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Actu-Environnement

La lutte contre la désertification est à l'honneur cette semaine à Madrid

Depuis le début de la semaine et jusqu'au 14 septembre, les 191 pays signataires de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification sont réunis à Madrid pour leur 8e conférence afin d'avancer sur la question.

Biodiversité  |    |  F. Roussel
La dégradation des terres dans les zones arides et semi-arides est observée dans de nombreuses régions du monde depuis plusieurs décennies. Elle se traduit par la perte de la végétation, l'érosion éolienne et hydrique, l'appauvrissement des ressources, la baisse de la production et de la productivité alimentaire, etc. Ses conséquences sur les populations touchées sont dramatiques ce qui en fait une problématique majeure qui, depuis la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) de 1992 à Rio de Janeiro, est prise en compte au niveau international à travers la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.
Adoptée en juin 1994, cette convention a pour objectif de lutter contre la désertification et d'atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par ce problème, en particulier en Afrique, grâce à une coopération internationale et des mesures à tous les niveaux. La Convention a donc pour objectif de soutenir des mesures concrètes en s'appuyant sur des programmes locaux novateurs et les partenariats internationaux.

L'action de la convention s'est appliquée par exemple au Ghana où les feux de brousse résultant de techniques agricoles inadéquates, de pratiques culturales incorrectes et d'une mauvaise gestion du pâturage sont la cause principale de la dégradation des terres du nord du pays. Les organisations internationales ont associé les autorités locales et traditionnelles (chef de village) afin d'encourager la population à créer des pépinières et des plantations et un comité communautaire de gestion du milieu chargé de la lutte contre les feux de brousse et de la gestion générale de l'environnement dans cette zone. Les résultats de l'action des habitants sont louables car au cours des 15 dernières années, depuis le lancement du processus, aucun village de la région n'a connu d'incidents liés aux feux de brousse. Les guérisseurs traditionnels ont désormais accès à des plantes et à des arbres dont ils ont besoin pour leur pratique. Il existe des signes de réapparition d'espèces naturelles menacées qui avaient presque disparu, comme par exemple les escargots forestiers comestibles.
En Asie, la coopération française concerne essentiellement des projets de recherche scientifique sur l'érosion et les changements d'usage des terres ainsi que les techniques de semis sous couvert végétal, principalement au Laos, Thaïlande et Viet Nam. Le Centre National de la Recherche Scientifique français mène également des actions de recherche dans les républiques d'Asie Centrale et en Mongolie sur les diverses formes de nomadismes et de transhumances et sur la gestion des pâturages en coopération avec les partenaires scientifiques locaux.

Mais les causes de la désertification étant nombreuses et complexes, allant des pratiques du commerce international aux méthodes non durables de gestion des terres, la lutte pour la protection des régions arides est locale et, de ce fait, souvent longue et difficile. De plus, depuis l'adoption de la convention, la situation a empiré. À l'heure actuelle plus de 200 millions de personnes subissent les conséquences de la désertification et si rien n'est fait un tiers de la population mondiale sera affecté à l'avenir. Privées de leurs moyens de subsistance, les populations sont poussées à migrer et selon l'ONU 50 millions de personnes pourraient être déplacées ces dix prochaines années. L'Europe et l'Amérique ne sont pas épargnées. Sachant que 35% de son territoire est directement menacé, l'Espagne accueille actuellement et jusqu'au 14 septembre à Madrid, les 191 Parties signataires de la convention pour la 8e édition de leur conférence internationale biennale. À cette occasion et pour relancer la prise de conscience, les 2.000 participants réunis (experts, ONG, gouvernements) ont prévu d'élaborer un nouveau plan d'action pour les 10 prochaines années et de rédiger une déclaration commune qui devrait appeler à la création d'une synergie entre les accords internationaux existants sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification afin d'être plus efficace. La rencontre devrait également permettre de lancer des initiatives plus concrètes, comme la création d'un centre dédié à l'étude de la désertification, dont le siège serait à Madrid.

