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Actu-Environnement

Le secteur de la rénovation énergétique des maisons individuelles s'organise autour d'une certification

Afin de garantir des économies d'énergie, les professionnels de la rénovation mettent au point une certification. Baptisée « maison rénovée », elle sera délivrée à des maisons individuelles ayant gagné deux classes de performance énergétique.

Energie  |    |  F. Roussel
   
Le secteur de la rénovation énergétique des maisons individuelles s'organise autour d'une certification
© Frog
   
Dans le cadre des débats du Grenelle de l'environnement, un objectif ambitieux a été proposé et figure dans le projet de loi Grenelle 1 : réduire de 38% d'ici à 2020 la consommation énergétique du parc de bâtiment français. Autrement dit, la France a environ 12 ans pour réduire la consommation moyenne de son parc de 400 kWh/m2/an aujourd'hui à 250 kWh/m2/an en 2020.

Sachant que le renouvellement du parc est d'environ 1% par an, il ne faut guère compter sur les constructions neuves pour atteindre cet objectif. La rénovation de l'existant est la principale voie de réussite. Mais ce ne sera pas chose aisée car cela concerne plus de 30 millions de logements et plus de 814 millions de mètres carré de bâtiments tertiaires chauffés. L'Etat a prévu de montrer l'exemple avec ses bâtiments publics et a récemment mis en place une réglementation thermique pour les bâtiments de plus de 1.000 m2. Mais pour les logements privés et notamment les maisons individuelles, l'atteinte de l'objectif va reposer sur la bonne volonté des propriétaires à investir dans des travaux.

Un marché dynamique mais insuffisant pour atteindre les objectifs

En France, les maisons individuelles représentent plus de 13 millions de logements. Jusqu'à maintenant le marché de la rénovation a été très dynamique. Selon une étude du cabinet « Développement Construction », il a représenté en 2007 plus de 60,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour les entreprises du bâtiment, soit 45 % de l'ensemble de l'activité du secteur. Le montant des travaux réalisés dans les maisons individuelles a atteint 23,9 milliards d'euros. Ces travaux consistent principalement à améliorer l'habitat en matière de salubrité, de sécurité, d'isolation ou d'accessibilité, de remettre la maison en conformité avec les réglementations ou encore d'améliorer la performance énergétique.

Cependant, selon une étude de l'Observatoire Permanent de l'Amélioration Energétique du logement moins de 10% des logements rénovés atteignent un niveau de performance énergétique en accord avec les objectifs fixés. En effet, cette préoccupation n'est pas encore primordiale pour les ménages qui désirent rénover leur maison et bien souvent ils ne font pas appel à un professionnel capable de leur proposer une enveloppe de travaux globale mais à un artisan ou des entreprises souvent spécialisées dans un seul corps de métier.
De plus, les professionnels ne conseillent généralement pas à leurs clients une maîtrise globale de l'énergie et se limitent aux désirs du client. Par exemple, pour les chauffagistes, l'absence d'installation d'une chaudière performante est principalement liée au fait que le client décide de remplacer sa chaudière à l'identique. Seuls 9 % des artisans ou entreprises ayant installé une chaudière standard ont proposé un produit plus performant.

L'approche de la rénovation va devoir évoluer

“ on est aujourd'hui sur un marché de niche, il faut en faire un marché de masse ” Patrick Nossent
Il semble donc plus qu'urgent de faire évoluer les méthodologies. Les professionnels du bâtiment semblent conscients de cette situation et cherchent à faire évoluer les artisans vers une approche globale.
Mais il va surtout falloir encourager les propriétaires à rénover et à se tourner vers les professionnels formés. C'est dans cet objectif que les professionnels du secteur se sont regroupés autour de l'organisme certificateur Cequami pour mettre au point une certification de travaux baptisée « maison rénovée ». Filiale du CSTB et de l'association Qualitel, Cequami veut proposer d'ici quelques mois une certification permettant de garantir aux clients la qualité des travaux et par conséquent les économies énergétiques dont il pourra bénéficier.

Les professionnels ont défini un premier référentiel qu'ils vont tester pendant plusieurs mois sur le terrain dans le cadre d'une dizaine de chantiers de rénovation. Ce référentiel regroupe plus de 25 exigences en terme d'organisation, de qualité des services et de qualité technique des maisons rénovées auxquelles les maîtres d'ouvrage devront se conformer pour qu'au final la maison soit certifiée. Cequami vérifiera le bon respect de ce référentiel pendant toute la durée du chantier, de l'état des lieux à la livraison, par des audits sur site et des enquêtes de satisfaction.

