Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Climat : début des négociations à Bangkok

Premier de quatre cycles de négociations qui se tiendront cette année, la réunion de Bangkok réunira, du 31 mars au 4 avril, les représentants de 163 pays et ouvrira la voie à deux années de négociations destinées à faire suite au protocole de Kyoto.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Réunis pour deux semaines à Bali en décembre dernier, les délégués de 163 pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) devaient tenter de définir un calendrier pour les deux prochaines années et poser les jalons d'un accord prolongeant le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. Si le premier objectif semble avoir été atteint, on reste toujours loin d'aboutir concernant le second.

En effet, tous les pays se sont mis d'accord sur un calendrier : la feuille de route découlant de la réunion stipule que les négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto doivent commencer « au plus tard en avril 2008 » et aboutir en 2009. La date butoir pour l'élaboration d'un nouveau traité pour la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto est définie par la conférence de la CCNUCC de Copenhague prévue pour fin 2009. Les pays auront ensuite plus de deux ans pour ratifier ce nouveau traité qui devra être opérationnel le 1er janvier 2013.

Ainsi, du 31 mars au 4 avril 2008, près de mille représentants des gouvernements du monde entier vont comme prévu, se retrouver à Bangkok pour commencer les négociations détaillées sur le régime climatique international pour l'après 2012. La réunion vise à définir le programme des réunions suivantes en se concentrant sur la réduction des émissions, les nouvelles technologies écologiques, l'aide aux pays pauvres frappés par le réchauffement et les nouveaux programmes de financement.

Dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, les travaux porteront essentiellement sur la participation des USA - qui n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto - et des pays en développement aux efforts de réduction des émissions. Tandis que les USA conditionnent leur engagement à celui des pays émergents, les pays en voie de développement demandent que des moyens financiers et technologiques soient mis à leur disposition, en plus de l'aide existante au développement, non seulement pour la réduction des émissions mais également pour l'adaptation. Parmi les solutions qui seront discutées figureront des politiques de développement comportant des mesures de réduction des émissions et des mesures d'adaptation.

Dans le cadre d'une continuité au Protocole de Kyoto, les négociations vont donc porter sur les instruments dont disposent les pays industrialisés pour réduire leurs émissions. Les États discuteront dans quelle mesure les mécanismes de flexibilité pourront être utilisés, quelle utilisation sera faite des puits de carbone et s'il serait pertinent d'introduire des objectifs de réduction des émissions pour les secteurs gros émetteurs.

L'union européenne qui participera à la conférence plaidera notamment pour que l'accord global à venir limite le réchauffement planétaire à un maximum de 2°C au dessus du niveau préindustriel, afin que le changement climatique ne puisse atteindre des niveaux dangereux estimé par le GIEC pouvant entraîner des changements irréversibles, voire catastrophiques. Rappelons que le respect d'un tel plafond implique que les émissions mondiales de gaz à effet de serre soient réduites de plus de 50 % d'ici le milieu du siècle par rapport aux niveaux de 1990. Les chefs d'États et de gouvernement de l'Union européenne se sont déclarés favorables à ce que l'Union européenne se fixe pour objectif une réduction de 30 % de émissions de gaz à effet de serre, pour autant que d'autres pays développés s'engagent à atteindre des réductions comparables et que les pays en développement plus avancés apportent une contribution adaptée à leurs capacités respectives. Ils ont également décidé que l'Union européenne s'engage à réduire ses émissions d'au moins 20 % sur la même période, indépendamment de ce que décideront les autres pays, afin de commencer à transformer l'Europe en une économie à haut rendement énergétique et à faible taux d'émission de gaz à effet de serre.

Reste que les négociations s'annoncent toujours difficiles et les dernières discussions au Japon dans le cadre du G20, ont fait ressortir l'opposition entre les pays industrialisés, les pays émergents et les pays en développement. Même s'ils sont tous d'accords pour réduire les émissions de CO2, ces pays s'opposent toujours sur la manière de faire et sur le partage de l'effort : objectif de réduction globale ou pays par pays ou encore branche industrielle par branche industrielle. Les pays émergents ont également souhaité rappeler qu'en termes d'émissions par habitant, ils étaient loin derrière les pays industrialisés même si, avec des populations importantes, ils émettent au final autant de CO2.

Bangkok constitue ainsi le premier de quatre cycles de négociations qui se tiendront cette année. Le prochain se tiendra en juin à Bonn en Allemagne, le troisième en août dans un lieu à déterminer et le quatrième lors de la conférence de Poznan, en décembre (14ème Conférence sur le climat). Un nombre analogue de sessions, y compris la 15ème Conférence sur le climat de Copenhague, seront organisées en 2009.

Réactions1 réaction à cet article

Bangkok

Suissesse, vivant à Bangkok, il me paraîtrait utile de d'essayer de faire comprendre aux personnes représentant la Thaïlande à cette conférence que ce pays n'a pas l'air d'être informé sur quelques rudiments de comportement écologique. Par exemple dans les grands supermarchés vous achetez 10 produits et vous sortez avec 4 sachets plastique.... Personne ne sait que par exemples les piles usées ne doivent pas être mises à la poubelle alors une fois j'en ai apporté un sachet plein à Lotus Tesco et la personne qui les a réceptionnées les a mises devant moi à la poubelle!!! et bien d'autres exemples. Si vous voulez trouver une poubelle dans les rues vous pouvez marcher 10 minutes ou plus pour en rencontrer une. Par contre je dirais que le tri se fait à l'extérieur des immeubles, en effet tous les jours il y a un défilé de personne nécessiteuses qui viennent trier tous ls déchets afin de les revendre....

lyanely | 02 avril 2008 à 08h15 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires