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Actu-Environnement

La CDC lance le Club carbone forêt-bois pour valoriser la séquestration du CO2 par la filière forestière

La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a présenté le 30 juin 2010, le Club carbone forêt-bois, son 3ème club dédié aux enjeux climatiques. Il vise à valoriser le carbone stocké par la forêt française et les produits à base de bois.

Gouvernance  |    |  P. Collet
   
La CDC lance le Club carbone forêt-bois pour valoriser la séquestration du CO2 par la filière forestière
   
Actuellement l'inventaire français des émissions de gaz à effet de serre (GES) ne rend pas compte de l'ensemble de la séquestration du CO2 par les forêts. En effet, la comptabilisation des émissions de CO2, dans le cadre du protocole de Kyoto, limite à 3,2 millions de tonnes le volume de CO2 déductible via la gestion forestière. Or, la séquestration des forêts françaises est de l'ordre de 70 millions de tonnes de CO2 par an. Par ailleurs, la forêt n'est pas concernée par le marché réglementé du carbone. Le Club se donne donc pour objectif de créer des outils innovants afin de valoriser ces réductions des émissions non prises en compte. De plus, pour Jean-Yves Henry, secrétaire permanent de l'Association des sociétés et groupements fonciers et forestiers (ASFFOR) cette rémunération des bénéfices climatiques ''permettra d'assurer la pérennité de la forêt'' en compensant la baisse des aides publiques.

Compensation carbone volontaire

Pour Benoît Leguet, directeur de la CDC Climat recherche, le vide actuel ''permet une liberté d'innovation car il n'y a pas de contraintes réglementaires''. Ainsi, le Club se basera sur le marché et les standards de la compensation volontaire, en vendant des réductions d'émissions issues de projets forestiers français aux entreprises ou collectivités locales qui souhaitent compenser leurs émissions de GES.

Le Club est ''une initiative de recherche et non pas de lobbying'' explique Benoît Leguet, précisant que le travail comportera trois volets et s'intéressera à l'ensemble de la filière, des forêts aux produits bois. Il s'agit tout d'abord d'analyser les mécanismes qui existent à l'international pour valoriser le stockage du CO2 tout au long de la filière. Le deuxième axe de travail consiste à mutualiser les retours d'expérience en matière d'amélioration des capacités de stockage du CO2. Enfin, le but final est la création d'outils économiques pour palier leur absence et rémunérer la séquestration. Par ailleurs, les travaux du Club se traduiront dans un référentiel de validation du stockage du CO2 dans les forêts et les produits dérivés du bois.

A terme le Club vise à rassembler le plus grand nombre d'acteurs intéressés par la réduction des émissions de GES grâce aux forêts françaises. Il s'agit notamment des pouvoirs publics, des acteurs de la gestion forestière, des entreprises qui souhaiteraient compenser leurs émissions via des projets forêt-bois, des intermédiaires financiers, et des collectivités territoriales intéressées par des projets locaux qui pourraient créer des emplois non délocalisables. Actuellement, le Club carbone forêt-bois réunit la CDC climat recherche, l'Office national des forêts (ONF) et l'ONF International, l'Institut technologique forêt, cellulose, bois-construction et ameublement (FCBA), la Société forestière de la CDC, la Forêt privée française, l'ASFFOR et le Syndicat des sylviculteurs du Sud Ouest (SySSO).

Réactions4 réactions à cet article

CCV

bonjour,

Dans le cadre de la recherche de CCV, les sylviculteurs sont ils impliqués?

Quid des résultats de ces études en sachant que 90% des forêts françaises appartiennent aux privés.

Ce serai avec plaisir de savoir que les propriétaires forestiers, participent au développement de cette démarche.

cordialement

forestiere | 01 juillet 2010 à 12h52 Signaler un contenu inapproprié
Re:CCV

Oui, la forêt privée est représentée via le groupent "la Forêt privée française" qui est un des membres fondateurs.

Je pense que pour être impliqué en tant que propriétaire il faut avoir une surface forestière importante (ou être dans un bassin forestier regroupant un nombre suffisant de propriétaires motivés par l'expérience). Apparemment les premiers projets pilotes montrent qu'on améliore de 4 tonnes à l'hectare et par an le contenu en CO2 des forêts via un entretient rigoureux. Cependant le coût de cet entretient revient à 16 euros la tonne. A cela il faut ajouter le coût de la certification pour valider les crédits. Ce coût est cher mais ne varie quasiment pas que le contrôle concerne 10 ou 1000 hectares.

Au final, il faut donc de grandes surfaces pour faire des économies d'échelle. Parce qu'à 16 euros la tonne avant certification ça risque d'être cher pour un marché de compensation volontaire dont les prix de vente final (en incluant le bénéf du vendeur) de la tonne de CO2 sont souvent moindre. Une solution serait de mettre en avant la qualité des crédits par rapport à des projets de réductions des émissions dont la réalité est parfois douteuse...

Pour finir, il me semble qu'il y a des expériences du même type au Canada. De mémoire, le prix de la tonne de CO2 pour compensation est 10 fois plus chère que pour les projets forestiers dans les pays en développement ($100/tCO2 contre $10). MAIS il existe malgré tout un marché. Notamment parce que je crois que ce projet canadien vend des crédit ex-post (c'est à dire une fois que les réductions sont réelles) et non ex-ante (les crédits sont vendu au démarrage du projet, qu'il aboutisse ou non). Cette question ex-post vs ex-ante est cruciale dans le domaine forestier car vendre des crédits CO2 lorsque l'on plante un arbre ne garanti en aucun cas que celui-ci arrivera à maturité et aura bel et bien absorbé le CO2 vendu...

wareika

wareika | 01 juillet 2010 à 16h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:CCV

oui, les forestiers prives sont membres fondateurs du club, ils travaillent sur le dossier cqrbone depuis 2007, que ce soit l`IDF ou la federation des syndicats de proprietaires, avec l`INRA notamment. le club est bien une initiative collective.
la petite taille des proprietes ne doit pas etre un obstacle aux projets carbone, des initiatives de regroupements sont a l`etude.
Oxygene

oxygene | 01 juillet 2010 à 19h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:CCV

Les grands mots sont de sortie, car en définition de "forestiers privés" nous nous adressons à qui?

Certainement pas à celui qui plante, entretien, et paye des impôts sur ses parcelles.

Cette notion de "propriétés privées" est complètement galvaudé, puisqu'il semble que cela s'adresse aux représentants ou pseudos représentant des intérêts qui incombent à ces structures.

Car à ce jour, rien ne laissait présager une telle information sur le carbone, avec le cout d'achat, les normes, la valeur de stockage...

Puisque cela est très intéressant pour des revenus complémentaires, pourquoi le CRPF ne consulte pas, ou n'informe, en commençant par les détenteur de PSG ?

Puisque certaines structures ne semblent pas avoir le temps de communiquer, nous sommes preneurs d'informations comme:
- qui contacter pour les normes d'agrément carbone.
- qui achète.
- le cout à l'hectare en fonction des essences.
- les stations de montagne, sont elles prisent en compte.
- la déclaration fiscal, si il y en a une.

Comme vous pouvez le constater, il y a une forte attente.
C'est avec plaisir que nous récoltons toutes informations, adresses, noms, organismes... sur ce sujet.

Au plaisir de vous lire.

forestiere | 02 juillet 2010 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié

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