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Actu-Environnement

Chauffage au bois : trop d'appareils encore polluants et de faible rendement

De plus en de plus de particuliers optent pour le chauffage au bois. La consommation reste toutefois stable grâce à l'amélioration de la performance des appareils, même si nombre d'entre eux restent encore polluants et peu efficaces.

Energie  |    |  L. Radisson

Les dernières données dont disposait l'Ademe en matière de bois énergie dataient de 2000. C'est la raison pour laquelle elle a fait réaliser une étude détaillée (1) sur le chauffage domestique au bois, dont elle a publié les résultats le 24 octobre.

Baisse moyenne de la consommation de bois

Que nous apprend cette étude ? Premier constat, les Français sont de plus en plus nombreux à se chauffer au bois : 7,4 millions contre 5,9 millions en 1999. Mais cette croissance n'implique pas une hausse de la consommation globale de bois, la consommation moyenne par ménage étant en baisse. "Cette baisse est due à une meilleure isolation des logements et à un meilleur rendement des appareils utilisés, des équipements de plus en plus performants étant apparus depuis 10 ans", explique l'Ademe.

Trois facteurs ont contribué à l'essor du bois dans le chauffage des maisons individuelles : des appareils plus efficaces, leur compatibilité avec la performance énergétique des logements, et l'augmentation du prix de l'énergie. Le prix du bois reste en effet compétitif vis à vis de l'électricité, du fioul et du gaz, souligne l'Ademe, même s'il a augmenté sous l'effet de la professionnalisation des approvisionnements et de la demande en bûches de 50 cm, qui nécessite une coupe supplémentaire.

Des équipements de plus en plus performants

Les rendements des appareils de chauffage sont passés de près de 50% en 2000 à plus de 70% aujourd'hui. Quant aux émissions de particules, elles sont divisées par dix entre un foyer fermé antérieur à 2000 et un appareil labellisé "Flamme verte" 5 étoiles.

La qualité du combustible ne doit pas non plus être négligée, souligne l'Ademe, l'utilisation d'un combustible trop humide ayant pour conséquence d'augmenter les émissions polluantes. L'étude révèle d'ailleurs que les particuliers sont attentifs à l'essence du bois et à la durée de séchage, mais le sont beaucoup moins à l'égard des pratiques d'allumage et de chargement, ainsi qu'à la qualité de l'appareil.

"Le parc d'appareils au bois se renouvelle", souligne toutefois l'étude, 28% d'entre eux ayant moins de cinq ans. Mais elle relève aussi que "la marge de progression demeure importante" : 50% des utilisateurs ont un appareil de plus de dix ans ou un foyer ouvert. La majorité des appareils utilisés par les ménages sont en effet des inserts ou des cheminées à foyer fermé dont l'âge moyen est de 15 ans. "Ce qui représente un marché potentiel de 3,3 millions d'appareils à changer", souligne l'Ademe.

Forte contribution à la pollution atmosphérique

Du fait de l'ancienneté du parc, le chauffage au bois peut "en période hivernale, dans certaines régions, contribuer fortement à la pollution atmosphérique", rappelle l'Ademe. L'exemple de la pollution de la vallée de l'Arve en Haute-Savoie est là pour le montrer, même si l'opération pilote en cours devrait permettre de changer les choses.

Or, d'après l'étude, seuls 6% des foyers interrogés ont conscience que le chauffage au bois peut être une source de pollution de l'air, 40% ayant même le sentiment qu'il a un impact positif. L'évocation de mesures de restriction est donc logiquement jugée injuste par ses utilisateurs "qui ont la conviction d'avoir fait un choix écologique".

Pour améliorer l'impact environnemental de ce mode de chauffage, en particulier dans les zones sensibles, l'Ademe recommande de réduire l'utilisation des appareils individuels les plus émetteurs de polluants et de les remplacer par les équipements les plus performants. Mais aussi de poursuivre le travail de pédagogie sur les bonnes pratiques d'utilisation des appareils et le choix du combustible.

1. Télécharger la synthèse de l'étude
http://ademe.typepad.fr/files/synth%C3%A8se-etude-chauffage-domestique-au-bois.pdf

Réactions39 réactions à cet article

Il serait bon de rappeler aux communes et particuliers qu'il est bien plus performant, économique et simple d'approvisionnement et de fonctionnement d'avoir des réseaux de chaleur alimentés par des chaufferies qui peuvent utiliser plusieurs énergies dont bois de tous types, biogaz, solaire etc selon les situations, que de multiplier les équipements individuels chers, souvent polluants car pas toujours bien entretenus et qui nécessitent de multiples déplacements par rapport à une chaufferie centralisée. Les communes devraient donc s'occuper de développer plus les réseaux de chaleur quand c'est optimal et les particuliers concernés plus de l'isolation de leur logement plutôt que d'investir dans des chaudières bois et équipements coûteux ! A l'inverse pour l'électricité il est plus performant de produire sur place avec des panneaux solaire hybrides qui captent la quasi totalité de l'énergie solaire (thermique + photovoltaïque) et qui font à la fois l'eau chaude et le chauffage en grande partie et peuvent couvrir la consommation électrique. Et quand on construit on utilise par exemple des fondations géothermiques comme Fondatherm, c'est encore un gain durable supplémentaire pour aller droit au but de l'efficience énergétique optimale !

Energie+ | 26 octobre 2013 à 01h36 Signaler un contenu inapproprié

Dire a quelqu'un qui se chauffe au bois qu'il est aussi polluant qu'un camion ou un véhicule diesel semblera une provocation! Expliquer que les poussières ou les fumées sont une cause importante de pollution est un message qui passe mal. Quand on apprend que les écologistes ont interdit le chauffage au bois à Paris pour cause de pollution on est en droit d'être , pour le moins, choqué! (les alternatives sont le chauffage au gaz, à l'électricité, voire au fuel??)

ami9327 | 27 octobre 2013 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié

En marge de ça, quand on voit dans le sud de la France (var, bord de mer) que les gens, y compris les entreprises de paysages brulent les déchets vert dans les jardins, on peut se poser des questions sur la réelle volonté de faire changer les choses

lio | 28 octobre 2013 à 12h40 Signaler un contenu inapproprié

Propos de Philippe Richert, président du Conseil National de l’Air (2004-2011)