Cette certification sera ouverte à tous les professionnels du bâtiment qu'ils soient artisans, architectes, ou constructeurs de maison individuelle du moment qu'ils prouvent leur capacité à proposer une solution globale et efficace à leur client et à s'y tenir au moment des travaux. S'ils ont convaincu, ces professionnels seront porteurs de la certification. Autrement dit tous les chantiers qu'ils réaliseront par la suite seront certifiés « maison rénovée ». Cequami s'assurera que le professionnel continue par la suite à appliquer le référentiel.

Une certification à plusieurs niveaux d'exigences

Les professionnels auront le choix entre plusieurs niveaux d'exigences : certification « de base », option Haute Qualité Environnementale (HQE) et option Bâtiment Basse Consommation (BBC). Concernant la performance énergétique, la certification de base impose de gagner au minimum une classe selon la classification du Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Pour les maisons très consommatrices classées E (231 à 330 kWh/m2/an), F (331 à 450 kW/m2/an) et G (> 450 kW/m2/an), les travaux devront systématiquement aboutir à la classe D (151 à 230 kW/m2/an).

Avec cette certification, les professionnels espèrent structurer le marché de la rénovation énergétique : on est aujourd'hui sur un marché de niche, il faut en faire un marché de masse, explique Patrick Nossent, Président de Cequami. Cette expérience va servir à nos professionnels pour offrir un vrai service aux clients, estime Patrick Liebus, Vice président de la CAPEB.

Pour les artisans et autres professionnels, cette certification sera surtout un moyen de se démarquer alors que pour les clients, elle devrait garantir des économies d'énergie. Cequami espère également que la certification servira de preuve aux clients souhaitant obtenir des financements. Rappelons que pour encourager la rénovation, l'Etat est en train de mettre en place un éco-prêt à taux zéro de 30.000€. Sachant que selon les premières rénovations conduites dans le cadre du projet MITECH porté par la fondation Batiment-Energie, il faut compter 15.000€ pour changer de classe de performance énergétique, l'éco-prêt semble suffisant pour répondre aux exigences de la certification.

Cette certification devrait être opérationnelle pour septembre prochain.

Réactions13 réactions à cet article

réno mode Céquami

Cette certification constitue le meilleur moyen de "tuer le gisement". Alors que tous les professionnels sérieux s'accordent sur une performance de 80 kWh ep/m2/an, la certification va valider des réponses à plus du double. Lorsque les coûts d'énergie, associés à une certaine raréfaction de la ressource notamment, deviendront trop élevés, qui aura les moyens de revenir sur un investissement récent ? D'autant que, lorsque la réno est engagée, ce ne sont pas les quelques cm d'isolant supplémentaires qui coûtent le plus.
Autre question : qui va contraindre des propriétaires, qui n'avaient pas les moyens d'acheter ces maisons, et pas davantage de les entretenir ? D'autant que l'enchérissement de l'énergie plombera les ménages dont les maisons sont éloignées du lieu de travail. Il faudra choisir : travailler ou isoler.
On observe depuis plus de 25 ans ce que les propriétaires de maisons individuelles groupées achètent après la fin du crédit. Pas un cm2 d'isolant. Si on change les fenêtres, 56 % sont à Th6 (source étude ANAH). Ce qui se voit, mais pas encore ce qui est efficace.
Une telle mesure est vraiment partielle, et ne peut que nuire à des objectifs plus ambitieux. Une approche plus quantitative que qualitative. C'est vraiment dommage.

Anonyme | 09 février 2009 à 21h09 Signaler un contenu inapproprié
Sauter deux classes, ou redoubler ?

