Cinq organisations apicoles ont quitté la table des négociations du Comité stratégique pour l'apiculture, installé en octobre dernier par le ministère de l'Agriculture, ont-elles annoncé dans un communiqué. Ce comité, présidé par Alain Fauconnier, sénateur PS de l'Aveyron, est chargé de suivre la mise en œuvre du Plan pour une apiculture durable présenté en février 2013, et de préciser les enjeux et les objectifs de la filière.
La Confédération paysanne, la fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP), la fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales (FNOSAD), l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) et le syndicat national de l'apiculture (SNA) ont "claqué la porte" lors du dernier Comité, réuni le 17 décembre 2013.
"Cette attitude responsable est une réaction face à l'incohérence des propositions du plan de développement durable de l'apiculture" proposé par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, expliquent les organisations apicoles. Selon elles, FranceAgrimer, établissement national des produits de l'agriculture et de la mer, avait annoncé que les professionnels avaient adopté la stratégie de la filière apicole à l'horizon 2025. "Nous dénonçons là, une tentative de passer en force, malgré les prises de position d'une grande majorité de la filière", ont indiqué les apiculteurs.
Ces derniers demandent au ministre "qu'avant toute initiative visant à développer la filière apicole, l'Etat prenne la décision politique d'interdire l'utilisation des néonicotinoïdes et de tout mettre en œuvre pour réduire l'utilisation et la toxicité des pesticides". Depuis le 1er décembre 2013, l'utilisation de trois pesticides néonicotinoïdes (le thiaméthoxame, la clothianidine et l'imidaclopride) est restreinte pendant deux ans au sein de l'Union européenne.