L’ADEME s’attache déjà à favoriser les évolutions technologiques nécessaires : accord avec les fabricants pour mettre sur le marché des appareils plus performants en terme de rendement (action « flamme verte »), et lancement et promotion de la marque NF bois de chauffage, en liaison avec les producteurs.
Sera-ce suffisant ?
(Rapport Qualité de l’air et changement climatique – 2007)

Intégrés dans les chaudières et poêles ou insérés dans les conduits d’évacuation, des systèmes d’épurateurs de fumées, et notamment des particules fines, sont aujourd’hui développés par les fabricants, laissant augurer à moyen terme des émissions plus compatibles avec la qualité de l’air locale. Aussi, l’utilisation du bois-énergie devrait être avant tout privilégiée dans les installations de plus grande puissance (chaudières de collectivités, chaudières industrielles), plus performantes au plan énergétique et pour lesquelles les coûts d’une dépollution efficace (dépoussiérage par filtre électrostatique par exemple) peuvent être économiquement acceptables.
(Rapport Air et Atmosphère – Chantier N°33 du Grenelle – 2008)

A rapprocher de la réaction de Energie+ ci-dessous.

Voir aussi cette page de l’Office Fédéral suisse de l’Environnement (OFEV) :
http://www.bafu.admin.ch/luft/11017/11021/11032/index.html?lang=fr

vivarais | 28 octobre 2013 à 22h58 Signaler un contenu inapproprié

Bois et granulés de bois,ça n'est pas tout à fait pareil

Quel aborné aurait des infos solides "contre" les feux à granulés ?

Merci

Brigitte | 29 octobre 2013 à 07h20 Signaler un contenu inapproprié

@ Energie+ : L'isolation des bâtiments qu'ils soient collectifs ou individuels devraient être obligatoire AVANT toute aide concernant les économies d’énergies !
Il faut rendre obligatoire avec un seuil maxi de facturation pour le test de déperdition d’énergie car il y a beaucoup de margoulins qui essaient d'entuber les particuliers. (j'ai environ 2 appels téléphonique par mois)
Une aide donnée pour un appareil de chauffage dans un bâtiment non ou mal isolé ne sert qu'à faire plaisir surtout pour l'installateur.
Changer de chaudière dans une passoire... qui n'en voit pas ?!
Tous les types de bois ne peuvent pas être utilisé pour chauffer, les résineux sont à éviter absolument à cause du bistre qui se déposé dans le conduit.
Le biogaz ? Produit comment ?
Par des usines de méthanisation ?
Avec quels déchets ? Etc.
Le solaire ?
Vaste blague, à Romainville la maison des retraités en est équipé et lorsqu'il fait froid, le bâtiment ferme du fait qu'il y fait trop froid pour y travailler ! Tous les ans il y a une affichette informant de la fermeture mais sans donner la raison. Pourtant il nous avait été vanté que la bâtiment était ce qu'il se faisait de mieux ! (heureusement)
@ ami9327 : Il me semble que Delanoë a rétablit l'autorisation du chauffage au bois, cela fait écolo ! Allez dire que brûler du bois pollue au écolos parisiens e salon... bien du courage m'sieur !
Autrefois, gaz de France avait pour slogan : avec le gaz vous n'aurez plus de problème de stockage, pas de prob

Maurice | 29 octobre 2013 à 08h38 Signaler un contenu inapproprié

L’efficacité énergétique est une composante importante des mesures relatives à l’amélioration des performances des installations de combustion domestiques, mais on doit la combiner avec d’autres mesures visant à la réduction des émissions polluantes, dont le renouvellement du parc d’appareils.

Mais, sans système de filtration, le chauffage au bois reste une fausse bonne solution, notamment en zone d’habitat rapproché, et pas seulement dans les zones PPA ou celles sensibles à la qualité de l’air.

Hormis le fait qu’il émet peu de gaz à effet de serre, le bois est intrinsèquement le plus polluant de tous les combustibles (cf. le lien fourni par vivarais vers l’OFEV).

Et l’OFEV (Office Fédéral suisse de l’Environnement) est très réservé quant aux performances réelles des appareils à bûches lorsqu’ils sont utilisés par des particuliers.

La combustion complète du bois elle-même émet encore trop de particules (formées principalement à partir des minéraux contenus dans le combustible) et d’oxydes d’azote (NOx produits par l’oxydation de l’azote N contenu dans les amines et les protéines du bois).

Pour les services cantonaux suisses de l’énergie et de l’environnement, des appareils fiables comme les appareils à chargement automatique (plaquettes ou granulés) devraient également être équipés d’un filtre à particules :
http://energie-environnement.ch/maison/renovation-et-chauffage/chaudiere-et-pompe-a-chaleur?tmpl=component&print=1&page=

Suite…

manu | 29 octobre 2013 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié

Les principaux avantages des filtres électrostatiques développés en Suisse par rapport aux autres systèmes de filtration sont les suivants :
- taux de filtration élevé, également pour les particules très fines, les plus dangereuses pour la santé ;
- faibles coûts d’entretien et de fonctionnement ; le nettoyage s'effectue lors du ramonage, sans problème particulier ;
- pas d'usure du système.
Leur inconvénient : ils sont chers (~1 500 euros TTC).

Mais vaut-il mieux dépenser de l’argent pour prévenir les risques sanitaires ou pour soigner les maladies déclarées ?

Ceci étant dit, les solutions économiquement les plus acceptables sont fournies par l’OFEV, par Philippe Richert et, plus généralement, par Energie+ (1ére réaction au présent article).

manu | 29 octobre 2013 à 11h07 Signaler un contenu inapproprié

Je commence par une petite mise au point au sujet de Paris.
Le chauffage au bois n'est pas interdit. C'est un gros raccourcis. Il a été interdit le chauffage au bois par foyer OUVERT.
Pourquoi ça ?
Eh bien, non pas pour inculper tout bon parisien avec sa cheminée. Mais si vous mettez une part de contrainte légale (ici l'interdiction des foyers ouverts) vous donnez du poids aux différents acteurs du secteur. Et surtout, lorsque la maison sera vendu, le propriétaire ou l'acheteur devra supprimer le foyer ouvert. Pas vraiment de perte, une belle cheminée sera remplacée par un insert bien aux normes qui sera tout autant joli et plus performant.
Ainsi, de file en aiguille et surtout des ans, le nombre de foyer ouvert (très polluants) diminuera, remplacé par des installations performantes.
Cette interdiction sert à ça. Donc on peut toujours se chauffer au bois, mais avec les bons moyens.