Réactions13 réactions à cet article

Histoire

La désertification est un phénomène historiquement connu de toutes les civilisations et dont le premier responsable serait l'homme lui-même ...
De nombreux documents et publications le relates.
Question: Pourquoi l'homme doit avoir le problème sur les bras avant de s'aviser ?

kesus | 05 septembre 2007 à 23h14 Signaler un contenu inapproprié
Re:Histoire

bonjour!

notre association "reboiser le sahara" oeuvre depuis une dizaines d'années pour sensibiliser le plus de personnalité possibles sur la question du réchauffement de la planète et ses conséqiences sur les changements climatiques du surtout non seulement aux émanations des GES mais du, plis encore, à la situation de la desértifcation ainsi qu'aux agressions actuelles des forêt
hélas seul quelques ONG, non Algériennes, partagent le soucis de cette préoccupation et nous soutiennent moralement
les responsables au sens large du terme , bien que qu'ils semblent donner l'impression de se préoccuper de cette question, sont restés de marbre eu égard à nos appels

que les participants à la conférence de Madrid incluent dans leur agenda la question du reboisement à grande échelle et partout où il sera possible, notamment au Sud de l'Europe, puisque les prises de positions par le biais de protocoles internationaux déjà signés, "la desértfication a ampiré"
tous disent que la desértification est le fait de homme , sue les hommes du XXI siècles prénnent leur courage à deux mains et décident d'oeuvrer pour rétablir la situation des équilibres naturels pour la lutte contre les changements climatiques, virus moderne de l'humanité
merci pour vos encouragements

DAOUD | 06 septembre 2007 à 12h56 Signaler un contenu inapproprié
A propos de reboisement en Algerie

Je n'ai découvert l'expression ''reboiser le Sahara'' que depuis deux ans environ. La locution me laisse perplexe parce qu'en dépit d'un discours surabondant rien de bien important n'a été fait en matière de reboisement des Hautes plaines et de l'Atlas saharien aux conditions écologiques plus favorables. En 1968-1969 on parlait d'afforestations et je suis heureux de découvrir que ce mot, tombé en désuétude, est utilisé à nouveau depuis quelques années. Les autorités forestières en charge du Barrage vert évoquent des raisons peu convaincantes pour expliquer l'échec de ce projet d'envergure qui a suscité d'immenses espoirs en son temps dans tous les pays frappés ou menacés par la désertification. Il me semble qu'avant d'envisager la complantation du Sahara , une bonne initiative consisterait à protéger les formations végétales naturelles: d'acacias sahariens par exemple. J'ai lancé sur ce site même un appel à poursuivre l'inventaire des cyprès du Tassili N'Azgueur. Encore une fois, j'aimerais bien savoir ce qu'il faut comprendre par ''reboiser le Sahara''. Grim, ingénieur civil des eaux et forêts.

Anonyme | 17 janvier 2008 à 01h34 Signaler un contenu inapproprié
Re:A propos de reboisement en Algerie

bonjour!

notre association reboiserlesahara@yahoo.fr a utilisé cette expression pour éveiller les consciences sur les problèmes générés par les changemens climatiques du au réchauffements de la planète, selon les conclusions du GIEC
l'expression a été communiquée par le quotidien Liberté en date du 24 Janvier 2002
depuis les qutodiens El Watan et le nouvelle République ont inséré dans leurs colonnes des notes produites par le bureau de notre association
ces notes reuvent vous être adressées
en fait reboiser au sahara vise la création de puits de carbone en utilisant l'eau de l'Albien avant que des prédateurs ne l'a délapident!
des projets sur ces questions sont identifiés
ce qu'après qu'ai nuveau du NEPAD qu'il aurait été question de la cinture verte allant de l'Atlantique à la mere rouge et pour la réalisation de gigantesque projet les promoteurs comptaient amener l'eau du fleuve du congo
voilà les premieres info
si les décideurs de e Monde veulent bien prendre conscience de la gravité des probl-mes que posent les chagements cliamtiques qu'ils'agisse de reboiser au sahara ou encore créer la contire verte c'est toujours cela;
vous savez très bien que la question de la sequestration du co2 au sol est possible à concurrence de plus de 35% par les forêts,l'exploitation de ces mêmes forêts économiquement peut constituer un moteur pour la relance des activités propres ( la coupe des forêts a démontré ses limites et ses conséquences)
donc ce que nous proposons c'est la création de puits de carbone au sahara et là où ela est possible
pour plus d'info nous écrire
A+

DAOUD | 17 janvier 2008 à 11h56 Signaler un contenu inapproprié
Merci pour votre réponse rapide

