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Actu-Environnement

Cergy-Pontoise se dote d'une chaufferie au bois pour son réseau de chaleur urbain

D'ici mars 2009, le réseau de chaleur de Cergy-Pontoise sera alimenté en partie par une chaufferie bois qui remplacera l'alimentation en fioul lourd actuelle. 32.000 logements vont ainsi bénéficier de cette énergie renouvelable.

Energie  |    |  F. Roussel
Avec plus de 44 kilomètres de réseaux, le chauffage urbain de l'agglomération de Cergy-Pontoise dessert l'équivalent de 32.000 logements et 600.000 m2 d'équipements tertiaires publics et privés. Il est actuellement alimenté par une centrale mixte charbon et fuel lourd et par l'Usine d'Incinération d'Ordures Ménagères de Saint Ouen l'Aumône. Mais face à des énergies fossiles de plus en plus chères et à des obligations en termes de réduction d'émissions de CO2 dans le cadre du Plan National d'Allocations des Quotas, les réseaux de chaleur se tournent vers le bois-énergie.
Exploité par Dalkia, celui de Cergy-Pontoise bénéficiera bientôt de cette énergie renouvelable puisque d'ici mars 2009, ce réseau sera alimenté par une chaufferie au bois d'une puissance de 25 MW. Cette installation consommera 45.000 tonnes de bois par an pour assurer 22% de la production thermique sur le réseau et supplantera en totalité l'utilisation du fioul lourd et en partie du charbon. Au final, le réseau de la ville pourra bénéficier d'un abaissement de la TVA de 19,6% à 5,5% sur le prix de vente aux usagers qui y sont raccordés, cette mesure s'appliquant seulement sur les réseaux alimentés à 60% par une source d'origine locale ou renouvelable.
La chaudière devrait intégrer les technologies les plus efficaces concernant le traitement des fumées et le confinement des polluants tels que les oxydes d'azote (NOx), les poussières, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les composés organiques volatiles (COV). Le gain environnemental attendu est de 33.000 tonnes de CO2 par an.
Cette chaufferie au bois qui constituera la plus grande chaufferie de ce type en France sera financée par la région qui a voté la semaine dernière une aide de 5 millions d'euros, l'Ademe et la communauté d'agglomérations de Cergy-Pontoise pour un montant total de 16,8 millions d'euros.

En 2007, l'Institut des Bioénergies ITEBE évaluait à 75 le nombre de réseaux alimentés au bois sur les 450 que compte la France. Les motivations des gestionnaires pour choisir ce combustible sont nombreuses : prix moins sensibles au cours du pétrole, développement d'une économie locale, contribution à la réduction des émissions de CO2 et économies pour les usagers. Rappelons que la loi de programme et d'orientation sur l'énergie a fixé un objectif d'augmentation de 50% de la contribution des énergies renouvelables à la production de chaleur en France d'ici 2010. Concrètement, cela signifie que cette contribution doit passer de 9,7 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2005 à 14,5 millions de tep en 2010. Pour développer plus spécifiquement le bois-énergie, l'Etat a demandé à l'ADEME de développer cette filière pour tous les usagers (collectivités, industriels et particuliers) à travers son programme bois-énergie 2007-2010. L'objectif fixé est de mobiliser 290.000 tep supplémentaires de bois dont 65.000 tep en 2007, 70.000 tep en 2008, 75.000 tep en 2009 et 80.000 tep en 2010.

Réactions4 réactions à cet article

D'abord économiser

Les chaufferies au bois, c'est bien, mais si on n'isole pas mieux nos bâtiments, ce n'est pas optimisé.
Enfin, quand l'ADEME ne parlera plus chinois avec ses tonnes de CO2, ce sera encore mieux. Dans cet article il n'est pas possible d'évaluer les économies de fuel par rapoort à la référence d'hier.

rené-pierre | 31 janvier 2008 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié
transport

bonsoir
est-ce que le bois utilisé sera de provenance locale?
est-il envisagé un transport fluvial de la matière première?

kine | 31 janvier 2008 à 23h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:D'abord économiser

Remarque : 33 000 tonnes de CO2 par an cela équivaut à 16 500 voitures, respectant la norme 140g de CO2 / km, parcourant 13 000 km par an. Ou encore les émissions de CO2 pour chauffer au gaz 16 500 logements du parc actuel (180 kWh/m2.an) de 60 à 70 m2.
Cdlt

tonton | 01 février 2008 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:D'abord économiser

Je n'ai pas fait le calcul mais j'espère qu'ils ne considèrent pas le bois comme énergie produisant zéro GES, ce qui est faux (cf Analyse de cycle de vie)... C'est pourquoi il faut fortement économiser l'énergie, même si elle est soit-disante renouvelable.

Il est en train de naître pas mal de projets en ce moment sur du chauffage collectif bois sans aucune action d'économie d'énergie des bâtiments. C est du n'importe quoi. On n'a pas fini de voir passer des camions de bois

jp-42 | 02 février 2008 à 21h38 Signaler un contenu inapproprié

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