L'Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec la Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC) et le gouvernement de Norvège, a lancé le 19 octobre une campagne mondiale de sensibilisation aux dangers liés à la pollution de l'air.
A l'heure où la pollution de l'air touche 92% de la population mondiale, selon les chiffres publiés par l'OMS le 27 septembre dernier, établis selon un nouveau modèle de qualité de l'air, la campagne "Respire la vie : un air pur. Un avenir en bonne santé (1) " sensibilise les villes et leurs habitants sur la protection de la santé des populations et de la planète des effets de la pollution de l'air qualifiée de "tueur invisible".
Suie et particules fines, méthane, HFC, ozone troposphérique... Selon l'OMS, la pollution de l'air tue près de sept millions de personnes chaque année soit près de 12% des décès dans le monde. Elle est responsable de 35% des décès liés aux maladies pulmonaires, de 27% des décès dus à une maladie cardiaque, de 34% des décès dus à un accident vasculaire cérébral et de 36% des décès dus à un cancer du poumon.
La campagne "Respire la vie" vise rien moins qu'à réduire de moitié le nombre de décès liés à cette pollution avant 2030 – année cible pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) adoptés par l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015.
Pour y parvenir, la Coalition pour le climat et l'air pur (2) entend accompagner les villes dans la mise en œuvre de politiques de prévention de la pollution de l'air. Elle sensibilise également les individus et les communautés sur les mesures à prendre au quotidien : arrêt de l'incinération des déchets, extension des espaces verts et choix de la marche ou du vélo.
L'amélioration des normes des véhicules, la priorité aux transports publics propres, ainsi que, dans les villes d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie, l'adoption de poêles et de combustibles alternatifs plus efficaces pour la cuisson, l'éclairage et le chauffage font également partie des actions mises en avant.