Le tribunal d'instance de Charleville-Mézières a condamné EDF, le 21 janvier, à 6.000 € d'amende et 3.000 € de dommages et intérêts pour déversement incontrôlé de produit chimique dans la Meuse (08). La cause : des rejets incontrôlés d'acide sulfurique (80 litres) provenant de la centrale nucléaire de Chooz.
"Le 2 juillet 2013, et pour la seconde fois en moins de deux ans, au point de rejet en Meuse des eaux pluviales collectées sur le site, EDF a détecté un pH anormalement acide, de l'ordre de 2,2 et 2,8. Selon les prescriptions en vigueur, celui-ci aurait dû être compris entre 6 et 9", indique le réseau Sortir du nucléaire, à l'origine de la plainte, avec les associations Nature et avenir et France nature environnement (FNE). La fuite provenait du circuit de traitement antitartre à l'acide sulfurique de la tour de refroidissement du réacteur 1. Après avoir réalisé un contrôle fin juillet 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a conclu que cet événement n'a pas eu d'impacts sur l'environnement.
En juillet 2014, EDF a déjà été condamné à 10.000 € d'amende et 6.000 euros de dommages et intérêts pour une fuite survenue en décembre 2011 dans la même centrale. "Entre 250 et 600 litres d'acide sulfurique par jour avaient alors été déversés dans la Meuse, pendant 23 jours", rappelle FNE.
