S'il a longtemps s'agit d'une question d'image, voire d'engagement volontaire de la part de certaines enseignes de grande distribution, le déploiement de camions de livraison plus propres est passé à la vitesse supérieure. L'une des raisons ? L'imminence des restrictions d'accès aux zones d'actions prioritaires pour l'air (zapa) pour les véhicules les plus polluants. Ce dispositif constitue en effet - aux côtés de l'accélération de la mise en œuvre des plans de prévention de l'atmosphère (PPA) l'une des réponses françaises aux problèmes de pollution atmosphérique aux particules fines (PM). Cette atteinte récurrente à la qualité de l'air vaut en effet à la France d'être poursuivie devant la CJUE (Cours de Justice de l'Union Européenne).
Multiplication des solutions techniques
Le recours au Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) a commencé à être déployé il y a plusieurs années. La combustion de ce carburant gazeux ne produit en effet que du CO2 et de la vapeur d'eau. Problème toutefois, les camions coûtent bien plus cher à l'achat, et comme le réapprovisionnement en carburant est limité aux seuls dépôts de GNV, la décote des véhicules est rapide sur le marché de l'occasion. Pourtant cette motorisation ne manque pas d'atout à l'instar d'un niveau sonore moins élevé.
De ce point de vue, le confort acoustique du 100 % électrique est indéniable. Outre l'absence d'émissions diffuses de gaz polluants (
Combiner les solutions
Le label Piek
Né en 1998 d'une réglementation néerlandaise visant à limiter le bruit des livraisons nocturnes, le label Piek est porté en France par le groupement professionnel Cemafroid qui en est l'organisme certificateur. La norme, qui peut être appliquée à des porteurs, des semi-remorques, des engins frigorifiques, voire à des Rolls, garantie un niveau sonore inférieur à 60 dB à 7 mètres, soit le niveau sonore d'une conversation entre deux personnes.
Selon le constructeur, l'hybridation permettrait de réduire de 20 % la consommation de gasoil tandis que le système de réfrigération cryogénique indirect éviterait l'émission de 15 tonnes de CO2 par an par rapport à un système de réfrigération traditionnel. Des atouts qui ont séduit le groupe Casino dans le but d'atteindre son objectif de réduction d'émissions de GES de 25% d'ici 2020.