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Actu-Environnement

Le Parlement européen rappelle à la France son obligation de préservation de l'ours brun

Alors que la polémique avait repris cet été entre les pro et les anti-ours, le Parlement européen presse NKM d'intervenir pour garantir la protection du plantigrade dans les Pyrénées exigée par la Directive Habitats.

   
Le Parlement européen rappelle à la France son obligation de préservation de l'ours brun
   

Dans une lettre adressée à la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et publiée ce mercredi 16 novembre par plusieurs associations de défense de l'ours (Pays de l'Ours-Adet, Ferus, Fiep Groupe Ours Pyrénées), la commission des pétitions du Parlement européen "demande aux autorités françaises de bien vouloir intervenir dans les meilleurs délais afin de garantir la protection de l'ours brun (des Pyrénées), espèce protégée par la Directive Habitats.''

''Réintroduire les espèces''

Cette lettre datée du 13 octobre 2011  a été envoyée quelques mois après la décision de la ministre de renoncer début juin dernier à un lâcher dans les Pyrénées pour remplacer l'ourse Franska, tuée dans un accident de la route en 2007 alors que la situation du plantigrade est ''critique dans les Pyrénées françaises''. Or, la présence de l'ours divise les pro et anti-ours alors qu'environ 25 ours sont dénombrés dans la région. Au grand dam des associations, la ministre avait alors justifié sa décision par un souci de ne pas accabler les éleveurs opposés au plantigrade et touchés par la sécheresse.

La présidente de la commission des pétitions Erminia Mazzoni, a demandé à NKM de ''mettre en oeuvre des mesures nécessaires afin d'éviter la disparition de cette espèce protégée'', conformément à la Directive Habitats. D'autant que l'article 22 du texte ''stipule que les Etats membres étudient l'opportunité de réintroduire des espèces (…) indigènes à leur territoire, lorsque cette mesure est susceptible de contribuer à leur conservation''. Or, malgré les obligations européennes, le plan ours a officiellement pris fin en France le 31 décembre 2009 sans qu'aucune reconduite n'ait été annoncée depuis 2006, date de réintroduction de cinq ours slovènes en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées.

La Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité attendue

"Si la France ne prend pas rapidement des mesures crédibles, la Commission européenne pourrait bien la traduire devant la Cour de justice européenne pour infraction à la directive européenne Habitats", préviennent les trois associations. Selon elles, la Commission européenne a indiqué ''qu'elle évaluerait les actions de la France dès la sortie de la très attendue Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité", annoncée par l'ex-secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno en juillet 2010, ''et toujours en chantier''. Cette dernière avait alors précisé que la restauration de l'état de conservation de la population d'ours brun se ferait en favorisant l'accroissement naturel de la population. Mais les associations de protection de l'environnement avaient déjà exprimé leurs inquiétudes et leur insatisfaction vis-vis de cette future stratégie : ''Le renforcement présenté (…) ne suffira hélas pas à faire atteindre à la population ursine des Pyrénées le « statut favorable de conservation » exigé par la directive européenne Habitats'', estimait le WWF.

Réactions2 réactions à cet article

"la ministre avait alors justifié sa décision par un souci de ne pas accabler les éleveurs opposés au carnassier et touchés par la sécheresse."
Je sais que je manque un peu d'objectivité et de connaissance sur le sujet, mais je ne suis pas sur que l'ours brun soit un carnassier, plutot un omnivore avec peut-etre une tendance pour les viandes crus.

Bien sur cela est plus de l'ordre de "la pinaille" qu'autre chose.

Pour info | 17 novembre 2011 à 17h31 Signaler un contenu inapproprié

L'ours peut certe faire des dégâts mais doit on le rapeller, l'ours est omnivore et 60 à 70% de son alimentation sont des plantes. Et franchement, pour une dizaine d'ours en liberté, est il vraiement nécessaire de se révolter et de s'y oposer?
C'est le rendement, l'argent, qui pose problème et non le "petit dasastre" que peuvent provoquer les ours dans les troupeux démesuré des malheureux éleveur qui doivent se débrouiller seul pour vivre.

EVBEALAY | 18 novembre 2011 à 01h36 Signaler un contenu inapproprié

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