Lundi 3 janvier, la télévision nationale chinoise indiquait que le groupe public China National Nuclear Corp (CNNC) avait développé une technique de traitement du combustible nucléaire usé. Cependant, aucun détail concret sur la technique utilisée n'avait été donné et l'information laissait envisager une découverte de taille pour l'industrie nucléaire.
Trois jour après l'annonce, les détails commencent à filtrer. En fait de découverte majeure, les Chinois envisagent plutôt de réutiliser une partie du combustible irradié dans leurs réacteurs, explique l'AFP. Un procédé déjà utilisé par un tiers des réacteurs français qui consomment du combustible retraité, notamment le combustible MOX contenant du plutonium. Le directeur général de CNNC s'est d'ailleurs félicité, sur la télévision nationale chinoise, de voir la Chine rejoindre "la minorité de pays" maîtrisant l'ensemble du cycle du combustible.
C'est le 21 décembre que les ingénieurs chinois ont pour la première fois réutilisé du combustible usé dans un réacteur expérimental de l'usine 404 de CNNC, située dans la province du Gansu.
Finalement, si le procédé ne représente pas une percée technologique majeure, il permet surtout à l'Empire du milieu d'assurer un approvisionnement en combustible alors qu'il envisage de développer la production d'électricité à partir du nucléaire. Les réserves chinoises en uranium, couvrant de 50 à 70 ans de consommation selon les projections, seraient ainsi réévaluées grâce au procédé développé par CNNC et couvriraient maintenant 3.000 ans de besoins.