Le conseil régional des Hauts-de-France a approuvé le 8 juillet le protocole financier et de gouvernance du projet de canal Seine-Nord Europe. Ce protocole financier acte le principe d'un partage à 50% entre l'Etat et les collectivités, déduction faite des crédits européens. "L'adoption de ce protocole est un signe fort, il engage la Région Hauts-de-France comme l'ensemble des financeurs", a souligné la région dans un communiqué.
Le montant total du projet s'élève à 4,5 milliards d'euros HT, dont 40% financés par des fonds européens. Le projet de financement s'articule ainsi : 1,8 Md€ de l'Union européenne, dont 980 M€ sur la période 2015-2020, 1 Md€ de subventions de l'Etat et 1 Md€ des collectivités territoriales, dont plus de 302 millions d'euros pour la région Hauts-de-France.
Ce protocole financier pose les bases de la gouvernance de la société de projet qui sera composée de membres issus de l'Etat et des collectivités locales. "Nous pouvons désormais collectivement nous concentrer sur la phase de préparation du chantier dans l'objectif du premier coup de pioche à donner dès 2017", a salué Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des transports.
Long de 107 km, situé entre Compiègne (Oise) et le canal Dunkerque-Escaut (Nord), cet ouvrage connectera l'Oise et la Seine aux 20.000 km du réseau fluvial européen à grand gabarit. Il doit permettre le transport de chargements de fret fluvial qui atteindront, par convoi, jusqu'à 4.400 tonnes. Soit, pour le chargement d'un seul navire, l'équivalent des chargements de 180 poids-lourds.
Selon Voies navigables de France (VNF), le chantier du canal représenterait 10.000 à 12.000 emplois annuels pour une durée de cinq ans. "Au-delà de ces emplois directement liés au chantier, Seine-Nord Europe pourrait générer jusqu'à 50.000 emplois pérennes, à l'horizon 2050, liés aux activités logistiques et à l'exploitation de l'ouvrage", a fait valoir la région. Le canal Seine-Nord pourrait être opérationnel en 2023.