Toute action de rénovation s'appuyant simplement sur le gain d'une ou deux classes énergétiques apparaîtra dans quelques années comme un formidable gâchis de temps, d’argent et de moyens humains.
L’objectif du facteur 4 (voire plus) et l’ambition des – 38 % du Grenelle imposent de rénover directement et en profondeur au niveau 80 kWh par m2 SHAB en énergie primaire pour chauffage et eau chaude. On ne rénove par petits bouts d'isolant, 5 cm puis 5 cm supplémentaire 10 ans après …
De plus l’instrument de mesure (3CL) que j’ai eu l’occasion de comparer à des outils plus détaillés, présente des défauts intrinsèques considérables.
Conclusion : on soigne les logements énergivoraces avec un peu d’aspirine et le thermomètre est faux.
Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Thierry SALOMON
Ingénieur énergéticien

th.salomon | 09 février 2009 à 22h40 Signaler un contenu inapproprié
Défendons nous contre la demi mesure

je ne vais faire qu'une proposition concernant la rénovation du cadre bâti dans une démarche de qualité environnementale. Elle se décompose en deux mesures complémentaires.

Je ne reviendrait pas sur l'importance du secteur de la rénovation et le challenge, qui consiste à rénover un parc immobilier majoritairement très éloigné des normes environnementales et énergétiques satisfaisantes, pour atteindre dans un temps très court les objectifs nécessaires à la participation effective de ce secteur à la lutte contre le réchauffement climatique et à son adaptation aux nouveaux cadres urbanistique, social, environnemental, économique et sociétal qui va présider à nos destinées dans les années à venir.

La première mesure consiste à rendre obligatoire au moment du transfert de propriété la rénovation de l'habitat ancien en appliquant des normes environnementales larges ne se limitant pas qu'à la problématique énergétique et dont les objectifs seront réalistes et donc ambitieux - classe A ou B . Le moment choisi qu'est le transfert de propriété permet "économiquement" cette obligation par un rééquilibrage naturel des prix. En effet la part trop importante qu'à pris le foncier dans le prix de "l'habiter" et qui n'est qu'une bulle financière génératrice de profit "malsain pour les qualités de vie de l'ensemble de la population" aura tendance à diminuer et à libérer des sommes conséquentes pour les travaux nécessaires. De plus cette première mesure accompagnée par la mesure suivante mobilisera facilement une partie de l'épargne. Ensuite, l'incitation économique intelligente par l'état et les collectivités est tout à fait facile à mettre en oeuvre en évitant par exemple l'écueil des critères de financement inadaptés de l'ANAH . Pour terminer c'est une mesure qui développe l'activité de proximité et relocalise l'économie.

Cette deuxième mesure consiste à accompagner tous ces maîtres d'ouvrage occasionnel dans une démarche ou il manque de repère.
En effet, aujourd'hui, l'information, les connaissances, les techniques, les règles de l'art que ces maîtres d'ouvrage occasionnel devraient au moins appréhender leurs sont aujourd'hui uniquement diffusées par des vendeurs ou des commerciaux; d'où leurs réticences à engager des travaux souvent lourd.
Ils y a donc tout un secteur de conseil et d'accompagnement à en partie créer et et en partie revitaliser.
- Revitaliser, par la formation à la qualité environnementale du cadre bâti et par l'accessibilité économique, du tissu professionnels des architectes, dont c'est le métier, et qui ont abandonné ce secteur économiquement non viable et pour lequel ils n'ont pas de formation spécifique.
- Créer, par la mise en place d'un réseau de conseil et d'accompagnement, s'inspirant des EIE, espaces info énergie et des accompagnement d'OPAH , opération programmé d'amélioration de l'habitat. Ce réseau pourrait s'appeler Espace info environnement du cadre bâti. Même si ce réseau s'appuie sur les EIE actuels, il devra impérativement avoir un maillage plus important et des conseillers adaptés à ces nouvelles contraintes qui nécessite, au delà de l'approche énergétique, une approche transversale des problèmes.
Par contre, pour exister, ce réseau devra presque impérativement sortir du cadre administratif de l'ADEME qui bloque à tous ses niveaux une telle évolution depuis plusieurs années. Ce blocage vient de sa structure elle même qui est principalement thématique et dirigée vers des interlocuteurs structurés tel que les professionnels et les gros maîtres d'ouvrage. La conséquence est qu'elle appréhende mal la transversalité appliquée à des secteurs non structurés comme le sont tous les maîtres d'ouvrage occasionnels. C'est une problématique "génétique" qu'il semble aujourd'hui difficile à dépasser
La création de ce réseau est la mesure la plus importante, car c'est elle qui va créer l'envie de faire, rendre cette envie concrète et permettre aussi, ainsi rassuré, la mobilisation de l'épargne. Elle est absolument obligatoire pour la réussite de la première proposition d'obligation de rénovation environnementale.

