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Caoutchouc biosourcé : le projet Biobutterfly vise une industrialisation à l'horizon 2020

Biodiversité  |    |  D. Laperche

La mise en service d'une usine de production biosourcée de la matière première du caoutchouc, le butadiène, pourrait se concrétiser à l'horizon 2020, a projeté lors d'une conférence de presse Jérôme Fournier, directeur développement élastomères synthétiques et caoutchouc naturel chez Michelin.

Initié en 2013, l'objectif du projet Biobutterfly est de développer et commercialiser un procédé de production de butadiène biosourcé à partir de la fermentation alcoolique de biomasse. Il est porté par Axens, IFP Energies nouvelles (IFPEN) et Michelin.

"Nous souhaitons sécuriser l'approvisionnement en butadiène et limiter notre dépendance au pétrole", a précisé Jérôme Fournier. Le secteur des pneumatiques reste en effet le principal consommateur de cette matière première initialement d'origine fossile. Ce dernier doit anticiper la raréfaction à terme des ressources d'hydrocarbures comme les difficultés rencontrées par la filière de production de caoutchouc naturel (pour étendre les surfaces cultivées d'hévéa).

Trois types de sources carbonées ont été retenues pour ce projet : les déchets agricoles, forestiers et ménagers. "L'avantage, c'est qu'il ne présente pas de concurrence avec l'alimentation, note Didier Houssin, président d'IFP Energies nouvelles. La question de l'organisation de la filière amont est un élément important pour le succès de ces produits alternatifs".

L'unité industrielle prévue devrait être implantée à coté de Bordeaux (33) et pourrait présenter une capacité de production de 150.000 tonnes (pour une consommation de 850.000 tonnes, selon Michelin). L'idée étant d'atteindre l'engagement de Michelin de réduire de 20% l'empreinte carbone issue de l'utilisation de ses pneus d'ici 2030.

Concernant le prix seuil du pétrole, pour lequel le butadiène biosourcé devient compétitif, la question n'est pas encore complétement tranchée. "Les prix bas actuels ne permettraient pas d'être rentable aujourd'hui, reconnaît cependant Jérôme Fournier. Mais en 2020-2022, nous obtiendrons certainement un prix haut : le produit arrivera donc au bon moment".

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