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Actu-Environnement

Inondations de novembre 2011 : des infiltrations d'eau dans deux installations nucléaires de Cadarache

Risques  |    |  P. Collet

Début novembre, les Bouches-du-Rhône et huit autres départements français ont été frappés par de violentes inondations. Lundi 5 décembre 2011, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rapporte que "Le centre [du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)] de Cadarache [Bouches-du-Rhône] a été confronté les samedi 5 et dimanche 6 novembre 2011 à un épisode pluvieux important qui a entraîné une montée rapide de nappe d'eau souterraine, ayant pour conséquences des infiltrations d'eau dans certains sous-sols des installations [du réacteurs nucléaire (1) ] CABRI et [le laboratoire d'examen des combustibles irradiés] LECA".

220 mm en 72 h

"L'exploitant a immédiatement activé son organisation d'urgence et les installations ont retrouvé une situation d'exploitation normale le lendemain de l'épisode pluvieux", explique l'ASN qui classe l'incident au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines).

L'inspection diligentée par l'ASN suite à cet incident a établi que "la crue des 5 et 6 novembre a été la plus importante jamais constatée sur le centre CEA de Cadarache". Avec des chutes d'eau évaluées à plus 220 mm en 72 h, pour une valeur annuelle moyenne d'environ 700 mm d'eau, "son niveau a notamment dépassé celui de la crue de 2008 qui sert de niveau de référence". Ainsi, "une nappe d'eau souterraine, sous l'effet de la saturation des terrains, est montée en quelques heures de plus de 20 mètres, entraînant ainsi la présence d'eau dans certains sous-sols des installations".

Révision de l'aléa de référence

"Dans ces installations, des dispositifs de pompage ont été activés et ont permis d'évacuer les eaux de remontée de nappe dans les réseaux d'eaux pluviales ou industrielles", rapporte l'ASN précisant que "les contrôles radiologiques réalisés sur les eaux rejetées ont indiqué la présence de radionucléides en très faible quantité (émetteurs alpha et bêta-gamma d'origine naturelle et tritium), sans conséquence sur l'environnement".

"Dans le cadre de la démarche de retour d'expérience relative à cet évènement, les inspecteurs ont demandé au CEA de reconsidérer l'aléa de référence pris en compte en matière de remontée de nappe et d'améliorer ses procédures d'évacuation des eaux pompées", conclue l'ASN.

1. Le réacteur CABRI est essentiellement utilisé pour la réalisation de programmes d'expérimentation permettant une meilleure compréhension du comportement du combustible nucléaire en cas d'accident de réactivité.

Réactions1 réaction à cet article

On lit que des contrôles radiologiques ont indiqué :
"la présence de radionucléides en très faible quantité (émetteurs alpha et bêta-gamma d'origine naturelle et tritium), sans conséquence sur l'environnement".
Rejet sans conséquence ? ?
Comment peut-on rejeter QUELQUE CHOSE sans AUCUNE conséquence ?
Si on rejette des radionucléides, cela a la conséquence d'ajouter des radionucléides dans le milieu naturel. Qu'on ne nous dise pas que des radionucléides ne sont rien. Sommes nous dans l'information ou dans la réassurance des populations ? Veut-on décrire ou veut-on minimiser ?
Le domaine de l'atome est un domaine où les détails comptent, et l'exactitude aussi, non ?
Ou bien, si cette approximation de langage est mineure, si ce sujet est mineur, peut-on par alors, s'il vous plait, autoriser l'OMS à enquêter sur l'impact de ces faibles doses sans en rapporter à l'AIEA ?
Questions bêtes sans doute : je ne suis pas expert. Ai-je quand-même le droit de les poser ?
Comme c'est difficile de demander de la prudence à un secteur nucléaire qui parie sur la prévisibilité des catastrophes naturelles, sur la prévisibilité des terroristes, sur la prévisibilité des erreurs humaines.
Comme c'est dur de questionner le travail de l'ASN sans entendre déjà les charges de ceux qui SAVENT ce qui est dangereux et ce qui ne l'est pas.

guillaume | 23 avril 2012 à 01h06 Signaler un contenu inapproprié

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