Une "aide d'urgence" dotée d'une enveloppe de 1,2 million d'euros sera accordée aux entreprises de pêche côtière guadeloupéennes fragilisées par la pollution liée au pesticide chlordécone, persistant dans les eaux et les sols antillais, vingt ans après son interdiction en 1993.
"Compte tenu que la pollution par la chlordécone [utilisée contre le charançon du bananier], constitue, par son ampleur et sa persistance dans le temps, un enjeu sanitaire, environnemental, économique et social important pour les Antilles françaises, fragilisant par là même les entreprises de pêche côtière guadeloupéennes, une mesure d'aide financière appelée « aide d'urgence » est mise en place", soulignent les ministères de l'Outre mer et de l'Ecologie dans la circulaire datée du 18 juillet relative à la définition des modalités de son versement.
Cette aide financière est allouée dans le cadre du Plan d'action chlordécone en Guadeloupe. Elle contribue à favoriser l'adaptation et/ou la reconversion des pêcheurs impactés, suite à l'arrêté préfectoral (1) du 26 juin 2013 "réglementant la pêche et la mise sur le marché des espèces de la faune marine dans certaines zones maritimes de la Guadeloupe en raison de la contamination des bassins par la chlordécone."
Les pêcheurs touchés par cette pollution ont jusqu'au 6 septembre pour déposer leur dossier d'aide d'urgence à la Direction de la mer de Guadeloupe.