J'ai recherché sur le web des renseignements sur votre association et à l'heure de la rédaction de ces lignes, je n'ai pas encore terminé la lecture de toutes les informations concernant ''Reboiser le Sahara''. J'apprends que le siège de votre organisme est situé 12 boulevard colonel Amirouche à Alger; à cette adresse se trouve le ministère de l'Agriculture: êtes- vous une ONG ou bien un organisme administratif? J'ai pu lire sur internet plusieurs de vos messages, communiqués et autres commentaires et je ne me fais pas encore une idée précise de vos objectifs sur le plan des réalisations concrètes; il me faut donc poursuivre mon information. Pour vous permettre de me situer j'apporte les précisions suivantes: je suis un ingénieur civil des eaux et forêts dont la carrière s'est déroulée en Algérie; dans la recherche forestière d'abord puis dans le domaine de l'aménagement et de la conservation de la biodiversité. J'ai contribué à la concrétisation du Barrage vert dans sa version originelle - celle dont il était question entre les années 1968 et 1972 et dont vous pourrez prendre connaissance sur ce site d'Actu environnement. Le cyprès du Tassili constitue - depuis 1967- une de mes préoccupations. J'estime également que la délimitation, la cartographie, l'inventaire et la préservation des peuplements d'acacias sahariens devraient retenir l'attention des responsables du secteur forestier.
'' Les puits de carbone'' dont on parle tant actuellement est une expression relativement nouvelle pour les gens de ma génération. Dans les années 1960 - et toujours en Algérie - il était par contre déjà question de ''grands reboisements dans la steppe et l'Atlas saharien''. Houari Boumediène, en 1972 à Saida en a fait le ''Barrage vert'' : expression plus courte, plus facile à retenir, et qui a fait florès. Mais faut-il rappeler que l'idée n'est pas de lui? Il n'avait fait qu'entériner une proposition qui lui avait été faite en septembre 1969 à Djelfa à l'occasion de la préparation du programme spécial de la wilaya du Titteri. A la conférence de Madrid de 2007 il a été semble-t-il fait état de prévisions dramatiques pour ce qui est du proche avenir environnemental de l'Algérie: les années 2025 à 2050. La dégradation accélérée de la steppe et d'autres zones me fait souscrire à ces visions sombres si l'on ne réagit pas immédiatement par des reboisements d'envergure, des mises en défens drastiques et également par l'aménagement généralisé et effectif - pas formel par conséquent - des formations forestières naturelles.
Vous est-il possible de faire connaitre la position actuelle des autorités de l'Algérie - du ministère de l'Agriculture en premier lieu - sur cette question du Barrage vert? Dans la presse on lit la chose et son contraire: on dit parfois que le Barrage vert se poursuit et à d'autres occasions on affirme que ce projet ne présente aucun intérêt. Pour ma part, et même si je devais rester seul à le crier, je proclamerai toujours haut et fort: ou le Barrage vert originel, ou le désert jusqu'à la mer.
L'année 2008 correspond au 40ème anniversaire de la mise en chantier de ce qui allait devenir le Barrage vert; c'est le 13 juin 1968 que le chef de district des forêts Abdelhamid Bérini planta le trépied de sa boussole forestière Morin en un point du canton Mezreb el Ali de la forêt domaniale du Djebel Senalba Chergui pour matérialiser la première ligne de compartimentage du massif. Quelques semaines plus tard, les bulldozers du Parc à matériel de la conservation des forêts d'Alger ouvraient les premiers layons. Peu de temps après, était délimité le périmètre de reboisement de Moudjebara, puis choisi le site de la future pépinière du même nom... On allait vite et bien en ce temps là en Algérie...

Grim | 17 janvier 2008 à 18h25 Signaler un contenu inapproprié
création de site Web sur le reboisement du sahara

bonjour!

les éléments succincts d'histoire sur le barrage vert ne peuvent être considérés d'actualité
à l'état actuel, ce que l'on appel "barrage vert" relève d'un rève non réalisé hélas! , sur moins de 200 000 ha sur plus de 3 000 000 ha envisagés nous rappelle ce rêve

soit, nous un groupe de retaités qui avons pensé créer l'association reboiser le (au) sahara (expression choquante certe mais disons qu'elle était destnée à titiller les espris bien pensant du fait e la problématique des changements cliamatique et des tergiversations des décideurs eu égard aux cinditions imposées à notre planète)

le dossier d'égrément a été déposé au Ministère de l'interieur dès Janvier 2002 sans reçu de dépôt, hélas à ce jour aucune réponse n'ait parvenu malgrès es rppels

