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AccueilYves CochetUn demi Grenelle = un quart d'écologie

Un demi Grenelle = un quart d'écologie

Alors que le processus du Grenelle avait fait naître beaucoup d'espérance, la loi Grenelle 1 qui atteste toutefois que la crise environnementale fait désormais partie du débat publique et politique, vise hélas au consensus médiatique sur le plus facile en écartant le dissensus politique sur le plus

Publié le 05/11/2008
Le processus du Grenelle avait fait naître beaucoup d'espérance et nous avions pu -brièvement hélas- croire à une prise de conscience collective de l'urgence écologique qui nous presse. Par sa méthode innovante, il a été le moment d'un dialogue citoyen qui aurait pu donner lieu à un virage déterminant. Le discours du Président Sarkozy du 25 octobre 2007 avait lancé de grands mots : il était question d'une «révolution dans nos façons de penser et de décider. Une révolution dans nos comportements, dans nos politiques, dans nos objectifs, dans nos critères.» Malgré ces déclarations enthousiastes et en apparence convaincues du Président de la République, la première loi consécutive au Grenelle de l'environnement ne traite que la moitié des questions écologiques. Nous nous sommes retrouvés face à un texte hémiplégique. La loi Grenelle 1 vise le consensus médiatique sur le plus facile en écartant le dissensus politique sur le plus difficile : en effet elle a exclu tout débat sur la remise en cause du choix nucléaire, elle a autorisé la contamination des milieux naturels par les cultures OGM dans une loi préalable. En outre, cette loi ne traite que du seul changement climatique (l'aval du carbone) sans même évoquer la déplétion géologique des énergies fossiles (l'amont du carbone). Ce projet de loi d'orientation abordait pourtant des thèmes que les Verts défendent depuis leur fondation : les économies d'énergie dans le logement et les transports, la préservation de la biodiversité, les liens intrinsèques entre environnement et santé. Notre rôle de lanceurs d'alerte n'a donc pas été vain et les discussions qui se sont ouvertes à l'occasion du Grenelle attestent d'au moins une chose : la crise environnementale fait désormais partie du débat publique et politique. J'aimerais croire qu'il ne s'agit pas simplement d'un effet d'affichage, mais d'un véritablement bouleversement des croyances et des pratiques sur les bancs de l'Assemblée nationale, dans les ministères, et partout ailleurs. J'aimerais croire que ce texte n'était pas qu'un écran de fumée répondant à la mode du Greenwashing, de l'écoblanchiment. Au final, n'avons-nous été en présence que d'un procédé de marketing politique qui avait pour simple but de donner à l'opinion publique une image écologiquement responsable ? Car des pistes dangereuses se sont dessinées lors des débats et l'adoption de certains amendements vient attester d'un virage anti-écolo. L'amendement « Ollier » sur la norme thermique de 50 kWh/m2 /an pour les constructions neuves, infléchie en 80 ou même 120 kWh/m2/an lorsqu'elles sont équipées en chauffage électrique. Le lobby nucléaire est satisfait au détriment des ménages modestes qui paieront plus cher leurs factures électriques dans un habitat moins bien isolé. Ainsi encore, de l'abandon du « plafonnement des capacités routières » de la France au profit d'une possibilité d'augmentation des routes pour des raisons « d'engorgement, de sécurité, ou d'intérêt local », formule qui justifiait déjà la bitumisation du pays depuis cinquante ans. De même, l'amendement « Jacob » qui favorise la « valorisation énergétique » n'est qu'une relance des incinérateurs, degré zéro de l'intelligence de traitement des déchets. Aussi l'introduction, dans la loi, de l'objectif de recherche d'une « croissance durable », énoncé ridicule tant du point de vue écologique que du point de vue économique et social, au moment où notre pays et le monde affrontent une récession qui sera longue et douloureuse, surtout pour les plus défavorisés, au Nord comme au Sud. Enfin, en refusant de choisir l'indicateur majeur que constitue l'empreinte écologique comme outil d'évaluation des politiques à mettre en œuvre, et en s'en tenant aux illusions de la notion molle de « développement durable », la loi ne franchit pas le saut intellectuel nécessaire pour réaliser la « révolution verte » évoquée par Jean-Louis Borloo. Non, Monsieur Borloo, chaque amendement voté n'a pas constitué « une avancée ». Certains sont de sérieux reculs par rapport aux engagements du Grenelle. Ce projet de loi ne doit pas être considéré comme un objet à part, indépendant des autres politiques poursuivies par le gouvernement. C'est l'ensemble qui doit faire sens et en l'occurrence, il y a de nombreuses contradictions : Barnier à Bruxelles lutte contre les quotas de pêche, Bussereau lance de nouvelles autoroutes, Bercy a tiré REACH vers le bas au nom de la concurrence, promotion internationale du nucléaire par le président Sarkozy… L'ensemble de ce projet de loi répond au consensus mou du concept de « développement durable », qui amène à croire que l'on peut encore concilier croissance économique et protection de l'environnement. Cet oxymore toxique, source de toutes les interprétations possibles, est à l'image de cette loi Grenelle : un objet incertain et inabouti. Yves COCHET Mathématicien, ancien Ministre de l'Environnement, Député de la 11e circonscription de Paris. Les Chroniques de Corinne Lepage et Yves Cochet sont publiées tous les mois et en alternance, sur Actu-Environnement.

