cas d’un immeuble équipé d’un chauffage collectif par chaudière par l'entretien des tuyauteries, la combinaison des techniques et un minimum de risque technologique.

balendard | 28 avril 2010 à 07h17 Signaler un contenu inapproprié

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