la création dun site Web est programmé, il n'a pas été mis en fonctionnement pour des raisons évidentes

l'adresse du 12 BD est provisoire du fait que j'y exerce une fonction à titre bénévole dans ce Ministère j'utilise l'adresse

du fait de l'absence d'agrément nous tzntons de détourner cet handicap par le moyen de création d'associatiob locale
avec lesquels nous avons identifiés des sites à l'effet d'y créer des puits de carbone (reboiser, avec un intérêt écologique et économiquement utile, sur des superficies consistantes

avec une association locale les mebres devrons prendre en charge les activités de réalisation et l'entretien du site en comptant recevoir des aides techniques et financiers

puis à terme, donnerait lapossibilité de réer des emplois durables en relation avec le site boisé créé

du fait de vtre expérience dans le domaine et vos connaissances en la matière notre ssociation souhaite vivement travailler avec vous ou encore sous votre direction, pourquoi pas, dans l'hypothèse de la poursuite de la création de puit de carbone par le reboisement dans une perspective de lutte contre les changements climatiques

restons disposé à vous présenter les projets en cous de préparation au nombre de cinq
deux au nord, deux au sud (hassi Messaoud et El goléa) et un dans les hauts plateaux
la DG des forêts ainsi que l'institut de recherche forestière soutiennenet notre action et sont disposé à nous aider à préparer les fiches techniques de ces sites
toutes nos excuses pour ces brèves données! A+

DAOUD Alger | 19 janvier 2008 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié
Reboisements d'envergure en Algérie -1-

J'imagine que votre message, Cher Monsieur Daoud, est une réponse à mes informations sur le Barrage vert. Si tel est effectivement le cas, je vous remercie de vos aimables propos à mon égard tout en attirant votre attention sur le fait que mes compétences sont loin d'atteindre le niveau que vous leur prêtez.
Vous faites savoir que la direction générale des forêts et l'institut de la recherche forestière sont disposés à examiner la faisabilité de reboisements d'envergure dans les zones semi arides et arides d'Algérie: il s'agit d'une excellente nouvelle et je vous félicite d'en avoir été à l'origine.
Pour ce qui est par contre de vos propos en début de texte, et pour ne pas nous départir d'une franchise qui devra être continuellement de mise lors de nos échanges de points de vue sur ce site d'Actu- environnement, il me faut préciser que le Barrage vert ne fut pas une sorte d'utopie née de l'esprit de forestiers enclins au rêve ou à la rêverie mais un projet réaliste basé sur un minimum de données fiables, données appelées à s'enrichir sans aucun doute, à se conforter, avec l'accroissement du nombre d' observateurs et de la qualité des observations. Sur un autre plan, le barrage vert originel n'a jamais consisté à planter des arbres sur 3 000 000 d'hectares comme répété abondamment. Il suffit de se reporter aux croquis figurant par exemple sur des manuels scolaires pour se convaincre que la largeur du projet n'était pas uniforme; le vaste reboisement envisagé avait sa plus grande largeur dans la région d'El Bayadh (Géryville) tandis que dans les Monts des Ksours par exemple, son étendue était infiniment plus réduite. J'ignore si vous avez suivi mes interventions concernant le Barrage vert, entre juin et décembre 2007, sur un média électronique traitant de l'actualité algérienne. J'y indiquais que la matérialisation du tracé du projet fut réalisé en automne 1972 à la station de reboisement du centre de recherches des forêts située alors à Baraki, près d'Alger; C'est la carte des précipitations de Chaumont et Paquin qui aida à en matérialiser les limites septentrionale et méridionale lesdites limites étant appelées à être affinées- est-il besoin de le souligner?
Autre précision: les grands projets de reboisements retenus en 1969 à l'occasion du programme spécial de la préfecture du Titteri étaient au nombre de six: Quatre dans la sous-préfecture de Djelfa (Moudjebara, Dar el Chioukh, Ain el Ibel et Zénina), un dans la sous-préfecture de Bou-Saada (Le Mergueb, dépendant aujourd'hui de la wilaya de M'sila) et le dernier (Chahbounia) relevant alors de la sous-préfecture de Ksar el Boukhari. Je rappelle que la locution Barrage vert a été crée par Houari Boumediene en 1972 et que le contenu originel était celui défini en 1968-1969. Vous conviendrez sans hésitation, cher Monsieur Daoud, que la distance séparant par exemple Moudjebara de Chahbounia est trés largement supérieure à 20 kilomètres: plus voisine 200 que de 20 pourrait-on dire...

