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Actu-Environnement

La collecte des papiers de bureau : le chaînon-manquant

Avec un taux de collecte assez faible, les papiers de bureau sont un gisement de déchets sous exploité. Pourtant, leur qualité attire les convoitises des recycleurs. A l'heure de l'économie circulaire, il est grand temps de fermer la boucle.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke

Chaque année en France, un employé de bureau consomme 70 à 85 kg de papier. Avec le carton, le papier représente ainsi près de 79% des déchets générés par les activités tertiaires. Mais, selon les estimations du ministère de l'Environnement, sur les 900.000 tonnes de déchets de papiers produites chaque année au bureau par les Français, moins de la moitié (400.000 tonnes) est collectée et recyclée…

Pourtant ce gisement constitue une véritable mine de fibres de papier de qualité qui attire les convoitises. Plusieurs sociétés se sont d'ailleurs positionnées sur ce marché afin d'augmenter le taux de collecte de ces déchets notamment sous l'impulsion du ministère de l'Ecologie. Même les facteurs de La Poste s'y sont mis.

La société Le Petit Plus en a fait l'une de ses activités. Créée en 2009 et installée en région parisienne, elle propose aux gros émetteurs de papier que sont les entreprises, de mettre à disposition de leurs salariés des contenants spécifiques qu'elle revient chercher autant que de besoin. Après une phase de tri dans ses locaux, la société revend cette matière à un prestataire de recyclage, Greenfield, situé à une centaine de kilomètres (Château-Thierry), qui lui reprend l'intégralité de son gisement.

Ce site de recyclage ne s'approvisionne qu'en papiers de bureau afin de pouvoir fabriquer du papier recyclé de haute qualité (usage graphique). L'entreprise mise beaucoup sur un renforcement de la collecte locale des papiers de bureau pour augmenter ses approvisionnements et sa production. Actuellement, avec 230.000 tonnes de papiers usagés (à 80% d'origine française), elle produit 150.000 tonnes de pâte à papier blanche.

Malgré une source de qualité, un blanchissement des fibres reste toutefois nécessaire. Le chlore disparaît progressivement des usines de recyclage, au profit de produits moins contraignants pour obtenir les labels écologiques comme le peroxyde d'hydrogène ou l'hydrosulfite de sodium. Pour que ces produits soient totalement bannis et le blanchiment inutile, reste à convaincre les consommateurs de l'inutilité d'un papier blanc pour certains usages au moins. Un message encore difficile à faire passer en France, contrairement en Allemagne ou en Suisse.

Réactions5 réactions à cet article

Une excellente solution. A encourager. Mais…
Mais reste à changer les habitudes :
1- Accepter d'utiliser du papier "moins blanc". Il faut donc y amener progressivement les usagers. Première idée, convaincre les fabricants et vendeur de papier de ne plus utiliser le critère de blancheur dans leurs publicité. Au contraire, vanter les qualités propres au papier écru, moins fatiguant pour les yeux, souvent plus élégant, etc. Je laisse le soin aux marketeurs et commerçants de trouver les bons arguments.
2- Et puis évidemment rendre l'utilisation de ce papier "coloré" économiquement plus intéressante : une taxe "dissuasive" sur les papiers dits blancs ?

Jean-Claude HERRENSCHMIDT | 21 novembre 2013 à 09h50 Signaler un contenu inapproprié

La Poste propose de récupérer les papiers de bureau. J'étais très intéressée en tant que chef d'une jeune société mais... plus de 500€/an c'est hors budget! et aucun point d'apport volontaire surtout que nous sommes au Blanc Mesnil là où se trouve la société dans le reportage.

lopi | 21 novembre 2013 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

le modele economique du papier recycle super blanc n est pas viable, car la matiere premiere secondaire utilisee pour faire ce produit est essentiellement du papier de bureau blanc, et elle est chere, de deux choses l une, soit on veut aller dans le sens de l economie de ressources et valoriser les vieux journaux et magazines, et le papier recycle a la couleur de cette matiere premiere secondaire et s affirme comme militant avec une teinte blanc casse ou ivoire, sans blanchiment, soit on achete du recycle blanc, 10 a 20% plus cher que du papier issu de cellulose de bois, super selection des matieres premieres issues de la trop rare collecte selective des papiers de bureau (20% des gisements), mais l ecologie n est plus un luxe. Il faut arreter de regarder le papier blanc comme l image propre de soi, c est tout le contraire : papier blanc signifie traitement chimique, vive le papier militant qui ne veut en aucun cas dire cheap

Papier issu de dechets | 21 novembre 2013 à 14h54 Signaler un contenu inapproprié

Ce reportage est certes intéressant, mais AE oublie de préciser qu'on estime qu'un papier peut être recyclé au maximum une dizaine de fois et en moyenne de cinq à six fois. En effet, les fibres de celluloses s'abîment lors du processus qui consiste à réduire en pulpe les papiers et cartons.

Donc le recyclage est important, mais n'oublions pas que réduire les consommations inutiles en amont est essentiel : le papier que l'on ne consomme pas ne consomme ni eau, ni solvant, ni électricité!

Bob | 22 novembre 2013 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

L'histoire est intéressante au point de me tenter est il possible d'admettre des partenaires en dehors de l'espace européen?

José | 23 novembre 2013 à 15h00 Signaler un contenu inapproprié

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