Christiano | 09 février 2009 à 23h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:un pilote dans l'avion

Bonjour,

J'ai supprimé votre réaction. Pourquoi me direz-vous ? Parcequ'elle est non-constructive et n'apporte rien au débat. Que vous n'appréciez pas cet article, c'est votre droit, mais si vous souhaitez le critiquer, faites le constructivement !

Bien à vous.

David Ascher
Directeur de la publication.

David Ascher | 10 février 2009 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié
Certifier un logement "D" ?!

Comment peut-on oser envisager de donner un certificat de bonne gestion énergétique à un bâtiment classé D ??
j'appuie les messages précédents : seule une rénovation "bien du 1er coup" doit être encouragée (et même plutôt rendue obligatoire) !

Xavier | 10 février 2009 à 11h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sauter deux classes, ou redoubler ?

Bonsoir Thierry,
Tu as complètement raison, mais comme en même temps il faut prendre en compte le budget disponible du maitre d'ouvrage, je propose la démarche suivante : faire les travaux par étape et non par épaisseur d'isolant, autrement dit ne pas lésiner sur la qualité mais réaliser progressivement :
-1- reprise des combles avec 30 cm (après tassement) de ouate de cellulose, soit un R supérieur à 7.5 et un confort garantit ;
-2- changement des menuiseries extérieures Ug 1.1 ;
-3- isolation extérieure (R sup à 2.5) : par étapes si nécessaire le mur Nord, puis l'Est et les autres
Plusieurs clients ayant des difficultés avec leurs banques ont fait ce choix là et du coup cette certification ne peut ni m'intéresser ni les intéresser
amitié
Bénigne Joliet, gérant AVENIR BOIS ISOLATION

Anonyme | 10 février 2009 à 22h25 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sauter deux classes, ou redoubler ?

quel thermomètre proposez-vous ?
la méthode 3Cl a sûrement quelques lacunes, mais elle est reconnue par tous et relativement transparente. Elle constitue donc une bonne échelle de mesure, non ?

Anonyme | 12 février 2009 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:Défendons nous contre la demi mesure

Merci Christiano de cette excellente analyse.

Je ne sais comment la première mesure à savoir l'obligation de rénovation écologique de la maison à l'occasion de sa vente peut être proposée et mise en oeuvre. Il faut au moins et déjà une volonté politique ferme et déterminée : cela est-il envisageable ?

Pour la deuxième mesure : tout à fait d'accord. Je signale à tout hasard l'existence récente d'un réseau de consultants qui répondent parfaitement aux critères développés, à savoir un accompagnement de la maîtrise d'ouvrage pour, à partir du bilan de l'existant, y voir plus clair dans le panel des actions possibles de rénovation et surtout pour détecter les actions prioritaires en fonction de leur impact positif sur le "rendement" énergétique de la maison : le réseau Greeneo s'attache à répondre de manière concrète et juste à cette problématique.

Bernard Mercier, consultant Greeneo

Bernard | 12 février 2009 à 12h18 Signaler un contenu inapproprié
Re:Défendons nous contre la demi mesure

Ca me semble une excellente analyse, et l'idée de la première proposition fait son chemin. C'est une mesure facile à mettre en oeuvre, pour peu qu'il y ait la volonté politique.

La 2ème est peut-être plus difficile à activer, mais l'idée est à travailler

Armand | 12 février 2009 à 20h53 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Sauter deux classes, ou redoubler ?

Attention, le fait qu'une méthode soit "reconnue et relativement transparente" ne constitue pas une condition suffisante pour en faire une bonne échelle de mesure.

Il est vrai qu'en intervenant sur le bâti à l'aide de demi-mesures, on peut "tuer dans l'oeuf" le foyer d'économies d'énergies potentielles.
Mais la mise en place, de manière progressive, de solutions perennes pourrait effectivement être une bonne solution pour la plupart des ménages, qui ne peuvent pas investir d'un seul coup dans de grosses rénovations.

Reste à savoir si on peut réussir à bâtir un référentiel, un "thermomètre", comme vous dites, qui peut tenir compte de ce fait.

Nicolas Naud | 16 février 2009 à 13h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sauter deux classes, ou redoubler ?