Grim | 19 janvier 2008 à 20h33 Signaler un contenu inapproprié
Reboisements d'envergure en Algérie -2-

On a dit et répété que le Barrage vert originel préconisait la ''monoculture'' du pin d'Alep; il s'agit d'une pure affabulation: le programme de reboisement et d'aménagement généralisé des forêts proposé et adopté en 1969 à l'occasion du programme spécial du département du Titteri prévoyant la réalisation d'un centre de recherches forestières dont l'une des missions consultait précisément à identifier les espèces et écotypes les mieux adaptés à ces territoires semi arides. Rappelons qu'en cette année 2008 on considère encore que c'est le pin d'Alep qui convient le mieux à une région comme celle de Mostaganem. Il est bon également de dire que dès l'année 1967 l'Algérie forestière était engagée dans un important programme d'amélioration des arbres forestiers (cf. par exemple: S.Grim - Premiers éléments de l'étude relative à la construction d'une chambre de conditionnement des graines forestières; Eaux et Forêts, 1967, 19p.). Quant au programme de reboisement et d'aménagement généralisé des forêts précédemment évoqué, il en est fait état notamment dans: S.Grim - Propositions pour la réorganisation administrative de la la circonscription des forêts et de la défense et restauration des sols de Djelfa; Eaux et Forêts, 1968, 58p.) . Mais cette ''monoculture'' du pin d'Alep prétendument imposée par les intiateurs du Barrage vert originel n'est pas la seule contre-vérité réitérée pour rejeter le Barrage vert. Au début du mois d'août 2007 j'eus à m'élever contre une assertion fantaisiste voulant que '' même si dans le cas (...) du barrage vert algérien, l'important volume d'eau consommé par les arbres a pu aggraver la pénurie d'eau...''
J'ai été amené également à dénoncer des écrits d'une universitaire connue dont on peut lire dans l'un de ses articles: '' Au début des années 1970, une vision simpliste de la désertification en Algérie, défendait la thèse que le désert progressait tel un rouleau compresseur du sud vers le nord.'' J'atteste encore une fois ici qu'entre 1968 et 1973 aucune ''thèse'' pareille n'a été formulée par les initiateurs du Barrage vert originel. La professeure poursuit:'' Le barrage vert a été lancé en 1972 pour lutter contre cette progression avec pour slogan ''l'algérien avance, le désert recule''. '' J'affirme encore qu'entre 1968 et 1973 aucune ineptie de cette nature n'a été formulée par les mêmes initiateurs du projet. Remarquons que des auteurs font remonter le lancement du Barrage vert à 1972 et que d'autres le font débuter en 1974; depuis ces dernières années on parle également de l'année 1969: celle de l'adoption du programme spécial du département du Titteri. Mais poursuivons l'examen du texte de cette professeure dont la notoriété dans le domaine de l'étude des questions liées à la désertification est avérée. ''L'Algérie voulait se doter d'une bande boisée NE-SO d'une quarantaine de km de long sur les Hauts plateaux.'' D'autres prétendus experts avancent une largeur de 20 km. Pourquoi 20 ou 40 km exactement? - Pour la raison qu'il faut faire accroire à l'infantilisme du projet. Or le tracé - forcément schématique dans une première étape - laisse, lui, apparaitre des largeurs variant du simple au décuple pour le moins; les écoliers des années 1980 s'en souviennent sûrement. Mais la mauvaise foi ne s'arrête pas à ces considérations; qu'on en juge: '' Le barrage vert entrait dans un vaste projet de réforme agraire et était destiné à occuper une jeunesse pléthorique et inactive.'' Le Barrage vert devient ainsi un gigantesque chantier de chômage. Aucune mise au point ni protestation n'a été émise par les autorités forestières d'Algérie pour faire justice de cette présentation réductrice, mensongère , dommageable du Barrage vert. J'eus à enquêter longuement sur l'origine de ces calomnies: c'est un universitaire exerçant en Algérie qui convainquit son interlocutrice qu'il n'y avait aucun risque à présenter les choses de la sorte, tous les éventuels contradicteurs étant hors d'état de réagir; or on se trompa lourdement sur ce dernier point...

