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Lyon, Marseille, Paris : la pollution de l'air quartier par quartier

Ecoforum a mis en ligne les cartes de la pollution de l'air en couleur et en haute définition pour Marseille, Lyon et Paris. Ces cartes permettent de voir les niveaux de pollution en situation de fond et à proximité du trafic, quartier par quartier.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
   
Lyon, Marseille, Paris : la pollution de l'air quartier par quartier
Carte de pollution au NO2 au dessus de Marseille
   
C'est la première fois que les citoyens ont la possibilité de voir la pollution de l'air dans leur ville rue par rue, explique Victor Hugo Espinosa, président d'Ecoforum. L'association marseillaise a décidé de communiquer autour de trois cartes haute-définition et en couleur de la pollution atmosphérique pour les villes de Lyon, Marseille et Paris. Ces cartes, dont Ecoforum ne précise pas la manière dont elle les a obtenues, sont établies par les organismes de mesure de la qualité de l'air tels qu'ATMO PACA, ATMO Rhônes-Alpes ou AirParif.Nous souhaitions que les citoyens aient accès à ces études qui sont très intéressantes et qui peuvent permettre de faire bouger les choses. Elles révèlent la pollution globale de fonds, en mélangeant trafic et pollution de fonds, mesures de dioxyde d'azote et de particules fines. Grâce à ces cartes, on a tout pour faire le lien entre la pollution de l'air et ses effets sur la santé. On pourrait par exemple comparer ces cartes de la pollution avec les cartes des maladies comme le cancer et établir des liens.
Airparif prévient que ses cartes sont accessibles en permanence sur son site internet et actualisées tous les ans avec les meilleures technologies disponibles, c'est-à-dire pour plusieurs années, pour plusieurs polluants et avec trois échelles au choix : région Ile-de-France, agglomération parisienne ou Paris intra-muros.

Visualiser la pollution pour agir

Ces études révèlent que la pollution d'origine automobile (dioxyde d'azote, benzène, particules) peut être jusqu'à trois fois plus élevée dans des zones situées à proximité du trafic (voies de trafic de plus de 10 000 véhicules par jour et trottoirs attenants) que dans des quartiers ou rues moins fréquentés. Dans les centres-villes, la pollution est 30 % plus importante que dans les quartiers périphériques.
Pour renforcer son propos et l'accompagner d'une image forte, l'association Ecoforum a localisé sur la carte de la pollution de Marseille la position des établissements scolaires. A suivre, une deuxième carte qui permettra de visualiser l'emplacement des équipements sportifs par rapport aux zones où la pollution est forte : quand on fait du sport, on est encore plus sensible à la pollution de l'air, explique Emilie Déprés, porte-parole de l'association.

La publication de ces cartes est l'occasion d'alerter les citoyens, mais aussi les pouvoirs publics sur la pollution de l'air. Ecoforum demande d'ailleurs une généralisation de ces cartes, insuffisamment utilisées en France et en Europe, et une standardisation au niveau européen.
Selon l'association, l'aménagement du territoire, le Plan de Déplacements Urbains et tout projet urbanistique doivent tenir compte désormais de la pollution de l'air illustrée sur ces cartes.
Il faut des moyens importants pour développer ces études. Or, les budgets octroyés aujourd'hui aux associations de contrôle de l'air par les pouvoirs publics sont insuffisants par rapport à l'immensité de la tâche qui est à accomplir
, dénonce Victor Hugo Espinosa. Pourtant, quand on aura lié les problèmes de santé à leurs causes, on pourra agir beaucoup plus vite. Aujourd'hui, ça avance, mais timidement…

Un lien établi clairement entre pollution de l'air et santé

Gène respiratoire, allergies, asthme, cancers… Même à des niveaux faibles, la pollution de l'air a des effets néfastes sur la santé. Quelle que soit sa forme (particules fines, dioxyde de soufre, ozone ou dioxyde d'azote), la pollution atmosphérique peut avoir des répercussions graves, allant d'une baisse de la capacité respiratoire à une incidence sur la mortalité à long terme. Selon l'état de santé, la concentration des polluants dans l'air, la durée d'exposition et l'importance des efforts physiques réalisés, l'impact de la pollution peut être plus ou moins important. Les enfants, les personnes âgées, les personnes malades y sont particulièrement sensibles.
Le lien entre pollution de l'air et santé a d'ailleurs été maintes fois établi. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 3 millions de personnes meurent chaque année sous l'effet de la pollution atmosphérique, soit 5 % des 55 millions de décès annuels dans le monde. Cette pollution réduirait l'espérance de vie de neuf mois pour chaque Européen et engendrerait une augmentation des affections respiratoires telles que la bronchite et l'asthme. La pollution de l'air serait également responsable du développement de l'asthme et de nombreuses allergies chez les enfants.
Les particules fines (dont les particules émises par les moteurs diesels) sont particulièrement néfastes pour la santé. En Europe, 100.000 décès chaque année seraient attribuables aux expositions aux particules fines. Selon une étude réalisée par des spécialistes réunis par l'AFSSET (agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) en 2004, et portant sur 76 agglomérations françaises, l'exposition chronique aux particules fines serait responsable de 6 à 11 % de la mortalité par cancer du poumon (600 à 1.100 décès) et entre 5 et 7 % de la mortalité par maladie cardio-respiratoire (3.000 à 5.000 décès).

