Christian Estrosi a également annoncé la création d'une commission de concertation qui aura à sa tête Gaston Franco, président du Parc National du Mercantour. Pour Eric Tesseire, membre du collectif Vigilance Mercantour opposant au projet, on ne peut que douter de la crédibilité, de l'indépendance et de l'impartialité de cette commission .
La fédération France Nature Environnement (FNE) se dit également inquiète et demande que cette concertation soit réalisée avec l'ensemble des partenaires concernés dont la communauté naturaliste et scientifique locale et nationale, afin d'évaluer sa pertinence et son acceptation sociale.
Durant cette réunion, le Conseil général s'est par ailleurs engagé à ce que la validation finale du projet soit confiée au Conseil scientifique du Parc National du Mercantour. Les opposants au projet demandent une réelle étude de l'impact environnemental. Pour Serge Urbano, vice-président de la fédération FNE, ouvrir la nature au public ne doit pas se faire à son détriment de manière incontrôlé et doit se concevoir en totale harmonie avec les fragiles équilibres naturels et respecter le statut des espaces concernés.
Une manifestation s'est tenue le 26 septembre devant la préfecture à Nice et a réuni plus d'une centaine d'opposants, dont des agents du Parc du Mercantour.
Le projet Balcons du Mercantour prévoit de créer au plus près de la crête franco-italienne, de la Haute-Tinée à l'Authion, un itinéraire total de 140 kilomètres divisés en 12 étapes de 10 à 12 kilomètres avec un dénivelé allant de 400 à 800 mètres par jour. 12 hébergements neufs ou réhabilités HQE devraient être installés au terme de chaque étape.
Article publié le 02 octobre 2008