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La concentration de certains pesticides augmente dans les cours d'eau

Eau  |    |  F. Roussel
Environnement & Technique N°328
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°328
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Ce n'est pas une surprise mais il est n'est pas inutile de le rappeler : la présence de pesticides dans les cours d'eau en France "est généralisée". Le service de statistiques du ministère de l'Ecologie (Soes) a publié les résultats des mesures réalisées en 2011 (1) sur tout le territoire. Quatre-vingt dix pour cent des points de mesures ont détecté la présence de pesticides, principalement des herbicides en métropole et des insecticides en outre-mer. Les trois pesticides les plus quantifiés en France métropolitaine sont les mêmes tous les ans depuis 2007 : le glyphosate et son métabolite l'AMPA, suivis de l'atrazine déséthyl, détaille le Soes.

Pour la plupart des cas, les concentrations mesurées ne dépassent pas les normes fixées pour les 18 substances suivies par la Directive cadre sur l'eau (DCE). Quatre pour cent des points de mesures font état d'un dépassement avéré. Mais pour certaines substances, les concentrations augmentent : c'est le cas pour l'AMPA et le glyphosate avec 10% de hausse entre 2010 et 2011 sur respectivement 48% et 66% des points de mesure. Le Soes explique ces chiffres par une augmentation du nombre de quantifications et par l'augmentation des ventes de glyphosate constatée au niveau national entre 2010 et 2011.

1. Consulter le document du ministère de l'Ecologie
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Chiffres_et_statistiques/2013/chiffres-stats436-contamination-cours-eau-2011-juin2013.pdf

Réactions8 réactions à cet article

Comment voulez-vous que le niveau des pesticides baissent dans les cours d'eaux alors que les ventes de ceux-ci auprès des agriculteurs augmentent. A chaque fois qu'une politique de réduction est faite, un amas de décrets et d'arrêtés dérogatoires sont élaborés. Les gouvernements sont et restent sans courage devant les lobbies des grands industriels de tous bords (chimies, pharmacie et phytopharmacie, pétrole, gaz, ...)
Ca rapporte tellement à chacun.....
Tandis que trouver du travail à tout le monde en partageant les richesses....(même en laissant de très gros salaires à certains mais sans aller jusqu'à accepter des millions d'euros par an )

Bochenerouge | 26 juillet 2013 à 12h52 Signaler un contenu inapproprié

... et l'os de Rex...
On se souvient des pubs.

Ils devraient être trainés devant les tribunaux pour publicité mensongère.

et ces produits lourdement taxés sur la base du pollueur payeur.

krakatoe | 26 juillet 2013 à 14h21 Signaler un contenu inapproprié

Notre ministère a l'art du "saucissonnage" : nouvelle étude, les cours d'eau sont pollués aux pesticides, mais que devient la pollution aux PCB, ont-ils disparu par miracle, et si on cherchait pour une fois toutes les pollutions, avec une carte montrant le réel état des lieux. Car il y a la pollution de l'eau vive mais plus grave celle des sédiments qui stockent les PCB, dioxines et autres POP, les métaux lourds, et quand un court d'eau et un peu nettoyé par une bonne crue que pensez-vous du devenir de tous ces polluants? Il ne faut pas s'étonner que l' ANSES viennent de préconiser la réduction de la consomation de poissons.

Duport Claude | 26 juillet 2013 à 14h43 Signaler un contenu inapproprié

Bochenerouge
si les vente de produits phyto ont augmenté sur la campagne 2012/2013 c'est du aux conditionx météo qui ont favorisées les maladies et les adventices sur les cultures.En agri. conventionnel il n'a pas été simple cette année de gerer les bioagresseurs ,alors en production bio ....(et les récoltes bien avancées nous prouvent bien que heureusement qu'il n'y a pas que les productions bio pour nous nourrir (en quantité et qualité))
Pour rappel je travail sur les deux filière
Que cela gène les croyances de certain n'enlève rien à la réalité du terrain.

yanquirigole | 26 juillet 2013 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié

Ce que ne dit pas cet article c'est que le glyphosate est le composant principal du "Roundup" vendu dans tous les rayons de supermarchés et dont la publicité est "un désherbant intelligent" produit par Monsanto
"Avec le guide Roundup, désherbez les mauvaises herbes efficacement et dans de bonnes conditions de sécurité"
Les ventes ne risquent pas de baisser!
Noemie

noemie | 26 juillet 2013 à 18h03 Signaler un contenu inapproprié

Quel est l'objectif de ces statistiques? Informer les autorités et les citoyens ou justifier l'existence continue d'une importante bureaucratie en entretenant une certaine hystérie autour de la question?