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23 Commentaires

Bertrand

Le 06/11/2008 à 9h01

Malheureusement, la politique actuelle du gouvernement est bien franco française...Dire et ne pas faire ou faire peu ou bien trop peu. La PAC et la conditionnalité 2009 est du jus de boudin...L'administration semble incapable de garder une ligne cohérente dans la conduite des rotations.On peut tout faire, comme on veut, de toutes façons il n'y a plus aucune importance pourvu qu'au prochain coup, je sois ré élu...

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Glion

Le 06/11/2008 à 9h20

Tout le monde aujourd'hui pense, parle comme les "Verts" qui n'ont plus rien à voir avec les "croisés de l'environnement"...dans les faits c'est autre chose, on se glise, vite fait, dans la coouette de l'économie immédiate.

Si Obama devait passer de Président noir à Président vert nul doute que Sarkozy suivrait son "copain".

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Gece

Le 06/11/2008 à 12h01

Ca veut dire quoi??????

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Gece

Le 06/11/2008 à 12h02

Ca aussi , ça veut dire quoi?????

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JPV

Le 06/11/2008 à 13h58

Ses Partis,non consultés par un (ex?) ruling party -au Grenelle de l'Environnement , a un gros recul sur les coûts des retards et palinodies genre loi OGM ou difficile chiffrage invoqué par avant d'entamer un amorçage des mesures de consensus et les priorités budgetaires d'un développement durable ,en fait assez étalées si on ne les avait à tous propos retardées comme à plaisir (traduction des oppositions internes de la droite politique très apparentes à l'assemblée voire au conseil d'état et de la dilapidation de l'Euro fort ou adoption du bouclier fiscal ).
En route donc vers les irréversibilités : l'opinion commence à s'en rendre compte ; les jeunes en particulier,plus avertis : Ils vont obliger à une démarche plus responsable. Les actuels pouvoirs ne devraient pas s'en remettre indéfiniment via matraquage médias et publicité à un coûteux entretien d'une consommation ,d'ailleurs vouée à forte diminution ,Dans une ambiance de désindustialisation continue ,nul n'a encore songé au gisement d'emplois nombreux désormais célebré
. C'était là un plaidoyer pour un Grenelle 2 consistant dès 2009 et non une séditieuse remarque .

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JPV

Le 06/11/2008 à 13h58

Ses Partis,non consultés par un (ex?) ruling party -au Grenelle de l'Environnement , a un gros recul sur les coûts des retards et palinodies genre loi OGM ou difficile chiffrage invoqué par avant d'entamer un amorçage des mesures de consensus et les priorités budgetaires d'un développement durable ,en fait assez étalées si on ne les avait à tous propos retardées comme à plaisir (traduction des oppositions internes de la droite politique très apparentes à l'assemblée voire au conseil d'état et de la dilapidation de l'Euro fort ou adoption du bouclier fiscal ).
En route donc vers les irréversibilités : l'opinion commence à s'en rendre compte ; les jeunes en particulier,plus avertis : Ils vont obliger à une démarche plus responsable. Les actuels pouvoirs ne devraient pas s'en remettre indéfiniment via matraquage médias et publicité à un coûteux entretien d'une consommation ,d'ailleurs vouée à forte diminution ,Dans une ambiance de désindustialisation continue ,nul n'a encore songé au gisement d'emplois nombreux désormais célebré
. C'était là un plaidoyer pour un Grenelle 2 consistant dès 2009 et non une séditieuse remarque .

