Afin de renforcer l'action du réseau Natura 2000, la Commission européenne vient d'adopter quatre décisions qui étendent considérablement le réseau en y ajoutant 4.255 nouveaux sites d'importance communautaire représentant une superficie totale d'environ 90.000 km2 soit l'équivalant de la superficie du Portugal. Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l'environnement, s'est félicité des progrès notables accomplis pour compléter le réseau et s'est réjoui de constater que les listes de l'UE intègraient pour la première fois des sites des nouveaux États membres. En effet, compte tenu des grandes variations naturelles existant dans l'UE en matière de biodiversité, la directive européenne «habitats» de 1992 à l'origine de Natura 2000 divise la Communauté en différentes régions biogéographiques : atlantique, continentale, alpine, méditerranéenne, boréale, macaronésienne (îles Canaries, les Açores et Madère) et pannonienne. Cette dernière région biogéographique couvre la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie et constitue un nouvel ajout.
Les décisions prises hier par la Commission étendent également le réseau Natura 2000 dans les régions biogéographiques atlantique, boréale et continentale, en incluant les territoires des États membres qui ont adhéré à l'UE en 2004 et en ajoutant un grand nombre de sites d'importance communautaire situés dans plusieurs «anciens» États membres, notamment la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Ces nouveaux sites complètent ainsi les propositions faites au niveau national.
La désignation de vastes zones de l'environnement marin situées au large des côtes en tant que sites d'importance communautaire, notamment plus de 8.000 km² en l'Allemagne, est également un élément nouveau.
La Commission devrait mettre à jour les listes communautaires pour les régions biogéographiques alpine et macaronésienne d'ici la fin de l'année, et la liste pour la région biogéographique méditerranéenne en janvier 2008.