Grim | 20 janvier 2008 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié
Reboisements d'envergure en Algérie -3-

Et , comme à l'habitude, ce qui devait constituer un débat sur le Barrage vert tourne au monologue, au prêche dans le désert. Cela dure depuis quarante années et il en sera sans doute toujours ainsi: on discrédite d'abondance le projet mais lorsqu'il y a réponse, mise au point, on se réfugie dans le mutisme tout en chargeant d'autres personnes de revenir à la charge. L'opinion publique a ainsi l'impression qu'il existe une sorte d'hostilité générale à ce grand plan de reboisement en état de mort clinique -suite aux coups qui lui ont été portés- depuis pratiquement sa naissance en 1968. L'origine des appréciations - à la limite de la calomnie- de la professeure d'université a, comme je l'ai écrit, pu être déterminée: c'est un universitaire exerçant en Algérie qui lui a transmis des informations dénuées de fondement; la professeure avait sans doute des raisons personnelles de les faire siennes sans recoupements contrairement à ce que recommande la déontologie scientifique de base. Plus haut, le Barrage vert a été qualifié de ''rêve'' - terme pouvant être compris comme une injure car sous-entendant que le programme proposé ignorait la réalité, représentait une sorte d'utopie coûteuse à tous points de vue. Je répète qu'il y eut dès l'origine, refus obstiné d'un débat sur le Barrage vert. On maintint durant des années l'illusion qu'une grande entreprise de refostation était en cours avec notamment l'apport du ministère de la défense - de son Haut commissariat au service national pour être plus précis. Et c'est derrière le paravent de l'armée que s'abritèrent la multitude des hiérarques hostiles au Barrage vert. Critiquer les choix de la direction des forêts convertis en directives techniques à l'A.N.P. pouvait passer pour une forme d'opposition de nature politique au régime d'alors avec les risques immenses - allant jusqu'à l'irréparable- que les connaisseurs de l'histoire contemporaine de l'Algérie - situent sans grande difficulté. En août 2007 j'ai mis en ligne sur un média électronique une liste des ''Acteurs et témoins du Barrage vert'' qu'ils soient en vie ou décédés. N'est-il réellement pas possible de recueillir l'avis sur la question de MM. Ahmed Benchérif, ancien membre du conseil de la révolution; Ahmed Houhat ancien conseiller de Houari Boumediène pour les affaires agricoles; Said Boukhelkhal, ancien maire de Djelfa; Mohamed Andaloussi, ingénieur de la météorologie qui dressa la carte des précipitation de la région de Moudjebara; Dahman Rabehi, ancien agent voyer de la sous préfecture de Djelfa...? Persister dans le refus d'entendre le témoignage de ces personnes, de ces derniers témoins, s'appelle pour le moins faire le black-out sur la question du Barrage vert. Dans les faits, seuls les opposants au Barrage vert sont encouragés à s'exprimer.
Je renouvelle mes remerciements aux gestionnaires d'Actu environnement de m'avoir permis de faire un peu connaître le projet Barrage vert. Je suis intervenu dans la partie forum de ce site les 21,22 et 24 novembre 2006 puis les 2 et 6 décembre 2006; mes messages avaient tous pour intitulé: ''Retour sur le Barrage vert''. Je suis aujourd'hui conscient que mes textes devaient figurer à une autre place; débutant à l'époque sur le Web, je l'ignorais. Merci à Actu environnement pour sa mansuétude.
Un dernier point: le responsable de ''Reboiser le Sahara'' indique que son association a déposé une demande d'agrément au ministère de l'intérieur de l'Algérie depuis l'année 2002 et qu'aucune suite favorable ne lui a été signifiée. Il semble que cette association bénéficie du soutien du ministère de l'agriculture, de la direction générale des forêts et de l'institut de recherches forestières. Sans risque d'être démenti, j'affirme qu'en Algérie, et jusqu'au mois de janvier 2005, toute association bénéficiant du soutien d'institutions officielles était automatiquement agréée.J'indiquais que la locution Barrage vert avait pour auteur M. Houari Boumediène. .Quelque temps après son discours de Saida, en juin 1972, une commission technique était créée au ministère de l'agriculture. On porta un jour à la connaissance des membres de ladite commission une prétendue instruction émanant de la présidence de la république qui me mit dans la perplexité sinon dans le désespoir durant plusieurs semaines. La soit-disant directive transmise bien évidemment uniquement par voie verbale, relevait à proprement parler de la démence. En fait, il s'agissait de la première tentative de dénaturer le projet Barrage vert. Le refus d'agrément évoqué plus haut pourrait signifier que les archives du projet Barrage vert n'ont pas toutes disparu. Mais ce n'est qu'une hypothèse. Grim, ingénieur civil des eaux et forêts.