Réactions4 réactions à cet article

la qualité de l'air est pluridisciplinaire

je penses que les réseaux de surveillance de la qualité de l'air (ATMO)dispachés un peu partout, ne font partiellement leur travail. en effet, le domaine de la qualité de l'air est multipolaire, il faut des compétences pluridisciplinaire pour maîtriser les données succéptibles de trouver des solutions efficace aux besoins de la santé humaine et de l'écosystème.
je suis un observateur de ce domaine avec un bac+5,en géographie, spécilisé dans la qualité de l'air, mais je ne trouve pas du travail. sue ce je laisse mon mail si vous avez à me proposer un job.
cordialement

welcome | 04 septembre 2008 à 09h01 Signaler un contenu inapproprié
La pollution de l'air recule...

En france, et dans les pays industrialisés d'une manière générale, la pollution de l'air recule depuis les années "noires" de la décennie 70.
En effet, il suffit de voir le retour de nombreux lichens dans Paris ou Lyon pour s'en rendre compte. Ainsi que des abeilles et nombre d'insectes sensible à la pollution.
Nombre de médecins sérieux disent que l'air à l'intérieur de nos maisons et appartements est plus pollué et nocif que l'air extérieur.
La valeur seuil de la norme Ozone a été diminuée trois fois depuis la création de la loi sur l'air en 1996. Pour être fixée actuellement à 120µg/m3 alors que la loi la fixait à 240 µg/m3(http://admi.net/jo/19960420/ENVX9500182D.html ; http://aida.ineris.fr/textes/decrets/text0255.htm;
https://www.actu-environnement.com/ae/news/209.php4)
Même le seuil d'alerte a été révisé (de 360 à 180 µg/m3).
Pourquoi tous ces ajustements? Simplement parce que les seuils de la loi étaient déjà au dessus de la pollution réelle.
Il faut savoir 2 choses:
1) Le norme de 360 µg (pic de pollution) ne représente que le bruit de fond (teneur régulière) dans les années 70. la forte teneur en ozone et CO2 était le fait du chauffage par fioul et charbon, circulation automobile à essence (les catalyseurs de la réaction de l'ozone sont les NOx et les essences non brulées (COV) et l'industrie (fabrication électrique au chrabon et fioul avant le nucléaire). Tout ceci concourraient à la mise en place du SMOG dans les grandes villes. Le quel SMOG n'existe plus que dans les pays comme la chine (qui ont justement le même type de développement que nous dans les années 70 = centrale à charbon).
2) La teneur moyenne NATURELLE en ozone est de l'ordre de 80 - 110 µg/m3. La norme mise en place vise à atteindre cette valeur naturelle. Ce qui est impossible sans l'arrêt de toutes activités humaine (ce que veulent les tenants de la décroissance).

J'attend le jour ou enfin les mesures d'ozone réalisées par Airparif et consorts seront mise en comparaison avec les teneurs depuis 40 ans. Histoire de montrer comment tous ces gens "écolo-bien-pensants" manipulent le citoyen afin de lui faire avaler de nouvelles taxes.

daniel | 04 septembre 2008 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié
Re:La pollution de l'air recule...

Votre message est intéressant dans le sens qu'il donne une perspective historique. Toutefois l'auteur de l'article signale aussi que les pollutions diverses, meme si elles ont diminué, ont des conséquences importantes sur la santé. cf les conseils donnés aux personnes agés, très jeunes enfants,... de ne pas sortir de chez eux durant certaines périodes.

julie | 04 septembre 2008 à 17h22 Signaler un contenu inapproprié

Bojour.NOus habitons actuellement et par obligation à l'Estaque quartier de Marseille.le bruit genere par la circulation est infernal,je ne vous dis pas la pollutionqu'il resulte de cet état de chose.Mon épouse (qui a du diabete)se régale dans ce quartier et elle ouvre la fenetre et respire à plein poumons.Je lui dis que ca n'est pas bon pour notre santé mais elle ne peut pas se passer d'air, pollué ou non.

mimile | 25 juillet 2013 à 12h05 Signaler un contenu inapproprié

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