Avant de rénover, n'importe comment, il faudrait d'abord penser à hiérarchiser les travaux.
Aujourd'hui la hiérarchisation est principalement conditionnée au crédit d'impot que l'on peut tirer de l'acquisition d'isolants, de menuiseries et autres produits "surcôtés" à l'achat.
Dans les quelques messages de réaction que je viens de parcourir on ne parle pas de "contrôle" ni d'audit avant travaux.
Ce point là a complètement été oublié (volontairement peut être) des "travaux" donnant lieu à subvention ou crédit d'impot.
Donc, peu ou pour insidire aucun particulier (c'est bien de lui qu'on parle dans ce texte) n'envisage de s'entourer de conseils neutres et objectifs de professionnels compétents et spécialisés pour faire un véritable "check up" avec des moyens autres que le fumeux (j'ai bien écrit "fu") DPE, qui n'est qu'un paliatif pour répondre à la directive européenne de mise en place de moyens de réduction des GES.
Aucunement dans vos discussions, je n'ai vu apparaître une seule fois le "contrôle" de la ventilation, son dimensionnement, le contrôle de son débit, et encore moins une allusion à l'étanchéité à l'air de l'enveloppe.
Surprenant !!
Stop au lobbing de l'isolation à tout va, n'importe comment, n'importe où. (Mais donnant droit à du crédit d'impot compensé par le surcout des produits... à qui profite le marché?)
Stop au lobbing du double vitrage (voire triple) posé n'importe comment, à des prix outranciers, avec surtout aucun respect du contexte de l'existant.
Continuons à isoler, à sur-isoler, sans nous intéresser à la ventilation, et nous serons bientot les rois de la "cocotte minute".
Peut être aura t'on ainsi réhabilité la pauvre société SEB...
Continuons aussi à dépenser des millions d'euros pour des thermographies aériennes, qui ne sont que des moyens de dédouaner des politiciens, régionaux, départementaux, avec force de rejet de GES lors des relevés aériens.
Ces "pseudos" images thermiques "modélisées" ne peuvent donner qu'un très pale aperçu de la réalité du comportement thermique d'un bâtiment, dont on ne sait, lors de la réalisation des prises de vues aériennes s'il est occupé, chauffé ou non.
Qui plus est quand l'interprétation de ces cartographies est confiée à des "incompétents" qui au seul vu de la couleur "rouge" des points sur une bâtiment crient "au gaspi"... sans chercher à comprendre quel est la réalité de ce point "dit chaud".
Regardez la plaquette de la thermographie aérienne de la NCA
(Nice Cote d'Azur) et vous comprendrez peut être mes propos.
(Si vous ne comprenez pas, je me ferais un plaisir de vous l'expliquer)
Rien n'est plus performant qu'une thermographie intérieure du bâtiment permettant de localiser les "ponts thermiques", les parois froides, les fuites d'air au travers de l'enveloppe.
Arrêtons de jeter l'argent public pour des opérations de com" et non pas pour de véritables opérations de contrôles de l'efficacité énergétique des constructions.
Il est manifeste que les rénovations thermiques engagées depuis plusieurs années sur le simple principe de mettons de l'isolation et remplaçons les fenêtres n'ont pas atteint leur objectif de performance (voir un rapport de l'ADEME sur le sujet)
Alors puisqu'on n'a toujours pas de pétrole, essayons d'avoir de BONNES idées et de les mettre en application surtout.

Nous avons les moyens de rénover efficacement, mais pas à seulement avec des injections de "crédit d'impôt" à dose homéopathique. Entamons un véritable bilan de santé avent de procéder à de la chirurgie "esthétique"

P FRANCAIN - SIRTEME
Infiltrométrie et Thermographie

titouane | 17 février 2009 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:Certifier un logement

Je partage l'avis de Xavier : mettre comme condition de sauter deux classes énergétiques est une condition nécessaire, mais certainement pas suffisante. Il faut absolument y adjoindre une seconde condition comme par exemple atteindre au moins la classe C à l'issu de la rénovation.

Jean-Michel

GREENEO54 | 26 février 2009 à 08h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Sauter deux classes, ou redoubler ?

Concernant les actions de contrôle, il s'agit là je pense d'un problème de culture. On ne contrôle pas ou peu dans le bâtiment.
Le gap va être difficile à franchir.
Charge à nous de marteler pour faire passer le message.
Patrick ROISIN

Anonyme | 26 février 2009 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié

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