Pour ce qui est de l'isolation, il est déjà prévu par la loi que toutes les constructions neuves soient basse consommation. Donc bien (très bien) isolée.
Les travaux de réfection sur de l'ancien soutient cher mais la TVA est abaissée pour ce genre de travaux. Une bonne aide.
Ce genre de transformation prend du temps, mais elle est bien enclenchée.

Terra | 29 octobre 2013 à 11h21 Signaler un contenu inapproprié

Reste bien sur l'option des réseaux de chaleur. Effectivement ils sont intéressant et sont à développer en parallèle des potentiels de géothermie.
Mais ils ne le sont pas partout. On pourra le mettre en place sur les habitats collectifs denses. On ne va pas tirer des km de tuyaux pour chauffer 3 clampins au fond d'un chemin. Ça n'a pas de sens.

Les communes ne peuvent donc pas le développer partout.

La majorité des personnes se chauffant au bois habitent des zones rurale ou une installations centralisée n'aurait pas de sens, écologiquement et économiquement.

Lors de la construction d'immeuble ou d'un quartier d'immeuble il sera intéressant d'avoir une chaudière collective, avec éventuellement un compteur "d'eau chaude" afin de garder la facturation à l'usager, en fonction de ses besoins et de sa consommation. Moi je chauffe à 15 °C mon appart, je n'ai pas envie d'être facturé à 20°C.

Le chauffage solaire n'est pas une solution. Pas partout.

Conclusion le chauffage individuel au bois reste une très bonne solution pour l'habitat dispersé, à condition qu'il soit performant.


Pour les granulés de bois, je dirais que s'il contiennent des "agglomérants" chimiques le résultat ne sera pas forcément bon. IL faudrait connaître la composition.
Cependant les chaudières aux bois présentent l'avantage de pouvoir être automatisées + autonomie.
Mais de ce que j'en sais les granulés ou plaquette de bois ont une meilleure qualité de combustion, mais une combustion plus rapide.

Terra | 29 octobre 2013 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié

@Terra

A Paris, l'utilisation de la biomasse solide comme combustible dans les installations de combustion est interdite.
Des dérogations sont tout de même accordées dans des conditions bien définies (voir les articles 13 § IV et 31).
http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/arrete_application_vfinale_cle134e15.pdf

hb | 29 octobre 2013 à 12h27 Signaler un contenu inapproprié

@manu

J’ajoute à ton intervention un reportage diffusé au journal de TF1 le 2 janvier 2008, au cours duquel interviennent un responsable de Air Rhône-Alpes et un installateur de chaudières à bois. Ce reportage résume bien le problème du chauffage individuel au bois et la nécessité d’équiper même les appareils les plus performants d’un filtre à particules.
Le reportage de durée 1min 52 s se situe entre les dates 24 min 25 s et 26 min 18 s

hb | 29 octobre 2013 à 13h50 Signaler un contenu inapproprié

Allons, soyons sérieux. Il s'agit d'installation de combustion ...
Vous ne lisez vraiment que ce qui vous intéresse. rétablissons la vérité voulez vous ?

Dans votre arrêté, on commence par :
"sauf à ce que l'exploitant démontre que les appareils ne pourraient pas être
techniquement et économiquement raccordés à une cheminée commune" (Art 2 "définitions" ...) Donc le clampin dans son appart ou sa maison ne semble pas concerné.
"Dans la présente partie, le terme « installation de combustion » ne vise que les chaudières collectives." (Art 12 préambule de votre article 13 ...) Donc définitivement cet arrêté ne concerne que les chaufferies industrielles ... on continu ?
Votre article précise "à Paris" ... donc vraisemblablement paris intramuros et non l'ile de France. Ça réduit déjà bcp le périmètre.
Ce que vous dites concerne les ICPE. Aucunement l'habitat individuel.
Je serai impartial alors voici ce qui concerne l'habitat individuel . Bref toute cette première partie est fausse.

à partir du 1er janvier 2015, l’utilisation des foyers ouverts est interdite, même en cas de chauffage
d’appoint ou de flambée d’agrément ;
• tout nouvel appareil individuel de combustion du bois installé doit être performant. (C'est l'article 30)
Et votre article 31 (il faut bien un peu de vérité dans vos propos)
"A Paris, l’utilisation de biomasse comme combustible dans des appareils de combustion est interdite."
... il semblerai que vous ayez partiellement raison ... ou pas. Suite ?

Terra | 29 octobre 2013 à 13h56 Signaler un contenu inapproprié

.. suite donc.
Suite de l'article 31.
"Par dérogation aux dispositions du précédent alinéa, la combustion de biomasse est autorisée, à condition qu'elle ne
provoque pas de nuisance dans le voisinage"
il y a 4 dérogations possibles. On voit l'interdiction stricto sensu s'éloigner je crois. j'en cite une : "dans des appareils très faiblement émetteurs de particules faisant l'objet d'une dérogation, après demande
auprès du préfet de Police." Ce que les définitions prévoient sous les label flamme verte ou plus.
Article 32 : "Sur le territoire de la région d'Ile-de-France située hors de la zone sensible pour la qualité de l'air, l'utilisation de la
biomasse comme combustible dans des installations de combustion à foyer ouvert est interdite, sauf dans des
cheminées uniquement utilisées en appoint ou à des fins d'agrément"

Bref, les conclusion de tout ça.
D'ici 31 décembre 2014, les foyers ouvert seront interdit. Les poeles ancien également.
Seul seront donc autorisé les installations performantes.

Et enfin, un peu de pratiques. Pensez-vous que la police ira vérifier un appart dès que de la fumée sortira de la cheminée ?
Non.
Mais lors d'une vente, le remplacement sera d'actualité.

Bref, le chauffage au bois a encore de beau jour devant lui, soyez sans crainte.
Et les installations industrielles et obsolètes seront prohibé. Bref, normal.