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Flone

Le 06/11/2008 à 16h12

Je pense qu'il est pertinent de critiquer le fond mais pas la forme.
En effet, ne faite pas un procès d'intention à "Grenelle 1" parce que le plus facile et le plus consensuel est passé.

En effet, si on avait voulu tout régler en une loi, on devrait probablement pour cela attendre la fin du mandat de Sarkosy pour voir poindre un début de compromis, si jamais cela était envisageable.

Aussi, faire la loi en plusieurs fois et faire passer d'après le plus simple, des déclarations de principes qui mettent tout le monde d'accord, c'est manifestement une manière pas si bête de procéder.
Le débat du nucléaire est loin d'être simple, et celui des OGM pas si prioritaire au regard d'autres urgences (encore une fois, cela peut dépendre du point de vue, mais je ne suis pas persuadé que nous allons vers rendre la planète inhabitable à cause des OGM, en tout cas j'en attends la démonstration scientifique par un organisme type GIEC).

Maintenant, sur le fond, je vous rejoins, sous réserve que ce que vous avancez est vrai.

Il faut voir que le changement de mentalité brusque n'a pas marché. La révolution verte n'est pas là. Alors on dit "croissance durable" pour que ça puisse parler aussi bien à l'écologiste qu'à l'entrepreneur. Quite à ce que cet indicateur n'ait rien en commun avec celui de la croissance du PIB classiquement connu, le nom, lui, est volontairement consensuel. Il faut que les idées se vendent bien aussi. Quelque part, l'idée d'arrêter la croissance n'est pas encore prête à passer. Dire "il faut que la croissance soit qualitative et non quantitative" déjà davantage.

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Anonyme

Le 06/11/2008 à 22h45

si on pred l'exemple de l'autopartage qui permet de repenser notre relation a la voiture. La loi proposé par Reis déposé au Sénat le 31 janvier 2006, de réponse d'un Attaché parlementaire à un mail :"les éléments de ce texte soient en fait étudiés directement dans les projets de loi issus du Grenelle de l'environnement. C'est parfois le cas lorsqu'un texte général étudie un domaine et fait aboutir plusieurs procédures entamées séparément."

sauf que en 2 ans plus de nouvelle d'une proposition de loi adopté à l'unanimité au sénat!!!

donc le grenelle est non seulement inutile dans les faits mais retarde les projets allant dans le bon sens!!!

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Nilcua

Le 07/11/2008 à 11h47

Lorsque les verts avec la gauche au pouvoir durant 14 ans pouvaient agir, ils ont fait 1/4 de zéro = zéro.
Le Grenelle n'est pas parfait, au moins c'est un début concret...
Lorsque l'on se rappelle Mme Voynet en vacances qui ne daignait pas se déplacer lors du drame national écologique de l'Erika, bravo les verts.
En fait vous êtes de l'extrême gauche et non des écologistes, d'où vos défaites cuisantes électorales, les électeurs voient clair.
Présidente d'une association nivernaise de protection de l'environnement

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Anonyme

Le 07/11/2008 à 12h45

Difficile de s'y retrouver dans la brume médiatique faîte autour du dit Grenelle.
ai pas mal lu, pourtant.. Là, enfin je trouve un regard synthétique et constructif car Yves Cochet montre selon moi les véritables enjeux sur lesquels, en tant que citoyens, nous devons être vigilants.
merci

