Ce vendredi 9 décembre 2011, Jean-François Carenco, préfet du Rhône, de Région Rhône-Alpes, préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, Michel Dantin, président du comité de bassin Rhône-Méditerranée et Martin Guespereau, directeur de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse ont annoncé la mise en chantier d'un plan d'adaptation au changement climatique à l'échelle du bassin Rhône-Méditerranée.
Le plan "visera à développer les solutions d'économies d'eau pour faire face aux pénuries d'eau à venir", indique le préfet de Région, ajoutant qu'"il s'appuiera sur une connaissance affinée des effets du changement climatique à la maille [du] territoires".
Impact sur l'eau et la neige
Le premier objectif est d'améliorer la connaissance en rassemblant les données scientifiques disponibles sur les effets du changement climatique pour la gestion de l'eau et en réalisant de nouvelles études. Il s'agit notamment d'identifier les territoires vulnérables.
En l'occurrence, "le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée (Sdage), identifie déjà 72 territoires déficitaires en eau (soit près de la moitié du bassin), sur lesquels la conduite d'études dites de « volumes prélevables » va permettre de mettre en place des plans de gestion de l'eau sur les rivières et sur les nappes d'eau", indique la prefecture, ajoutant que "d'autres territoires devront engager la même démarche".
De même, le plan prévoit de conduire des études sur l'enneigement, sur l'assèchement des sols et sur le Rhône. S'agissant du Rhône, "une étude va démarrer pour connaître la quantité d'eau qui circule dans le fleuve ainsi que sa température", précise la préfecture, estimant que "ce fleuve n'est peut-être pas aussi inépuisable qu'il le semble".
Une série de mesures
Quant à l'objectif, il est clair : économiser 20% de l'eau d'ici 2020 pour préserver les usages. Il s'agit d'"un impératif absolu d'adaptation et cela suppose un effort de tous, les ménages, les industriels et les agriculteurs".
Les principales solutions toucheront, la réduction des fuites dans les tuyaux d'eau potable, l'optimisation de cultures et le choix de nouvelle cultures moins consommatrices d'eau, l'amélioration du fonctionnement des dispositifs de refroidissement des centrales nucléaires, la récupération des eaux de pluie ou le recyclage des eaux usées après traitement pour arroser les espaces verts et les cultures et en dernier recours, si les économies d'eau ne suffisent pas, la création des nouvelles retenues d'eau pour l'irrigation, qui seront remplies en hiver et au printemps lorsque l'eau est disponible.
Ce travail sera réalisé par un comité directeur qui sera constitué des présidents des conseils régionaux et généraux ainsi que des grands représentants des usagers de l'eau. Le secrétariat technique sera assuré par l'Agence de l'eau, et associera les Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), les Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf) du bassin.