Terra | 29 octobre 2013 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

@Terra

Tout d'abord, ce n'est pas MON arrêté.
Ensuite les installations de combustion comprennent a priori les appareils de combustion de toute taille, du plus petit au plus grand.
J'ai mentionné les dérogations qui concernent Paris, et c'est bien de Paris qu'il s'agissait dans ton message : petite mise au point au sujet de Paris. Mon propos n'était pas de détailler les dérogations, mais d'indiquer leur existence et leur emplacement dans l'arrêté. Tu les as détaillées toi-même, grâce à mes indications, et rectifié ou précisé certaines de tes affirmations. La balle est dans ton camp à présent. Paris est en fait le cadet de mes soucis. Cordialement.

hb | 29 octobre 2013 à 15h28 Signaler un contenu inapproprié

Pour toute l'Ile de France dont paris les articles 12 à 27 ne visent que les chaudières collectives et pas le chauffage individuel .
Les articles suivant concernent le chauffage individuel au bois ( et charbon = biomasse) qui sauf dérogation apparemment très limitée sera totalement interdit dans Paris intra muros fin 2014. Vu les besoins de stockage et de manutention, je doute fort que beaucoup d'appartement parisiens soient aujourd'hui chauffés au bois
Pour le reste d'lIDF ce sont les seuls foyers ouverts qui sont interdits et encore pas les foyers ouverts utilisés a titre d'agrément.Là encore je doute fort que qui que soit ne tente et n'arrive à "se chauffer" et encore plus a chauffer une maison à titre principal avec un système à foyer ouvert . Les foyers ouverts étaient efficaced pour faire la cuisine , mai fort peu pour chauffer la pièce ( et en + bonjour les fumées dans la maisons et l'odeur sur les habits). En clair a part l'objectif d'agrément ( qui lui n'est pas interdit en général ) , ce qui est dorénavant interdit en individuel c'est tous chauffage au bois à Paris et les foyers ouvert a titre principal ailleurs ; c'est à dire probablement rien ou pas grand chose d'existant.

Forestier | 29 octobre 2013 à 17h45 Signaler un contenu inapproprié

@ Terra : les cheminées à foyer ouvert ne sont pas QUE pour se chauffer, du moins pour beaucoup d'entre elles ! Elles sont utilisée pour le plaisir, ça aussi ça compte le plaisir de sentir la chaleur venir nous lécher par intermittence, d'avoir sans obstacle le feu devant soit , etc. (j'ai une telle cheminée et ne veut pas en changer) Et puis, il existe des appareils qui passe plus ou moins dans les foyers, genre serpentin, et souffle de l'air tiède voir chaud, tout comme il y a des hottes à double parois pour récupération de chaleur. (avec soufflerie bien sur) facile à faire soi-même.
les constructions en BBC ?
Une vaste blague ! Voyez de quelle manière ils sont construit, se sont des blockhaus avec une isolation extérieure, rien d'autre, sans oublier les ponts thermique présent du fait des balcons fait à la suite de la chape de béton. Comment de tels constructions peuvent bénéficier du label BBC ? Ils doivent l'avoir mais dans la bas de l’échelle.
Vérifier mes dires ! Des murs de 15 en béton armé isolé par du 15 et recouvert par du bois ! C'est ça une construction BBC ?

Refaire du chauffage collectif alors qu'il a été abandonné dans les cités à cause de ce que vous écrivez : ne pas payer pour les autres (en résumé) ?
Le chauffage par granulas de bois ne contient que du bois ! C'est par la compression qu'il est assemblé !
La combustion rapide des plaquettes ? Tout dépend de la compression des plaquettes, plus elles le sont, moins elles se consument vite.

Maurice | 30 octobre 2013 à 06h10 Signaler un contenu inapproprié

@ hb : exact ! La combustion du bois produit des particules, j'ai fais l’expérience suivante il y a 2 ans : mettre un grillage avec des mailles de 5 mm à la sortie sur le toit, en deux ou trois mois, il était presque bouché, cela refoulait dans le salon ! Faites aussi cet essai ! (je rappel : foyer ouvert)
Ben oui terra, qui ira voir si c'est d'un foyer fermé que sort la fumée ?! La police ne se déplacé déjà pas facilement, alors pour de la fumée, quoi que... allez savoir.

Maurice | 30 octobre 2013 à 06h12 Signaler un contenu inapproprié

Ai-je dis qu'il ne s'agissait QUE de chauffage ?
Je me cite : "une belle cheminée sera remplacée par un insert bien aux normes qui sera tout autant joli et plus performant. "
Voila, votre cheminée vous la transformez en foyer fermé avec une jolie vitre devant.
Vous pouvez même y adjoindre un système de récupération de chaleur.
Vous aurez la cheminée, la chaleur, le confort, le visuel et même la sécurité (pas de projection sur le tapis de mamie).
La température sera plus chaude dans le foyer et vous produirez moins de particules.

Pour les contrôles c'est ce que j'ai dis. Personne pas même moi n'ira vérifier l'origine de la fumée, surtout qu'elle peut provenir d'un chauffage on ne peut plus classique et n'être que de la vapeur d'eau.
Mais cela permettra la transformation de ces foyers lors des ventes de maison-appart. Une transition en douceur, un arrêté pour donner une structure légale à tout ça. Le but n'est donc pas le contrôle.

Pour les granulés de bois, merci de vos éclaircissements. J'ai bien parlé au conditionnel car je ne connais pas (encore) grand chose à ce secteur.
Et s'il ne s'agit que de compression, alors le granulé a un bel avenir :) Reste à assurer la bonne qualité du bois choisi.

Les constructions BBC répondent à une norme stricte. Tant que l'objectif de consommation énergétique est atteint, un BBC est un BBC. Que ce soit par isolation extérieur, intérieur ou matériaux innovant, ça reste un BBC.

Terra | 30 octobre 2013 à 11h07 Signaler un contenu inapproprié

Les mesures envisagées vont certainement améliorer la qualité de l’air, mais on peut se demander si elles seront suffisantes.
Le problème avec les chauffages au bois bûche est non seulement la qualité de l’appareil, celle du combustible, mais aussi celle de l’utilisateur.
Différents messages ci-dessous posent le problème des performances réelles de l’appareil lorsqu’il est mis entre les mains d’un particulier (OFEV, Office Fédéral suisse de l’Environnement par ex.). Il faudrait en fait que les appareils, mais aussi ceux qui les utilisent, soient régulièrement contrôlés, comme les chaufferies. Mission impossible ?
Le travail de pédagogie sur les bonnes pratiques aura-t-il un impact suffisant ?