Grim | 21 janvier 2008 à 18h32 Signaler un contenu inapproprié
Un enigmatique grand projet de reboisement

Sur un site on peut prendre connaissance d'un article écrit le 06 septembre 2007 par Harouna Kindu. Titre du texte: L'initiative muraille verte pour le Sahara de l'Union africaine. Dans le corps de l'article, il est indiqué qu'en 1978 fut décidé un projet dénommé ''Ceinture verte pour des pays d'Afrique du Nord''. En 1980 Au cours d'une réunion du conseil de direction du secrétariat d'état aux forêts et à la mise en valeur des terres de l'Algérie, j'entendis effectivement - pour la première et unique fois- évoquer un ''Barrage vert arabe''. La direction de ce projet devait, en 1980, revenir à un cadre du secrétariat d'état aux forêts de l'Algérie; son départ pour Tunis - apparemment siège du projet- était présenté comme imminent. Puis on n'entendit plus parler de ce projet. Plus tard, les dénominations ''muraille verte '' et ''Barrage vert'' qualifièrent des plans de reboisement en Afrique - et au Moyen Orient ? Qu'en est-il aujourd'hui de tous ces programmes? Ont-ils reçu un début de concrétisation? Toute précision à ce sujet sera la bienvenue.Grim, ingénieur civil des eaux et forêts.

Grim | 22 janvier 2008 à 00h07 Signaler un contenu inapproprié
conscience ,volonte et engagement

salut a tous .bravo a daoud et son ONG et felicitations a grim pour sa lucidite ,sa fidelite et sa conviction de la justesse du projet du barrage vert. pensez-vous que la societe civile a conscience de l importance de ce sujet? sinon que faire ,avec qui et avec quoi?

azouz | 16 octobre 2009 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié
Barrage vert

Monsieur Azzouz,
Je viens de prendre connaissance de votre message. Pour résumer ma pensée de manière succinte j'ai coutume de dire depuis quelque temps: "Ou le Barrage vert originel ou le désert jusqu'à la mer". J'interviens de temps à autre sur ce site qui accepte d'héberger des informations et des avis sur des contrées autres que la France; je n'ai pas trouvé sur la toile d'espace consacré à la déforestation et à la désertification de l'Algérie. Il faudrait sans doute en créer un mais je ne possède pas les compétences informatiques pour m'en charger. J'interviens également sur le site djelfa.com puisque, comme vous le savez sans doute, la mise en application du projet Barrage vert eut lieu dans cette wilaya avec Moudjebara et les bandes routières de reboisement.

Les commentaires - prenant fréquemment des tournures démentielles - formulés depuis 1990 sur ce projet m'ont amené à distinguer trois Barrage vert - dans une tentative pour y voir plus clair:
Le Barrage vert originel (1968-1973) dont je suis le concepteur; c'est ce projet qui j'ai présenté à Houari Boumediène en 1969 dans la forêt de Senalba Chergui et qu'il avait entériné.
Le Barrage vert erratique (1974-1989) dont je ne connais ni les auteurs, ni les objectifs, ni les résultats.
Le Barrage vert intermittent (1990-2009), en cours par conséquent, et dont je ne connais également à peu près rien.
Voilà, Monsieur Azzouz, pour ce premier aperçu. À votre entière disposition. Grim

Grim | 23 décembre 2009 à 00h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:conscience ,volonte et engagement

À propos de votre question "Que faire"? je crois qu'une première mesure salutaire serait de décider d'un moratoire sur les commentaires - positifs ou négatifs - concernant ce projet. Avant d'évoquer le Barrage vert il faut d'abord se poser la question de savoir de quoi on parle exactement. Les détracteurs du projet ont-ils par exemple consulté un quelconque document en décrivant les modalités de réalisation?
Ont-ils lu le chapitre 20 de l'ouvrage "Le préaménagement forestier" qui en relate les grandes lignes?
Un moratoire s'impose; la mise à plat des avis, des propositions des critiques...est indispensable. C'est la plus sage et la moins coûteuse mesure qui puisse être suggérée en l'état actuel des choses. Grim

Grim | 23 décembre 2009 à 00h12 Signaler un contenu inapproprié

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