Reçues vendredi 13 janvier par des représentants des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie, la Confédération paysanne, l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) et la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) "[ont] fait part de [leurs] craintes de voir réapparaître du MON810 dans les champs en 2012".
Les trois organisations ont demandé au gouvernement de prendre "une interdiction immédiate de cession et de culture". Pour appuyer cette demande, elles ont présenté "des éléments techniques et juridiques afin de renforcer la solidité de l'interdiction".
Le ministère de l'Ecologie a émis un communiqué à l'issue de la réunion indiquant que "le gouvernement maintenait son opposition à cette culture et que la culture du MON810 resterait donc interdite en France en 2012". Des propos qui n'ont pas rassuré les organisations agricoles "sur la réelle volonté politique du gouvernement, dans son ensemble, de mettre en place une interdiction solide pour l'année 2012".
Règles de coexistence
En effet, elles observent des "signaux contradictoires" : d'un côté les représentants des ministères ont réaffirmé leur volonté de prendre une clause de sauvegarde et de l'autre elles "[observent] une précipitation du gouvernement dans l'adoption des règles de coexistence indispensables à la culture d'OGM en 2012".
"Entre un hiver particulièrement doux et une volonté affirmée de certains maïsiculteurs de semer des OGM le plus tôt possible, il est probable que des semis soient réalisés de façon précoce", avancent les organisations, ajoutant que "les producteurs d'OGM ont déjà annoncé une action en référé en s'appuyant sur la décision du Conseil d'Etat de novembre dernier : une suspension qui interviendrait avant le mois de mai permettrait encore de semer du MON810".