Dans le Nouveau Monde, par ex., la certification EPA des appareils (l’équivalent de notre label Flamme Verte) « se fait dans des conditions bien précises, souvent peu représentatives des conditions réelles chez la plupart des utilisateurs. C’est un peu comme les tests de consommation de carburant pour les voitures. Tous les concessionnaires automobiles vous diront que votre consommation réelle dépendra de votre style de conduite. Il y a toujours moyen de consommer pas mal d’essence, même avec une auto peu gourmande. De même, avec les poêles certifiés EPA, il y a toujours moyen de polluer quand même beaucoup.» (p. 21).
http://www.sante-abitibi-temiscamingue.gouv.qc.ca/documents/Principesdecombustionappliquesauchauffageaubois.pdf

Albéric | 31 octobre 2013 à 09h16 Signaler un contenu inapproprié

Le chauffage domestique au bois est l’un des principaux émetteurs de particules fines (p. 1 et 2), classées cancérogènes pour l’homme.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-particules-dans-l-air-qu-est,17702.html

Il faut penser au voisinage qui subit cette pollution des mois durant. La solution serait peut-être de limiter le chauffage au bois bûche aux zones d’habitat dispersé et de développer en zone d’habitat rapproché l’utilisation d’appareils à chargement automatique (notamment à granulés) bien plus fiables.
Mais un message ci-dessous, avec un lien associé, signale qu’ils émettent encore trop de particules (principalement d’origine minérale) et d’oxydes d’azote. Pour eux, la réduction des émissions ne peut être obtenue qu’en les équipant d’un filtre à particules (un peu comme les chaufferies).

Les appareils Flamme Verte 5 étoiles sont-ils suffisamment performants ? Leurs émissions de poussières totales (TSP) se situent entre 40 et 80 mg/mètre cube (p. 13).
http://www.flammeverte.org/fichs/10399.pdf
En Allemagne, la limite d’émission de TSP pour les appareils de puissance supérieure ou égale à 4 kW, va être ramenée à 20 mg/mètre cube à partir du 01/01/2015.

Il faudrait développer les chaufferies collectives au bois (équipées de systèmes de dépollution performants) et les réseaux de chaleur, qui offrent de nombreux avantages écologiques et économiques par rapport au chauffage individuel.

Albéric | 31 octobre 2013 à 09h21 Signaler un contenu inapproprié

Je vous conseil de faire comme je viens de le faire à la suite de votre affirmation :
un BBC est un BBC
Et bien non, un BBC n'est pas un BBC ! Cela dépend de la région, je viens de faire une recherche.
Apparemment, il y a 8 régions avec des indices pour le calcul (suivant la rigueur climatique) et cela ne semble pas aussi simple que cela en a l'air !
cf : wikipedia Coefficients de rigueur climatique

De plus, comme toute norme, il y a un seuil pour avoir droit à se label et évidement c'est de celui-ci que se serve les promoteurs qui vanter leurs bâtiments. C'est aussi ce que j'ai constaté lors de construction dans la commune où j'habite, comme je l'ai écrit : bâtiments en béton armé avec une isolation et d'autre part des construction en briques de 25 avec des alvéoles (trous si vous préférez) en quinconces PLUS isolent sont beaucoup mieux isolés. Et je ne parle pas du béton cellulaire qui est un must à épaisseur égale. (j'ai construit avec ce matériaux)
Pour ce qui concerne les cheminées à foyer fermée, j'ai des voisins qui en ont mais laisse la porte ouverte lors de l'allumage pour que ça aille plus vite, ce qui fait qu'ils enfument tout le voisinage, j'ai fais des photos (qui ne sont pas triste) car ils niaient mes affirmations. Là aussi tout dépend du bois comme vous le faites remarquer, le bois pas cher emmerde le voisinage.
Mettre une vitre devant la cheminée ne la transforme pas en foyer fermé, il y a tout un système derrière ! Il faut un insert !

Maurice | 31 octobre 2013 à 11h57 Signaler un contenu inapproprié

Pour Maurice :

"Voila, votre cheminée vous la transformez en foyer fermé avec une jolie vitre devant."
Foyers fermé avec vitre "d'observation. J'ai bien dis foyers fermé
Les reste tiens du comportement et de l'éducation.

"Les constructions BBC répondent à une norme stricte. Tant que l'objectif de consommation énergétique est atteint, un BBC est un BBC"
=> NORME STRICTE !!
Si vous voulez plus efficient vous passez aux maisons passives ou positives.
Donc oui, un BBC est un BBC. Vous croyez qu'on s'est embêté à créer ce genre de distinction pour rien ? Il y a un cahier des charges à respecter et des conditions très claires.

Votre maison, fusse-t-elle en béton armé avec isolation (simplement) ne dépassera pas le seuil de consommation. Ce sera un BBC. Pas un beau gros BBC mais un BBC quand même.
Les autres seront mieux isolées, et encore meilleurs tant mieux. Mais elles coûteront plus cher.
Cela revient à différencier du A + de A ++ et A+++. Tant qu'on ne passe pas en B +++ on reste en BBC.

C'est vraiment ridicule pas ce genre de dénigrement.

Terra | 31 octobre 2013 à 12h16 Signaler un contenu inapproprié

Pour prolonger les propos d’Albéric, les particules fines cancérogènes peuvent voyager très loin au gré des vents. Un rapport de l’OMS estime qu’à l’horizon 2020, le PRINCIPAL émetteur de particules fines à l’échelle européenne sera la combustion du bois dans les petits appareils domestiques (combustion of wood in domestic stoves).
http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0006/78657/E88189.pdf
(p. 29 et 30).

En 2007, le programme scientifique européen Carbosol avertissait l’opinion sur les dangers de la combustion de biomasse (chauffage au bois, brûlage de végétaux à l’air libre), grande pourvoyeuse de particules carbonées, les plus dangereuses pour la santé.
Il concluait : "la manière la plus efficace de limiter cette pollution à l'échelle continentale, notamment en hiver, consisterait à s'attaquer principalement à la combustion de biomasse, par des évolutions technologiques et une réglementation sévère limitant ses modes d'utilisation. De telles mesures sont d'autant plus nécessaires, que de récentes études épidémiologiques ont souligné la similarité des effets sur la santé entre les fumées de combustion de biomasse et les produits pétroliers (diesel), tant dans la nature que dans la fréquence des troubles engendrés (affection respiratoire, cancer du poumon...)".
http://www.insu.cnrs.fr/a2397,origine-surprenante-pollution-atmospherique-particulaire-composes-carbones-programme-carbosol.html

La balle est dans le camp des pouvoirs publics européens.

manu | 31 octobre 2013 à 14h27 Signaler un contenu inapproprié

J'ai un comportement ridicule ?
Vous devriez un peu mieux réfléchir, si faisable mais là je doute beaucoup et allez regarder ce qu'est la norme BBC !
À part insulter, que savez-vous faire ?! Sans doute rien !
Quand à mettre une vitre devant le foyer d'une cheminée, c'est dangereux du fait que cela fait chauffer le foyer à des températures pour lequel il n'est pas conçu ! La aussi je me suis renseigné, je ne suis pas un je sais tout qui proclame tout ce qui lui passe par la tête sans m’être informé, ce que vous semblez faire.
Fin d’échange de commentaire avec un pauvre hère.

