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Actu-Environnement

La filière GPL attend des signaux forts des pouvoirs publics

Souffrant encore d'une mauvaise image, les véhicules roulant au gaz de pétrole liquéfié peinent à se développer en France, malgré leurs avantages environnementaux. La définition des véhicules propres, par voie réglementaire, est très attendue.

Energie  |    |  S. Fabrégat

Aujourd'hui, 260.000 véhicules roulent au GPL en France. Après avoir été dopées par le bonus écologique entre 2009 et 2010, les ventes de ces voitures ont chuté de 75.000 unités à 2.500 après la suppression de cet avantage en 2011. Seuls les véhicules GPL hybrides bénéficient désormais du bonus écologique.

“ Nous devons travailler sur la perception du produit ” Joël Pedessac, directeur général du CFBP
Pourtant, les infrastructures sont là : 1.750 stations service sur le territoire français, 30.000 en Europe. Et les avantages de ces véhicules sont nombreux, soulignent les acteurs de la filière. "Le GPL est autant adapté à la ville, grâce à ses faibles émissions, qu'à la route, grâce à son autonomie", résume Marc Teyssier d'Orfeuil, délégué général du Club des véhicules écologiques. Accessible (à partir de 8.000€ le véhicule neuf, 0,81 €/l en moyenne), le GPL a également des atouts sur le plan environnemental par rapport aux carburants classiques.

"Ses avantages sont réels : il produit moins de CO2, de NOx et de particules (17% de CO2 en moins que le gazole et 14% de moins que l'essence). Il n'émet pratiquement pas de particules", soulignaient le député EELV Denis Baupin et la sénatrice UMP Fabienne Keller dans un rapport sur les mobilités durables (1) , publié en février 2014 par l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques (Opecst). "C'est une ressource encore largement disponible", ajoutaient-ils.

A l'heure où la lutte contre la pollution atmosphérique devrait s'accentuer, le GPL pourrait donc tirer son épingle du jeu parmi les carburants alternatifs. Mais auparavant, il faudra redorer son image et qu'il soit reconnu comme un "véhicule propre". "L'avenir du GPL dépend essentiellement des consommateurs et des messages émis par l'Etat", constataient les élus de l'Opecst.

"Réhabiliter le GPL"

Le GPL est encore associé, dans l'esprit de beaucoup de personnes, au risque d'explosion. Pourtant, depuis 2001, l'installation de soupapes de sécurité est devenue obligatoire afin de renforcer la sécurité de ces véhicules. En 2006, l'interdiction d'accès aux parkings souterrains a ainsi été levée. Pourtant, de nombreux parkings sont encore dotés d'un panneau "interdiction aux véhicules GPL". Leur suppression était pourtant préconisée par Denis Baupin et Fabienne Keller.

C'est pour "réhabiliter le GPL" dans l'esprit des consommateurs que le Comité français butane propane (CFBP) et le gestionnaire de parkings QPark ont lancé le déploiement du panneau "bienvenue au GPL" dans l'ensemble du réseau. "Nous devons travailler sur la perception du produit", explique Joël Pedessac, directeur général du CFBP.

Des avantages dans le cadre des plans anti-pollution ?

Mais cette mesure ne sera pas suffisante. "S'il n'y a pas une vraie volonté des pouvoirs publics, le marché ne décollera pas", estime Joël Pedessac. "De manière générale, afin de promouvoir la mixité énergétique dans les transports, [il faut] accorder les avantages consentis aux voitures électriques aux autres types de voitures écologiques, et notamment les hybrides, celles fonctionnant au GPL, au GNV, à l'hydrogène ou à l'air comprimé", recommandaient Denis Baupin et Fabienne Keller.

Le projet de loi sur la transition énergétique prévoit de favoriser les véhicules "permettant l'atteinte de faibles niveaux d'émission" (tarification réduite pour le stationnement et les autoroutes, zones de circulation à faibles émissions …). La définition des véhicules propres doit encore être fixée par voie réglementaire. La reconnaissance du GPL parmi les véhicules écologiques pourrait être un accélérateur pour ce marché.

En attendant, de nombreuses régions accordent la gratuité ou une réduction pour les certificats d'immatriculation des véhicules GPL. Certaines villes, comme Bordeaux (33), Puteaux (92), Creil (60) ou Alès (30) ont adopté le "disque vert", qui offre aux conducteurs de véhicules à énergie alternative, dont le GPL, 1h30 de stationnement gratuit.

1. Télécharger le rapport
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-24058-rapport-gpl.pdf

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