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Christophe_v

Le 07/11/2008 à 17h18

Que le Grenelle ait des effets négatifs, c'est possible. Toute loi, toute réglementation, toute décision, à des effets pervers, des effets collatéraux regrettables. Mais pouvez-vous comparer avec ce qui avait proposé jusqu'à présent sur nombre de problèmes environnementaux ? Même si le Grenelle reste un pas insuffisant et qu'il ne faut pas hésiter à dénoncer les engagements non tenus pour qu'ils le deviennent, il est un pas bien plus grand que tous les pas précédents.
Avant le Grenelle, aucun gouvernement n'avait concédé la moindre ligne sur la nocivité des pesticides, de l'excés du trafic routier, sur la nécessité de réduire drastiquement la consommation énergétique des bâtiments, ...
Alors s'il vous plait, même si cela fait du mal à le dire, reconnaissons au moins à ce gouvernement, certes probablement poussée par l'opinion publique déjà alerté par des Hulot et consorts durant la période électorale, le mérite d'avoir écrit ce qu'il FALLAIT faire. A nous de le pousser à le faire, ou au prochains gouvernants de le faire. Hélas ceux qui à la gauche du PS, peuvent espérer accéder aux manettes, ne sont pas là d'y arriver de par leurs mesquines divisions et esprit de boutique. La faute à qui ? A Sarkozy et l'UMP peut-être ?
Christophe, écolo qui se revendique d'extrème gauche

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PN

Le 08/11/2008 à 13h03

Cherchez à qui profite le Crime ? le Crime économique, déclenché par l'irresponsabilité des spéculateurs financiers ex-Maîtres du Monde de la 'planète financière', un monde virtuel qui ressemble à un jeu vidéo sur écrans d'ordinateur...>>> Cette Crise économique va enterrer par l'urgence de la nécessité et de la pauvreté grandissante et contagieuse, les prémisses de la prise de conscience de la 'Crise Environnementale'. Quand on n'a plus le sou, on ne peut penser à investir pour améliorer son logement ou pour acheter une voiture moins polluante, voire pour s'alimenter Bio !!! Alors, la Crise Financière, au fond, va profiter aux mêmes, aux Fauteurs de troubles, les lobbies. Les Puissants de ce monde, tant aidés par nos gouvernements, donc par nous, les contribuables, ont vidé les caisses et détruit la planète; il suffit de voir s'agiter notre Président...

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Anonyme

Le 08/11/2008 à 14h49

Je m'associe à ces remerciements ! Il est essentiel de pointer les contradictions désastreuses en termes d'environnement !

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Gicéssé

Le 08/11/2008 à 15h41

Quatre villes française ont reçu le soutien du programme européen Concerto; 4 ville dont les projets développements durables sont pilotés par des verts;

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Nilcua

Le 10/11/2008 à 11h02

Réponse : langue de bois en ce qui concerne la vraie écologie, ma question était : qu'avez-vous fait au plan national pendant 14 ans.
Pour nous associations de protection pour l'environnement bénévoles, nous luttons pied à pied tous les jours sur le terrain, pour vous les Verts c'est avoir des mandats indemnisés, des titres, aucun résultat pour l'Ecologie raisonnée.
DE "l'utopie bavarde et gauchiste"

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Nilcua

Le 10/11/2008 à 11h27

Bertrand:
Vous avez entièrement raison, sur le terrain nous, associations, nous constatons que ce qui est prescrit au plus haut niveau, n'est absolument pas pris en compte par les représentants de l'Etat.Exemple concret, dans un entretien avec le Préfet de la Nièvre actuel, celui-ci m'a rétorqué devant des constats accablants de la DRIRE (pollutions avérées, dramatiques,de l'atmosphére et des eaux de la rivière Nièvre par des entreprises "canards boiteux" subventionnés par les deniers publics): "je ne ferai pas de mises en demeure contre les entreprises polluantes en question, car mes arrêtés préfectoraux ne seront pas respectés". Impuissance voulue, statut quo, malgré Charte de l'Environnement, Grenelle I, Grenelle II, sur le terrain on oppose ECOLOGIE et EMPLOIS. Les suites sanitaires qui coûtent très cher à la société, on ferme les yeux, voir l'amiante.....