Maurice | 31 octobre 2013 à 20h37 Signaler un contenu inapproprié

Un pauvre hère ?
Donc oui, je n'aime pas ce genre de dénigrement.

Nous sommes dans la vulgarisation ici, pas dans les détails techniques.

Quand bien même je persiste. J'applique la norme BBC, j'obtiens des consommation au m² inférieur à une construction classique.
C'est 50kWh/m²/an un BBC. Pas moins pas plus. Une maison traditionnelle c'est 250 kWh/m²/an. 300 ou 350 avec votre cheminée ouverte ! Les BBC, c'est au moins ça ! Alors oui c'est toujours une consommation, mais on est bien dans le bâtiment BASSE CONSOMMATION.
C'est pas le top du mieux ! Mais ai-je dis que ça l'était ? Pour le reste il y a les maisons passives, ou à énergie positive. Mais à quel prix ?!
Quant au foyers, un insert avec une vitre supportera parfaitement la chaleur. ceux qui disent le contraire veulent simplement vendre des poele à 7 000 €

Mais vous avez raison, complaisez vous dans la technique et ne faites rien !

Terra | 04 novembre 2013 à 09h36 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
@Terra : Si je trouve généralement vos commentaires pertinents, je me permets d'intervenir car je trouve votre dernière intervention agressive et en plus très approximative. En tant qu'ingénieur thermicien, je me dois de corriger certaines choses :
Vous dites "C'est 50kWh/m²/an un BBC. Pas moins pas plus."
Ce n'est pas tout à fait exact : comme l'a souligné Maurice, il y a des coefficients de modulation dépendant des zones climatiques et de l'altitude et qui engendrent des niveaux de conso pour une maison neuve variant de 40 (zone H3 altitude < 400m) à 75 kWhep/m².an (zone H1b altitude > 800m).
2e remarque : pour les maisons neuves dont les PC ont été déposés depuis cette année, c'est la RT2012 qui s'applique (et qui reprend + ou - le niveau BBC), ce qui rend caduc la RT2005 et par là-même le label BBC qui était lié à la RT2005. De nouveaux labels vont évidemment voir le jour en lien avec la RT2012 (voir site Effinergie) mais les arrêtés afférents ne sont pas encore publiés.

Par conséquent, votre commentaire suivant est également faux :
"Une maison traditionnelle c'est 250 kWh/m²/an. 300 ou 350 avec votre cheminée ouverte !"
Ceci d'autant plus que même en RT2005, c'était plus compliqué que ça et que le fait d'avoir une exigence en énergie Primaire engendrait des niveaux de conso différents en électrique qu'en combustibles. D'autre part, une cheminée ouverte ne peut servir que de chauffage d'appoint en réglementation thermique et non de chauffage principal.

Cordialement | 04 novembre 2013 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
@Terra : Si je trouve généralement vos commentaires pertinents, je me permets d'intervenir car je trouve votre dernière intervention agressive et en plus très approximative. En tant qu'ingénieur thermicien, je me dois de corriger certaines choses :
Vous dites "C'est 50kWh/m²/an un BBC. Pas moins pas plus."
Ce n'est pas tout à fait exact : comme l'a souligné Maurice, il y a des coefficients de modulation dépendant des zones climatiques et de l'altitude et qui engendrent des niveaux de conso pour une maison neuve variant de 40 (zone H3 altitude < 400m) à 75 kWhep/m².an (zone H1b altitude > 800m).
2e remarque : pour les maisons neuves dont les PC ont été déposés depuis cette année, c'est la RT2012 qui s'applique (et qui reprend + ou - le niveau BBC), ce qui rend caduc la RT2005 et par là-même le label BBC qui était lié à la RT2005. De nouveaux labels vont évidemment voir le jour en lien avec la RT2012 (voir site Effinergie) mais les arrêtés afférents ne sont pas encore publiés.

Par conséquent, votre commentaire suivant est également faux :
"Une maison traditionnelle c'est 250 kWh/m²/an. 300 ou 350 avec votre cheminée ouverte !"
Ceci d'autant plus que même en RT2005, c'était plus compliqué que ça et que le fait d'avoir une exigence en énergie Primaire engendrait des niveaux de conso différents en électrique qu'en combustibles. D'autre part, une cheminée ouverte ne peut servir que de chauffage d'appoint en réglementation thermique et non de chauffage principal.

Cordialement | 04 novembre 2013 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

- 1 -
Extraits du journal "Le Dauphiné Libéré" du 22 octobre 2013 (suite au classement de la pollution de l’air extérieur parmi les cancérogènes certains pour l’homme).
https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-air-exterieur-classement-circ-oms-cancerogene-19735.php4#xtor=ES-6

Cette pollution a trois sources principales : un tiers provient du trafic routier via les véhicules diesel, un tiers est lié à l’industrie, et enfin un dernier gros tiers à nos installations de chauffage, avec 90% des poussières liés au chauffage individuel au bois. Et ce pourcentage, forcément, augmente beaucoup l’hiver.

Encart dans le journal : Un pneumologue du CHU de Grenoble, pour la première fois à ma connaissance, cite le chauffage au bois parmi les gros pourvoyeurs de particules. Comme quoi, seules les infos de choc peuvent réveiller les consciences.
J’avais consulté plusieurs sites de CHU, tous restent muets sur la pollution de la biomasse (chauffage au bois, brûlage de végétaux à l’air libre). Même les AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l'Air) que j’ai visitées, sur leurs pages directement accessibles, ne mentionnent pas la combustion de biomasse, ou restent très discrètes sur le sujet. Je me suis permis de leur en faire la remarque, documents à l’appui, une fois fin 2008, puis à nouveau début 2013.

Autres extraits du journal :
a) La pollution atmosphérique ne se limite pas aux grandes agglomérations. Elle se déplace corrige Air Rhône-Alpes.