Première phrase du résumé: «La présence de pesticides dans les cours d’eau en France en 2011 est généralisée, avec plus de 90 % des points de mesure touchés.» Que c'est angoissant! Ça permet aussi des titres de billets anxiogènes et des commentaires à la limite de l'hystérie.

Il faut lire le document – peu lisible – pour trouver: «En 2011, près de 70 % des points présentent une concentration totale moyenne en pesticides inférieure à 0,5 µg/l.» Cette valeur, c'est la charge maximale admise pour... l'eau potable.

Puis: «17 points présentent une moyenne annuelle supérieure à 5 µg/l.» Lisez bien: SEULEMENT 17 points présentent une charge supérieure à 5 µg/l. Quels sont-ils? Que représentent-ils en termes hydrologiques (un ruisselet ou un fleuve) et sociétales (rien de particulier ou une source d'approvisionnement en eau potable)? Silence.

Il y a des chiffres dont on se demande ce qu'ils signifient vraiment. Un point avec une mesure mensuelle défaillante compte-t-il autant qu'un point avec cinq? Il y a plein de pourcentages, mais quasiment rien sur la base, le nombre de points de mesure. Etc.

Wackes Seppi | 26 juillet 2013 à 18h05 Signaler un contenu inapproprié

(Suite)

C'est caché dans un paragraphe qu'on découvre que certaines augmentations peuvent «résulter d’une recherche plus ciblée, combinée à de meilleures performances analytiques mises en œuvre par les laboratoires». A-t-on tenté de faire la part des choses? Non. A-t-on bien averti les lecteurs des dangers de comparaisons annuelles sur des bases différentes? Non. A-t-on tenu compte des doses? Non. A-t-on essayé d'expliquer les évolutions, notamment en fonction de la pression des bioagresseurs et de la météo? Non.

Conclusion: quel est l'objectif de ces statistiques et de la communication?

@ Bochenerouge

Faut-il vous rappeler que les agriculteurs n'utilisent pas les produits phytosanitaires par pur plaisir, pour embêter les coccinelles et les bobos et enrichir les agrochimistes.

@ krakatoe

Éructation.

Juste pour votre gouverne, Monsanto a été condamné pour publicité mensongère. Mais toutes ces firmes qui vous proposent des détergents qui lavent plus propre que propre , ou ces crèmes parce qu'elles le valent bien, ou dans le temps cette voiture qui décollait d'un porte-avions, ne le sont pas.

Quant au pollueur payeur, si vous aviez lu le document vous vous seriez rendu compte que la pollution, il faut bien la chercher.

@ Duport Claude

Je partagerais presque votre avis! Mais on voit la tranche de saucisson «pesticides», pas les tranches «polluants industriels», et encore moins «polluants humains». C'est qu'il faut flatter et non fâcher...

Wackes Seppi | 26 juillet 2013 à 21h24 Signaler un contenu inapproprié

@ Wackes Seppi

Merci pour avoir lu le rapport et fait part des informations complémentaires.
Je partage vos doutes sur ce rapport, ainsi que le saucissonnage évoqué par Claude Duport.

Mais. Une crème parce que je le vaux bien, si elle ne marche pas, au moins n'empoisonne personne. Il y aurait dans ce cas aussi publicité mensongère, mais les impacts ne sont pas identiques. La pub de l'os de rex est présentée comme une démonstration de l'innocuité du produit. Une voiture qui vole, a contrario, chacun comprend que c'est une fiction.

Quand à dire qu'il n'y a pas de pollution parce que le protocole est douteux, ou dire qu'il y a une pollution mais qu'il faut bien produire, dans les deux cas on semble bien pressé d'évacuer la problématique.

Et quand aux concentrations, il faut voir l'effet cocktail, et celui d'une exposition longue durée. Ce qui est permis dans l'eau potable est-il un idéal, ou une norme pragmatique visant à ne pas interdire la consommation d'eau du robinet à trop de régions ?

Et la vraie question qui vaille : plutôt que de justifier l'emploi de produits par le mauvais temps ou l'innocuité présumée... ne peut-on pas s'atteler à mettre en place des méthodes de cultures sans externalités négatives, commodément reportées sur la société ?

Au risque de me faire taxer de bobo bio, citons l'exemple de Munich, qui subventionne l'agriculture bio autour de ses captages d'eau potable. Ça lui coute moins cher que de la retraiter si rien n'était fait en prévention.

krakatoe | 29 juillet 2013 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

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