"Les dommages causés par les changements climatiques ne sont pas uniquement d'ordre physique", estiment les chercheurs de l'Institut australien sur le climat, ajoutant que "des expériences récentes démontrent que les événements météorologiques extrêmes posent aussi de sérieux risques de santé publique, et notamment s'agissant de la santé mentale et du bien-être des communautés."
Pour l'Institut, qui publie l'étude un climat de souffrance : les vrais coûts de l'inaction en matière de changements climatiques (1) , les catastrophes naturelles impactent durablement la santé mentale d'une partie des personnes touchées. Or, les changements climatiques devraient accroître la fréquence et l'intensité des événements météorologiques extrêmes.
Selon les chercheurs, si la plupart de personnes affectées par les catastrophes naturelles, comme les inondations qui ont sévi dans l'Est de l'Australie ou le cyclone Yasi, "ont fait preuve d'une résilience remarquable", les effets "des souffrances causées par ces catastrophes peuvent s'étaler sur des années, bien après le 'rétablissement'". Ces troubles post-traumatiques sont par exemple de l'anxiété, des dépressions ou des idées morbides.
Pour l'Institut, le "fardeau qui pèsera sur la santé mentale" du peuple australien "dépend significativement de la rapidité et de l'efficacité des actions qui sont entreprises contre les changements climatiques".