Michel B | 13 novembre 2013 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

- 2 -
b) Sondage IPSOS (2013) : les Rhônalpins pensent que la pollution aux particules est due aux activités industrielles (85%) et à la circulation automobile (80%). Seuls 20% citent le chauffage au bois peu performant, alors qu’il est responsable de 73% des émissions de particules l’hiver.

Étude ADEME : seuls 6% des foyers ont conscience que le chauffage au bois peut polluer l'air, 40% ont le sentiment qu'il a un impact positif !

Le défaut de communication sur cette pollution engage la responsabilité des pouvoirs publics et des médias qui minimisent, voire occultent sa contribution à la pollution de l’air, ou la noient dans "le chauffage", ou encore font la promotion de cette "énergie propre", sans véritable réserve, alors que cette expression concerne uniquement les émissions de gaz à effet de serre et les chaufferies biomasse équipées de systèmes de dépollution performants.

À cause de l’imprudence coupable des pouvoirs publics, les éventuelles mesures de restriction sont légitimement jugées injustes..

Philippe Richert, président du Conseil national de l’air, dans un rapport adressé au Premier Ministre en 2007 avertissait déjà :
"Mais la combustion du bois pollue … Cette réalité est aujourd'hui méconnue voire occultée en France".
(Rapport Qualité de l’air et changement climatique)

La communication sur le chauffage au bois, émetteur très majoritaire de particules dans le secteur domestique, doit avoir "pour cible l’ensemble des citoyens" (Plan Particules 2010).

Michel B | 13 novembre 2013 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

- 3 -
L’ADEME, qui privilégiait trop les avantages du chauffage au bois et pas assez les risques de pollution liés à son utilisation dans le secteur domestique, s’est faite rappeler à l’ordre au moins par deux fois :

- Prévoir "la réorientation des actions de communication de l’ADEME" sur le chauffage au bois (Plan National Santé Environnement, dossier de presse "Air et pollutions" du 11 juillet 2008).
- "À partir du document sur la combustion du bois de l’ADEME : faire un document plus
court et davantage orienté sur la qualité de l'air." (Mise en oeuvre locale du plan particules – Ministère de l’écologie, 2009).

Les mesures prévues par l’ADEME "Dernière Version" seront-elles suffisantes ? Pas si sûr.

Quelle est la position de la Suisse sur le sujet ?
Un sujet qu’elle connaît bien. Elle est en effet le premier pays à avoir introduit des valeurs limites d’émissions de poussières pour les nouvelles installations de chauffage au bois mises sur le marché et développé des filtres à particules (FAP) électrostatiques (électrofiltres) pour les appareils domestiques.

"Grâce aux progrès techniques, il existe des systèmes de filtration des poussières réduisant très nettement les émissions des chauffages à bois, même pour les petites installations".
(Fiche 7 Chaudières - Etat de Genève)

Ces technologies ("déjà utilisées dans d’autres pays en Europe" indique le Plan Particules 2010, qui propose leur développement en France) sont encore ignorées dans cette dernière étude de l'ADEME !

Michel B | 13 novembre 2013 à 11h18 Signaler un contenu inapproprié

- 4 -
Selon les Offices fédéraux suisses de l’environnement (OFEV) et de l’énergie (OFEN), les chauffages au bois provoquent aujourd’hui des émissions de poussières fines en quantité DISPROPORTIONNÉE, qu’il s’agisse des petits chauffages ou des installations automatiques de taille beaucoup plus importante.
(Holzenergie– Prise de position relative aux poussières fines des chauffages au bois)

Donc, contrairement aux affirmations de l'ADEME, qui se borne à comparer les performances des chauffages au bois entre eux, même les chauffages au bois modernes émettent encore trop de particules (par rapport aux chauffages au fioul ou au gaz) !

La disproportion s’explique par la difficulté à transformer des COMBUSTIBLES SOLIDES en chaleur sans produire de poussières.
(OFEV- Du bois d’accord, mais jamais sans filtre)

Le chauffage au bois bûche doit être exploité DANS LES RÈGLES DE L’ART pour minimiser les émissions.
(OFEV- Sources de polluants atmosphériques: chauffages au bois)

Malgré cela, "brûler du bois entraînera toujours des émissions de polluants comme des particules fines".
(Le chauffage au bois - Association pulmonaire du Québec)

De fait la combustion complète du bois émet encore des particules, principalement formées à partir des minéraux contenus dans le combustible, et des oxydes d’azote (NOx).
http://www.air-rhonealpes.org/Site/media/telecharger/161352
(document d'Air Rhône-Alpes qui souhaite un renforcement des travaux sur le traitement et la filtration des émissions).

Michel B | 13 novembre 2013 à 11h22 Signaler un contenu inapproprié

- 5 -
Seuls les chauffages à granulés limitent, voire suppriment, la possibilité pour l’exploitant de modifier le fonctionnement de son installation automatique. A l’instar des chauffages au mazout ou au gaz, ces types de chauffage présentent des émissions constantes.
Il importe toutefois d’utiliser exclusivement des granulés (pellets) de qualité certifiée.
(Holzenergie – Prise de position relative aux poussières fines des chauffages au bois)

Mais les chauffages automatiques (plaquettes ou granulés), malgré une combustion quasi-complète, émettent encore des particules principalement minérales + des NOx (cf. – 4 -). Les NOx sont produits en majeure partie par l'oxydation des amines et des protéines du bois, composés azotés nécessaires à la croissance de l'arbre.
Par ex. une chaudière à bois émet "bien davantage" de particules et de NOx qu'une chaudière à mazout.
Un filtre à particules est encore ici vivement recommandé et même obligatoire suivant la puissance de l’installation et le canton.
http://energie-environnement.ch/maison/renovation-et-chauffage/chaudiere-et-pompe-a-chaleur?tmpl=component&print=1&page=

Ceci infirme l’argument avancé par certains sites qui présentent les appareils à granulés comme exempts d’émissions de particules "puisque la combustion est complète".

Il faut citer l’existence d’une modèle très performant de chaudière, la chaudière à granulés à condensation dans laquelle l’échangeur condenseur joue en outre le rôle de filtre à particules original.