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Anonyme

Le 10/11/2008 à 15h21

Je ne sais pas si je fais bien de répondre vue le ton colérique de vos propos, colère qui ne me semble pas être orientée dans la bonne direction. Toutefois je vous rappelle que les verts ont été sous une seule mandature dans un gouvernement de gauche plurielles avec un poids restreint. Toutefois je ne pense pas que Dominique Voynet doit rougir de son bilan cf http://www. comite21.org/docs/rencontres_debats/rd2001/voynet.pdf. Il est vrai que Jospin n'a jamais été un écolo convaincu et que la démarche initié par Borlo sous Sarkozi est de beaucoup plus dynamique.
Les avancées principales en matière d'écologie ont été obtenues au niveau Européen grâce aux parties verts Cf http:// verts-europe-sinople.net/.
Maintenant j'entends vos déceptions et les manques de prise en compte de la politique en générale pour les questions d'environnements dont dépend l'avenir de nos enfants; c'est le reflet des vos des citoyens et l'absence de rapports de forces pour faire avancer ces questions. Hulot à fait avancer la prise de conscience. Affaire à suivre aux prochaines élections européennes.
Quant à la rengaine des gens de terrain, je ne connais pas un seul élu verts (agglo nantaise) qui ne soit pas un élu de terrain
Salutation

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Pepe de Bienvenida

Le 11/11/2008 à 11h09

Comme d'habitude, le gouvernement propose un verre aux trois quarts vide et communique sur le quart de verre plein. Le citoyen, n'est que partiellement conscient de certains enjeux; il est prisonnier d'un mode de raisonnement hérité par son éducation. Je veux dire par là qu'il raisonne par induction (demain s'inscrit dans la continuité d'hier), et les phénomènes observables au quotidien confortent en lui l'illusion de la linéarité. Or le monde physique, dont les lois primeront en dernier ressort, n'est pas régi par la linéarité, loin de là: une illustration en est l'effet de seuil (le tout ou rien). L'écosystème global a commencé à donner des signes de réactions non linéaires aux conséquences irréversibles. De deux choses l'une: le gouvernement ne sait pas, et scientifiquement on peut le déclarer incompétent, ou il sait et dans ce cas il joue notre avenir dans une loterie qui ressemble plutôt au bonneteau.
Les rares hommes politiques qui comme Yves Cochet demandent l'application d'un principe de précaution minimum sont comme toujours pris au piège: accepter avec circonspection le quart de verre vide, faute de mieux, en continuant à le dénoncer, ou le refuser et dénoncer la mascarade, mais devenir totalement inaudibles. A ce jeu, le pouvoir est toujours gagnant, et le perdant sera en définitive le citoyen, qu'on se le dise...

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Nilcua

Le 11/11/2008 à 19h08

réponse à anonyme.
Qu'a fait D.Voynet pendant son ministère?
Elle a essayé de faire une loi sur l'eau, un début mais vraiment trop peu.
Pourquoi rester dans un ministère où toute politique un tant soit peu écologique a été systématiquement annihilée par les gouvernements socialistes, sinon obtenir des mandats d'élus indemnisés grâce aux socialocommunistes. Il fallait se démettre et non pas se soumettre. Dans ce cas les Verts auraient été plus crédibles.....Ce n'est pas de la colère mais de la constatation.
je me bats sans anonymat : Danièle Auclin présidente de l'association DECAVIPEC dans la Nièvre
Je ne crois pas à un parti Vert,l'écologie doit être prise en compte par tous les partis.

