Alors qu'au niveau fédéral la législation sur le climat est au point mort, la Californie a jeté la semaine dernière les premières bases de son marché d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce marché est issu de loi Global Warming Solutions Act (AB 32) définitivement adopté en septembre 2006 et l'étape qui vient d'être validée par le California Air Resources Board définit les premières modalité de sa mise en œuvre. En novembre les électeurs californiens avaient rejeté une proposition défendue par les producteurs de pétrole et visant à suspendre l'application de la loi.
Ce sont donc 360 entreprises, possédant environ 600 usines, qui seront soumises au marché d'échange de quotas. En 2012, au lancement de la première phase du marché, seuls les producteurs d'électricité et quelques industriels seront concernés. La deuxième phase, qui débutera en 2015, inclura les industries liées à la distribution des produits pétroliers et gaziers. Le marché devrait couvrir à terme 80% des émissions de CO2 de l'Etat.
Selon les analystes de Point Carbon, une filiale de Reuters, le marché devrait voir son volume d'échange annuel passer de 1,7 milliards de dollars en 2012 à 10 milliards en 2016. Quant aux prix des quotas, ils devraient être d'environ 10 dollars en 2012 et atteindre 18 dollars en 2016. Selon les prévisions des spécialistes des marchés carbone, le futur marché devrait devenir le deuxième marché mondial derrière le marché européen.
Pour les trois premières années, au moins, les quotas seront alloués gratuitement aux entreprises.