Michel B | 13 novembre 2013 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

Brûler des déchets vert en France est interdit.
Et il me semble que la région Rhône Alpes (Haute Savoie) a monté un "fond air-bois" afin de subventionner les habitants qui changerai leur système de chauffage bois par un plus récent et plus conforme aux normes de rejet.
C'est je pense, le signe d'une prise de conscience politique sur les bienfaits et les mesfaits de cette énergie.
Après on sera d'accord qu'on ne peut pas empêcher les gens d'utiliser du bois. Être tous aux gaz ou au fioul aurait les conséquences économique qu'on connait et se chauffer à l'électricité (tous aussi) serait rudement compliqué en plus d'être un non sens.
Je pense que les politiques sur le chauffage au bois sont en train de changer. D'abord il s'est agit de mettre en avant cette énergie (afin qu'elle soit mieux intégrée) et maintenant vient le moment de la réglementer plus sérieusement.

Quant au débat sur le BBC je me permettrai de dire ceci.
Oui il y a des différences entre le Nord et le Sud.
Cependant entre une maison traditionnelle au Nord ou au Sud et une maison BBC il y aura une belle économie d'énergie. Et il s'agit bien de ça. Quant bien même le Nord est moins restrictif il est qd même normé et défini. Il y a un cahier des charges à respecter. Et il y a une économie d'énergie à la clé.
Encore une fois ce n'est pas parfait, il ne s'agit que de basse consommation. Mais dire que c'est en gros n'importe quoi, limite de l'arnaque est complètement faux et je ne peux vous laisser dire cela.

Terra | 13 novembre 2013 à 12h05 Signaler un contenu inapproprié

- 6 -
Les solutions proposées en Suisse

En plus des conseils dispensés dans l’étude ADEME, dont l'allumage par le haut (innovation suisse) et autres bonnes pratiques, l'isolation thermique des logements, etc. :

* Installer un système de filtration des poussières sur les chauffages à bois RÉCENTS.
(Fiche 7 Chaudières - Etat de Genève)
La combustion étant optimisée, il permet de capter la plus grande partie des particules restantes.

Les filtres à particules électrostatiques, développés en Suisse, sont efficaces même pour les particules les plus fines, faciles à nettoyer lors du ramonage et inusables.

Certaines autorités locales ont mis au point des systèmes de subvention pour atténuer le surcoût du filtre lors de l'achat d'une nouvelle installation de chauffage ou lors de l'installation de ce filtre sur un appareil existant.
(Equiper sa cheminée d’un filtre à particules – Ville de Lausanne).

* Transformer le bois en gaz naturel de synthèse (GNS). Le principe de ce gaz bio, constitué à 98% de méthane, a été élaboré par l’Institut Paul Scherrer (PSI). Il est obtenu par un procédé appelé méthanation. Il combine les avantages du bois énergie (énergie renouvelable, émettant peu de gaz à effet de serre, etc.) et ceux du gaz naturel fossile (peu polluant).
Signalons à ce propos, contrairement à la désinformation de certains médias, qu’il faut distinguer gaz à effet de serre et polluant atmosphérique.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=26798

Michel B | 13 novembre 2013 à 12h24 Signaler un contenu inapproprié

- 7 -
En attendant un développement significatif d'habitations peu ou pas consommatrices d'énergie telles que les constructions BBC, passives ou à énergie positive, il faut prendre des mesures plus immédiates à l’échelle nationale et locale pour réduire la pollution du bois : information du public, utilisation dans les règles de l'art d'appareils performants. Ceci concerne notamment les appareils à chargement manuel (bois bûche). Les appareils à chargement automatique, bien plus fiables, émettent encore trop de particules, principalement d’origine minérale, moins nocives que la suie, mais pas inoffensives. Dans tous les cas, les filtres à particules se révèlent quasiment incontournables en zone d’habitat rapproché.

En Allemagne, les limites d’émissions de poussières totales (TSP) des installations de combustion utilisant des combustibles solides, de puissance nominale supérieure ou égale à 4 kW, seront abaissées à 0,02 g/m3 (20 mg/m3) après le 31.12.2014.
(Erste Verordnung zur Durchführung des Bundes-Immissionsschutzgesetzes)
Les chauffages au bois de moins de 70 kW ne respectant pas ces limites devront être équipés de filtres à particules (séparateurs de poussières) ou remplacés.
(Stand der Technik von Staubabscheidern für kleine Holzfeuerungen)

Nos appareils Flamme Verte 5 étoiles concernés par la mesure, dépourvus de filtres, seraient de facto disqualifiés, leurs émissions étant comprises entre 40 et 80 mg/m3.
http://www.flammeverte.org/fichs/10399.pdf

Michel B | 13 novembre 2013 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

Pour conclure sur le sujet, chaque pays souhaite mettre en avant certaines technologies en fonction de choix politiques. La Suisse met en avant les chaudières, poeles à granulés et les systèmes de réduction des émissions. En France, nos fonderies existent encore et nous fabriquons des inserts, poeles à buches (et de plus en plus à granulés). Les actions politiques sont de préserver notre santé, mais aussi nos emplois. Le choix a donc été en France de pousser la filière à fabriquer des appareils de plus en plus performants au niveau des émissions et de renouveler le parc d'appareils anciens (50% des appareils seraient à changer).
Par ailleurs, l'ADEME a fait étudier par des laboratoires les appareils de réduction des émissions (projets Peren2Bois et ReduPoBois). Les résultats montrent le manque d'efficacité de ces appareils pour les émissions de particules et la difficulté d'installer en France ce type d'appareils en respectant les normes de sécurité françaises (haute tension dans un conduit de fumée, section du conduit non constante...)

Florence | 20 janvier 2014 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Je me pose depuis plusieurs années la question suivante: "pourquoi des panneaux solaires ne coupleraient-ils pas le captage de la lumière et de la chaleur, d'autant plus que cela pourrait permettre d'abaisser la température des panneaux solaires et donc d'en améliorer le rendement".
Or, je vois que, dans sa réponse du 26 octobre, Energie + fait référence à de tels panneaux solaires hybrides.
Qui pourrait m'indiquer où je pourrais avoir des informations sur ces panneaux?
Merci d'avance

Charles

Charles | 23 janvier 2014 à 10h43 Signaler un contenu inapproprié

Je viens de faire installer un poele à granulés et souffre depuis d'allergies respiratoires dues à la soufflerie et aux particules fines qui se dégagent dant l'atmosphère de la pièce. 6400 euros pour un poele qui aurait du chauffer tout un espace de 3 étages et qui finalement s'avère inutile.Le bruit qui s'en dégage n'est pas non plus très confortable et de surcroit le Stan-By n'est pas au point.
Je vous remercie de me donner quelques conseils à ce sujet sur ma boite mail. Brigitte

britte | 18 février 2014 à 13h55 Signaler un contenu inapproprié

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