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Gicéssé

Le 11/11/2008 à 20h44

Je n'ai effectivement pas l'habitude de discuter sur des forums et je ne pensais même pas discuter anonymement. Je m'appelle Jean-Claude Chauvigné suis directeur de centre socioculturel en zone urbaine sensible dans la banlieue de Nantes. Mon mail es jcccl.c@ wanadoo.fr et préférerai discuter hors forum. Je suis effectivement chez les verts depuis 2002 mais viens plutôt du mouvement non-violent étant pratiquant du bouddhisme depuis 25 ans.
Vous utiliser sans doute le mot de socialocommuniste comme une insulte et pense effectivement que l'on ne devrait plus pouvoir se référer au communiste vue la réalité historique de se courant de pensées. Quant a Mme Voynet, dont je ne tiens pas à me faire le défenseur patenté, elle à gagné la mairie de Montreuil contre un communiste, par le vote des citoyens; ainsi il est bon de ne jamais "cracher" sur les gens quelque soient leurs opinions, car je peux combattre des opinions, tous en respectant, les individus. On peut se tromper sincèrement comme l'ont été d'innombrable gens ordinaires qui ont voté communiste. Mais après guerre il ne faut pas oublier qu'ils avaient versé leurs sang contre le fascisme.
Bon cela nous éloigne de notre sujet et je suis prêt à continuer à dialoguer avec vous pour vous parler de la nécessité d'un parti écologiste; le 3 piliers de toutes politiques devant reposer sur l'individu et ses droits, le social et la justice du même nom, et l'environnement qui soutien la vie , principe de symbiose très clairement développer dans le bouddhisme.
Salutations

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Sélène

Le 13/11/2008 à 9h47

Il faut du temps aujourd'hui pour comprendre que la terre est inubitablement une entité vivante...Elle n'appartient à aucun parti politique.Tant soi dit, le grenelle a le mérite d'exister, de vouloir réfléchir sur diverses stratégies à mettre en place. Ce n'est pas parfait mais il y a un engagement réel je pense, dans le "devenir"...Et comme dans la loi du TAO, rien n'est éternel, ni parfait.Aux citoyens terriens de prendre aussi conscience de...De toute façon, la France n'est pas seule dans cet univers politique, si celà était le cas, des engagements plus prononcés auraient été mis en place.Et puis, quand je lis certains écrits, je me dis que l'extr^me n'a jamais donné rien de bon. Trouver l'équilibre, c'est difficile. Terrienne de coeur et de corps, j'aime esperer et croire à l'amélioration,des associations fortement engagées n'ont pas forcément une couleur politique, et c'est tant mieux, alors bon courage. Nous sommes tous responsables.

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Gabriel

Le 15/11/2008 à 8h22

Bonjour,
Je souhaite préciser un point sur l'amendement "Ollier", apportant une distinction entre énergie électrique et fossile sur le niveau de consommation maximal. Sauf mauvaise interprétation de ma part, il n'est pas correct de dire qu'un logement n°1 consommant 120 kWh/m² d'électricité est moins bien isolé qu'un logement n°2 qui consomme 50 kWh/m² de gaz.
Explication : les seuils de consommation sont donnés en kWh d'énergie primaire (kWh ep), à distinguer du kWh d'énergie finale (kWh ef, c'est à dire celle qui est réellement consommée par le logement, relevée au compteur et facturée).
En gaz, 1 kWh ef = 1 kWh ep
En électricité, 1 kWh ef = 2,58 kWh ep.
Avec ceci, le logement n°2 consomme 50 kWh d'énergie finale par m² alors que le logement n°1 en consomme 46,5 (120/2,58).
L'amendement proposé permet de ne pas pénaliser lourdement l'électricité par rapport aux énergies fossiles, fortement émettrices de GES. Sur le plan environnemental (GES), cette mesure me semble à peu près cohérente, même si le taux d'émission de GES de l'électricité est contesté par certains. Sur le plan énergétique, c'est clair que le chauffage à l'électricité est une aberration (la production d'un kWh d'énergie finale électrique nécessite beaucoup d'énergie primaire, voir ce facteur 2,58 qui a été retenu dans les réglementations). Quant au nucléaire, c'est encore un autre sujet de discussion.
Si cela vous intéresse, on peut trouver tous les détails du débat en assemblée nationale sur Internet : http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/grenelle_environnement2.asp et plus précisément http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090012.asp
Gabriel

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PasGlop

Le 17/11/2008 à 21h15

Rappelons que le seuil de 50 kWh/m2 s'exprime en énergie primaire soit 50 kWh de gaz ou fioul mais seulement 19 kWh d'electricité (facteur de 2,58). Revenir à 120 kWh d'énergie primaire reviendrait en réalité à atteindre 46 kWh, et si 80 était retenu ce serait 31 kWh.
Donc consommer moins en isolant moins, c'est une grande découverte pour la science !

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