Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les enjeux de l'adaptation à Copenhague

Édition spéciale Copenhague : l'élévation de la température moyenne du globe est inéluctable. Dès lors, l'adaptation compte parmi les problématiques primordiales comme le rappelle Benjamin Garnaud, chargé de projet à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

   
Les enjeux de l'adaptation à Copenhague
   
Tout au long de cette année 2009, les discussions de préparation du sommet de Copenhague ont révélé à quel point l'adaptation est un enjeu stratégique des négociations climat. Selon la définition du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), l'adaptation désigne l'ajustement de systèmes écologiques, sociaux ou économiques en réponse à des stimuli climatiques actuels ou attendus, dans le but d'en limiter les impacts négatifs ou d'en saisir les opportunités. C'est l'une des deux réponses développées pour faire face aux risques liés au changement climatique, la seconde étant l'atténuation.

Aux débuts du débat international sur le réchauffement climatique, l'adaptation était peu à l'ordre du jour, beaucoup voyant dans sa promotion le risque de minimiser les besoins d'atténuation en mettant en avant la capacité des sociétés à s'adapter aux changements. Cet état de fait poussa Al Gore, alors vice-président des États-Unis, à affirmer son opposition à l'adaptation en déclarant qu'elle représentait « une sorte de paresse, une foi arrogante en notre capacité à réagir à temps pour sauver notre peau ». Mais il est vite apparu qu'autant les capacités d'adaptation étaient limitées, autant les modifications du climat pouvaient être considérables si les efforts d'atténuation n'étaient pas suffisants. Dans le même temps, on comprenait qu'il était déjà trop tard pour que l'atténuation seule suffise à limiter les effets du changement climatique : l'objectif actuel de limiter le réchauffement à 2°C n'affranchit pas, loin de là, d'efforts d'adaptation importants. Les deux options, adaptation et atténuation, ont donc rapidement été reconnues comme complémentaires et indissociables.

Si l'on discute d'adaptation dans ces négociations climat, c'est qu'il y a un besoin de coordination internationale sur le sujet. Il s'agit d'abord d'un besoin de financement, réclamé par les pays en développement auprès des pays industrialisés suivant le principe pollueur-payeur : les premiers n'ont pas, ou très peu, émis de gaz à effet de serre et ne sont donc pas responsables du changement climatique ; or, ils en subiront les conséquences probablement plus intensément que les pays industrialisés (le changement climatique aura plus d'impacts dans les régions tropicales que dans les zones tempérées) et n'ont souvent pas les moyens financiers d'y faire face ; ils considèrent donc les seconds – les pays riches, dont les émissions de gaz à effet de serre depuis la révolution industrielle sont à l'origine de ce changement climatique – comme les pollueurs devant payer pour les surcoûts liés au réchauffement. Cette logique est globalement acceptée. Il reste néanmoins à se mettre d'accord sur des montants de financement, ainsi que sur les modalités d'un mécanisme international qui permettra de percevoir et de distribuer les fonds.

Le second besoin de coordination internationale, capital, concerne le partage de connaissances et de pratiques de mise en œuvre. Pour faire simple, on ne sait pas encore vraiment comment s'y prendre pour s'adapter au changement climatique. Dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud il y a pourtant urgence : de nombreux choix faits aujourd'hui seront impactés par le climat – changé – que nous connaîtrons dans plusieurs dizaines d'années. Pour maximiser l'efficacité de leur action, éviter de multiplier les inventions de la roue et de reproduire les mêmes erreurs, les pays utilisent les discussions internationales pour échanger leur expérience et catalyser une recherche scientifique en la matière. Au-delà d'un forum mondial, les négociations climat tentent aussi de créer des mécanismes de mise en œuvre qui promeuvent la prise en compte de l'adaptation dans les processus de décision nationaux. Les décideurs ont en effet assez peu d'incitations à s'intéresser aux impacts du changement climatique, qu'ils jugent incertains et lointains.

