Si l'UE s'est entendue récemment sur une position commune (réduire de 50 % les émissions de CO2 par rapport à celles de 1990 d'ici 2050, avec un objectif intermédiaire de 25 à 40 % d'ici à 2020 pour les pays industrialisés contre 15 à 30 % pour les pays en voie de développement), elle n' a pas réussi à trouver un accord lors du Conseil des Finances sur le montant de l'aide financière à apporter aux pays en développement.
Selon Fredrik Reinfeldt, la question du financement climatique est ''épineuse'', mais la Présidence a bon espoir ''de parvenir à un accord afin qu'un mandat européen soit mis en place en vue'' de Copenhague.
Pour Arnaud Gossement, porte parole du réseau France Nature Environnement, cette question est ''l'enjeu essentiel de ce conseil'': ''nous verrons demain si l'Europe a décidé d'être un moteur ou un frein pour les négociations climatiques. L'Europe doit contribuer au règlement de la dette écologique du Nord vis-à-vis du Sud. Cela ne se résume pas à donner de l'argent, cela implique aussi de donner voix au chapitre aux citoyens du Nord comme du Sud. L'Europe peut et doit notamment associer l'Afrique à la prise de décisions à Copenhague''.
Sur les 110 milliards d'euros par an nécessaires pour l'aide internationale à la lutte et à l'adaptation au changement climatique pour les pays du Sud d'ici 2020, 35 milliards d'euros ''constituent, de l'avis unanime, la contribution nécessaire de l'Union Européenne. Mais c'est à l'absurde fourchette de ''2 à 15 milliards'' d'euros par an que la Commission européenne se cantonne encore'', commente l'association dans un communiqué de presse.
Article publié le 28 octobre 2009