Un accord sur l'adaptation sera sûrement trouvé à Copenhague. Il permettra de définir une charpente pour toutes ces questions mais il restera encore beaucoup de travail pour compléter l'architecture souhaitée d'ici à sa mise en service théorique en 2013. Ce travail invoquera des enjeux théoriques nouveaux et demandera d'être innovants sur de nombreux points : c'est sûrement là la partie la plus captivante de ces discussions. Déjà, une nouvelle conception de la gouvernance des fonds émerge, laissant un pouvoir nettement plus important – voire majoritaire – aux pays en développement. Par ailleurs, adaptation et développement sont très liés dans les pays du Sud, tant au niveau de la pratique – un bon projet d'adaptation est un excellent projet de développement –, qu'à celui de la coopération internationale – ils impliquent les mêmes acteurs. Ces liens de fait offrent peut-être une occasion unique : on sent les frémissements d'une volonté de revoir en profondeur l'approche actuelle de la coopération pour le développement, dont quarante ans de pratique ont montré les nombreuses limites, voire les impasses. Espérons que ce frémissement ne succombe pas à l'inertie du secteur, et que le changement climatique ait au moins ce bénéfice.

Benjamin Garnaud
Chargé de projet à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI)

Réactions5 réactions à cet article

cope H!! nage

personne ne parle .... plutôt n'écrit au sujet de du retour des Haies ... n'écirt au sujet des produits nocifs enmployés dans l'agriculture ... pour ne pas citer les produits employés par les agriculteurs avides de revenus en constante augmentation ... malgré leurs habitudes de pleurnicheries ... ya qu'à la campagne ... qu'on ne crève pas de faim !!!!!! allez y voir de plus près sans avis préalable !!!!!

mayalabeille | 07 décembre 2009 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié
La fable du réchauffement ? un mythe dur à cuire.

Affirmation gratuite ! le climat de la Terre varie, il y eut un réchauffement énorme il y a 10 000 ans fin de la dernière grande glaciation, au Moyen âge entre 800 et 1300 optimum climatique, le climat était plus chaud que maintenant, et entre 1400 et 1850 un mini âge glaciaire. L'activité humaine est négligeable en réalité, c'est bien l'activité du soleil et les circulations atmosphériques et océaniques qui expliquent les changements climatiques. Les données récentes, depuis 10 ans, de la NASA montrent que la T° n'augmente plus, le cycle solaire actuel est anormalement calme.
La thèse du réchauffement anthropique est avant tout Politique : une gouvernance mondiale sur le monde par un 'Machin' non élu, et philosophique : des écolo-eugénistes (WWF) qui veulent réduire la population. De là à nous préparer des restrictions malthusiennes voire des pandémies...
L'enfer est pavé de bonnes intentions, dit la sagesse...

naullay | 07 décembre 2009 à 14h43 Signaler un contenu inapproprié
Re:La fable du réchauffement ? un mythe dur à cuir

Hé ouais mais c'est vrai, on es pas du tout en train de bouffé toute les ressources de notre planète, de polluer nos rivières, de rasé la forêt amazonienne.
Apparemment il y a des gens qui l'oubli ca!
Vaut mieux un peu de philo n'es pas!

seven | 08 décembre 2009 à 01h15 Signaler un contenu inapproprié
à rebrousse-poil

Développement = capacité des pauvres à devenir riches = cinq terres =
Adaptation = cautère sur une jambe de bois
Conclusion = une terre = décroissance de 500% des riches = les pauvres toujours aussi pauvres
Tout compte fait je préfère être riche et bien portant

vatrol | 09 décembre 2009 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié
Re:La fable du réchauffement ? un mythe dur à cuir

RECETTE :
prendre un cristallisoir, le remplir du milieu de culture le plus favorable, l'ensemencer d'une bactèrie et attendre...
Aprés une merveilleuse période de croissance exponentielle, la colonie ainsi créée, ayant épuisé toutes les ressources de ce milieu fini qui est le sien, meurt et disparaît.
CONCLUSION:
Ne changeons rien, tout ira bien !

Ben voyons ! | 10 décembre 2009 à 12h38 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires